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Commentaire de Pierre R. - Montréal

sur Poutine en colère !


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Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 15 février 2007 12:35

D’un côté, les politiques s’agitent aux États-Unis : Hillary Clinton, sénatrice démocrate et candidate à la présidence américaine, a déclaré cette semaine que George Bush n’avait pas de droit de frapper l’Iran sans autorisation du congrès. « Si l’administration juge nécessaire d’employer la force contre l’Iran, le président doit en demander l’autorisation au congrès », a déclaré Hillary Clinton. « Aucune action ne peut et ne doit être entreprise sans autorisation nettement formulée par le congrès » , a-t-elle fait remarquer, en soulignant qu’elle était préoccupée par les déclarations de la Maison Blanche sur l’implication des dirigeants iraniens dans les actes terroristes commis contre les troupes américaines en Irak et sur l’envoi par l’administration Bush d’un troisième porte-avions dans le golfe Persique. « L’administration ferait une erreur historique en estimant que la résolution de 2002 sur l’utilisation des troupes en Irak lui permet d’employer la force contre l’Iran sans demander un nouvel aval du congrès » , a déclaré la candidate à la présidence américaine, en prévenant George Bush que, pour frapper l’Iran, il ne peut pas en appeler à la résolution adoptée par le congrès américain en 2001 autorisant l’utilisation des forces armées américaines en vue de défendre le pays en raison des attentats du 11 septembre 2001.

De l’autre, les ex-politiques avisent : la Maison Blanche chercherait à provoquer un conflit armé avec Téhéran. C’est ce qu’a déclaré à Washington l’ex-conseillère du président George W. Bush, Hillary Mann. « Ils (l’administration américaine) multiplient les provocations contre les Iraniens en attendant que Téhéran finisse par répondre, ce qui permettra aux États-Unis de porter des frappes ponctuelles sur l’Iran et de détruire les cibles que nous estimons importantes », a affirmé sur CNN cette ancienne directrice pour l’Iran et les pays du Golfe persique au Conseil de sécurité nationale américain (avant 2004). Washington cherche « un prétexte pour frapper les sites nucléaires et détruire plusieurs bâtiments en Iran, par exemple l’état-major de la Garde révolutionnaire et d’autres centres du pouvoir gouvernemental », a indiqué Mme Mann. « Confrontée à des difficultés en Irak, la Maison Blanche comprend qu’il sera impossible de démocratiser le Proche-Orient et d’y instaurer la paix et la stabilité tant qu’un gouvernement théocratique restera au pouvoir en Iran », a-t-elle ajouté.

Du côté de la Russie, on joue les sages : la Russie va soutenir une telle résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Iran qui contribue au lancement du processus de négociations, a déclaré devant les journalistes le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. « Des résolutions et des sanctions, ce n’est pas ce qui doit monopoliser notre attention à l’heure actuelle. Nous devons nous concentrer plutôt sur la recherche d’une issue de l’impasse actuelle et sur la création des conditions indispensables au lancement des négociations », a souligné le chef de la diplomatie russe. « Si une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies sur l’Iran contribue au lancement des négociations, nous allons l’apprécier et l’appuyer, si une solution non-standard est nécessaire pour que les négociations démarrent finalement, nous allons intervenir énergiquement en faveur d’une telle solution », a ajouté le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.

Pierre R.


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