La démocratie représentative confrontée à ses limites
La démocratie représentative est le système politique dans lequel nous vivons en France. La volonté des citoyens s’exprime donc par le canal de représentants élus dans différentes instances, le Parlement par exemple, qui vote les lois et contrôle l’action du gouvernement.
Ce système commence à poser problème dans la mesure où l’abstention grandit à chaque scrutin et dans la mesure où des décisions prises par le Parlement peuvent être contestées ou contestables.
Il ne s’agit pas ici de lois telles que celles qui concernent le mariage pour tous par exemple qui ressortissent du rôle du législateur, mais des décisions qui concernent le pouvoir politique ou les élus eux-mêmes et qui peuvent s’avérer choquantes pour le citoyen.
Les indemnités des élus
Il ne s’agit pas ici de clamer « tous pourris », mais seulement s’interroger sur le fait que ce sont les parlementaires eux-mêmes qui votent les textes les concernant et qui concernent également les élus locaux. Notons au passage que 80% des élus, toutes collectivités confondues, ne perçoivent aucune indemnité et que ce paragraphe ne concerne que les 20 % restants.
Passons sur les indemnités d’élus qui sont en quelque sorte le salaire de base, pour indiquer que l’utilisation par les parlementaires des indemnités représentatives de frais est pour le moins opaque et peut constituer une source d’enrichissement personnel, et sur les frais de collaborateurs qui sont une opportunité formidable pour salarier un membre de sa famille légitime ou de sa famille politique.
On s’arrêtera également sur le régime spécial de retraite de nos parlementaires qui mériterait une réforme approfondie, mais comme le dit le proverbe, on ne scie pas la branche sur laquelle on est assis.
Les modes de scrutins et les circonscriptions électorales
Chaque majorité y va généralement de sa petite réforme destinée à favoriser les élus du parti majoritaire ou à gagner des sièges. La dernière modification en date concerne l’élection des conseillers départementaux qui se fera « par couple », un homme une femme, et qui verra le nombre de cantons divisé par deux afin de ne pas augmenter le nombre d’élus au final. Le texte concerne également les élections municipales pour lesquelles le seuil du vote par liste a été abaissé à 1000 habitants au lieu de 3500.
On s’étonnera toujours de la forme et de la configuration des circonscriptions électorales législatives taillées pour gagner une circonscription ou pour isoler l’opposition et on attend avec impatience le nouveau découpage électoral cantonal pour savoir s’il correspond à une réalité démographique et s’il ne fait pas la part trop belle au secteur rural, ce qui est le cas jusqu’à présent.
Le cumul des mandats et des fonctions
S’agissant du cumul des mandats, une loi est en cours de préparation qui interdira aux parlementaires de cumuler avec un mandat d’exécutif local (Président ou vice président de Région, de Conseil Général , maire ou adjoint d’une ville), mais qui leur laissera cependant le loisir d’être élus dans ces mêmes assemblées au nom de « l’ancrage local » et de continuer à user de leur influence. La réserve parlementaire est à cet égard une fabuleuse anomalie démocratique qui participe en fait de l’achat de voix et pipe les dés de la démocratie représentative.
Cela se traduit bien évidemment par un absentéisme chronique au sein des assemblées, en particulier le Parlement où les fauteuils vides sont plus nombreux que les sièges occupés en séance, sauf le jour des questions au gouvernement où il s’agit de se serrer auprès de celui qui pose la question pour passer à la télé.
Cela se traduit aussi par l’embauche de collaborateurs locaux au sein des cabinets et qui font tourner la boutique lorsque le parlementaire est à Paris.
Certains élus qui cumulent un mandat de maire avec celui de député par exemple, trouvent encore le temps d’exercer une activité professionnelle, source de conflits d’intérêts. C’était apparemment le cas de Cahuzac, avant qu’il soit Ministre, c’est aussi le cas de Copé, Député, Maire de Meaux, Président de l’UMP et avocat d’affaire, qui sentant le vent du boulet, vient de déclarer qu’il arrêtait cette dernière activité.
On admirera l’abattage de ces cumulards multi cartes en se demandant si ce n’est pas l’interdiction pure et simple de tout cumul de mandats et de fonctions susceptibles d’entraîner des conflits d’intérêts qui serait la meilleure solution, en y ajoutant l’interdiction de plus de deux mandats successifs.
Là encore, nous sommes loin du compte, notre représentation nationale ne souhaitant pas modifier les règles qui leurs permettent de « faire carrière » et de bien vivre.
La réforme des collectivités territoriales
« Ancrage local » oblige, nos élus cumulards ne souhaitent pas voir disparaître le nombre des mandats locaux qui leur permettront le cas échéant de se « refaire la cerise » localement en attendant les prochaines législatives ou sénatoriales, sans être obligés de repasser par la case emploi.
C’est pourquoi, ils sont opposés à toute réforme visant à diminuer le nombre de collectivités territoriales et d’établissements publics de coopération intercommunale (nous sommes les champions en Europe !), dont on sait qu’elles ou ils se marchent sur les pieds, génèrent du temps perdu pour se mettre d’accord sur un projet commun et au final coûtent cher et participent de la désaffection du citoyen qui n’y comprend rien, aux élections locales.
Les lobbies des élus ont fait un travail de sape remarquable en enterrant un premier projet de loi de réforme des collectivités pourtant loin d’être révolutionnaire. C’est dire le conservatisme – intéressé – de nos élus, toutes catégories et tous partis confondus.
Réformer les institutions
Il est tout à fait anormal que les partis politiques et les élus qui se piquent de rénovation de la vie publique et de transparence continuent à être des décisionnels incontournables sur l’ensemble des points cités ci-dessus et qui touchent à leurs propres intérêts.
Une modification des institutions par voie référendaire traitant de ces points, devient une obligation, afin de faire cesser ces conflits d’intérêts.
Ce serait un bel exercice de démocratie directe.
