• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > International > Poutine en colère !

Poutine en colère !

Vladimir Poutine est en colère. Il l’a fait savoir ! Il l’a manifesté bruyamment à la 43e conférence sur la sécurité - le Davos de la sécurité - qui s’est tenue à Munich. Il s’en est pris vertement aux États-Unis, leur reprochant de jouer avec le feu dans le monde : l’intervention américaine a fait plus de mal à l’Irak que Saddam Hussein ! Il s’est même réclamé d’une citation de Franklin D. Roosevelt. Est-ce une colère de pur opportunisme de la part de Poutine, qui profite de la faiblesse de son adversaire et de son impopularité pour s’imposer ou imposer son point de vue ? Est-ce la manifestation d’une volonté de vouloir reprendre le contrôle d’une certaine influence géopolitique régionale, face à la politique d’interventionnisme de plus en plus marquée de la part des États-Unis ? Poutine s’en va-t-en guerre et il le manifeste clairement. Il visite le Proche-Orient, qualifié de pré carré des Américains. Il contredit sur des questions stratégiques importantes - Iran et Syrie - ses alliés et il entend discuter au cours de périples de sujets tels que les crises internationales, le pétrole, la lutte contre le terrorisme et d’éventuelles ventes d’armes. Rien n’échappe à Vladimir qui revendique sa place parmi les grands ! Il vient de siffler la fin de la récréation.

« Les États-Unis sortent de leurs frontières nationales dans tous les domaines, et cela est très dangereux, personne ne se sent plus en sécurité parce que personne ne peut plus trouver refuge derrière le droit international  », a déclaré le président Poutine. Le président russe vient de prononcer un violent réquisitoire contre la volonté de domination des États-Unis. Citant le président américain, Franklin D. Roosevelt, au début de la Seconde Guerre mondiale, il a déclaré : « A chaque fois que la paix est rompue, le monde est soumis à une menace ». Pour Vladimir Poutine, «  nous assistons à un usage surexcité quasiment illimité de la force dans les relations internationales [...]. Les États-Unis sont sortis de leurs frontières nationales dans tous les domaines  ». Selon le président russe, «  l’usage de la force n’est légitime que sur la base d’un mandat des Nations unies, pas de l’OTAN ou de l’Union européenne  ». [...] « Les actions unilatérales et illégitimes n’ont pas réglé un seul problème, elles sont devenues un foyer de conflits supplémentaires ». Poutine a déploré qu’on soit désormais dans « un monde avec un seul maître, un seul souverain (...) qui n’a rien à voir avec la démocratie ». « Cela nourrit la volonté des autres pays d’avoir des armes nucléaires  », a-t-il jugé . Le président russe dénonce le projet américain d’installer des sites de défense antimissiles en Europe de l’Est, probablement en Pologne et en République tchèque, anciens pays satellites de l’URSS. Il estime que si ce plan était exécuté, l’équilibre des pouvoirs serait « complètement déstabilisé ».

Pour le président Poutine : « un monde unipolaire ne signifie en pratique qu’une chose, un centre de pouvoir, un centre de force, un centre de décision agissant comme un maître unique, un souverain unique, qui s’effondrera de l’intérieur ». « Ce monde unipolaire ne peut vraiment exister et serait de toute façon inopérant en raison de la montée en puissance économique de l’Inde, de la Chine, du Brésil et de la Russie », a estimé en substance M. Poutine, tout en signalant que quatre pays dits émergents, le Brésil, la Chine, l’Inde et la Russie, ont, à eux quatre, un PNB supérieur à celui des 27 pays de l’Union européenne réunis. Il a insisté en ces termes : « Nous devons vraiment penser à l’architecture mondiale » estimant que « ce fossé va s’élargir et le potentiel économique de nouveaux centres dans le monde va consolider la multipolarité ».

« Une guerre froide nous a largement suffi  », a ironisé le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, en réponse à Vladimir Poutine. Monsieur Gates a poursuivi en déclarant que les propos de M. Poutine lui ont - par nostalgie - presque fait regretter la guerre froide. « Presque », a-t-il dit. M. Gates s’est présenté comme un diplômé en histoire russe et soviétique, ayant dirigé la CIA et siégé sous quatre présidents différents au Conseil national de sécurité des États-Unis. « La Russie est un partenaire dans l’action. Mais nous nous interrogeons aussi sur certaines décisions russes qui semblent aller à l’encontre de la stabilité internationale, comme les livraisons d’armes et la tentation d’utiliser ses ressources énergétiques à des fins de contrainte politique. La Russie n’a pas à craindre les démocraties fondées sur l’État de droit à ses frontières », a commenté le secrétaire Gates.

