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Commentaire de zigotomatic

sur A-t-on le droit de poser des questions sur des sujets « sensibles » ? Le cas du 11 septembre


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zigotomatic (---.---.102.53) 29 mars 2006 11:38

Tout d’abord je voudrais remercier Carlo Revelli pour Agoravox, c’est un site tout bonnement formidable qui redonne la parole sans forcément souscrire à une thèse plutôt qu’à une autre. Cela permet notamment de briser quelques tabous (sur le journalisme) tout en permettant à chacun de se faire sa propre opinion.

Pour revenir au sujet de l’article, la question est très bien posée car elle donne d’emblée un éclairage sur ce que l’on peut se permettre d’appeler des sujets sensibles. La réponse est bien évidemment OUI, OUI et encore OUI, plus que jamais.

Le contraire serait une insulte à l’intelligence.

Sans vouloir trancher sur le fond du sujet, nous ne disposons pas d’assez d’éléments pour rétablir l’intégralité de la vérité sur les faits du 911, mais nous en savons suffisament pour comprendre que trop d’éléments on été retenus, classés et occultés par l’administration américaine sans aucune autre forme de procès.

Pourquoi ?

Le mal était déjà fait et il convenait alors de mettre en lumière le maximum d’informations. A moins que la situation n’est été bien plus complexe que ne le peuvent imaginer les personnes qui doutent. A moins que les soit-disants attentats n’étaient que l’évènement fondateur de la nébuleuse néocons.

Le propos substantiel n’est pas comme veulent le faire croire certains de choisir un camp de façon manichéenne ou de savoir si oui ou non c’était une vague d’attentats perpétrés par M Bin Laden et ses acolytes. Personne ne remet en cause ici l’existence du terrorisme islamiste, ce qui surprend ce serait plutôt ses accointances avec les services secrets américains et Anglais.

Dans un autre registre personne n’a nié que Saddam Hussein était un tyran et qu’il avait envahit le Koweit mais qui ose dire que ce personnage était l’allié des USA et que l’occident l’a armé et poussé à faire la guerre à l’Iran, avant de lui faire croire qu’il pourrait envahir le Koweit en toute impunité.

Maintenant que l’Irak est occupé par une puissance colonisatrice, qui ose dire que la charia à été réintroduite dans un pays depuis toujours laïc, comme ce fut aussi le cas en Afghanistan (au passage la production de drogues dures ne s’est jamais aussi bien porté dans ce pays que depuis l’intervention « salutaire » du gendarme du monde).

De la à penser que l’oncle Sam est un pompier pyromane, qui oserait nous blâmer de franchir allègrement le pas ?

Encore une fois la question de Carlo Révelli était extrêmement bien posée et elle respecte la courtoisie élémentaire.

On aurait pu tout aussi bien demander :

« Sommes-nous de gros boeuf atteints de la maladie de Kreutzfeld Jacob ? »

« Avons nous abdiqué et baissé les bras définitivement ? »

« Est-ce anti-occidental de critiquer le nouveau messie de l’or noir ? »

« Sommes nous avec ou contre nos alliés américains ? »

ou encore :

« Le monde se résume-t-il en l’axe du bien et l’axe du mal ? »

J’aimerais vraiment que les choses soient aussi simples, aussi rapides à trancher, mais tout mon être s’y refuse. Il faut absolument sortir du cadre simpliste posé par les tenants du conflit des civilisations. Ce n’est pas les bons et les mauvais, ce n’est pas ceux qu’on aime et ceux qu’on déteste, c’est une question de civilisation, de globalisation.

Sommes nous encore une civilisation ?

Dans l’afirmative, quel modèle de société souhaitons nous valider et léguer à nos enfants ?

Devons nous faire l’Europe à l’image des USA ou alors il est d’autres alternatives auxquelles nous pourrions associer les peuples et ainsi redevenir le moteur de l’économie et de l’humanisme qui fait tant défaut à notre monde ?


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