Photo : Assemblée Nationale, par Ma Gali http://www.flickr.com/photos/galinette/
74 réactions à cet article
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Oui, je suis pour un tel référendum avec de multiples questions institutionnelles.
statut de l’élu
contrepouvoir citoyen
initiative citoyenne ; (référendum d’initiative citoyenne, saisine d’institutions par pétition..)
voir ;http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/revendications-pour-une-autre-134223
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LA DEMOCRATIE REPRESENTATIVE N EXISTE PLUS EN FRANCE...
nos élus cumulards ne sont plus nos représentants mais ceux de mafias comme l UMP
de lobbyistes des grands groupes mecicaux...bancaires INTERNATIONAUXC EST UN LEURRE ET AVONS NOUS BESOIN DE 577 DEPUTES ET 350 SENATEURS 5 LES USA UNE VRAIE DEMOCRATIE....EN ONT 10 FOIS MOINS !!!!!!!!!!!!!!!! de 22 regions et de 36600 communes..L UMPS N IRA JAMAIS CONTRE « SES NOTABLES LOCAUX..... »
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un petit aparté.
personnellement, les seules élections vraiment citoyennes étaient celles de l’élection du conseiller général dans son canton. C’était la seule qui permettait , moyennant un investissement financier peu important ( avec 3 000 euros on pouvait faire une très belle campagne), à un citoyen de se présenter et d’offrir son programme sur les localités de son canton, de sa ville. J’aimais beaucoup cette élection qui permettait à un citoyen de rencontrer beaucoup de gens de son canton. C’était un exercice d’une démocratie de proximité. Bien sûr il y avait le poids des partis installés, mais parfois un citoyen arrivait à émerger en fonction des rivalités locales.
Cette époque est maintenant révolue... ... ceux qui veulent de la proportionnelle intégrale ne se rendent pas compte que ce sera la main-mise totale des partis et des apparatchiks.
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CAVALE 24 avril 2013 13:50Dans la démocratie marchande, les « représentants » du peuple sont des représentants de commerce... !
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OUI CELA DEVIENT URGENT.........@demosthène
plus d’avocats et surtout d’affaires élus nartionaux...ni plus de marchands de biens ni d’armes
interdiction aussi aux SHOWWBUSINESS COMPRENANT LES FOOTEUX DE GAGNER PLUS DE 10 FOIS LE SMIC
interdiction REELLE DU CUMUL ET DU LOBBYISME CHEZ LES ELUS NATIONAUX
SUPPRESSION DES AGENCES DE BANQUES SUISSES EN FRANCE
REOUVERTURE DU BAGNE DE CAYENNE POUR LES POLITIQUES QUI FONT OU FACILITENT L EVASION ISCALE
ET VOGUENT LES GALERES JUSQ ’A CAYENNE...
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tout à fait d’accord avec vous durae, sur la nécessaire déprofessionnalisation
le simple bon sens comme vision plus limpide....déprofessionnalisation mais ne nous leurrons pas, une formation sur un sujet particulier doit être quand même possible
les auditions, consultations, commissions du sénat sont indispensables, ça professionnalise n’importe qui sur un sujet donné
heureusement qu’il y a cet outil pour acquérir de l’expertise, un avis éclairé, et donc, quelque part se professionnaliser
mais 1 fois dans sa vie de citoyen, en ce sens, d’accord pour la déprofessionalisation, la fin d’une caste distincte du peuple -
« le Parlement par exemple, qui vote les lois et contrôle l’action du gouvernement. »
en théorie peut-être, l’Exécutif éxécute ce que le législatif légifère, mais les lois proviennent à 70% (80 ?) du gouvernement exécutif, dans ses projets alors que la pov’ Assemblée ne fait que des propositions, on est loin d’un gouvernement représentatif, si on cherchait la représentation, vu que c’est un régime présidentiel exacerbé, ça se résumerait au personnage présidentiel, gouvernement représentatif... de la personne de président, ok élu démocratiquement, 1 fois tout les 5 ans, 5 minutes dans l’isoloir
ou alors gouvernement représentatif, pouvoir à l’Assemblée législative, sénat citoyen représentatif de la société par sa composition, miroir en miniature, là ok, on peut ergoter sur le gouvernement représentatif
une réflexion sur la représentation est possible, une autre sur le lien gouvernant / gouverné amènerait à concevoir la rotation des charges, entendre Aristote dans Politique, partie III ; « l’une des formes de la liberté est de commander et d’obéir tour à tour »...« il semble que l’excellence d’un bon citoyen soit d’être capable de bien commander et de bien obéir »...« On dit, et à juste titre, qu’on ne peut pas bien commander si l’on n’a pas bien obéi. »
Aristote qui proposait des systèmes combinés élections - tirage au sort, je crois... « démocratie représentative », interroger ce curieux mélange, gouvernement représentatif, le parlement, à la rigueur, a une certaine représentativité..mais la Ve transforme le président en Représentant personnifié
bien sûr l’éxécutif nécessite une autonomie pour être réactif, mais sous l’œil en temps réel quasiment de l’Assemblée parlementaire, mais tout pouvoir exécutif semble avoir une force particulière pour s’autonomiser, pour ces raisons, l’expression « démocratie représentative » pour qualifier le régime actuel est casse-gueule
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« A croire que vous avez quelque intérêt à ce que les salariés redeviennent ce qu’ils étaient en 1850. »
Oui, la remise en cause du droit du travail est bien plus importante que cette anecdote qu’est ’’le mariage pour tous’’ !
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On est loin du compte, comme vous le dîtes, et à égrener les anomalies, à tirer les fils emmêlés qui empêtrent le peuple, oui, je pense qu’un bon coup de pied dans la fourmilière serait bienvenu !
Énumérer ce qui ne va pas, c’est donner la voie de ce qu’il faut faire ! Ce bon résumé nous confirme dans nos aspirations, il nous suffit plus qu’à trouver le moyen de les réaliser !-
Le principal conflit d’intérêt est celui d’un fonctionnaire avec la fonction d’élu. Que les fonctionnaires démissionnent pour se présenter à une élection devrait être obligatoire.
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OK ON VIRE LES FONCTIONNAIRES ET ON GARDE LES AVOCATS D AFFAIRES ET MARCHANDS DE BIENS OU GERANTS DE SCI
mr le péripate vous ne croyez pas qu’il vaut mieux faire le contraire (a l ’exception des hauts fonctionnaires qu’ils faut rendre inéligibles a la sortie de L ENA OU DE SCIENCES PO )
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On ne peut être serviteur et maitre.
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Ensuite, que vais-je manger ce soir ? C’est une chose que je vais décider seul ou avec ma compagne et mes amis, mais certainement pas à la suite d’un vote.