Le sénateur John McCain, aspirant républicain à la Maison-Blanche également présent à Munich, n’en est pas revenu, jugeant que cette sortie du président Poutine était « le discours le plus agressif de la part d’un dirigeant russe depuis la fin de la guerre froide ». Face à cette diatribe, le sénateur McCain a répliqué que le monde est « multipolaire » et que «  les États-Unis n’avaient pas gagné tout seuls la guerre froide  ». Le sénateur McCain a estimé que « Moscou doit comprendre qu’il ne peut bénéficier d’un vrai partenariat avec l’Occident tant que sa politique intérieure et étrangère est en conflit avec les valeurs fondamentales des démocraties euro-atlantiques » et que, « dans un monde multipolaire, il n’y a aucune place pour d’inutiles confrontations ». Joseph Lieberman, sénateur indépendant du Connecticut, a ainsi perçu le discours de Vladimir Poutine comme « provocateur » et « marqué par une rhétorique qui rappelle celle de la guerre froide ». Ce qu’a réfuté un porte-parole de Poutine : « Il ne s’agit pas de provocation, c’est une simple invitation à réfléchir  ».

Le ton vient de monter d’un cran entre Moscou et Washington car, depuis un an, les relations entre les deux puissances sont aux déclarations vitrioliques. Le vice-président américain Dick Cheney avait manifesté son insatisfaction en accusant Moscou d’utiliser ses ressources énergétiques comme « des instruments d’intimidation ou de chantage  ». Washington s’est également montré, à quelques reprises, mécontente de l’attitude de temporisation russe sur le dossier du nucléaire iranien. Certains observateurs avaient déjà noté qu’avant les critiques de M. Poutine à l’égard des États-Unis, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait qualifié de difficile l’établissement de bonnes relations entre Moscou et Washington. Les États-Unis ne sont pas un partenaire facile, probablement le partenaire le plus difficile, avait estimé le chef de la diplomatie russe cité par l’agence de presse Interfax.

Ne négligeant aucune tribune, le président russe Vladimir Poutine est revenu à la charge sur la chaîne qatarie Al Jazira, estimant que l’intervention américaine avait fait plus de mal à l’Irak que Saddam Hussein. Le président russe rappelle que le dictateur déchu a été pendu le 30 décembre pour l’exécution de 148 villageois chiites. Il a aussi souligné que « pendant les combats en Irak, plus de 3 000 Américains ont été tués et (que) les victimes civiles en Irak sont estimées à des centaines de milliers ». « Est-ce le droit international qui garantit la sécurité ou des solutions unilatérales qui peuvent être imposées sans être basées sur des conventions internationales  ?  », s’est interrogé M. Poutine en appelant une nouvelle fois les États-Unis à établir un délai pour le retrait des troupes.

Le président russe Vladimir Poutine entreprend une tournée régionale au Proche-Orient, qui le mènera en Arabie saoudite, au Qatar et en Jordanie. Cette tournée de trois jours est la première d’un président russe dans ces pays du Proche-Orient. En 2005, M. Poutine avait déjà été le premier dirigeant russe d’un tel rang à se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens. Durant sa visite officielle en Arabie, la première d’un chef d’État russe dans le royaume, il évoquera avec le roi Abdallah diverses questions régionales sur lesquelles Moscou et Washington ont des points de vue divergents, en particulier la situation en Irak et le programme nucléaire iranien. Juste avant son départ, il doit rencontrer le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Questions

  • Que doit-on comprendre de cette colère de Poutine ?
  • Y a-t-il lieu de craindre l’émergence d’une nouvelle guerre froide ?
  • Poutine souhaite-t-il isoler davantage les États-Unis affaiblis par l’impopularité de George W. Bush ?


Moyenne des avis sur cet article :  4.88/5   (97 votes)




Réagissez à l'article

67 réactions à cet article    


  • Bill Bill 13 février 2007 11:44

    En tous cas quand Poutine parle, on l’écoute ! Et il sait avoir de la poigne. Dans le cas présent, il a parfaitement raison, si les Etats-Unis continuent à jouer avec le droit internationnal, un jour avec, un jour sans, la porte s’entrouvrira pour faire tout ce que chaque Etat veut !

    Bill


    • Romain Baudry 13 février 2007 14:02

      « Il sait avoir de la poigne » ? C’est le moins qu’on puisse dire, en effet...

      Les Etats-Unis sont bien sûr faciles à critiquer, mais Vlad n’est pas exactement un facteur de paix et de démocratie dans le monde ! Il a ravagé la Tchétchénie, encourageant donc lui aussi le terrorisme, s’est opposé aux mouvements d’émancipation des pays voisins, continue de soutenir le tyranneau biélorusse et mène une politique semi-dictatoriale à l’intérieur de ses propres frontières.


    • aldebaran (---.---.138.86) 13 février 2007 14:11

      Je crois que vous vous méprenez.

      Il ne s’agit pas de décerner des prix de vertu ni de comparer les vertus de Bush et Poutine. Que l’un comme l’autre aient bien des cadavres sur la conscience ne change pas la question des poids relatifs sur la scène internationale, il me semble


    • aldebaran (---.---.138.86) 13 février 2007 14:15

      au temps pour moi : mon commentaire s’adressait à Romain Baudry

      Al.


