L’orthographe en péril...

Depuis des années, l'enseignement de l'orthographe a été négligé : faut-il donc s'étonner de voir des adultes diplômés méconnaître les règles élémentaires de l'orthographe et de la grammaire ?
73 réactions à cet article
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C’est plus que l’orthographe qui est en péril. Les autres aspects de la langue sont aussi concernés.
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Bonjour Giordano Bruno
La grammaire et la syntaxe sont aussi mises à mal... et l’ensemble est parfois peu lisible dans les copies des élèves... -
Oui rosemar. Je me demande s’il ne faudrait pas également y ajouter la pragmatique.
Jadis, la rhétorique était une matière centrale de l’enseignement. Aujourd’hui, nous en sommes loin.
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L’auteur est pour la destruction du mariage mais pas de l’orthographe.
Et il ne comprend pas le lien entre les deux.
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La rhétorique, oui : on en parle en français avec l’étude de textes argumentatifs et les procédés de la persuasion : fausses questions, chiasmes, antithèses etc.
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Il faut bien comprendre que le but final de nos dominants est de détruire notre culture, ce qui passe par la destruction de notre langue par l’orthographe, de la famille par le mariage homo, de notre alimentation, nos films, etc. Tout est lié. Vous ne pouvez pas soutenir l’un et déplorer l’autre. C’est la même pensée. Soyez cohérent.
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Rosemar, vous écrivez : « On en parle en français ». Eh oui. C’est bien le problème. On ne l’enseigne pas. On en parle. La rhétorique est un savoir-faire. En parler lors de quelques cours ne peut suffire à former un rhéteur. De plus, ce dont en parle n’est qu’une mince partie de la rhétorique tournant en gros autour des figures.
Par contraste, voici ce qu’en dit Bertrand Buffon :
Après Aristote, la rhétorique devint l’enseignement roi de la culture grecque hellénistique, la paidéia, qui était avant tout une culture oratoire. Faire des études supérieures signifiait apprendre l’art de l’éloquence. « Apprendre à bien parler, dit H.-I. Parrou, c’était en même temps apprendre à bien penser, et même bien vivre. L’éloquence possédait aux yeux des Anciens, une valeur proprement humaine (...) Elle véhiculait ce qui faisait l’homme vraiment homme, tout le patrimoine culturel qui distinguait le civilisé du barbare. »
La rhétorique englobait tout. L’ensemble du champ de la connaissance s’organisait par rapport à elle. Quand Cicéron énonce les savoirs que doit posséder l’orateur, il cite à peu près tous les arts et les sciences existant alors.
On est loin de la simple connaissance de la signification des figures.
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La réthorique est une arme que détiennent les puissants et qu’ils ne donneront jamais au peuple. Maintenant il nous faut la démocratie.
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Bonjour durae leges
article audacieux... non mais on n’est pas à l’abri sur internet d’une faute de frappe...Merci pour tous ces rappels précieux...et utiles..Hier, j’évoquais l’origine du mot « mariage » qui vient du latin mas, maris : le mâle... avec une conception ancienne du mariage où c’est l’homme qui épouse, c’est lui qui choisit...Merci aussi pour le poème de Rimbaud que je ne connaissais pas.. -
Que tous cela est extrêmement vrai.
Moi même j’ai été la victime innocente de ces prurits idéologiques égalitaires de gauche. Bac plus 9, et je suis obligé de me retrancher derrière mon clavier cyrillique pour justifier une orthographe débile.
Sans faire la genèse Bourdieusienno IUFM de ce naufrage, rappelons que l’idée générale, en gros, était que les disciplines littéraires permettait à la « bourgeoisie » à travers sa « culture légitime », de « reproduire sa domination de classe ». Pour les plus jeunes, il faut comprendre que, si, ils parlaient comme cela, et en réalité, ils continuent entre eux. Cela se voit moins en public car l’exaspération des parents serait trop forte. Ce sont les mêmes qui ont voulu imposer aux noirs américains une langue « noire », fondé sur l’argot des banlieue déshéritées, comme si après 300 ans de cohabitation, il existait une langue distincte entre noirs et blancs et comme si l’important pour s’en sortir dans la vie n’était pas de maitriser un bon anglais. Eux qui voulaient obliger les petits Kabyles à apprendre l’arabe littéraire, comme si quand tu es enfant d’une femme de ménage illettrée et étrangère, tu n’avais pas d’abord besoin de français renforcé.
Circonstance aggravante, issu d’une lignée d’instit laïque anticléricaux et socialisant, j’ai évidemment du subir l’enseignement public.
Quand je compare avec mes potes qui ont eu la chance d’aller dans le privé, je suis effondré. Eux on leur a fait lire des livres, étudier l’orthographe.
