Sur la nature humaine :
L’expression porte à confusion. On pourrait croire qu’il s’agit d’un absolu, ce qui est évidemment stupide. Pour ma part je l’envisage comme une valeur relative à la société, donc très restrictive puisque impliquant une nature humaine à géométrie variable selon le système où elle s’épanouit.
D’où la mauvaiseté « a priori » de cette nature dans un milieu mauvais et inversement dans une société bonne. On peut donc être d’accord sur la « neutralité » - ni bonne ni mauvaise - originelle de la nature humaine.
Sur le point 5 :
Encore une fois, je ne suis pas d’accord avec votre conception de la monnaie. En fait, elle est comme la « nature humaine », neutre, comme un banal outil. Ce qu’on en fait, comment elle circule, comment on la crée notamment peut en faire un bon ou un mauvais outil. Mais le concept de monnaie ne crée pas en lui-même et par nature tous les malheurs du monde. Et ce qui est réellement rare restera rare, qu’il y ait une monnaie ou non (à moins de nier la possibilité physique que quelque chose puisse effectivement être rare, comme l’eau dans le désert d’Atacama , ou l’oxygène au sommet de l’Evrest).
On peut parfaitement voir la monnaie comme un simple moyen de faciliter les échanges humains, en le déchargeant des usages pernicieux sortis des cerveaux malades des financiers du monde entier.
Quant à « l’abondance pour tous », ce slogan me semble au moins aussi problématique que « apprivoiser le capitalisme ». Mais ça, c’est peut-être la nature des slogans ! 