Réduire le CPE au droit de virer sans justification pendant deux ans, c’est être d’une mauvaise foi totale, ou bien d’une ignorance entretenue.
J’ai 25 ans, j’ai mis trois ans à trouver un emploi stable (je n’ai qu’un BTS, j’ai galéré entre petits CDD et Intérim). Si le CPE avait existé, j’aurais sans aucun doute trouvé un CDI plus tôt. Bien sûr pour ne pas se faire licencier avant deux ans, il faut s’investir dans son travail : ne pas être omnibulé par ses « droits » du type « 35 h pas plus » ou « gruger des RTT », mais surtout faire son travail conciencieusement.
Si le CPE n’existe pas comme tel dans les autres pays européens, nous somme par contre le seul pays en Europe où une mentalité d’assistés et de profiteurs du système est très répendue. Ca se voit dans nos administrations (d’ailleur omniprésentes), dans nos syndicats (exception française du dialogue de sourds).
En France, tout est rigide et ultra légaliste : on pousse le plus possible tant que c’est légal (les plus basses combinnes sont toutes essayées), et on ne cherche jamais ce qu’il y a de plus juste pour l’employé et l’entreprise. C’est ça le réel frein à l’embauche.
En deux mois de conflit, avez vous pris le temps de lire le texte de loi ? Entre autres avantages du CPE par rapport à un CDD ou un contrat intérim :
- Le CPE donne droit à formation et aux indemnités, ce qui n’est pas le cas d’un stage, d’un CDD ou d’un intérim que le CPE remplacera forcément : à la sortie des études les français mettent en moyenne de 4 à 9 ans avant de trouver un emploi stable.
- allègement des contraintes de l’empoyeur vis à vis des employés. Si tous les employeurs en profitent pour se faire des travailleurs jetable, ok, il faut refaire la loi. Mais ça serait vraiment suprenant.
- Ce contrat favorise l’embauche en CDI ; ça ne garantie pas que le salarié dès qu’il trouve un CPE va rester dans cette entreprise : si il travaille bien, il y a des chances qu’il reste. Sinon, si l’entreprise ne veut pas le garder, ça lui aura donné une expérience professionnelle.
J’avais fait la même constatation que Jérémie sur l’image de la France, que donnent les blocages, manifestations et violences, à l’étranger.