Bonjour Rosemar
Les détracteurs de la syntaxe et de
l’orthographe négligent souvent certaines situations de la vie courante
où ces aptitudes sont salutaires.
J’ai du parfois écrire des courriers dont l’un m’est resté en mémoire.
Il
s’agissait d’un problème de compte bancaire que j’avais ouvert en
déposant un certain nombre de chèques sur celui-ci. Quelque temps plus
tard, ayant quelques factures à régler, j’établis à mon tour quelques
chèques d’un montant très largement inférieur à la somme déposée.
Quelques
jours plus tard je reçois de ma banque un courrier recommandé me
menaçant d’interdiction bancaire si je n’approvisionnai pas mon compte
immédiatement, car il n’y avait rien sur ce compte !
Une petite
enquête sur mes autres comptes m’appris que la personne à qui j’avais
remis mes chèques les avait déposés sur un autre de mes comptes.
Un
tantinet énervé par le ton comminatoire et menaçant de la lettre
recommandée je ruminais la réponse appropriée : débarquer à la banque à
l’heure d’affluence et faire un scandale, une lettre d’insulte ?
J’ai
préféré la lettre recommandée où j’ai rappelé courtoisement à mon
banquier qu’il est illégal, d’après son règlement, d’ouvrir un compte
avec rien et donc il n’était pas possible que ce compte soit vide et
après quelques considérations narquoises entre le dur métier d’épicier
où il est très important de ne pas mettre les carottes dans le cageot
des patates et la sinécure du banquier qui en reporte la faute sur le
client, je concluais avec le traditionnel : veuillez agréez...
La
suite c’est ma femme qui me l’a rapportée, rencontrant une employée de
la banque, celle-ci lui a dit :« Il écrit bien votre mari ! » avec dans
le regard une jubilation qui en disait long !
Le problème a été réglé sans aucune autre démarche !
Parfois la forme a autant d’importance que le fond et il y a tant de manières polies de traiter quelqu’un... D’imbécile !
Radix