Une précision complémentaire. Depuis la parution de cet article, Airbus a annoncé le 29 novembre 2012 étendre encore la masse maximale, à 242 tonnes, pour les deux types d’A330 à produire à partir de 2015 :
- A330-200 : rayon d’action étendu à 13 350 km, ou 3,5 tonnes de fret supplémentaires
- A330-300 : rayon d’action étendu à 11 200 km, ou 5 tonnes de fret supplémentaires.
Et cela s’est révélé très positif pour Airbus : en 2012, d’après Wikipedia (A330), , Airbus enregistra finalement 61 A300-300 de commandes fermes
ainsi qu’un appareil de conversion, soit 62 commandes nettes, alors que
son concurrent le B777-200 ne connut aucune commande nette pendant deux
ans.
Réciproquement, l’extension du rayon d’action de l’A330-300 a coupé l’herbe sous le pied de l’A330-200 (version à plus long rayon d’action), don t les commandes fermes n’ont augmenté que de 4 exemplaires en 2012.
En fait, ces extensions de masse maximale permettent d’exploiter davantage le très grand potentiel de l’A330, un peu bridé pendant 20 ans par la nécessité d’avoir deux avions (A330 et A340) les plus proches possibles à produire (et à entretenir) ; ce qui n’est plus vrai depuis que l’A340 a été retiré du catalogue.
C’est aussi indirectement une preuve de plus qu’Airbus n’a pas bénéficié d’énormes avantages (par rapport à ses concurrents américains), sous forme d’énormes subventions étatiques : les avances des Etats ne permettaient tout simplement pas de lancer deux avions (différents, bi et quadriréacteurs, apparemment souhaités par deux marchés différents) !
Et Airbus a contourné cette difficulté grâce à cette astuce (A330-A340 très proches), qui avait des inconvénients, mais dont l’importance diminue donc désormais avec cette augmentation de masse maximale du biréacteur.