Et je vois avec mes gosses que cela s’est encore aggravé. Au lieu de classique illustrant la langue française, on leur fait lire de plus en plus des livres de profs contemporains démagos, écrivant dans ce qu’ils imaginent être la langue des élèves pour être lus. Et ils le sont puisque du coup, l’achat est obligatoire...Je me souviens d’un « poème » destiné à bourrer le crane des gamins avec de l’écologie de bazar sur le sort de « nos amis les déchets ». qui commençait par, « A toute allure dans le vide ordure... »
Et il est vrai que le résultat est une confusion intellectuelle effrayante. Le meilleur exemple est sans doute donné par le couple Royal Hollande. Ces gens ont fait à peu prêt toutes les études qu’il est possible de faire ; Il est difficile de douter de leur vraie maitrise du français en privé. Mais quand ils s’adressent à leur clientèle politique, ces As de la communication s’adaptent pour être compris. C’est le florilège de leurs citations qui font encore frémir au sein d’un électorat de droite cultivé, et vibrer d’aise les alteréoclobiosocialo, culturellement ensauvagés.
Pléonasmes et oxymores fleurissent, sans parler des pures absurdités, « violence civile civique citoyenne non violente », « bravitude », « Prendre acte sévèrement », Bourgeois bohème, individualisme collectif« et autres théorie des genres.
A droite on serait tenté de sourire poliment. A gauche, c’est »c’est tout a fait cela«Bon d’accord, on est pas à Auschwirtz, mais il est frappant de voir dans Soljenitsyne et Primo Levy, le même constat : la dégradation de la langue et le renversement de la logique élémentaire du bon sens, sont des outils délibérés des pensées totalitaires pour désarmer l’âme humaine.
La pensée de Bloom, pastichée par Finkelkraut, reste d’actualité.
Mais même quand la droite est au pouvoir, il est a peut prêt impossible de faire bouger la forteresse assiégé qu’est l’Éducation nationale. Alors quand c’est la gauche.....Au moment ou l’inexistence de la différence homme femme devient un article de foi, diffusé notamment par des associations financées par l’EN mais bien sur sans aucune compétence pédagogique vérifiée par les inspections ( une foi n’est pas coutume), reste le privé : avantage, les gosses ne sont pas loin, ou l’étranger francophone, on voit moins les enfants, mais on échappe aussi aux programmes officiels EN qui malheureusement s’imposent malgré tout un peu au privé en France.
Il y a aussi le suivi par les parents. Un truc à savoir : l’interdiction de donner des devoirs à la maison n’est pas due à la prise en compte de la fatigue des enfants. »Ils« Ont »constaté« que les »gosses de riches« faisaient leurs devoirs et devenaient meilleurs, les »gosses de pauvre« non.
C’est donc au nom de l’égalité que c’est »interdit". Mais il faut savoir que les profs sont sans arrêt sur le dos de leur propres gosses pour les faire bosser à la maison et dès leur plus jeune age.
C’est pareil avec la carte scolaire : c’est la profession qui obtient le plus grand nombre de dérogations pour ses gosses ; mais qui est le plus en pointe pour exiger la mixité sociale pour les enfants des autres.Bref, pour survivre à l’institution scolaire française,règle de base pour un parent responsable : observer les profs et faire ce qu’ils font, pas ce qu’ils disent.
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Merci pour ce témoignage eric
mais on continue à étudier des oeuvres classiques dans les lycées publics, heureusement !Balzac, Zola, Hugo, Stendhal, La Bruyère, Racine, Molière etc. figurent dans les programmes.. -
Plaidoyer pour l’école privée totalement injuste. j’ai fait toute ma scolarité dans un gros bahut public, mes gosses aussi. Qu’il y ait des problèmes, de nombreuses choses à réformer, c’est indéniable, mais cette présentation du privé comme un temple du savoir, de la pédagogie et de la liberté est ridicule.
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« Quand je compare avec mes potes qui ont eu la chance d’aller dans le privé, »
Faut-il encore le répéter, le seul véritable enseignement privé existant en France c’est le « hors-contrat » ou... l’instruction assurée par la famille, les parents...
Dans le privé sous contrat : mêmes concours que pour les enseignants se destinant à l’enseignement public (en pratique l’appellation change, c’est tout) donc mêmes correcteurs pour ces épreuves, mêmes programmes à appliquer une fois devant les élèves et mêmes inspecteurs...Donc autant de notions (plus que concepts rigoureux) farfelues : « développement durable », « théorie du genre » et autres fumisteries à assimiler pour les élèves.On ne voit pas dans ces conditions comment l’enseignement (de l’orthographe pour coller au sujet) pourrait être si différent entre le public et le privé...financés tous deux par l’État ethnocidaire déviant socialo-bolchévique maçonico-laïcard pour reprendre la phraséologie de certains tordus.
