Mercredi 24 avril 2013 :
A propos de la zone euro, Olivier Berruyer écrit :
Je rappelle mon analyse : les contraintes nécessaires au maintien d’une
monnaie unique sur une large zone sont très lourdes. Aucune zone n’est jamais
véritablement optimale, mais une monnaie tient dans un pays car les écarts sont
limités, et la volonté populaire de rester ensemble permet des transferts plus
ou moins importants de personnes et d’argent.
La Zone Euro est bien trop hétérogène, et surtout aucune volonté réelle
de faire les efforts de transferts financiers entre pays n’existe, raison pour
laquelle la quasi-totalité des unions monétaires passées ont échoué.
L’euro disparaîtra donc probablement ; et comme personne n’a le courage
de reconnaître que, bâti avec les meilleures intentions du monde, c’est
néanmoins une regrettable erreur technique, péché d’orgueil, sa dissolution
sera assez brutale.
Espérons qu’elle sera assez bien contrôlée, et que d’autres propositions
de coopérations européennes se feront alors jour, mais raisonnables, et non
bâties sur une lubie « d’États-Unis d’Europe », joli rêve mais bien
loin des attentes réelles des peuples.
Dans ces temps troublés, conserver certains acquis, et construire un
tout petit peu plus (en particulier sur le plan social et démocratique) serait
déjà un très grand succès… À trop vouloir, à tout jouer à quitte ou double, on
finira par tout perdre…
Olivier Berruyer.
http://www.les-crises.fr/miscellanees-2013-04-24/