Votre point de vue développe tout à fait cette notion de « Fear marketing ». Evidemment, le « fear marketing » n’est pas souhaitable. Il est plutôt un sympôme d’une civilisation (post-industrielle) qui se recroqueville, sans vision positive de l’avenir, sans idéal. La peur est-elle justifiée ? Je ne sais. En tout cas, elle est là, dans le regard de chacun, dans les têtes et finalement dans les comportements individuels et collectifs.
Rappelez-vous il y a quelques années des objectifs du gouvernement qui souhaitait s’atttaquer au « sentiment d’insécurité ». En fait, il ne s’attaquait pas à l’insécurité elle-même mais au sentiment lié à l’insécurité. Et cela est très grave pour une démocratie car cela introduit presque une volonté de lavage de cerveau, de « karcherisation »... A la limite, c’était plus facile, plus commode ou plus pragmatique électoralement parlant de s’attaquer aux symptômes qu’à l’insécurité elle-même. C’est pour cela qu’avec la notion de « Fear marketing », je ne serais pas étonné que le commerce s’empare de la peur des gens pour vendre ses produits. Les « alicaments », les assurances, les dispositifs de sécurité, la pharmacie, la cosmétique, le tourisme,... sont une liste non exhaustive pour laquelle on peut imaginer une approche business par le « Fear marketing ». C’est très grave, car on fait croire aux gens que l’être humain n’a pas de finitude, qu’il est potentiellement indestructible et pourquoi pas éternel.