J’ai lu avec la plus grande attention les diverses réactions sur cet article.

Je remercie celles et ceux qui ont compris le message global qui est d’une part la présence d’enjeux qui dépassent le peuple coréen et d’autre part qu’une approche purement émotionnelle ou purement binaire Nord / Sud montre rapidement ses limites en terme explicatif.

Je regrette de n’avoir pu développer d’avantage l’analyse qui pour certains n’est pas assez aboutie ou complète, mais si les personnes qui ont relevé ce souci, que j’admets volontiers, ont l’amabilité de bien me rémunérer pour cela, je veux bien faire un effort et dans les heures qui suivent 

Plus sérieusement, il est assez effarant de constater la très faible littérature sur le conflit actuel autour de la péninsule coréenne pourtant primordial dans les rapports Occident / Orient. Et les seules publications réellement intéressantes ne sont accessibles que dans des revues spécialisées assez confidentielles pour le grand public. Ceci est fort dommage et cela est en partie responsable du manque d’information du public sur ce sujet.

J’éprouve néanmoins une certaine satisfaction en constatant qu’à priori de nombreuses personnes ici aient saisie la subtilité de la situation géopolitique de la Corée alors que peu de médias en parlent en temps normal. Cela me donne espoir pour l’avenir de ce pays qui a besoin d’une opinion internationale forte en faveur de la réunification mais qui tarde à se manifester. 60 ans, c’est très long...

Enfin, sans vouloir en aucune manière cautionner la situation en Corée du Nord, je n’ai pas cherché et ne chercherai pas à convaincre les personnes qui voient en Kim Jong-Un aujourd’hui tout comme Kim Jong-Il hier, le diable en personne. Il est probable que seul un travail d’historien objectif, qui ne pourra avoir lieu qu’après la pacification voire la réunification des deux Corées, sera en mesure de faire la part des choses sans tomber dans les caricatures typiques de la communication en temps de guerre.

Bien cordialement.