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Krokodilo, rendez vous a l’évidence, l’essentiel de nos gouvernants actuels sont passé par l’enseignement catholique privé ( Hollande Royal, Ayrault, etc....) c’est bine la preuve qu’il prépare mieux à l’existence non ?
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Tout dépend de ce que vous appelez « mieux » : ces trois personnes, au demeurant a priori estimables (sans grosse tache connue à ce jour) sont-elles l’exemple ultime à viser pour tous ? Non, il y a des tas de gens et de métiers honorables ailleurs.
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@Eric
« c’est bine la preuve qu’il prépare mieux à l’existence non ? »Non : c’est plutôt la preuve de leurs origines bourgeoises. Pour les bourgeois de Rouen (Hollande ie) les « bonnes » écoles ont souvent été Join-Lambert et St J. Baptiste de la Salle, où l’on ne risquait pas de frayer avec les boursiers du populo)Cela dit, le savanr Eric n’est pas à l’abri d’une coquille (bine la preuve) ! -
Cela dit, même les chasseurs de coquilles ne peuvent y échapper : « savanr » au lieu de « savant » !
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oua la rose dé mer cé elle la malade. ortograf et pk pa ortopédi ou ortodonsi / déja ke je fini pa mon 3 feuye elle ve ke jen lit 300 ! truc d ouf. sa te crame la carte mémoir. elle es SM ou koi ?
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Bonjour paco
Excellente restitution de ce langage amphigourique ! -
Il est normal que l’on écrive bien. Mais, qu’est-ce que cela cache ? Comme le bien dire, le bien écrire révèle implicitement une appartenance à ce qui est conforme. Or, l’orthographe a longtemps été flottante. Elle est produite d’abord par les clercs opposés à ceux qui ne savent pas écrire et les clercs enjolivent la langue, joints en cela par les imprimeurs et les auteurs (relisez Scarron et Furetière au XVIIème). Il suffit de regarder les textes qui se multiplient après l’introduction de l’imprimerie après 1470. Et là on constate de grandes variations orthographiques. La normalisation s’installe peu à peu avec les écoles fréquentées principalement par les enfants des classes aisées. Puis l’Académie française et l’apparition tardive des dictionnaires (Académie française, Furetière au XVIIème) fixent à peu près l’orthographe. Il faut noter que Mme de Sévigné avait une orthographe très souvent fautive.
« En fait au XVIIème siècle, la norme grammaticale c’est l’usage des bourgeois parisiens cultivés, en sorte que cette norme renvoie à une norme politique, la centralisation au profit du pouvoir royal... On commence par les normes grammaticales en passant par les normes morphologiques des hommes et des chevaux... en passant par les normes industrielles et hygiéniques » Georges Canguilhem, 1979 et Réflexions sur le normal et le pathologique, Paris PUF, 1979. Cité par « La fabrique des imposteurs » de Roland Gori, Les liens qui libèrent éd. 2013.
Bien écrire pour se faire comprendre me paraît logique dans la pratique. Mais à condition de débarrasser la langue écrite de ses nombreuses scories et absurdités qui l’alourdissent inutilement. Bien écrire, cela fait beau et réfère à la « culture » et ses appartenance à une classe de clercs modernes. Rien de plus absurde que ces concours d’orthographe qu’on voir fleurir un peu partout et qui ne sont que des concours de bêtise.
Vous prônez le retour à la connaissance de l’étymologie, oui pour le sens, le lexique, mais qui varient souvent beaucoup, non pour la forme qui, elle, subit des variations phonétiques et grammaticales (conjugaison des verbes par ex.) souvent profondes et absurdes.
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Bonjour Jason
l’orthographe était fluctuante autrefois quand peu de gens savaient lire et écrire mais avec la diffusion des livres, il a fallu fixer des règles...Il est vrai que certaines exceptions orthographiques ou règles sont absurdes mais il est important de conserver l’étymologie des mots pour bien les distinguer... -
Ah oui, un message d’espoir. Après avoir coulé délibérément les filières littéraires inégalitaires, les pédagogues de gauche sont en bonne voie pour couler la filière scientifique. Aujourd’hui, leur truc, c’est ES. Pas vraiment littéraire, pas vraiment scientifique, pas vraiment quoi que ce soit, mais très propice à des cours très idéologisés. Tout est fait pour favoriser l’entrée dans les prépas et les grandes écoles de ces élèves mauvais en rien mais bon en pas grand chose. Aujourd’hui, tu peux devenir normalien littéraire sans faire de latin grec. Possibilités d’arrivisme social maxi avec effort scolaire mini.
A surveiller : regardez les profs : quand malgré leurs efforts, leurs gamins ne sont pas « surdoués », ils les mettent en ES.-
La filière ES reste aussi peu prisée que la filière littéraire : ce sont vraiment les classes de scientifiques qui dominent en nombre, en influence...
