Simple, pour former des ingénieurs/physiciens de qualité :
* première langue obligatoire : anglais.
* une spécialisation dès la seconde.
* des maths pour la physique (pas des maths pour des maths, hein ! Donc passer très très vite sur les histoire de construction des réels, etc.). En particulier, beaucoup, beaucoup de calcul vectoriel, tensoriel, index calculus, équations différentielles ordinaires et partielles. Des liens constants avec le cours de physique. S’inspirer fortement du cours de Goursat pour les parties non « vectorielles ». De la géométrie. Arrêter de vouloir travailler dans les espaces les plus généraux dans la formation des ingénieurs et des physiciens ! Ceux qui s’orienteront vers les maths pures dans le supérieur pourront faire du Bourbaki à longueur de journée si ça leur plaît !
* Le précédent point appelle à revoir complètement le programme des classes prépas, voire à les supprimer (fusion avec les universités).
* électricité, mécanique jusqu’à la terminale, rien d’autre, mais de façon très détaillée. Apprendre à raisonner sur des exercices sans cesse différents (pas d’exercices stéréotypés comme maintenant). Du coup, certains élèves se demanderont ce qu’il y a vraiment derrière les trois lois de Newton (et surtout, on appellera pas la seconde « PFD » pour « principe fondamental de la dynamique » : complètement inutile !!! Une saloperie de vocabulaire qui se retrouve même chez les élèves sortant des Ecole Normale Supérieures).
* penser « international ». Par exemple, le théorème de cosinus sera appelé ainsi, pas « théorème d’Al Kashi ».
Bref, c’est simple ! Le plus gros problème pour appliquer ce programme, ce sont les compétences des profs eux-mêmes, probablement souvent insuffisantes.