@fb...
le P2P pratiqué actuellement n’est plus le P2P d’antan.
Pour qu’on puisse prouver l’echange de fichier illicite, il faut imperativement placer une sonde au niveau d’un routeur et effectuer l’analyse des paquets echangés.
La DPI, vous connaissez.
la lecture des paquets n’est en aucun cas illegal, puisqu’internet est un reseau public.
Lorsque vous parlez dans la rue,espace public, celui qui vous entend et vous ecoute n’est en rien dans l’illegalité.
Ce qui est illegal, c’est de decrypter les paquets, si vous avez pris la precaution elementaire de les coder, même faiblement.
Aujourd’hui, le P2P ne se sert plus de « serveurs » pour indiquer où se trouvent les fichiers musicaux ou videos a telecharger.
Le P2P est basé sur le type de reseau dit « Kademlia » où tous les postes connectes, les « clients », agissent comme des serveurs eux mêmes.
Lorsqu’un « client » se connecte au reseau et qu’il demande un fichier (un titre), c’est un autre client, le plus proche de lui, qui repond en fonction de ce qu’il possede et retransmets la demande a un autre client proche.
De proche en proche, tout le reseau est interrogé. (pas de serveur donc)
Hadopi ne peut pas savoir qui echange quoi, sans utiliser une sonde sur un routeur et regarder les paquets de protocole Ed2K (le protocole preferé du P2P)
Devant le volume des paquets, même sur un « petit » routeur, les sondes selectionnent seulement les paquets de ce protocole là, pour les examiner.
Il est de coutume d’encrypter le protocole (cela s’appelle l’obfuscation) ce qui fait que les sondes ignorent alors les paquets au même titre qu’elles ignorent les paquets des reseaux bancaires.
Cela sert aussi au client a dejouer les entraves que les FAI mettent dans les echanges P2P en ralentissant ou même en bloquant le P2P, puisqu’ils ne savent plus de quel type d’echange il s’agit.
Le fait que la sonde decrypte l’en tete pour connaitre le protocole est en soi une action illegale.
En bref, utiliser un logiciel de P2P « à jour », qui utilise le reseau Kad et permet le cryptage des paquets, exclu quasiment totalement de l’emprise de la Hadopi, sauf....
il y a un sauf, si le client demande un fichier servi par Hadopi elle-même... comme le FBI qui vend de la drogue pour attraper les consommateurs.
Il existe donc des « clients » appartenant a des ayants droits qui proposent leurs propres fichiers et attendent le « client » pour prouver qu’il a telechargé une oeuvre.
Ceci est combattu grace a des filtres, qui sont en fait des listes d’adresse IP, qui ne seront jamais interrogées pour les echanges, et qui sont regulierement mises a jour.
Cela reduit considerablement les risques, il faut mettre a jour le filtre.
j’ecris tout cela, mais il faut bien comprendre que c’est une explication technique et non un encouragement... le P2P aujourd’hui est aussi sûr que les echanges (il)legaux en mode « streaming ».