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Forcément ; du moment que les profs (et les parents) supposent que l’enfant va pouvoir suivre, il est difficile de conseiller une autre voie puisque celle-ci est plus polyvalente quant aux débouchés : avec un bac S on peut faire lettres ou journalisme, avec un bac littéraire on ne peut pas faire la fac de sciences. Pour conseiler à un enfant qui suit d’aller en lettre o u en langues, il faut vraiment qu’il soit totalement décidé sur son orientation future, par exemple traducteur ou journaliste, artiste, etc..
Par ailleurs, la filière S a été diversifiée en la divisant en trois options, spé-maths, spé-physchimie e t spé-SVT (bio), ce qui fait qu’elle correspond à mon avis aux anciennes dénominations C et D, regroupant donc davantage de gens qu’autrefois. Depuis le temps qu’on parle d e diminuer l’influence des maths sur l’orientation, c’est un petit pas plutôt favorable à mon avis. -
Un tout petit peu et faute de pouvoir faire autrement. Mais ils ont soin de choisir les plus chiant...
Bon, Zola, c’est moins de la grande littérature que de la propagande, mais ils pourraient au moins choisir ceux qui sont lisibles.
Ils ne peuvent pas complètement ignorer que Balzac lui, savait écrire. Mais comme il était « réactionnaire », je me suis tapé comme tous le monde Eugénie Grandet, et Oh, surprise, mes gosses aussi trente ans plus tard. On voudrait dissuader tous le monde d’ouvrir les autres, on ne s’y prendrait pas autrement.
Molière ? C’est parce qu’il n’ont pas encore compris que c’est surtout leur portrait qui est fait. Ce n’est pas le bourgeois qui est ridicule. Parce que l’ensemble des fonctionnaires ( aristo à l’époque) et profs qui l’entourent de leur soins, ils font semblant d’y croire pour éviter de révéler qu’ils sont d’abord fasciné par l’argent de cet entrepreneur schumpeterien.Quand nos prof socialistes auront compris de qui se moque Molière, il sera retiré des programmes...
Il faut avoir oublié avoir été un enfant pour imposer aux gamins les insipides histoires pieuses des nostalgiques de l’époque ou un instit était un notable. Le château de ma mère, la gloire de mon père. C’est du Laurent Gera. Le céleri et sa rémoulade, genre série télévisée bien pensante et lourdement didactiques du service public, ou rien qu’au titre on a déjà l’impression d’avoir déjà dormis devant.
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tous les classiques sont étudiés : La Fontaine, Racine, La Bruyère : c’est de la mauvaise littérature ??
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Bonjour Rosemar,
"Un texte mal orthographié offre peu de lisibilité, est parfois incompréhensible« , un texte bien orthographié également !Je ne sais pas si les adolescents lisent de moins en moins, ce qui est sûr, c’est qu’ils écrivent de plus en plus et s’approprient ainsi la langue qui est la leur, dans la forme qui leur convient :
»langage internet, abréviations, grosses fautes d’accord, mots déformés, mal utilisés, barbarismes, solécismes(...)"
En fait, c’est bien le principe d’évolution d’une langue, non ?Entre eux, je pense qu’ils se comprennent et que nous les comprenons aussi si nous tendons un peu l’oreille. Quoi qu’il en soit, ils auront le dernier mot !
Bien cordialement
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Bonjour Amoribonde
qu’écrivent les adolescents ? des SMS ? en général, c’est très court et le message n’est pas très profond... ni recherché : ce sont des formules toutes faites sans grande inventivité... -
Rosemar,
"qu’écrivent les adolescents ? des SMS ? en général, c’est très court et le message n’est pas très profond... ni recherché : ce sont des formules toutes faites sans grande inventivité..."
Un bel exemple de formule toute faite sans grande inventivité. Mais il s’agit sans doute d’une mise en abîme...
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Une mise en abîme ? je ne sais pas...
Mais il m’arrive de lire certaines copies d’élèves bourrées de fautes et là j’ai des difficultés à lire et déchiffrer... -
« Mais il m’arrive de lire certaines copies d’élèves bourrées de fautes et là j’ai des difficultés à lire et déchiffrer... »
Votre remarque est vielle comme l’école : vous-même n’avez-vous jamais entendu un de vos professeurs dire cela, sérieusement ?
Vous allez peut-être me dire : « oui, mais c’est vraiment de pire en pire... », une réflexion d’une profondeur bouleversante, digne d’un sms...
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Pour comprendre, il faut sans doute avoir corrigé des paquets de copies : 36 par classe en français dont certaines sont à peine lisibles : une faute à chaque mot ou presque : je crois qu’on atteint des sommets !
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Je n’ai pas votre expérience, mais je peux imaginer que cela ne doit pas être facile pour vous tous les jours !
Bon courage à vous, vos élèves ont de la chance de vous avoir !