    • Blablabla (---.---.169.118) 15 février 2007 07:16

      Que ferait-on à sa place ? S’il ne lève pas le petit doigt, c’est l’autre grand bush qui lèvera le sien pour lui mettre là où je pense. C’est facile mais ô combien nécessaire de ressortir sans cesse la même litanie : « les grands de ce monde sont tous pareils quand on parle de démocratie et de répression. » Ce jeu d’échecs qui se joue au-dessus de nos têtes ne doit pas nous faire oublier les principes essentiels à mon sens : 1-les russes ont combattus le nazisme et se sont partagés avec les vainqueurs la recette de la dernière guerre mondiale. 2-La recette a été équitable sauf pour les pays arabes 3-Le monde laisse la place a une cuisine nouvelle dont la recette est ancienne : un capitalisme panaméricain avec un parfum de démocratie

      Si Poutine ne s’oppose pas à l’administration Bush, dont on peut dire qu’elle est partout, même en Tchétchénie, on pourrait penser qu’il accepte de regarder cette affreuse image du monde de demain : Adieu la liberté.


    • sonia (---.---.220.194) 15 février 2007 12:22

      arretez de dire n importe quoi sur poutine.c un president populaire qui a fait enormement pr les russes.est ce pr cela qu il est aussi populaire en russie.alors qd j entends que l on traite de dictateur ou bien de muselage de medias cela me fait tt simplement rire comme aussi qd on l accuse d avoir tue la journaliste et ce pauvre espion....les medias europeens st lamentables........ j en ai marre d entendre du mal infonde pr un etre aussi admirable que monsieur poutine. une russe


    • Hibernatus (---.---.68.239) 17 février 2007 02:03

      Tiens donc... on a une « sonia » pro russe comme on avait des « briseurs d’idole » pro islamo... la famille s’agrandit ? ^^

      PS : j’adore la pop russe et y’a pas de quoi s’en vanter (mais j’aime bien dsl)


    • Hakim I. (---.---.29.92) 13 février 2007 11:44

      Poutine place ses pions pour un prochain conflit de large envergure. Cet évenement s’insrit dans le contexte d’une menace grandissante des USA contre l’Iran. Il y a un business que la Russie connait bien, la vente d’armes et de stratégies militaires, et ils comptent se servir de ce savoir faire pour relancer leur économie.

      Le soutien quasi affiché de Poutine aux pays du Golfe n’est pas dû à une conviction, il faut le voir comme une prospection commerciale qui fera de la prochaine guerre du golfe la principale source de revenus des industries militaires russes.

      Cette information ne présage absolument rien de bon. La Russie et les USA reprennent leur bon vieux scénario de guerre froide à intéret commun qui fera fructifier leurs complexes militaro-industriels. Je pense que ce scénario n’est plus adaptable ni bénéfique pour aucune des deux parties.

      Ces deux pays jouent à un jeu dangereux sachant qu’ici, le contexte de guerre froide ne comprenait ni la puissance chinoise actuelle, ni la détermination Iranienne, ni la rancoeur des populations arabo-perso-musulmanes et last but not least : la puissance nucléaire n’était pas autant « démocratisée ».

      On est mal barrés.


      • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 15 février 2007 12:35

        D’un côté, les politiques s’agitent aux États-Unis : Hillary Clinton, sénatrice démocrate et candidate à la présidence américaine, a déclaré cette semaine que George Bush n’avait pas de droit de frapper l’Iran sans autorisation du congrès. « Si l’administration juge nécessaire d’employer la force contre l’Iran, le président doit en demander l’autorisation au congrès », a déclaré Hillary Clinton. « Aucune action ne peut et ne doit être entreprise sans autorisation nettement formulée par le congrès » , a-t-elle fait remarquer, en soulignant qu’elle était préoccupée par les déclarations de la Maison Blanche sur l’implication des dirigeants iraniens dans les actes terroristes commis contre les troupes américaines en Irak et sur l’envoi par l’administration Bush d’un troisième porte-avions dans le golfe Persique. « L’administration ferait une erreur historique en estimant que la résolution de 2002 sur l’utilisation des troupes en Irak lui permet d’employer la force contre l’Iran sans demander un nouvel aval du congrès » , a déclaré la candidate à la présidence américaine, en prévenant George Bush que, pour frapper l’Iran, il ne peut pas en appeler à la résolution adoptée par le congrès américain en 2001 autorisant l’utilisation des forces armées américaines en vue de défendre le pays en raison des attentats du 11 septembre 2001.

        De l’autre, les ex-politiques avisent : la Maison Blanche chercherait à provoquer un conflit armé avec Téhéran. C’est ce qu’a déclaré à Washington l’ex-conseillère du président George W. Bush, Hillary Mann. « Ils (l’administration américaine) multiplient les provocations contre les Iraniens en attendant que Téhéran finisse par répondre, ce qui permettra aux États-Unis de porter des frappes ponctuelles sur l’Iran et de détruire les cibles que nous estimons importantes », a affirmé sur CNN cette ancienne directrice pour l’Iran et les pays du Golfe persique au Conseil de sécurité nationale américain (avant 2004). Washington cherche « un prétexte pour frapper les sites nucléaires et détruire plusieurs bâtiments en Iran, par exemple l’état-major de la Garde révolutionnaire et d’autres centres du pouvoir gouvernemental », a indiqué Mme Mann. « Confrontée à des difficultés en Irak, la Maison Blanche comprend qu’il sera impossible de démocratiser le Proche-Orient et d’y instaurer la paix et la stabilité tant qu’un gouvernement théocratique restera au pouvoir en Iran », a-t-elle ajouté.

