Votre remarque soulève uns des enjeux les plus importants de la Démocratie directe : définir le périmètre des décisions collectives avec intelligence et créer des outils qui rendent ce périmètre flexible et adaptable en fonction des circonstances.
Pour reprendre votre exemple, ce serait effectivement une restriction trop forte des libertés individuelles si on devait voter en assemblée votre menu du soir.
Pour autant, il serait juste que vous ne consommiez pas de produits qui ont une dimension antisociale : des produits dangereux à la fois pour vous et pour l’environnement. Les produits issus d’une agriculture ultra-industrialisée, polluante et sur lesquels se jouent un jeu de la spéculation qui profitent toujours aux mêmes composent une grande partie de l’alimentation des français. Les conséquences de la production et de la commercialisation de ces produits sont désastreuses.
Ne serait-il pas juste que l’intérêt général prévale sur notre liberté individuelle de consommer de tels produits ? Auquel cas, le peuple réuni en assemblée pourrait décider d’encadrer drastiquement leur commerce tout en encourageant la relocalisation et les méthodes de cultures respectueuses de l’environnement.
Ne vous conformeriez-vous pas volontiers à une telle décision si vous comprenez de quelle manière elle va influencer positivement votre vie et celle de vos concitoyens, bien qu’elle représente une restriction de votre liberté individuelle ?