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Commentaire de Max Angel

sur Principes fondamentaux pour une nouvelle Constitution


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Max Angel Max Angel 8 avril 2013 13:59

Merci pour vos remarques qui correspondent bien à une discussion, un débat.

A partir du moment où nous avons affaire à une population importante, je ne crois pas que nous puissions éviter une démocratie représentative. Donc, c’est aux citoyens de choisir leurs représentants et de mettre en place une Assemblée qui soit le plus juste reflet de la Nation.

On nous a inculqué le vote du P de la R comme moyen majeur d’avoir un Chef. Mettre fin à cette monarchie républicaine nécessite de revoir son élection.

Il n’y a pas pour moi, contradiction entre le vote par la représentation nationale et la légitimité du Président, qui aura un rôle beaucoup plus représentatif qu’exécutif et monarchique qu’aujourd’hui, qui, depuis l’ère Sarkosy, nous a conduits vers un présidentialisme à l’américaine avec un Ier M. qui n’est jamais que le Ier secrétaire du Président.

Je conserve quelques articles de l’actuelle Constitution qui devront peut-être être redéfinis, mon billet n’étant que des axes de réflexion et non le texte d’une nouvelle Constitution.

Je vous invite à vérifier le coût du Sénat pour le budget de l’Etat. Quant à son rôle de modérateur, la situation actuelle politico-économique de la France me fait sérieusement douter de sa pertinence. Sinécure pour les élus blanchis sous le harnois, il est l’émanation des 30 000 communes de France, ce qui ne correspond plus à l’image de la population actuelle.

De la même manière, et quoi qu’en pensent certains, les conseils généraux pourraient être supprimés au profit des Conseils Régionaux afin d’alléger le mille feuilles administratif, les doublons, la pléthore de fonctionnaires territoriaux et le nombre des élus. Même si la consultation alsacienne possède une signification à la fois régionale et nationale très momentanée.

Ce n’est pas parce que l’on désigne à trois les membres du Conseil Constitutionnel que les désigner à deux serait une « régression ». La qualité des membres importe plus que ceux qui les désignent. D’autant plus qu’aujourd’hui, les deux présidents et le Ier M sont de la même couleur politique. Est-ce une situation idéale ?

Le cumul des mandats justifié par une meilleure connaissance du terrain me fait doucement sourire.
En cinq ans, on ne perd pas la connaissance du terrain.
Le terrain, ce sont les marchés et les permanences où viennent se ravitailler les clients en médisant sur les autres, en réclamant des privilèges. Dans bien des pays européens, il y a non cumul et ils fonctionnent.
Le temps disponible qu’un élu accorde à ses concitoyens ne peut se cumuler avec une multiplicité de responsabilités. D’où l’obligation d’avoir été élu local avant que de prétendre devenir élu national afin de connaître les conséquences des lois dans leur application et la réalité du terrain.

Quant à votre utilisation du mot populiste pour vilipender mon désir de restreindre le nombre des ministres, sous secrétaires d’Etat et la masse de conseillers en comm’, de secrétaires de secrétaires et autres chefs de cabinet par-ci et de commissions d’experts par-là, je vois bien que vous avez quelque difficulté à imaginer une diminution des dépenses de fonctionnement au plus haut niveau.

La notion même de Peuple Souverain est la base du populisme. La volonté du peuple, c’est du populisme.
La dictature aussi. Celle qui consiste à persuader le peuple de se dépouiller de toute décision et à de le transformer en sujets obéissants, en mineurs, en enfants ayant besoin d’un Guide, d’un Duce, d’un Führer...

Pour le moment nous subissons la loi imposée par des oligarques parfois ploutocrates. Une aristocratie de l’argent impose sa loi en se drapant dans les plis de la toge républicaine pour se servir. Gouvernement au profit d’un petit nombre alors qu’une démocratie véritable devrait s’exercer dans l’intérêt du plus grand nombre.

Je suis du peuple, je suis le peuple et je le revendique haut et fort.
 Tout en luttant contre toute démagogie qui est en tout lieu, à tout moment la peste de la démocratie.
On voit ce que cela donne au moment des campagnes électorales pour les présidentielles et cela continuera d’avoir lieu tant que l’on demandera « aux grenouilles d’élire leur roi ».

Au plaisir de vous lire.


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