        Du côté de la Russie, on joue les sages : la Russie va soutenir une telle résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Iran qui contribue au lancement du processus de négociations, a déclaré devant les journalistes le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. « Des résolutions et des sanctions, ce n’est pas ce qui doit monopoliser notre attention à l’heure actuelle. Nous devons nous concentrer plutôt sur la recherche d’une issue de l’impasse actuelle et sur la création des conditions indispensables au lancement des négociations », a souligné le chef de la diplomatie russe. « Si une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies sur l’Iran contribue au lancement des négociations, nous allons l’apprécier et l’appuyer, si une solution non-standard est nécessaire pour que les négociations démarrent finalement, nous allons intervenir énergiquement en faveur d’une telle solution », a ajouté le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.

        Pierre R.


      • Internaute (---.---.127.85) 18 février 2007 09:10

        Je ne pense pas que la situation soit symétrique. Le budget de la Russie pour l’armement est inférieur à celui de la France. Il faut donc remettre les choses dans leurs proportions. D’un côté les USA ont un complexe militaro-industriel hypertophié et de l’autre la Russie commence un renouveau social et économique grâce à Putin aprés touché le fond. Les commentateurs russes font justement remarqué que les provocations américaines continues comme celle d’installer des missiles anti-russes en Pologne, ont pour but de relancer la course aux armements car les américains ont compris que c’est un bon moyen d’empêcher définitivement l’essor de la Russie.

        La course aux armements est bénéfique pour les USA et catastrophique pour la Russie.


      • Nono Nono 13 février 2007 12:25

        @ Pierre,

        Article clair et bien construit.

        Je vous rejoins ainsi Bill et Hakim sur l’essentiel.

        Néanmoins, il ne faut pas oublier que les déclarations de Poutine s’adressent aussi au peuple Russe en vue des prochaines élections de 2008.

        Lors du forum de Valdaï (Nord-ouest de la Russie centrale) en 2006, Poutine a déclaré : « Vous savez, en Russie, tout se fonde sur deux choses : sur ce qui est bon pour le pays et sur la confiance du peuple. C’est pourquoi je prends des décisions en me laissant guider par ces deux facteurs »

        Ou « En fin de compte, il m’importe que le peuple comprenne un jour que j’ai raison ».

        Pour un Président qui a dirigé pendant des nombreuses années un pays traversant une période critique et qui a parfois adoptés des décisions souvent désapprouvées, en premier lieu par les élites, ce qui lui importe aussi c’est de redonner à la Russie une certaine fierté bafouée, un peu perdu mais jamais oubliée.

        Bien à vous.

        Nono


        • Visiteur Indigène (---.---.180.214) 13 février 2007 13:50

          Il est temps de freiner les ardeurs américano-sionistes et en ce sens Poutine montre bien qu’il n’est pas soumis à ce diktat. Sa démarche n’est pas seulement commerciale, il invite à la réflexion avant que la France de Sarko/Ségo ne rejoigne le camp des va-t’en guerre.


          • Alcandre (---.---.64.63) 13 février 2007 13:51

            C’est un des meilleurs article que j’ai lu sur Agoravox, l’auteur ne prend aucun parti, et pose des questions intelligentes, vraiment ça fait plaisir.


            • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 13 février 2007 16:44

              Merci.

              Pierre R.


            • LE CHAT LE CHAT 13 février 2007 13:54

              Le russe tique ! tabernacle ! il en faudrait plus des comme lui pour freiner les ardeurs de l’allumé de washington !


              • aldebaran (---.---.138.86) 13 février 2007 14:07

                Très intéressant article

                Depuis quelques années, la Russie remonte lentement du gouffre où elle est tombée après l’écroulement de l’URSS.

                A mon avis, ce qu’il faut retenir de ce texte, c’est qu’il montre que la Russie prend acte de la considérable perte de crédibilité des USA dans le monde, et en particulier au Moyen-Orient. Je trouve plutôt sain que la Russie amène un rééquilibrage (je regrette d’ailleurs que l’UE aie été incapable de jouer ce rôle).

                Evidemment, la Russie n’agit pas par philantrophie, mais défend ses intérêts comme le fait tout état.

                Hakim, je suis moins pessimiste que vous. Sans prendre Poutine pour un ange (ni un parangon de démocratie !), je ne pense pas qu’une nouvelle guerre froide soit en vue. Ni la Russie ni les Etats-Unis n’en ont les moyens.

                Il se pourrait (ce n’est qu’une hypothèse) que le rééquilibrage dont je parlais plus haut évite que les USA ne se lancent dans une aventure débile comme l’attaque de l’Iran, avec le risque de mettre le feu à toute la région.

                L’hypothèse est optimiste, j’en conviens....


                • Nono Nono 13 février 2007 15:13

                  « je regrette d’ailleurs que l’UE aie été incapable de jouer ce rôle »

                  L’UE s’est empêtré jusqu’au cou avec et dans ce « Machin là » de plus en plus Atlantiste, sinon pire, inféodé...