Bonne soirée
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Chère Rosemar
Aucune étude n’a jamais prouvé que lire améliore l’orthographe. C’est l’un des mythes qui circule chez les profs de français. Lire améliore la capacité à lire, point. En revanche, le correcteur orthographique du traitement de texte favorise l’acquisition de l’orthographe. Prenons garde pourtant, car il semble que délaisser l’écriture cursive appauvrisse le cerveau, mais les études sur le sujet sont encore trop fragiles et trop peu nombreuses.
Une baisse en orthographe ? Mais il y a une baisse dans toutes les matières. En 1910, un élève du primaire avait 1300 heures de cours par an. Aujourd’hui, il en a 800, et des matières qui n’existaient pas autrefois. Et au collège comme au lycée, c’est la même chose. Je crois que Brighelli a dit qu’un élève de terminale d’aujourd’hui a perdu 800 heures de français par rapport à un terminale de 1980. Faire plus en moins de temps, c’est difficile. Là est le problème majeur. Le second : le mode de vie.
L’orthographe française est compliquée, et mobilise des ressources attentionnelles qui pourraient être utilisées pour l’exécution d’autres tâches, sachant que le cerveau est limité dans la co-exécution des tâches. Il faut donc définir des priorités : étudier un texte/étudier l’orthographe d’un texte ; résoudre un word problem en maths (l’expression ne me vient pas en français, désolé) / résoudre ses problèmes d’orthographe quand on rédige sa démonstration ; rédiger une brillante dissertation / faire attention à son orthographe au détriment de la qualité du fond.
De l’autre côté, comme l’orthographe française est complexe, il y a de fortes chances qu’elle participe au développement des capacités mnésiques, comme le chinois ou le japonais jouent en cela un rôle sensible, ce que j’avais supputé dans l’un de mes articles et qui est en train des confirmé par des recherches en cours.
Mais plus on sélectionne, plus on élimine. Et la sélection par l’orthographe a sans doute éliminé de l’emploi bien des gens qui auraient été plus compétents que ceux qui occupent actuellement ces postes. Il est dommage que la communication l’emporte sur la compétence professionnelle.
Sur le plan économique, l’orthographe a un coût important, il a été calculé, je n’ai plus le chiffre en tête.
L’argument de l’étymologie ne tient pas. Le Turc est une langue proche du français : automobile -> otomobil / aéroport -> aeropor. Tu apprends 600 mots de turcs qui n’ont pas d’origine française immédiate, et tu en sais assez pour te débrouiller en turc ; le reste s’apprend sur le tas. Où est le problème ? Il y aura toujours une étymologie puisque l’étymologie est l’histoire du mot, et tout mot a une histoire. L’ordre des mots dans l’italien est le même qu’en français, et si on fait attention, on peut comprendre cette langue. Le taux de dyslexiques chez les italiens est le plus faible d’Europe, avec celui des Finlandais. Pas de problèmes d’orthographe.
L’orthographe est un code codifié par le marquis de Vaugelas. C’est un code aristocratique pour éliminer du contrat de communication la plèbe. Vous vous rendez compte, elle commençait à singer les nobles dans l’adoption des règles de politesse, des us à table et coutumes dans les préliminaires sexuels. Et ces blaireaux de plébéiens se mettaient même à lire et écrire. On ne pouvait pas les empêcher de compter puisque ce sont les commerçants qui ont inventé les chiffres, nombres et premières opérations de calcul.
Pourquoi les esclavagistes empêchaient-ils les esclaves d’apprendre à lire ? Pourquoi les éditeurs scientifiques veulent interdire la publication de travaux scientifiques sur Internet ? Pourquoi les juristes emploient un langage complexe et des phrases à rallonge ? Pour éliminer un maximum de personnes du savoir, donc du pouvoir. Dans herméneutique, il y a hermétique.
Bien qu’attaché à la langue françoise, je ne pleurerai pas sur la faim de l’ortograf. Je préfère avoir assez de place dans ma tête pour parler une douzaine de langues…surtout que, ya pas à dire, les Ukrainiennes sont canons. Et l’ortograf, elles s’en fichent le bonbon !
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Je confirme. Pour les ukrainiennes canons. Et pour l’orthographe française. Parce que l’école soviétique, il n’y a pas eu 68, et on ne rigole pas avec la langue, la lecture et les classiques.
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« l’école soviétique »
Pour comprendre son message, pas besoin des grands classiques...
Bonne journée
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Mais enfin Tristan !