Merde à la démocratie.-
au péripate,
C’est une chose que je vais décider seul ou avec ma compagne et mes amis, c’est une délibération, s’en suit un vote non-dit, voire inconscient, communication gestuelle ou magie du langage, de votre groupe ’vous-compagne-amis’
ou une forme de petite dictature, vous vous débrouillez, si vous emmerdez la démocratie, n’emmerdez pas vos plats
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Une forme de liberté. Un mot que vous ne connaissez visiblement pas.
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Sans parler du concept bien sur.
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oui, liberté bien sûr, mais il était marrant de noter que plusieurs personnes réunies autour d’une affaire commune, votent par des voies différentes certes, mais expriment ou non leur approbation, ou même, les amis qui jugent le repas à postériori en un mot dans l’ascenseur, « votent »...voilà, remarque un peu décalée qui me faisait sourire
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En tout cas, ceux qui ne participaient pas au repas n’ont pas eu à se prononcer. Ca, c’est important.
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En tout cas, ceux qui ne participaient pas au repas n’ont pas eu à se prononcer. Ca, c’est important.
si le repas est la force publique, le service public, les impôts, on participe tous au repas
enfin « tous », ceux ne participent pas seraient quand même les plus nombreux, 7 ou 8 milliards de personnes, seuls 70 millions de français, mais ceux-ci sont invités et goutent à un moment ou un autre au gâteau
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Votre remarque soulève uns des enjeux les plus importants de la Démocratie directe : définir le périmètre des décisions collectives avec intelligence et créer des outils qui rendent ce périmètre flexible et adaptable en fonction des circonstances.
Pour reprendre votre exemple, ce serait effectivement une restriction trop forte des libertés individuelles si on devait voter en assemblée votre menu du soir.Pour autant, il serait juste que vous ne consommiez pas de produits qui ont une dimension antisociale : des produits dangereux à la fois pour vous et pour l’environnement. Les produits issus d’une agriculture ultra-industrialisée, polluante et sur lesquels se jouent un jeu de la spéculation qui profitent toujours aux mêmes composent une grande partie de l’alimentation des français. Les conséquences de la production et de la commercialisation de ces produits sont désastreuses.Ne serait-il pas juste que l’intérêt général prévale sur notre liberté individuelle de consommer de tels produits ? Auquel cas, le peuple réuni en assemblée pourrait décider d’encadrer drastiquement leur commerce tout en encourageant la relocalisation et les méthodes de cultures respectueuses de l’environnement.
Ne vous conformeriez-vous pas volontiers à une telle décision si vous comprenez de quelle manière elle va influencer positivement votre vie et celle de vos concitoyens, bien qu’elle représente une restriction de votre liberté individuelle ?
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et le péripate se dit démocrate
TOUT CE QUI RIME N EST PAS VRAI..................
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KGB ET CIA
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@ durae.leges.sed.leges a totalement raison.
Et comme le souligne le politologue Bernard Manin, tant que nous ne serons pas passés à une démocratie participative, on ne sortira pas du paradoxe du gouvernement représentatif : « alors qu’il fut conçu en opposition avec la démocratie, le rapport entre les représentants et les représentés est maintenant perçu – à tort – comme démocratique » :
· Démocratique parce que chaque citoyen peut faire valoir sa voix.
· Aristocratique parce que l’élection sélectionne nécessairement les élites.
Pour contrecarrer la professionnalisation (et la gangstérisation) de la politique, nous devons instaurer la démocratie participative.
Et ça peut commencer dès les prochaines échéances du renouvellement des mandats municipaux : tirage au sort des conseillers et du maire.
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Ce problème de la représentation est au coeur même de la démocratie.
C’est bien parce que les députés sont dépendants des partis que la démocratie ne fonctionne pas.
L’investiture est l’arme que le chef du Parti utilise pour maintenir le député de base sous sa coupe. Il est remarquable que les chefs des 2 partis de gouvernement ne sont jamais élus démocratiquement mais par manipulation des résultats.
Sans remonter jusqu’à l’élection de Chirac provoquant la colère et les menaces de Boulin, rappelons nous les élections PS opposant Aubry à Royal, ou celle récente et encore plus scandaleuses, si c’est possible, de l’UMP opposant Copé à Fillon.
Comme en l’occurrence, le chef de l’exécutif est le chef du parti, qu’il nomme la haute magistrature et autres postes clés, il détient en réalité, toutes les manettes du pouvoir.
Nous vivons donc continuellement dans l’illusion démocratique et ce qui est navrant, tout est fait par les élus pour maintenir fermés, les verrous du système.
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C’est bien parce que les députés sont dépendants des partis que la démocratie ne fonctionne pas.
C’ est parce que les députés existent que nous ne sommes pas en démocratie ... c’ est pas plus compliqué ! -
C ’EST TOUT A FAIT CELA les députés n’obéissent qu’a des partis JACOBINS PARISIENS
SUPPRIMONS l ’UMPFNPS TOUT IRA MIEUX
AVEC :
- 100 députés
- 6 régions
-3000 communauté de communesNOUS AVONS 650000 ELUS DONT 10 % REMUNERES NOUS REVIENNENT CHACUN A 2500 EUROS /MOIS 2500 EUR X 65000 = combien de chomeurs en moins avec ces millions d’euros ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, ????????????????????
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Pourquoi apelle-t-on ce régime démocratie représentative et non pas aristocratie ( oligarchie conviendrait mieux mais faisons semblant ) représentative ?
D’ ailleurs si le législateur est élu , la souveraineté populaire n’ existe même pas , à en croire Rousseau ...-
Xenozoid 22 avril 2013 20:25bon voyont voire, Democratie Representative, est un oxymoron, quand on m’expliquera que la democratie est représentative on me dira que mac dolnalds est president
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La démocratie consiste à être libres ensemble et non à choisir les représentants de notre servitude. Il n’y a pas plus de démocratie représentative que d’eau sèche.
