> Si depuis 10 ans que les arrachages existent, les choses n’ont pas bougé, il semble bien que cela ne soit pas vraiment une action efficace, sauf à faire connaitre M. Bové. Donc, ne vaudrait-il pas mieux changer la méthode ?
Disons que ces opérations ont médiatisé le problème des OGM, ce qui a participé à l’obtention du moratoire et ralenti fortement l’arrivée des OGM sur le marché. Mais je suis bien d’accord avec vous que ce n’est pas satisfaisant. Pour ma part, je soutiens l’application sur le web du concept de Conférence de citoyens, avec les avantages que cela représente en terme d’audience (une Conf de citoyens n’en concerne qu’une quinzaine), de temps de consultation, de temps de réflexion, de possibilité de lier des documents de référence, pédagogiques...
> De plus, vous dites que les 3/4 des français se prononcent contre les OGM (c’est sûrement vrai). Cependant les pétitions ne récoltent que très peu de signatures (comparé à celle sur la recherche). Sont-ils réellement concernés par le problème ou répondent-ils juste quand on leur pose la question puis oublient ? Ou encore sont-ils suffisamment intéressés pour agir ? Je ne suis pas sûr.
Il existait une pétition du CRII-GEN (présidé par Mme Lepage) pour un référendum sur les OGM, mais on n’en a jamais vraiment entendu parlé. Pourtant avec le potentiel médiatique des arrachages, il aurait été particulièrement efficace d’y associer ladite pétition. Cela n’a pas été fait. C’est là que les intérêts des personnes nuisent à la cause.
Savoir si les gens sont concernés ? Je pense que la complexité du sujet leur fait peur, les décourage. Ajoutez à cela la crise de confiance dans les politiques et l’idée que ceux-ci n’ont plus tellement de marge de manoeuvre, du fait du poids de l’économie et de la finance...