                  Une agence d’interim ? Peut-être et encore...

                  C’est bien dommage !

                  Cdt

                  Nono


                • GRL (---.---.28.166) 13 février 2007 15:13

                  Devant un constat évident :

                  Que l’Amérique qui devrait prendre acte de sa défaite militaire ne le fait pas . Elle demande à nouveau un important budget militaire.

                  Que les sunnites Irakiens servent de bouclier aux américains et en cas de retrait des GIs , ils se feront massacrer par les chiites , ce qui étendrait le pouvoir Iranien. Blocage

                  Que leur course jusqu’à la mer Caspienne n’est entravée que par deux écueils majeurs : L’Iran et la Russie , qui détient encore des droits territoriaux sur la Caspienne , les autres pays , Azerbaïdjan , khazakstan , turkmenistan , étant déjà sous égide américaine.

                  Que l’on se rend compte au fur et à mesure des enquetes que les EU ont sacrifié une part de leurs citoyens pour déclencher l’orgie patriotique qui a permis de galvaniser le pays à la guerre , ... en montant un attentat horrible et d’un grand cynisme ...

                  D’apres ce constat , mes réponse sont :

                  La guerre froide ... n’a jamais cessé , la marche vers la Caspienne est une étape d’un plan d’acquisition de ressources beaucoup plus vaste.

                  Que Poutine profite de plusieurs opportunités : Le commerce militaro industriel d’une part , du retour de la voix Russe au chapitre international, et l’espoir , tres certainement , d’arreter la dilapidation de la Russie , voire , peut etre , de recuperer d’anciens territoires , dont l’éclatement fait partie du plan de progression américaine ; également de la facilité et l’intelligence qu’ont toujours eu les Russes à communiquer et s’entendre avec le monde arabe , qui comme elle , possède les ressources tant convoitées par l’ouest. Poutine officialise juste le résultat , comme le dit clairtement l’article , de l’echec des négociations , et marque , si ce n’est un avertissement , un point de non retour , un choix .

                  Mais un scénario reste possible et m’est avis : Fort d’etre convaincu des crimes du gouvernement américain sur leur propre sol ( 11 / 09 ) , je vois dans l’obstination américaine , que l’on croit vouée à l’échec , la dissimulation d’un joker de taille : Israël

                  Le problème est que si l’on croit à la dévotion toute particuliere de l’alliance d’affaire Arabo-Texanne à Israël , c’est qu’on est dans la contradiction , m’est avis que les américains se sont toujours servi des juifs , mais pas dans le but de les aider . Mais savamment appuyer là où il faut pour qu’Israël soit en guerre constante et stigmatise la haine du monde arabe dans le monde , çà oui .

                  Et supposition , de la même façon qu’ils firent écrouler trois immeubles gigantesques avec les gens dedans et qu’en moins de deux heures , ils proclament le nom de Satan , ou de B.Laden au monde tout en marchant vers l’Afghanistan sous l’oeil vengeur de l’opinion mondiale abusée , ils pourraient , déclencher un sepctaculaire attentat , peut etre même de nature nucléaire ... en Israël . ... Choquant ? Irréel ?

                  Souvenez vous du 11 / 09 et à votre avis , si moins d’une heure apres une telle horreur , un attentat violent sur Jérusalem ou Tel Aviv , ils désignaient l’Iran comme nouveau Satan responsable du crime , que croirait le monde ? La Russie oserait elle se positionner du coté Iranien ? Non . Plus personne n’oserait et ils auraient à nouveau le passage , avec des coalisés qui sous le choc , comme en 2001 , se joindraient à leur acte . L’amérique est en recherche d’alliance ausein de l’occident mais aussi des autres puissances . Leur technique déjà éprouvée pour ce faire est celle du ... choc émotionnel.

                  Ce scénario , je ne l’imaginerais pas sans accepter au préalable ce qu’ils ont selon moi , infligé à leur propre pays sans aucun scrupules , avec un terrible mépris de la vie humaine . De fait , ils annoncent ces jours cis la découverte d’armes iraniennes aux mains de la résistance irakienne , et menacent , légitiment au fur et à mesure , une attaque de l’Iran . Si Poutine , prend alors position comme il le fait , la situation sera bientôt bloquée et la seule maniere de la débloquer les EU , sera d’attenter à Israël et de désigner l’Iran comme responsable , d’attaquer immédiatement , ou mieux , de laisser un autre répondre de la bombe à la bombe. Et certains sont déjà prets , Chirac en a lui même laissé échapper la formule il y a quelques jours , il « raserait Teheran » en cas d’attaque sur Israël . Ce genre de chose est tout à fait ce dont l’Amérique a besoin , que l’on fasse l’erreur à sa place . Alors attention , attention . Pour nous , cela se résume à ne pas élire de président atlantiste. ( et çà me fout en même temps une autre crainte avant les elections à venir , mais ce n’est qu’une crainte )

                  Bon , et reconnaissez qu’il faudrait alors un sacré courage pour prendre , à chaud , le parti Iranien à ce moment là . Cette these et peut etre d’émanation personnelle mais correspond tout à fait à l’esprit de ceux qui ont déjà « poliment attenté à leur propre pays » pour légitimer leur marche vers la Caspienne , la spoliation de ressources , la construction d’un énorme oléoduc , et pour qui il ne reste que deux obstacles à l’acquisition des reserves énergetique , ... dont la Russie de Poutine.

