Selon Sieyès, « il y a une énorme différence entre la démocratie où les citoyens font eux-mêmes la loi et le régime représentatif dans lequel ils commettent l’exercice de leur pouvoir à des représentants élus ».
Selon Aristote « Il est considéré comme démocratique que les magistratures soient attribuées par le sort et comme oligarchique qu’elles soient électives ».
Selon Montesquieu « Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par choix* est de celle de l’aristocratie ».
* l’étymologie du mot élection est « choisir » ; élire = choisir
Élire, c’est « choisir le meilleur » (candidat) ; « le meilleur » en grec se dit ARISTOS. Ainsi, par définition, l’élection est aristocratique, c’est-à-dire oligarchique (de oligos « petit nombre »).
Je sais que ce n’est pas ce que l’on nous a enseigné. Depuis toujours, depuis tout petit, tout le monde (les parents, les professeurs, les commentateurs télévisés, les politiciens, les légistes, ... nous disent que < élection = démocratie / démocratie = élection >. C’est faux ! Ce n’est parce qu’un mensonge est répété tout le temps et pendant une longue période de temps qu’il est vrai, même si tout le monde (ou presque) y croit. C’est juste un mensonge.
L’élection n’est PAS démocratique, elle est oligarchique. Les pères fondateurs de nos régimes prétendument représentatifs le savaient bien. Ils l’ont même écrit.
Un gouvernement organisé selon les principes représentatifs était considéré, à la fin du XVIIIe siècle, comme radicalement différent de la démocratie alors qu’il passe aujourd’hui pour une de ses formes (Bernard Manin, Principes du gouvernent représentatif).
L’expression >démocratie représentative< est donc un oxymore, la juxtaposition de deux termes contradictoires (obscure lumière). Une expression trompeuse et mensongère qui appartient au principe de la novlangue développé par Georges Orwell dans son roman dystopique « 1984 ».
Les partis politiques constituent des factions, qui au lieu de permettre au peuple de se rassembler, les divise et contribuent à créer des clivages artificiels. Leur principe même est à l’opposé des principes qui font une nation unie. Ils ne représentent pas les différentes opinions d’un même peuple, mais ils sacralisent les différents qui peuvent survenir au sein du peuple en orientant et en semant une confusion de principe qui rend tout accord impossible entre gens qui ont les mêmes intérêts (diviser pour mieux régner). Voyez ce qu’en disait Simone Veil dans sa note sur la suppression générale des partis politiques (le Général de Gaulle lui-même n’aimait pas les partis politiques).
Cordialement,
Morpheus