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@ Gaspard Delanuit,
voyant plusieurs commentaires sur « l’oxymore » de l’expression « démocratie représentative » , j’en interpelle un auteur au pif, vu l’étendue du pays, et le nombre de 40 millions d’électeurs, des représentants sont nécessaires.....et cela ne va pas frontalement contre Rousseau, qui écrivait « Quoi qu’il en soit, à l’instant qu’un peuple se donne des représentants, il n’est plus libre, il n’est plus » ou « la souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée »
pas frontalement, car le même écrit, « s’il existait un peuple de dieux, ils se gouverneraient en démocratie » et puis il jugeait la démocratie possible pour les petits états
en 2013, on peut conserver le germe fertile de la rotation des charges & mandat non-renouvelable, pour aller vers la déprofessionnalisation de la pratique politique
le peuple perpétuellement assemblée, en 2013 c’est l’Assemblée et le Sénat, bientôt le Référendum d’Initiative Citoyenne
l’esprit de la démocratie ne serait pas trahi
surtout si une attention particulière est accordée à la définition de « représentant » et si la représentativité de la société dans son ensemble est assurée......très loin actuellement, mais avec un sénat citoyen, par exemple, le miroir en miniature, nous permettrait peut-être de parler de « démocratie » sans trahir le mot
et puis paralélement, n’oublions pas que les auditions, consultations, commissions du Sénat sont la voie de l’avis éclairé, ce serait valable pour des citoyens tirés au sort, en plus du bon sens fondamental, du sens commun, de nous autres, la plèbe, cet outil du sénat peut rendre « professionnel » sur une question, sur un sujet spécifique, et cela ne peut pas être écarté d’un revers de la main, n’effrayons pas avec « déprofessionalisation » massive, de la carrière politique, oui bien sûr....mais sur l’avis éclairé (débats contradictoires et tutti cuanti) que doit acquérir le législateur, la professionalisation est possible et souhaitable
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Je comprends bien la nuance, pas de problème. La mise en oeuvre de la démocratie réelle peut prendre des formes représentatives, ok ! Mais l’expression « démocratie représentative » avale toute la démocratie au profit de la représentation.
D’accord aussi pour ne pas effrayer et opérer des transitions compréhensibles et institutionnellement praticables. -
nous étions d’accord en fait, je fais le pisse-froid
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Mélenchon veut une constituante élue à la proportionnelle . Très bien. Et donc on peut prévoir aisément que cette constituante sera dirigée par la droite étant donné les sondages actuels et même les résultats du premier tour de la présidentielle. Et donc, ce sont des partis qui ne voudront pas lâcher la cinquième .
C’est ainsi que la constituante est le meilleur moyen d’enterrer la future Sixième république.
j’en conclue que Mélenchon, qui sait très bien ce qu’il fait en moulinant dans tous les sens Sixième Sixième, mène pas mal de gens en bateau.
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C’est pourquoi il faut « pirater » l’initiative du FdG en diffusant le plus largement possible le message que le PROCESSUS CONSTITUANT (c’est-à-dire le processus de désignation des membres de l’Assemblée Constituante qui auront à rédiger une nouvelle Constitution) est LA CLEF fondamentale à ne SURTOUT pas négliger.
Une AC élue, c’est tout changer pour que rien ne change. Il FAUT une AC désintéressée (qui ne soit pas en conflit d’intérêt) et donc tirée au sort parmi le peuple français (donc constituée de non professionnel du droit ou de la politique, et qui ne se destinent pas au pouvoir - et même s’en exclu de facto en acceptant de devenir constituants).
Coupon l’herbe sous le pied au projet du Front de Gauche et de J-L Mélenchon en exigeant une AC tirée au sort ! (et en refusant toute légitimité à une AC élue).
Cordialement,
Morpheus -
Carrément d’accord. Une constituante n’a de sens que si elle est tirée au sort au sein de la population, sans ça ce seront toujours eux qui écriront les règles de la nouvelle constitution, ce qui ne changera donc rien...
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Tout à fait d’accord avec vous !
L’idée du Front de gauche d’une refondation républicaine est bien au départ mais mauvaise dans la forme qu’il propose.
Conclusion :
Il faut aller à sa manif du 5 MAIS affirmer que ce qu’il nous faut en réalité c’est une assemblée constituante tirée au sort (il faut venir avec sa pancarte.) -
@croa
Tu crois vraiment qu’ils ne le savent pas ? Tu crois qu’ils vont lire les pancartes ?
Va dire aux gens que les élections sont par nature antidémocratiques, tu vas voir les réactions, c’est assez amusant. -
La démocratie c’est consulter le peuple pas qu’il choisisse ses chefs.
Une monarchie peut facilement être démocratique si le monarque consulte régulièrement sa population.
Le gros soucis de la démocratie c’est que celui qui contrôle les médiats contrôle le peuple.-
Non. La démocratie, c’est quand le peuple vote lui-même ses lois. « Demos Kratos ». Pas de représentants, par définition. Une « démocratie représentative » est un non-sens imposé par l’histoire occidentale.
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En effet un peuple désinformé n’est pas en démocratie même s’il vote ses lois !
Deux conditions sont donc nécessaire :
- Le débat doit être ouvert et non pas réservé seulement à ceux qui détiennent les médias.
- Le peuple doit voter lui-même ses lois. -
kemilein 23 avril 2013 08:01nous ne sommes pas en démocratie... « on* » apprend ca a la fac de droit (* les gens qui [ne] pensent [pas] et n’analysent rien du monde avant qu’on leur en parle)
mais dans un système oligarchique. oligos c’est le petit nombre, je ne suis pas en train de parler de mon point de vue, mais d’un point de vue factuel, neutre, objectif.le citoyen est celui qui prend (activement) part aux décisions, autrement dit c’est lui qui va lui même voter les lois auxquelles il s’astreint (ou tout du moins en a la possibilité -après il peut rester chez lui si ca lui chante-)
est-ce que tout le monde peut voter la loi ?
non
qui peut ?
un petit nombre d’élu, ce sont donc eux les citoyens.
nous avons des citoyens élus, vous n’êtes pas citoyen, vous êtes des enfants qui ont besoin de parents pour vous diriger (typiquement le raisonnement du fascisme « homme providentiel guide nous »)le gouvernement représentatif (c’est son nom, son vrai nom)
na de légitimité que sa soit disante représentation... ahem
par contre pour gouverner il gouverne, il va jusque contre les gouvernés dont il prétend tiré la source de son autorité.-
Je pense que le plus important en ce qui concerne les élections est que sans une information libre, citoyenne et indépendante, peu importe que l’on ait le droit de voter puisque notre choix est biaisé.
Il ne faut pas s’étonner avec une Presse appartenant à la ploutocratie que l’on vote pour des partis et des personnes pourries jusqu’à la moelle. Elles ne représentent pas le peuple puisque le peuple les choisie sur la base d’informations fausses, elles (ou leur parti) ne représentent que la ploutocratie qui les a fait élire.
Il n’y a pas de vraie Démocratie, représentative ou pas, sans journalistes libres, indépendants et protégés, ce qui est bien entendu IMPOSSIBLE s’ils travaillent pour une entreprise.