                  Voilà , une logique américaine à comprendre , avec toutes les incertitudes que celà contient , mais malgré tout , un scénario possible dont je reste tres en crainte.

                  GRL


                  • mcm (---.---.121.69) 13 février 2007 16:19

                    @GRL,

                    Vous accusez les américains de diaboliser leurs adversaires, mais que dire de vos théories de 11/11/ auto infligé par le grand Satan Américain ?

                    Des amitiés pour les loosers bolchévistes ou islamistes en sont certainement la cause !


                  • Internaute (---.---.127.85) 18 février 2007 09:18

                    @GRL ...Le problème est que si l’on croit à la dévotion toute particuliere de l’alliance d’affaire Arabo-Texanne à Israël , c’est qu’on est dans la contradiction , m’est avis que les américains se sont toujours servi des juifs , mais pas dans le but de les aider . Mais savamment appuyer là où il faut pour qu’Israël soit en guerre constante et stigmatise la haine du monde arabe dans le monde , çà oui ....

                    C’est tout simplement diabolique ; on est en plein roman. Faites un tour sur les sites juifs de l’Israël et des Etats-Unis. Vous comprendrez vite que s’ils ont été manipulés c’est en pleine connaissance de cause et à leur plus grande satisfaction. Du masochisme en quelque sorte, selon vous.


                  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 13 février 2007 15:45

                    Quels que soient les vertus ou les défauts que l’on peut adresser à Poutine, son discours a surpris. Il aura - je crois - des effets positifs sur les américains même. Il y a longtemps que Georges W Bush n’avait pas été pris à partie aussi durement sur la scène internationale. De Villepin avait essayé, il y a quelques jours, de tancer les américains sur la question de l’Irak. Qui aurait pu aller aussi loin que Poutine en débordant le cadre de l’Irak ? Poutine s’est attaquée à l’ensemble de la stratégie d’intervention des américains dans le monde. Ce n’est pas rien. Ce que je retiens de cette situation est le fait que le dialogue se fera désormais à deux ou à trois (si la Vieille Europe veut bien jouer son rôle) et que les américains feront face à un salutaire contrepoids, indispensable à l’équilibre du monde. Est-ce rêver ? Je préfère le rêve aux désillusions. Et pour une fois, les américains ne peuvent y voir un casus belli qu’ils ont tendance à brandir un peu trop rapidement.

                    Pierre R.


                    • GRL (---.---.28.166) 13 février 2007 16:43

                      Ponctuellement oui , cà y ressemble , mais des illusions aux desillusions , le chemin se fait lorsque l’on place une telle déclaration dans le contexte géostratégique de notre temps , et ce je décris dans ma réponse , est , faits et preuves disponibles à peu pres partout , le contexte géostratégique de notre temps .

                      La question angoissante pour moi , il y en a une en effet , est simplement de savoir si , le climat devenant de plus en plus pressant , l’Amérique que peu d’horreur et de cynisme a arreté jusque là , passera à l’étape suivante .

                      L’AIEA clame encore une fois au monde qu’aucun programme nucléaire militaire iranien a été trouvé , mais Bush construit quand même un argumentaire de raisons qui légitimeraient l’attaque .

                      La Russie s’oppose , l’UE hésite , la Chine se tait , le monde arabe se regroupe , l’Amérique du sud se démarque , ils n’ont que tres peu d’appui international . Ils ont donc un choix à faire , choquer le monde à nouveau ou se retirer et renoncer à leur plan , au but ultime du sacrifice de plus de 3000 civils qu’ils ont fait à leur peuple . S’arrêter maintenant ? Soyons psychologues , au moins . Se mutiler à ce point sur son propre territoire pour déclencher l’orgie patriotique et choquer le monde , gagner ainsi six ans , cela prouve deux choses :

                      1 ° ) Le choc émotionnel des masses est primordial pour eux pour progresser , aussi bien au niveau national qu’international . Cela fait partie des leviers qu’ils n’hésitent pas à utiliser , quitte à sacrifier des vies , même américaines .

                      2° ) Avoir frappé sur son propre sol indique le non retour de cette vaste campagne . Le non retour , parce qu’il est absolument impensable d’avoir fait celà pour revenir en arriere . Parce que la mer Caspienne qui est leur premier grand objectif , comprend une zone russe et donc , n’importe quel état major , d’un coté comme de l’autre sait pertinemment , qu’un jour , ils se rencontreront .

