A partir du moment où il veut rester dans l’Euro, il est idéaliste, car l’Euro ne marche pas et ne saurait marcher.
Le système financier international s’est fondé en 45 avec l’idée que le taux de change d’une monnaie varie selon la balance commerciale d’un pays (si elle est positive, la monnaie augmente ; si elle est négative, la monnaie diminue). Avec l’euro, les taux de change se sont figés dans le marbre.
Or la balance commerciale de la France est très déficitaire, celle de l’Allemagne est très bénéficiaire.
Donc rester dans l’euro, c’est aller directe à la faillite économique pour la France.
D’autre part, il est illusoire d’espérer régler les échanges commerciaux pour des milliers de filières économiques simultanément par la simple adaptation du taux de change en fonction de la balance commerciale : en effet, lorsque la France exporte des Airbus, cela renchérit sa monnaie pour tous les secteurs industriels en même temps, mais ce renchérissement ne correspond nullement à une meilleure productivité de ces filières par rapport à l’étranger, non, il provient du fait qu’il y a peu de constructeurs d’Avion dans le monde.
Par conséquent, la faculté d’adaptation du taux de change pays par pays est encore insuffisant, il convient donc de prendre en compte la diversité des économies nationales, en réglant les échanges filières par filières, ce qui implique le protectionnisme.
Bref : solutions économiques = souveraineté monétaire + protectionnisme.
Mais c’est contraire à l’idéalisme politique de Mélenchon.
Donc Mélenchon n’apporte aucune perspective nouvelle.