Effectivement, c’est un élément important, mais nous ne voulions pas rentrer dans les détails de la complicité Etat/Entreprises et des financements occultes, il y a tellement de choses à évoquer.
Cette pipeline, comme vous le dites si justement, est une insulte aux droits de l’homme des Rohingyas (et à beaucoup d’autres habitants de la Birmanie), et ce n’est pas récent.
Pour compléter votre commentaire, nous tenons à rappeler ceci. Notre très cher entreprise Total, non contente de ses exploitations en Afrique, est aussi très très implantées en Birmanie, depuis des dizaines d’années. ce rapport évoque ses pratiques en Birmanie durant les années 1990, avec le projet Yadana.
Bien entendu, pour exploiter en Birmanie au temps de la junte, il faut être plus « qu’ami »’ avec le pouvoir.
C’est pourquoi ce rapport du Mouvement International Des Droits de L’Homme nous dit que Total apporte son soutien à la Junte (dans le cadre de son projet « Yadana ») :
- sur le
plan moral et politique, par la caution implicite apportée
à une dictature militaire illégale et illégitime,
qui compte parmi les régimes les plus brutaux au monde.
- sur le
plan économique, par le soutien à ce régime
grâce à un apport en devises, et une garantie de revenus
futurs qui lui permet de gager des emprunts à moyen et long
terme - moyens financiers qui, loin de bénéficier
à la population, servent essentiellement à renforcer
le pouvoir militaire, en particulier par l’achat d’armements.
- sur le
plan militaire et logistique, de par le soutien direct à
l’armée dans les régions de combat avec les groupes
ethniques armés.
- sur le
plan des droits de l’Homme, de par les violations massives
des droits de l’Homme que le projet lui-même occasionne.
Il faut rajouter que Total n’est pas tout seul en Birmanie, puisque la seconde firme occidentale n’est autre que Chevron. Suivent quelques firmes asiatiques se chargeant du reste du gâteau.
Aung San Suu kyi avait critiqué l’action de Total en Birmanie (voir le rapport), mais, bizarrement, elle évoque récemment le souci qu’a la firme du respect des droits de l’Homme.
On en rit ou on en pleure, mais la pilule reste très amère.
Concernant le parti de Suu Kyi, je pense que c’est de l’hypocrisie politique (comme partout) dès que l’on évoque les Droits de L’Homme.
Quand il s’agit de conserver un électorat, toutes les techniques sont bonnes, et la stigmatisation fonctionne bien (en France aussi, su vous voyez de quoi je veux parler...)
Franckledrapeaurouge : Merci pour ton commentaire, tu as bien raison, Le pouvoir et les dorures sont comme très souvent le moteur des exactions.
J.D & A.R