Le Turc a emprunté ces mots que vous citez au français, c’est évident et ces mots viennent du grec.. automobile contient en son début le mot autos qui signifie en grec « de lui même »Le terme aéroport comporte le mot grec : aer qui désigne l’air...Je pense qu’il est dangereux de se couper de ses racines : elles sont essentielles..Pour le reste, il est vrai que le langage des juristes est resté archaïque et complexe.. . Pour conquérir les Ukrainiennes, effectivement l’orthographe n’est pas primordiale...Belle journée... -
Le plaidoyer pour les humanités est à mon avis un peu cliché. De nombreuses disciplines peuvent enseigner rigueur, réflexion et esprit critique. Et les notions d’étymologie peuvent s’acquérir sans travailler la grammaire latine ou grecque. Le vrai problème est structurel et financier (nombre de profs dispo dans chaque établissement), et aussi pose la question de la liberté de choix des langues : étant donné que la motivation compte beaucoup dans l’apprentissage des langues, pourquoi ne pas penser en termes de liberté, laisser choisir deux langues parmi les actuelles et les langues mortes ?
Sinon, je plussoie pour la lecture : le monde a changé, nos enfants sont partagés entre l’écrit, les écrans télé, les écrans d’ordi, voire pour certains ceux des tablettes... ça laisse peu de temps pour lire les gros pavés !-
L’étymologie esst souvent lié au latin et au grec ainsi que l’orthographe, d’ailleurs : le mot vient du grec « orthos » : droit, correct et du verbe « graphein » écrire...
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J’étais quand même un peu au courant ! Je veux dire qu’on peut étudier l’étymologie lorsqu’on en a besoin, sans pour autant étudier réellement le grec et le latin, c’est-à-dire la grammaire de ces langues.
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lulupipistrelle 13 avril 2013 12:52Les gens sont nuls en orthographes parce que les méthodes d’apprentissage de la langue françaises sont débiles. Donc la balle est dans le camp de l’EN, encore une fois.
Toutes les instits qui ont le courage de contrevenir aux directives de leur hiérarchie, arrivent à inculquer à leurs élèves une orthographe correcte.Quant à l’apprentissage du grec et du latin, je suis bien d’accord mais là aussi les méthodes d’enseignement sont grotesques.J’arrive encore à avoir 20 en latin ( j’ai fait les devoirs de petits amis en détresse), mais je suis effarée par le programme. Comme c’est intelligent de donner aux enfants de troisième des textes en latin tardif, au lieu de leur faire travailler la langue classique, Ciceron, Salluste et cie...Evidemment Spartacus de Florus , c’est plus fun que la Guerre de Jugurtha, ou le Pro Murena... mais c’est dans une langue à chier.Dites-nous, vous êtes ici en service commandé pour nous vendre les salades bien pensantes de votre corporation ?-
lulupipistrelle 13 avril 2013 12:55PS Je suis de formation scientifique, et pas littéraire ; mon apprentissage du latin n’a pas dépassé la Terminale..
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Bonjour lulupipistrelle
le problème, c’est que l’enseignement de la grammaire et de l’orthographe a été carrément négligé ces dernières années :les dictées n’étaient plus à la mode, la grammaire non plus : il faut rétablir en collège ces disciplines qui sont fondamentales... -
lulupipistrelle 13 avril 2013 13:02re-PS : je fais des fautes d’orthographe, parce que je tape d’une traite , le soleil dans les yeux...
Errata : en orthographe sans s, et langue française sans s, non plus.-
Le « constat » dont vous partez est faux. Bien qu’il soit un lieu commun.« L’orthographe n’a pas l’utilité que la plupart des gens lui prête. Tous ceux qui pratiquent les SMS en font la preuve des millions de fois chaque jour, tout en se moquant bien du fait de faire la preuve de quoi que ce soit quelque part. »-
lulupipistrelle 13 avril 2013 15:29Sauf que la plupart ne savent pas plus lire, non plus, que leur vocabulaire tient en 400-500 mots, bref au niveau d’un berger allemand bien éduqué ... et on en a la preuve quotidiennement que ce soit dans la vraie vie, un dans les media.
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lulupipistrelle 13 avril 2013 15:47Renseignez-vous auprès des correcteurs des tests auxquels tous les 16ans et + sont soumis lors de la fameuse journée de défense et citoyenneté... ha,ha,ha.
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Bonjour Aurélien
et tout le monde sait combien les SMS sont riches de sens et de significations !ces messages se réduisent à peu de choses : ils peuvent être lus rapidement mais essayez de lire une copie bourrée de fautes d’orthographe et d’incorrections : il faut « déchiffrer » ! -
Bonjour Rosemar
Les détracteurs de la syntaxe et de l’orthographe négligent souvent certaines situations de la vie courante où ces aptitudes sont salutaires.
J’ai du parfois écrire des courriers dont l’un m’est resté en mémoire.
Il s’agissait d’un problème de compte bancaire que j’avais ouvert en déposant un certain nombre de chèques sur celui-ci. Quelque temps plus tard, ayant quelques factures à régler, j’établis à mon tour quelques chèques d’un montant très largement inférieur à la somme déposée.