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La volonté des citoyens s’exprime donc par le canal de représentants élus dans différentes instances
cumulards
inutiles pour la plupart
exilés fiscaux (selon une indicrétiond’ubs)
donc on la dans le canal de l’anus , comme d’hab koi-
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pA Michel DROUET,
Le fonds du problème est la dérive du système de représentations. Schématiquement il apparaît que notre système ne s’est pas du tout adapté aux exigences d’une Démocratie moderne et amplifie régulièrement ses défauts.
1) Elus « professionnel » faisant beaucoup de mandats successifs« . Ce point empêche le renouvellement et favorise les dérives de »clientélisme« avec les affaires de concussions qui vont avec.
2) Nombre d’élus nationaux trop important et en CROISSANCE continue.
3) Système de rémunérations et d’avantages financiers opaque et beaucoup trop élevé par rapport aux autres pays »démocratiques« . Ajout insupportable depuis les années 1980 de la rémunération de préfet à bons nombre de parlementaires en plus de leurs indemnités et de surcroit n’ayant jamais exercé (loi MITTERRAND). La publication des patrimoines sans ces l’ensemble des revenus est RIDICULE : tous les ministres ont des voitures de fonctions à leur disposition. Cet avantage est multiplié par les voitures de fonctions des présidents de Conseils Généraux Départementaux (avantage souvent donné à d’autres élus)....alors on peut »déclarer un vélo ou une voiture de plus de 10 ans d’âge....
4) Nettoyer les institutions des organes « parasites » dans un système de Démocratie moderne : suppression du Sénat etc..
5) Mettre en place une vrai législation excluant à vie tout élu condamné dans l’exercice de ses fonctions électives de la vie politique avec retrait des droits civiques. Ces affaires sont CATASTROPHIQUES à l’époque d’internet.
6) Séparer une bonne foi pour toute le Législatif de l’Exécutif en SUPPRIMANT le droit à l’Exécutif de dissoudre le Législatif. Cette vieille « prérogative est un NON SENS démocratique » maintenu au nom d’une supposé « efficacité »....pour que l’Exécutif fonctionne.
7) Séparer le pouvoir judiciaire de la tutelle de l’Exécutif.
8) Ne pas « recaser » au Conseil Constitutionnel des hommes ou femmes engagés en Politique...et repenser sa composition
9) RENDRE L’assemblée Nationale plus représentative des différentes catégories sociales et professionnelles du peuple. Ce point est FONDAMENTAL...l’évolution est très mauvaise : plus d’un député sur 3 est fonctionnaire, professions libérales surreprésentées...Cherchez les ouvriers, les artisans, les agriculteurs....interdire la féodalisation en cours des sièges d’élus : Papa, maman, époux, fils, fille neveux ect..qui se succèdent par « héritage »
10) Interdiction aux énarques ou autres fonctionnaires de se présenter à des élections SANS AVOIR au préalable démissionner à vie de la fonction publique : il y a INCOMPATIBILITÉ de nature.....
11) Usage du référendum libéré des contraintes successivement ajoutées par le Pouvoir...
Voilà pourquoi (et il y en d’autres réformes à faire) la Démocratie Française par ses multiples dérives devient chaque jour une coquille de plus en plus vide ....et que le Peuple qui est de plus en plus « INFORME » ...et conscient des défauts majeurs de notre système...vote de moins en moins....-
@ bo,
tout d’accord sauf « suppression du Sénat »...vous écrivez après sur la dé-représentativité, la déformation, malformation, de l’Assemblée Parlementaire
un sénat citoyen règle ce problème, tout en accordant « droit de vie et d’exercer » aux cravates...sans quoi, par instinct de survie irrépréssible, ils ne seront jamais prêt à lâcher l’morceau...la moindre miettes leur pose déjà problème, voir le parcours législatif du Référendum d’Initiative Populaire, qui s’essouffle en Référendum d’Initiative Partagée, qui sera promulgué « Référendum d’Initiative Parlementaire » (dans les faits) s’il est un jour
les cravatés accepteraient mal un sénat citoyen, l’organisme ne le tolérerait pas, pour filer la métaphore, le vocabulaire médical (un autre article parlait de l’organisme fatigué de la Ve, non ?
s’il gardent leur existence institutionnelle, la possibilité d’exister médiatiquement, de continuer la mise en scène de la « dramatisation » obligatoire presque du débat contradictoire, de huer, de quitter l’Assemblée, de frapper des types, de claquer le pupitre, ils ne sont plus en bois, de taper des mains sur le plastique, d’applaudir, de prendre une parole fiévreuse, de lâcher le micro d’un geste brusque comme un guitariste tord sa guitare à a la fin d’un solo -
@citoyenrené
Le sénat tel qu’il est actuellement est redondant avec la chambre des députés et les élus européens. La représentation des collectivités est un doublon ....très très peu démocratique....une sorte de réserve pour parti politique où l’on case Pierre Paul ou Jacques pour 9 ans !.....avec des émoluments et autres cerises.
J’ajouterai qu’il faut faire payer les élus des impôts sur l’intégralité de leurs émoluments...en y réintégrant les avantages en nature....comme cela est dans beaucoup d’autres démocraties....cela les « rapprocheraient » du quotidien du peuple..... -
@ bo,
sur le sénat dans sous sa forme actuelle, je partagerais l’avis...cependant le Sénat peut être vu en tant qu’outil, ce qu’il est
imaginez un sénat citoyen, un tel bicamérisme, ça aurait de la gueule, maintenant , critiquer le truc actuel, bah, c’est simple
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SI SUPPRESSEION DU SENAT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
car le sénat est la parTie qui émerge de l ’iceberg-notables .le lobby interieur le plus PUISSANT EN FRANCE
C’ EST A LA TERRITORIALE QUE LES APPRENTIS SORCIERS AUX DENTS TROP LONGUES EXERCENT AVANT DE MONTER REJOINDRE LES JACOBINS....DE PARIS
ARRETONS DE LAISSER LES INSPECTEURS DES FINANCES ET LEURS COPAINS DE PROMOS DE DETRUIRE LA FRANCE...EUX SONT MONDIALISTES....AUX ORDRES DES GRANDES BANQUES nos élus sont et resteront des marionettes trop gatées
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@auteur : « La volonté des citoyens s’exprime donc par le canal de représentants élus dans différentes instances, le Parlement par exemple, qui vote les lois et contrôle l’action du gouvernement. C’est une plaisanterie officielle.