                      Seulement voilà , ils ont aidé gravement à l’éclatement du bloc communiste , et ont évité de faire la guerre eux meme , comme d’habitude . Mais Poutine sonne l’évidence , la progression ne se fera pas sans rencontrer la Russie . Et c’est pour cela , que , l’amérique n’ayant pas les moyens de faire la guerre à tout le monde en même temps , l’amérique ayant déjà contribué à un maximum d’éclatement des anciens territoires sovietiques , et pour finir , l’amérique ne pouvant reculer apres un acte tellement symbolique ( 11 / 09 ) elle est obligée de tenter à nouveau de tourner l’opinion internationale vers , non pas sa cause , mais celle de la lutte contre un terrorisme qu’elle fabrique , contre les dictateurs qu’elle soutenanit l’année plus tôt , parce que sa technique est ainsi , elle crée des différences économiques entre deux états limitrophes, elle affaiblit des marchés de la partie à acquérir , puis, elle soutient un tyran qui mêle violence et opposition pour sortir du carcan , elle les laisse faire des horreurs , ou les aide à les faire mais le moins possible , et intervient finalement en libératrice . Spoliation des ressources , plongeon des pays dans la dette . Elle a toujours fait celà .

                      Mais voilà , à l’heure ou des ours comme la Russie se réveillent , elle n’a plus le choix que de se retirer totalement et de signer la fin de l’empire , vivre une crise interieure sans précédent et annuler le sens qu’elle a elle même donné aux attentats autoinfligés du 11 / 09 , ou continuer . Et il est fort probable qu’elle ne se retire pas.

                      Et continuer ne peut pour l’instant se faire qu’avec une autre procédure de choc emotionnel des nations , afin que celles ci ne répondent pas , ne reflechissent pas.

                      Israël est la prochaine « grande cible » la mieux désignée pour stigmatiser à nouveau le monde , et peut etre même , le Russie ou la Chine , serons nous dupes ? Courageux ? ou complices ?

                      Tout ceci est bien loin d’etre de la fiction motivée par une désillusion , ceci au contraire et pour des raisons logiques , est tout a fait dans les possibles de l’amérique . Il s’agit de ne pas se le voiler , même si celà parait tres tres effrayant . D’autant plus d’ailleurs que Chirac annonce déjà la couleur , il est pret à riposter immédiatement sur teheran en cas d’attaque , et que l’heure de son départ approche . Bush , si il espere de la France , a un interet évident à encourager Sarkozy , ce qu’il fait , mais dans la crainte du retour de la gauche , en France ou en Europe , et la pression grandissant , il est bien capable ... d’accelerer les choses en tirant sur Israël , avant de n’avoir que des ennemis dans le monde . C’est mon avis .

                      GRL.


                    • fouadraiden fouadraiden 13 février 2007 17:19

                      GRL,

                      ah c’est donc toi. mais alors les attentats de Madrid ou de Londre ?

                      comment tu les intègres à ta théorie ?


                    • GRL (---.---.28.166) 13 février 2007 17:59

                      Fouad , pour moi c’est une bonne question à laquelle je n’ai pas de réponse aussi construite. J’ai des doutes et c’est donc l’observation qui prime pour l’instant , essayer de déceler des choses particulieres dans les faits.

                      Et de fait : L’ETA sévit en Espagne , l’IRA sévissait en Angleterre , et il n’y a pas eu d’attentats en Italie , qui ne subit pas la pression ancestralde groupe terroristes , pour l’instant , ni dans d’autres pays coalisés à l’Amérique.

                      La différence entre l’Espagne et l’Angleterre au moment où leurs attentats respectifs se produisent , c’est que l’Angleterre est encore sous Blair , alors que l’Espagne vire Aznar et que la gauche libérale est revient avec Zapatero . La date du 11 mars me parait signifiante mais je me reserve sur ce sujet.

                      Curieusement , on a eu peu de temps apres les attentats respectifs , un renoncement de l’ETA , ainsi qu’un renoncement de l’IRA , quasiment symétrique. A creuser.

                      En Angleterre , une soit disant performance de scotland yard , mais rien d’officiel quant à des motivations , des avoeux , rien n’est venu jusqu’à moi en tout cas.

                      En espagne , la these Al Qaida a pris un temps , puis, l’on s’est demandé si finalement , ce n’était pas l’ETA quand même , même si ce groupe avait immédiatement démenti . Et la différence , c’est justement que l’ ETA a repris les armes récemment , au grand desespoir de Zapatero qui je pense croyait sincerement que la paix etait revenue dans son pays.

                      Bref , voilà pour des faits sans enquete poussée de ma part , mais déjà , des chronologies surprenantes , et puis , rien en Italie.

                      Payés pour , ou désignées comme bouc emissaires , les organisations terroristes ETA et IRA ce sont comportées d’une maniere symétrique , comme pour qu’on les oublie.

                      Je ne peux rien dire de plus et t’invite à continuer si le coeur t’en dit . A+ je dois y aller .

                      GRL


                    • mcm (---.---.121.69) 13 février 2007 16:08

                      Monsieur Poutine fait des discours sur la chaîne qatarie Al Jazira surnommée « la voix des islamistes », quoi d’étonnant quand on sait que dans l’hémisphère nord la russie est le pays le plus islamisé, juste avant ... la France.

                      La guerre froide n’a en fait jamais cessé, elle change de visage au fur et à mesures de la redistribution des guerillas, d’un côté les Ricains et leurs alliés (Israel) , d’un autre les bolchéviques et leurs alliés (Proche orient), au milieu l’Europe joue la carte d’une prétendue neutralité.

