Je pense qu’il peut y avoir du travail pour tout le monde. Des besoins immenses sont satisfaits par des bénévoles dans des associations, je me suis toujours demandé pourquoi les sans travail « professionnels », il y en a, recevaient leur RSA sans tenter d’apporter leur aide par exemple aux restos du coeur. Il existe des paresseux ou des malades. Mais, en bonne santé, on doit comprendre qu’un travail peut être alimentaire d’abord, ce qui n’empêche pas d’aimer travailler. Un travail bien fait est en lui-même une satisfaction.
Des gens pensent que d’autres, ou la société sont tenus de leur fournir un travail, alors qu’eux mêmes ne sont tenus de fournir du travail à personne....
Une tâche alimentaire ne prive pas de la réflexion. Et il reste bien dans la semaine encore 35 heures pour faire autre chose.
J’assure des permanences chaque samedi matin et parfois le mardi dans une association d’aide aux chômeurs, une association de bénévoles. Notre « cellule emploi » est un lieu de rencontre et de confidences. Je sais que lorsqu’on décroche 35 heures au SMIC, on va mieux. Une belle conquête ce SMIC que tous les pays n’ont pas !
Quelques aidés reviennent à leur tour aidants, pour le plaisir d’aider les autres à mettre le pied à l’étrier.
Voir en table alphabétique des news :
Cellule emploi : le pied à l’étrier
http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=218
De plus en plus souvent viennent travailler à leur bilan de compétences des personnes jeunes, munies d’un emploi qui paie mais ne convient pas. De plus en plus le CV devient une présentation de compétences et d’une envie forte du poste. Les employeurs hésitent à embaucher quelqu’un qui vient à reculons. Enfin des plus jeunes encore refusent de s’engager dans une tâche qui irait à l’encontre de leur éthique : Une encore jeune dynamique chargée de clientèle dans une banque a démissionné car elle ne pouvait plus supporter de vendre des produits à des gens qui n’en avaient pas besoin, et même qui se trouveraient spoliés. Notre auteur caissier me fait penser à elle.
Je voudrais que les gens qui cherchent un emploi le fassent presque à temps plein, car c’est de plus en plus difficile. Et Pôle emploi ou cellule emploi ont leur rôle certes, mais qui n’est pas essentiel. Je déteste l’expression « Il faut se vendre », mais il y a de ça. Et je panique à l’idée que de toute façon il n’y aurait pas un travail possible pour chacun.
D’où mon rêve, pouvoir aider des gens à créer leur emploi. Encore faudrait il que j’aie été moi même capable de le faire. Ce n’est vrai qu’en partie.
La meilleure lutte contre le chômage serait une culture de l’envie de travailler bénévolement ou salarié ou auto entrepreneur. Dans la civilisation des loisirs on perd cette envie, et l’école avec ses immenses vacances est une école de la paresse.
Je ne réussis donc pas à être plus optimiste que l’auteur.