Ce système commence à poser problème dans la mesure où des décisions prises par le Parlement peuvent être contestées ou contestables » Nous y arrivons : les représentants élus expriment rarement la volonté des citoyens.Pour ce faire il faudrait que, tout au long de leurs mandats de 5 ans, les députés organisent le débat public dans leurs circonscription pour entendre la voix du citoyen, ce que lesdits députés s’abstiennent bien de faire même s’ils y sont obligés (voir page A.N.). Comment ces parlementaires peuvent-ils parler au nom du peuple qu’ils se gardent bien d’écouter ?Danielle Mitterand ne faisait-elle pas remarquer : « En France on élit et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu. Est-ce la démocratie quand après avoir voté nous n’ayons pas la possibilité d’avoir de l’influence sur les élus ? »-
Oui, ce serait un minimum mais pas suffisant à mon avis. Il y a déjà des gens qui on de l’influence sur les élus mais ce ne sont pas des votants ordinaires : seulement ceux qui financent !
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Le temps des bla bla est terminé.
Il y a urgence absolue à stopper définitivement le harcèlement des pauvres (surtout quand ils sont diplômés) qui n’existe hélas qu’en France :
http://petitionpublique.fr/?pi=P212N30440-
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Beaucoup de baratin sur des termes. Démocratie, participative, députés, sénateurs, cumulards, démission, collectivités, locales, territoriales, interdire, tirage au sort.....
On ne peut sortir de cette mélasse publique sans abandonner les vieux termes et les fonctions obsolètes et bidons..Il faut restructurer !100 contrôleurs nationaux, 100 inspecteurs nationaux, un président de région avec X « salariés » pour une population de N.Un maire. Des citoyens et professionnels « détachés » pour les affaires courantes, pour la résolution de problèmes, pour la conduite de projets.Nous vivons dans un pays de 67 millions d’habitants....pas plus !!!Le cheval a été remplacé pas la vidéo conférence, la voiture, le train.Beaucoup de problèmes ET de solutions sont locaux.Pourquoi vouloir toujours charger la mule nationale de tous nos soucis ?Pensez vous que nos problèmes d’énergies, d’entreprises, de pèche, d’agriculture, de soins sont, forcément toujours nationaux ?Vouloir limiter de vieux postes et supprimer les cumules de vieux, nouveaux, fictifs strapontins c’est l’entrée en guerre de tous ces politiques pour la sauvegarde de leurs avantages.Proposer dans de nouveaux termes.Définir clairement les fonctions et niveaux de prise de décision.Réduire et contrôler le nombre de mandats.Surveiller les « enveloppes » et orientations à tous les étages.Etages qui doivent être réduits ET maintenus au minimum.Doit on colmater les fuites du toit, aérer les murs, mettre trois ampoules au lieu de deux, ventiler pour chasser l’humidité ? NON !On casse et on fait autre chose...orienté au sud.GROS PROBLEME ! Comment se débarrasser en premier de la dictature européenne ?Cette dictature derrière laquelle se cachent nos décideurs soit disant impuissants mais si nombreux et si bien payés.-
@ Michel DROUET
Vous avez le doigt sur le problème : la confusion et les conflits d’intérêts évident qui réside dans les attributions des représentants.
Il y a deux façon d’être un « représentant » : soit le maître (qui décide tout à notre place), soit le serviteur (qui sert le peuple et représente les intérêts du peuple. Il va sans dire que, depuis 200 ans (et plus) nous sommes sous le régime des premiers (des maîtres qui décident de tout à notre place).
En effet, le faux suffrage universel auquel nous avons affaire ne sert - et nous réduit - désigner des maîtres, non des serviteurs, c’est la raison pour laquelle l’expression « démocratie représentative » que vous employez est incorrecte (et trompeuse, mais pas de votre fait). Le véritable terme de notre régime politique est « gouvernement prétendument représentatif ». Prétendument car 1) les représentants sont nos maîtres et non nos serviteurs et 2) ils ne sont pas à l’image du peuple qu’ils sont censés représenter (ils appartiennent à une classe sociale nettement supérieure et ne représentent pas fidèlement « la France en plus » petit au sein des assemblées des élus).
Au vrai, nous ne sommes donc pas en démocratie et la république n’est ni démocratique, ni républicaine aux vrais sens de ces termes.
Mais là où réside le cœur de la problématique du conflit d’intérêt - qui ne tombe du ciel - c’est dans ce texte dont tout le monde se fout : la Constitution. On en parle depuis l’appel du FdG à une manifestation en vue de réclamer une Assemblée Constituante. Il faudrait réécrire une nouvelle Constitution.
Et là, on touche à la cause des causes : c’est bel et bien dans la Constitution - qui est le « droit du droit », la « loi supérieure », le texte dont la fonction essentielle est de protéger le peuple contre tous les abus de pouvoir - qu’est inscrite notre impuissance politique et la puissance des élus (qui sont nos maîtres et non nos serviteurs).
Pourquoi ? Parce que ceux à qui NOUS déléguons la tache d’écrire la Constitution sont précisément ceux et celles qu’elle vise, ceux et celle qui doivent la craindre. Et nous commettons une erreur tragique et fondamentale en cela. En effet, lorsque les mandataires publics (ministres, légistes, juges, avocats, candidats au pouvoir, ... écrivent la Constitution ils sont en conflit d’intérêt évident. Ils ne peuvent pas - mécaniquement - écrire une Constitution qui limite les pouvoirs qu’ils auront lorsqu’ils seront au pouvoir. Ils ne peuvent pas écrire les mandats courts, non renouvelables, non cumulables, avec reddition des comptes. Ils ne vont pas écrire le referendum d’initiative citoyenne, le referendum législatif (qui impose une loi émanant du peuple), abrogatoire (qui abroge une loi votée au Parlement), révocatoire (qui exclu un élu - ministre, magistrat, fonctionnaire, député, ...). Ils ne vont pas pouvoir se faire « hara-kiri » en écrivant ainsi la puissance du peuple et les contrôles qui leur mettrait des bâtons dans les roues.