Quelques jours plus tard je reçois de ma banque un courrier recommandé me menaçant d’interdiction bancaire si je n’approvisionnai pas mon compte immédiatement, car il n’y avait rien sur ce compte !
Une petite enquête sur mes autres comptes m’appris que la personne à qui j’avais remis mes chèques les avait déposés sur un autre de mes comptes.
Un tantinet énervé par le ton comminatoire et menaçant de la lettre recommandée je ruminais la réponse appropriée : débarquer à la banque à l’heure d’affluence et faire un scandale, une lettre d’insulte ?
J’ai préféré la lettre recommandée où j’ai rappelé courtoisement à mon banquier qu’il est illégal, d’après son règlement, d’ouvrir un compte avec rien et donc il n’était pas possible que ce compte soit vide et après quelques considérations narquoises entre le dur métier d’épicier où il est très important de ne pas mettre les carottes dans le cageot des patates et la sinécure du banquier qui en reporte la faute sur le client, je concluais avec le traditionnel : veuillez agréez...
La suite c’est ma femme qui me l’a rapportée, rencontrant une employée de la banque, celle-ci lui a dit :« Il écrit bien votre mari ! » avec dans le regard une jubilation qui en disait long !
Le problème a été réglé sans aucune autre démarche !
Parfois la forme a autant d’importance que le fond et il y a tant de manières polies de traiter quelqu’un... D’imbécile !
Radix
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« veuillez agréez... » ! Pourquoi les « z » ressemblent tant aux « r » !
Radix
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MERCI pour ce témoignage Radix...
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La grammaire française et l’orthographe du français restent absurdes dans de trop nombreux cas. Les discours d’aujourd’hui sur l’orthographe sont effarants. Plongez-vous dans l’histoire de la langue (la philologie) et vous en aurez la preuve. Je recommande les 200 pages d’introduction au dictionnaire de Hatzfeld et Damrsteter,« Dictionnaire général de la langue française » ou encore le livre (en anglais) d’Alfred Ewert, « The french language ». Sans compter les grammaires historiques ; je ne citerai de mémoire que la « Grammaire historique » de K. Nyrop, entre autres.
Ceux qui défendent mordicus l’orthographe telle qu’elle existe aujourd’hui, ne sont que des obscurantistes et des ignorants. Maintenir l’orthographe du français telle qu’on la pratique relève d’une frilosité et d’un conservatisme bien français qui ne connaît que le « ya qu’à ». Ah, les diafoirus du bien épeler !!! et son sanctuaire de l’EN et de l’Académie française. Quelles plaies !
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P.S. Le français, à cause de ses lourdeurs s’effondrera sous ses propres contradictions, tout comme le latin à l’époque gallo-romaine. Dans un premier temps, les gens seront bilingues, puis la français s’effacera face à autre chose, peut-être l’anglais. Et ce serait bien dommage.
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Il y a vraiment quelque chose de dégueulasse chez ces enseignants, universitaires et pédagogues qui prônent la défense des « graphies multiples ». Ici http://www.wheresciences.com/articles.php?id=32
à la suite de Bourdieu et sa volonté d’éradiquer la « culture bourgeoise »...Comme si une maîtrise correcte de l’orthographe et l’application de règles étaient un frein à l’esprit critique.
Toujours ce logiciel et cet imaginaire pourris de la « gauche » selon lesquels toute nouveauté est transgression, remise en cause de « l’ordre bourgeois »... Une gauche toujours sous la dépendance des libéraux libertaires de 68 à la Cohn Bendit qui ont discrédité pour toujours (?) le métier d’enseignant.
« Le prof est une salope » ça ne leur dit rien à nos trotsko-libéraux de profs encore persuadés que le Mai 68 dans sa version estudiantine a permis la « démocratisation de l’enseignement » ?Forcément, ce discours sur l’orthographe émane, dans la plupart des cas (sinon c’est du masochisme), de personnes qui ont des situations confortables, passées par les meilleures écoles et qui, souvent, ont eu des parents « lettrés » qui ont su les orienter et fait en mesure de leur éviter les « voies de garages »...
...des gens dont l’instruction et l’éducation n’ont pas été confiées à des pédagogues à la Mérieu et autres Charmeux -Foucambert...ou Bégaudeau, l’ancien prof, devenu animateur mondain, préférant « l’occupationnel » à la transmission du savoir, de peur que l’on s’ennuyât dans sa classe...On sait très bien que ce « relativisme orthographique » mène à l’exclusion, qu’il faut un maximum de règles respectées dans la production d’un discours oral ou écrit pour se faire comprendre, s’intégrer socialement...
