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Commentaire de njama

sur La Guerre aux enfants en Afghanistan : Au nom de la démocratie aéroportée


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njama njama 13 avril 2013 19:13

Dans cette guerre d’Afghanistan en 2001, (au seul motif de la présence -réelle ou supposée - de Ben Laden), il y a eu aussi toute une propagande digne de la colonisation pour faire passer les Afghans (talibans) pour des barbares arriérés. Une agression contre un monde dont ils ignoraient tout ou presque, et auquel ils ne comprenaient rien !
Qui étaient les barbares ?

Le combat non-violent des musulmans pashtouns contre l’empire britannique des Indes sous la conduite d’Aboul Ghaffar Khan

Si l’histoire du combat non –violent de Gandhi contre les britanniques est connue, celle de Ghaffar Khan et des pashtouns l’est beaucoup moins. Khan montra à ses frères et sœurs musulmans qu’il était possible de suivre les enseignements pacifiques du prophète Mohammed et de renforcer et leur foi et leur combat pour la liberté par la non-violence trouvée dans les enseignements de l’islam. C’est ainsi qu’ils se libérèrent du joug colonial des anglais.
[...]
Ghaffar Khan va s’appuyer sur deux traditions bien implantées chez son peuple (organisé en société tribale la plus grande au monde) pour amener celui-ci à passer d’une culture de guerre à une culture de non violence. Dans la société pashtoun il y avait un puissant code moral regardant le combat. Refuser le combat était considéré comme la pire offense. Ghaffar Khan enseigna qu’il fallait combattre pour se libérer de la violence et des anglais, que là était le vrai combat et qu’on ne pouvait pas s’y soustraire. Le deuxième aspect de la tradition pashtoun qu’il utilisa ce fut la puissante foi religieuse de son peuple, prêt à se sacrifier pour Allah. Il leur enseigna que le prophète Mohammed a originellement prescrit de résoudre les conflits par des moyens pacifiques ( sabr), et leur dit que l’islam fonctionnait sur un principe simple : ne jamais faire de mal à quelqu’un ni par la langue, ni avec une arme, ni avec la main. .Ne pas mentir, ne pas voler, ne pas faire de mal c’est là le véritable islam. Ghaffar Khan a basé sa philosophie et les motivations de son « armée » des serviteurs de Dieu sur ces passages du Coran qui prône l’utilisation de ces moyens pacifiques, ainsi que la patience, l’endurance, la compassion, le pardon à ses ennemis, approches coraniques jusqu’alors inconnue des pashtouns. Ainsi pour faire partie des serviteurs de Dieu, chaque pashtoun devait signer un engagement d’utiliser des moyens non-violents pour régler ses affaires. Les pashtouns prêtaient serment de servir Allah, l’humanité, et tous les êtres vivants par des moyens non-violents. Ceci paraissait un défi incroyable sur cette terre et chez ce peuple marqués par des siècles de combats féroces. Pourtant Ghaffar Khan réussit à convaincre de nombreux pashtouns. Ces réformateurs ouvrirent des écoles, développèrent le système sanitaire des villages, enseignèrent aux enfants dans le cadre d’un mouvement de jeunesse et Ghaffar Khan publia un bulletin sur la loi islamique et les réformes sociales. Tout ce qu’ils entreprirent rencontra de la part des autorités coloniales britanniques une violente répression : le bulletin fut interdit, les écoles détruites, les réformateurs emprisonnés. Mais les serviteurs de Dieu avaient pris l’engagement de se battre pour leur liberté avec pour seule arme leurs vies.
[...]

Gandhi et Khan (appelé aussi le Gandhi des frontières) se rencontrèrent, une alliance se créa entre les serviteurs de Dieu pashtouns et le Congres National Indou qui oeuvrèrent ensemble à la réalisation de leur objectif commun : se libérer du joug de l’empire britannique, pour l’indépendance de l’Inde. Tous deux enseignèrent et pratiquèrent la non-violence en s’appuyant sur leur religion respective, y puisèrent leur force, chacun par son charisme et son exemple faisant des émules parmi les siens jusqu’à la libération effective
http://www.planetenonviolence.org/Le-combat-non-violent-des-musulmans-pashtouns-contre-l-empire-britannique-des-Indes-sous-la-conduite-d-Aboul-Ghaffar_a78.html
 

Abdul Ghaffar Khan connu comme « Badshah Khan », parfois écrit « Bacha Khan », (le roi des chefs), et le « Gandhi de la frontière », et fut décoré en 1987 par l’Inde du Bhârat Ratna (expression qui signifie Joyau de l’Inde) qui est la décoration civile la plus prestigieuse de l’Inde, récompensant aussi bien une réussite exemplaire dans les domaines artistique, littéraire ou scientifique.


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