Pourtant, la Constitution est un contrat social. Et, comme tout contrat, ce texte se doit d’envisager les pires situations, les situations d’abus, et donc être fondée sur la défiance du pouvoir. Le pouvoir corrompt, nous le savons, et nous savons que même les plus sincères et les plus vertueux, au bout d’un certain temps au pouvoir, ont tous tendance à s’autonomiser, à accroitre leur pouvoir, à en abuser. C’est comme la loi de l’attraction terrestre : c’est une force irrésistible.
Sachant cela, la seule solution est que les personnes qui peuvent, seuls, écrire la Constitution doivent être des gens issus du peuple, s’excluant de facto de toute vocation à l’une ou l’autre des officines du pouvoir. Et pour sélectionner ces personnes, de façon démocratique et réellement représentative de la société française dans son ensemble, la meilleure et la plus efficace des méthode est le tirage au sort. C’est une méthode éprouvée, rigoureuse, mathématiquement irréprochable, incorruptible et représentative.
C’est donc précisément dans le PROCESSUS CONSTITUANT que TOUT se joue. C’est dans ce processus que va se jouer soit la puissance du peuple (et le contrôle des mandataires), soit la puissance des maîtres politiques (faux « représentants » qui agissent selon leurs intérêts personnels et les intérêts des riches qui financent leurs élections et réélection et les acceptent dans les réseaux d’influences des coulisses du pouvoir).
Cordialement,
Morpheus-
Excellente analyse, Morpheus
Si je puis me permettre un complément historique, l’état des lieux que vous faites trouve ses origines dans l’idéal porté par la Révolution française : il n’était pas l’autogouvernement du peuple, mais l’aristocratie élective. Au nom du gouvernement des élites, les tentatives de politiques participatives (telles que le tirage au sort) ont toujours été écartées au profit d’une démocratie représentative. Avec en plus aujourd’hui une aggravation des dérives liées à la professionnalisation des représentants du peuple, voire de la gangstérissation.Une prise de conscience collective est en cours.Dans un avenir proche, on peut s’attendre à des revirements historiques dans l’organisation de la démocratie, et le passage à une VIe république semble imminent. -
Bien d’accord avec vos précisions, Bur K
Morpheus
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PEUT MIEUX FAIRE !
« Ce système commence à poser problème... » Comme si c’était nouveau !
« telles que celles qui concernent le mariage pour tous par exemple » Encore heureux ! Mais pourquoi citer cette grossière diversion déjà trop présente sur les médias pendant que les évolutions véritablement historiques (comme la tentative d’amputer la République de l’Alsace) avancent sans bruit ?
« Il ne s’agit pas ici de clamer tous pourris » Et alors ? Coluche a bien osé, lui ! Peut-être ’’pas tous’’ en effet mais en quoi l’exception devrait-elle faire oublier la règle ?
ETC...
Il n’y a plus rien à attendre de ces gens. Un référendum de plus ne pourrait être qu’un piège : Le peuple doit reprendre carrément le pouvoir !
POUR UNE NOUVELLE CONSTITUTION ! C’est le seul moyen d’en sortir !
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Afin qu’il n’y ait pas de confusion,
« PEUT MIEUX FAIRE » : C’est évidemment à l’auteur que ça s’adresse ! (Pas aux ’’élites’’ : Avec eux il n’y a plus aucun espoir ! )
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L’article met le doigt là où ça fait mal, mais la réponse à toutes ces questions est dans le titre :
Une démocratie (une vraie) n’a pas de représentants, mais des citoyens, qui votent directement leurs lois. L’idée même de « démocratie représentative » est une gigantesque arnaque sémantique à la base. Tout vient de là.-
La démocratie représentative, c’est une dictature avec des instantanés démocratiques.
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Pour parler de « démocratie représentative » il faut commencer par élire un parlement représentatif : Proportionnelle majoritaire à l’Assemblée Nationale qui contrôle le gouvernement, proportionnelle intégrale au Sénat. Le tout élu au suffrage universel. Le président de la République qui préside, et pas plus, élu pour sept ans non renouvelable, révocable à mi mandat par référendum. Mandat indemnisés non cumulables etc...
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La proportionnalité ne résous rien, CN46400, car il s’agit encore de « proportions » d’élus issus de partis politiques (eux-mêmes ne fonctionnant pas sur des bases démocratiques), donc de maîtres qui ne représentent pas - c’est-à-dire qui ne RESSEMBLENT pas - au peuple.
Je sais de quoi je parle, je vis en Belgique et la proportionnelle y est appliquée (ce qui a notamment mené à la « crise » politique du gouvernement fédéral, incapable, pendant plus de 15 mois, de former un gouvernement du fait des alliances nécessaires à la formation d’une majorité : on voit toute l’absurdité de ce principe).
Le FAUX suffrage universel, qui consiste à désigner des maîtres politiques qui décident de TOUT à notre place, NE PEUT PAS ÊTRE APPELÉ « DÉMOCRATIE », mais doit être appelé de son vrai nom : OLIGARCHIE.
Vous pouvez, bien sûr, préférer être gouverné par des maîtres qui décident de tout à votre place et ainsi vouloir une oligarchie (c’est votre droit), mais ne vous leurrez-pas vous-mêmes (ni les autres) en croyant (et/ou faisant croire) qu’il s’agit d’un gouvernement démocratique, car il n’en est rien. A défaut de rendre à César « ce qui lui appartient », rendons aux mots que nous utilisons le sens qui est le leur : l’élection est oligarchique.
Cordialement,
Morpheus -
La proportionnelle est active en Allemagne, où sont les crises ? Tout dépend de la manière dont est articulé le pouvoir. Vous êtes critique par rapport àu suffrage universel, désolé mais la démocratie n’est démocratique qu’à ce prix.
De même, sans les partis, il n’y a pas de démocratie. Le vote n’est pas oligarchique par nature, il suffit de l’organiser pour le tenir à l’écart des oligarchies, et des lobys, de tous ordres. Vous parlez comme si la Belgique n’avait jamais connu la dictature, on comme si vous en aviez perdu le souvenir, réouvrez donc vos livres d’histoire.
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Selon Sieyès, « il y a une énorme différence entre la démocratie où les citoyens font eux-mêmes la loi et le régime représentatif dans lequel ils commettent l’exercice de leur pouvoir à des représentants élus ».
Selon Aristote « Il est considéré comme démocratique que les magistratures soient attribuées par le sort et comme oligarchique qu’elles soient électives ».
Selon Montesquieu « Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par choix* est de celle de l’aristocratie ».
