Sans exemplarité, c’est à dire sans
pratique, donner des cours de morale ne sert à rien sinon qu’à
assujettir des individus au profit d’autres, les dominants, ceux qui
définissent les règles de comportements en société. « pour
qu’il y ait de la pratique, il faut de la théorie »
mais si la théorie ne consiste qu’à dire « fais ce que je
dis » par ce que c’est bien et la pratique « ne fais pas
ce que je fais par ce que c’est mal » on se doute bien que la
leçon de morale aura peu de chance d’être mise en pratique.
Les cyniques grecs qui n’étaient pas
immoraux mais amoraux, c’est à dire qu’ils méprisaient les
convenances (alors que l’immoral les transgresse ce qui fait de lui
un hypocrite), faisaient la distinction entre valeur et vérité.
Pendre la valeur pour vérité procède du raisonnement des sophistes
(en fait la démocratie) et dire que la vérité est la valeur
suprême découle de la pensé dogmatique celle qui mène à toutes
formes de totalitarisme et les régimes totalitaires sont de grands
donneurs de leçon de morale, ce n’est pas le Front National qui me
contredira sur ce point.
Quand Diogène se masturbait en place
publique en vantant le parricide et l’inceste c’était sans doute une
manière de dénoncer l’hypocrisie ambiante de l’époque et il
distinguait bien ce qu’il disait de ce qu’il faisait et c’est ainsi
qu’il tendait vers la vertu par la pratique et non par la théorie.
Mais si "l’hypocrisie est l’hommage que le vice rend à la
vertu" il est à penser que Diogène éjaculerai sur la face de
celui-ci afin que germe une petite fleur de vertu.
En tout cas à défaut de donner de
cours de morale à l’école on pourrait toujours enseigner son
histoire cela pourrait être une bonne introduction à l’enseignement
de la philosophie qui arrive beaucoup trop tard dans la scolarité !