(ce qui n’empêche pas de laisser traîner des coquilles à l’occasion comme l’écrit Rosemar, cela n’ayant rien à voir évidemment avec une non-maîtrise la langue et ce qui n’empêche évidemment pas une ÉVOLUTION que nos démagogues confondent sciemment avec DESTRUCTION)En réalité, sous le vernis égalitaire du discours de certaines bonnes âmes de « gauche », se cache l’idée selon laquelle les « masses » n’ont guère besoin d’être réellement instruites, puisque l’inutilité de 80% de celles-ci a été programmée par la logique libérale...
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(---.---.---.14) 13 avril 15:49Exactement...
Au fait, j’ai eu un prof de français-latin-grec... M. Lemonnier dont j’ai gardé le meilleur souvenir.
Lulupipistrelle,
Je « poste » à nouveau votre réponse à mon commentaire, si vous le permettez. Clin d’œil sympathique, pas si fréquent sur Agora.Cause : confusion avec la modération et suppression de mon commentaire.
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lulupipistrelle 13 avril 2013 18:59Ce Monsieur Lemonnier enseignait au Lycée Carnot, à Cannes... il a fait les délices de toute une génération...
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Bonsoir Jean Michel
oui, les règles sont essentielles : la graphie d’un mot correspond à une étymologie précise et c’est important... -
Où est-elle cette pétition en faveur dela bonne orthographe
que je la signe !
On fait quoi sinon ?
amitiés
noodles
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On essaie de défendre la langue française...
Belle soirée à tous... -
► L’orthographe en péril ?
Elle est déjà morte.
► Il faudrait aussi restaurer l’apprentissage des humanités, le latin, le grec qui permettent de remonter aux sources et de percevoir toute la richesse de notre langue...
« Je ne suis pas très optimiste, ni pour mes chères langues anciennes [grec, latin], ni pour la française d’ailleurs, ni pour les humanités en général et, pis, guère plus pour l’avenir de notre civilisation. S’il n’y a pas un sursaut, nous allons vers une catastrophe et nous entrons dans une ère de barbarie. Il y a un désintérêt et même un dédain pour la Raison et les Lumières. » Jacqueline de Romilly.
Une petite conclusion :
« J’utilise l’allemand quand je parle avec mon cheval, je converse en français avec les hommes, je parle en italien avec les femmes, et je réserve l’espagnol pour parler à Dieu. »
Charles QuintLes langues et les humanités sont nécessaires pour élargir notre esprit.
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Bonsoir ricoxy
il faut espérer que vous vous trompez et défendre la langue française... -
l’important est de pouvoir lire et de comprendre ce que l’on lit
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Bonsoir foufouille
un rappel : 2,5 millions d’illettrés en France... -
Bonsoir Rosemar,
En fait c’est 3,1 millions, chiffre officiel. Et, croyez-moi, pour tous ceux qui sont enfermés dans ce monde difficile qu’est l’illettrisme, ce n’est pas avec des recettes comme nous en avons que nous leur apprendrons à lire.
Une réforme sérieuse de l’orthographe est urgente. Sinon, la belle langue français finira au musée. Réveillez-vous !
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Allo, t’écris et tu fais pas de faute ??? Non mais allo, quoi !
C’est comme si je disais, t’écris et t’as pas de stylo ! Allo !
Moi quand j’écris, c’est la guerre de 78 ! pffff !-
Mr Dupont 13 avril 2013 21:10Le niveau ne peut que remonter : on voit moins les enseignants battrent le pavé en poussant leurs éléves devant eux
Sarko aura beaucoup fait pour la régression scolaire de C’Pays
Sans compter le manque d’implication des parents ( trés important ça )
Une question Madame l’auteur ; avez-vous vu de vos yeux vu un des 60 000 nouveaux profs ?
Une autre question avant d’aller vaquer :
Monsieur Peillon ? : Oui ? Non ?
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Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que ceux qui s’expriment sur ce fil défendent leur pré carré. Cela est d’autant plus facile qu’ils écrivent correctement.
Ils défendent leurs acquis, et c’est normal. Quant à penser autrement,c’est un tabou. On se raccroche à ce qu’on a, à peu de frais intellectuels. Ca s’appelle la paresse.
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A cet heure-ci j’éviterai les commentaires trop longs .
Avec la fatigue je contrôle encore moins l’orthographe .Juste un petit passage amical .Belle nuit Rosemar-
Je suis étonné : un certain nombre d’intervenants se plaignent de la complexité de l’orthographe française et l’un d’eux du conservatisme de l’Académie. Mais personne ne semble au courant de l’existence d’une orthographe « rectifiée » qui corrige certaines anomalies, a reçu l’aval de l’Académie et a été recommandée dans le JO de décembre 1990.
Depuis, les deux orthographes sont admises, la nouvelle et l’ancienne ; mais rares sont les éditeurs qui publient en « nouvelle orthographe ».-
Bonjour M. Mourot,
et merci pour cette excellente nouvelle. Le site que vous mentionnez me paraît très utile.
Cordialement
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Le tableau placé à la fin de l’article est magnifique. La liseuse...
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