La baudruche commence pourtant à se dégonfler
alors que par 342 voix pour et 0 contre, les députés se sont prononcés
lundi pour
la prolongation de l’intervention française au Mali. Pas un de nos
politicards professionnels pour s’opposer à l’intervention militaire
impérialiste française au profit d’Areva et des mines d’uranium du Niger
voisin...
Ben oui : pour une fois, les députés sont d’accord pour sécuriser le Mali, et d’essayer d’en éradiquer les centres de formation et les gangs des terroristes islamistes, réfugiés de Libye, de Syrie, du Nigeria, et d’ailleurs.
Cette intervention n’a strictement rien « d’impérialiste » ; pour une fois, elle était souhaitée et est approuvée par l’ensemble des maliens, et des pays africains de la région.
Vous auriez préféré quoi ? Qu’on laisse faire les islamistes intégristes, pour faire du Mali un pays entièrement sous la domination de la charia, et leur base d’actions ?
Il faudrait un peu commencer à ne plus réagir en fonction des vieux réflexes conditionnés de la vieille dialectique extrême-gauchiste, et regarder ce qui se passe sur le terrain, avant d’y aller de son couplet usé.
Le Niger, c’est le Niger, et le Mali, le Mali. Mais en laissant la voie libre aux terroristes islamistes, c’était et le Mali, et le Niger, et tous les pays sahéliens, qui tombaient sous la coupe de l’islamisme extrémiste et de la charia.
Areva n’est qu’un artefact, de moindre importance, et ce n’est certainement pas la raison qui a décidé de l’intervention française ; arrêtez votre propagande à deux balles.
Alors, oui, l’intervention française au Mali était souhaitable (et souhaitée par tous les Maliens et africains du sahel) ; oui, il est tout à fait souhaitable que, relayée par les forces des pays africains, cette sécurisation soit assurée, et non, ça n’a rien d’une intervention impérialiste.
Au lieu de regarder les situations à travers votre petit bréviaire de révolutionnaire d’opérette, songez à demander leurs avis à ceux qui sont concernés, sur place, et vous aurez une vision plus claire de la situation.