* l’étymologie du mot élection est « choisir » ; élire = choisir
Élire, c’est « choisir le meilleur » (candidat) ; « le meilleur » en grec se dit ARISTOS. Ainsi, par définition, l’élection est aristocratique, c’est-à-dire oligarchique (de oligos « petit nombre »).
Je sais que ce n’est pas ce que l’on nous a enseigné. Depuis toujours, depuis tout petit, tout le monde (les parents, les professeurs, les commentateurs télévisés, les politiciens, les légistes, ... nous disent que < élection = démocratie / démocratie = élection >. C’est faux ! Ce n’est parce qu’un mensonge est répété tout le temps et pendant une longue période de temps qu’il est vrai, même si tout le monde (ou presque) y croit. C’est juste un mensonge.
L’élection n’est PAS démocratique, elle est oligarchique. Les pères fondateurs de nos régimes prétendument représentatifs le savaient bien. Ils l’ont même écrit.
Un gouvernement organisé selon les principes représentatifs était considéré, à la fin du XVIIIe siècle, comme radicalement différent de la démocratie alors qu’il passe aujourd’hui pour une de ses formes (Bernard Manin, Principes du gouvernent représentatif).
L’expression >démocratie représentative< est donc un oxymore, la juxtaposition de deux termes contradictoires (obscure lumière). Une expression trompeuse et mensongère qui appartient au principe de la novlangue développé par Georges Orwell dans son roman dystopique « 1984 ».
Les partis politiques constituent des factions, qui au lieu de permettre au peuple de se rassembler, les divise et contribuent à créer des clivages artificiels. Leur principe même est à l’opposé des principes qui font une nation unie. Ils ne représentent pas les différentes opinions d’un même peuple, mais ils sacralisent les différents qui peuvent survenir au sein du peuple en orientant et en semant une confusion de principe qui rend tout accord impossible entre gens qui ont les mêmes intérêts (diviser pour mieux régner). Voyez ce qu’en disait Simone Veil dans sa note sur la suppression générale des partis politiques (le Général de Gaulle lui-même n’aimait pas les partis politiques).
Cordialement,
Morpheus -
Quel que soit la forme de DEMOCRATIE retenue, il y aura toujours des limites !
Aucune forme de Démocratie parfaite existe surtout lorsque le respect des règles n’est plus de mise ....
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Amusant toutes les implications que recèle votre remarque
Les règles servent précisément à poser des limites. Poser des limites, c’est permettre de déterminer une forme à quelque-chose qui est « sans forme », qui n’a pas de limites, qui est imprécis, vague, indéfini.
La démocratie représente une des trois formes essentielles de gouvernement (avec par ailleurs la monarchie et l’oligarchie). Elle définit une méthode de gouvernement permettant au grand nombre (dêmos - le peuple) de voter lui-même ses lois, donc d’établir communément et en connaissance de cause, les lois et les limites auxquelles le grand nombre consent à obéir.
Il semble évident que lorsque l’on vote soi-même une loi, on est bien mieux à même de la respecter, puisque l’on comprend les raisons qui ont mené à la voter : c’est ce que l’on appelle l’autonomie (de auto « soi-même » et nômos « loi »), au contraire de l’oligarchie actuelle (faussement et mensongèrement appelée >démocratie représentative<, ce qui est un oxymore), où nous subissons des lois hétéronome (de hétér(o)- « autre, différent » et nômos « loi »).
Lorsque l’on subit des lois imposées par d’autres, il est facile de comprendre que la proportion de personnes qui ne respecterons pas ces lois sera plus grande que dans un système où chacun participe et débat à la conception des lois, et vote celles-ci. La garantie du respect des lois dans une (vrai) démocratie est donc plus grande que dans une oligarchie.
Nous n’atteignons pas la « perfection », en effet, mais nous obtenons une meilleure cohésion sociale et une société plus stable et plus éclairée dans une démocratie, car les citoyens (personnes qui votent elles-mêmes leurs lois) sont plus éclairés que les électeurs (personnes qui désignent leurs maîtres).
Cordialement,
Morpheus -
@L’auteur,
Tout en étant d’accord avec vos propositions, je n’aime ni le titre de l’article, ni le ton. Attention à force de taper sur Marianne, celle-ci pourrait tomber à terre et se briser et à forcer de cogner sur la Vième république, ce serait zéro république qui pourrait bien survenir.il faut réformer le système pas le mettre à bas...les vautours de l’extrême droite ne font plus que rôder autour de nous, ils sont déjà dans la rue..-
@Pelletier Jean
Il ne s’agit pas pour moi de taper sur Marianne, mais de lui dire ce qui ne va pas chez elle et en même temps en informer les lecteurs qui ne connaissent pas toujours ses dysfonctionnements.
Je pense que nos institutions actuelles nous ont apporté la stabilité depuis 1958 et je suis perplexe quant à l’avènement d’une VIème république, mais peut-être ne suis-je pas assez informé des contenus d’une telle réforme.
Le référendum est un moyen de modifier le système actuel et il faut sans doute convaincre de son utilité avant d’aller voir ailleurs et risquer l’instabilité.
Avant de changer le système, il y a un gros effort de pédagogie à faire afin d’éviter que les opportunistes de tous poils se saissisent de la question et endorment les citoyens.
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l’alternance n’est qu’un jeu auquel se pretent nos partis et nos élus aux ordres des lobbys et CUMULARDS
NOUS AVONS 650000 ELUS DONT 10% SONT REMUNERES ( cout de revient :2500 euros jour )
gardons ces 10% en gardant ceux qui n ont pas ete condamnes.................OU MIS EN EXAMEN
le casier judiciaire n’est surement pas EXIGE pour etre élu pour etre policier ou gendarme OUI
PAS DE CUMIL AVOCATS MEME D AFFAIRES MARCHANDS DE BIENS ET GERANTS DE SCI...SHOW BUSINESS MEN OU FOOTEUX ET DE MANDATS NATIONAUX
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Ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir. Ca me parait pourtant simple à comprendre..
Nous avons les moyens d’instituer une démocratie. STOP au gouvernement >représentatif<.-
Bonjour,Démocratie, dites-vous ?Je voudrais attirer votre attention sur une démarche de démocratie participative qui s’appuie sur un « contrat moral » et un programme citoyen pour les municipales 2014 : http://www.la-democratie-participative.orgLa démarche est virale, faites circuler l’information !Ne soyez plus des électeurs, mais des citoyens ! Reprenez le pouvoir !Stéphane BernardBien cordialement.
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