Cet article est parfaitement documenté et argumenté. Sa modération détonne des propos virulents, à l’emporte pièce, de nombreux ayatollahs de l’écologie.
Il me semble manquer deux réflexions : la première concerne le risque et l’acceptabilité du risque. On ne peut nier qu’il existe un risque de pépin, minime mais néanmoins réel et les conséquences peuvent être particulièrement graves. Chaque action -prendre sa voiture, traverser la rue, monter à une échelle, fumer- comporte un risque pour soi-même mais fait souvent courir un risque à autrui. En a t’on le droit ? Quels sont les limites de la prise de risque ? On rejoint évidemment les questionnements autour du principe de précaution si mal transcrit dans le texte de la constitution. La seconde réflexion concerne le type de nucléaire le mieux adapté. L’article traite de certaines perspectives ; on peut difficilement aujourd’hui faire l’économie de se prononcer sur l’EPR. Et là, je doute fort que l’on soit sur la bonne piste malgré les déclarations bien pensantes et rassurantes (qui se veulent rassurantes). Ce gigantisme, ce système de suretés en séries qui contrôlent si la sureté de la sureté contrôle bien la sureté aboutit à une usine à gaz que plus personne ne maitrise ! L’échelle des réacteurs que nous avions était probablement la meilleure.
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