                      Mais par ses vues sur la Turquie, par sa population islamique grandissante, l’Europe à de rares exceptions près, se rapproche en fait de l’alliance bolchévico-islamiste.

                      Monsieur Poutine a même affirmé qu’il ne donnait pas 20 ans avant que la France deviennent un pays tiers mondiste islamiste !

                      Sa prédiction cynique revèle assez bien les graves problèmes économiques subis par l’alliance bolchévique, dont les pays gangrénés par une maffia politique, dont le commerce d’armement à destination des pays islamistes, va devenir l’unique moyen de subsistance.

                      Le bolchévisme athée a trouvé clientèle près de l’autel du dieu allah, c’est pourquoi l’AK47 russe est aussi représentée sur les drapeaux islamistes que le sabre de allah.

                      Le feu de la troisième guerre mondiale est déjà embrasé, il dévore le moyen orient, il lèche l’afrique, il explose ses braises sur l’Europe, qu’une seule de ses braises tombe sur une poudrière atomique ou bactériologique et nous voilà repartis pour la der des der !

                      Belette, rebelette et dix de der !


                      • faxtronic (---.---.127.45) 13 février 2007 16:49

                        L’alliance bolchevico-islamiste ?? L’europe bolchevique ?? T’es un grand malade toi ? Il faut sauver l’europe du peril bolchevico-islamiste ? Tu t’inspire de Mein Kampf ou quoi ? (remplace islamiste par judaique et j’obtiens du Goebbels en grand forme).

                        je me cela sur le compte de l’humeur, mais franchement ton genre de discours m’en rappelle d’autre.


                      • (---.---.201.44) 13 février 2007 17:42

                        @ mcm,

                        Comme tu as l’habitude de nous informer à ta manière, tu dis :

                        « Monsieur Poutine a même affirmé qu’il ne donnait pas 20 ans avant que la France deviennent un pays tiers mondiste islamiste ! »

                        Peux-tu citer la source de cette information ?

                        J’en doute... smiley


                      • mcm (---.---.121.69) 14 février 2007 09:34

                        @Faxtronic

                        Hitler comme poutine était un islamophile, le parti de Hitler était national SOCIALISTE, le livre de Hitler Mein Kampf est le livre préféré des islamistes. Lors de la 2ème guerre mondiale, quasi tout les pays arabes étaient pro-Hitler.


                      • joe (---.---.58.206) 18 février 2007 16:36

                        L’ennemi de mon ennemi est mon ami


                      • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 13 février 2007 16:28

                        Monsieur Poutine ne se conjugue pas au féminin. Vilaine coquille : nous devrions lire dans ma dernière intervention que Poutine s’est attaqué à l’ensemble de la stratégie d’intervention des américains dans le monde.

                        Pierre R.


                        • fouadraiden fouadraiden 13 février 2007 16:47

                          Poutine a-t-il réellement tenu ces propos sur la chaine satéllitaire arabe ?

                          si c’est le cas, ça doit être pathétique la vérité incarnée par un Poutine dénoncant ,à juste titre ,les crimes commis par la plus grande démocratie.les Arabes sont dans un paradoxe qui ne leur profitera jamais.


                          • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 13 février 2007 16:53

                            Pour votre information

                            http://www.russie.net/article3540.html

                            Vous y apprendrez des choses intéressantes, notamment le fait que monsieur Poutine s’intéresse de près à la littérature perse, en arabophile qu’il est.

                            Pierre R.


                          • fouadraiden fouadraiden 13 février 2007 17:15

                            auteur.

                            merci.

                            oui,j’ai entendu l’affaire .je pense qu’il n’y a rien de nouveau sinon à nous faire croire les Russes ressuscités du grand froid.

                            Il faut attendre le prochain épisode ,et on verra si son amour poétique se révèlera d’un secours quelconque aux Perses si les Américains mettaient leurs menaces à exécution.


                          • beki (---.---.58.103) 13 février 2007 16:50

                            à mcm : plein de -istes pour rien dire, pauvre type


                            • (---.---.215.93) 13 février 2007 17:38

                              les états unis se sont arrogés dans le monde le role principal. mais en faisant des arabes leur cible préférentielle et en les attaquant, ils ont choisi la facilité. parce que les arabes sont faibles. et leur fixation sur le pétrole arabe révèle leur peur plutot que leur force.

                              ils maltraitent les arabes parce que ces derniers sont militairement et économiquement faibles. en effet, le moyen orient a offert, par sa faiblesse, un champ de démonstration à la force us (et israélienne) qui peut y remporter des victoires faciles sur un « ennemi », créé de toutes pièces et impuissant. c’est la faiblesse des arabes, leur manque de lobby puissant, qui ont permis l’escalade us et non la force américaine, puisque, et on l’a vu en afhganistan comme au vietnam, et même en irak, l’armée américaine, au sol, est d’une grande impuissance . l’option antiarabe des américains est donc une option de facilité. une vue à court terme à cause du pétrole qui permet d’oublier l’essentiel, la presque totale dépendance des états unis quand à l’ approvisionnement de marchandises de toutes sortes.

                              plutot que d’affonter« l’eurasie (russie, japon, europe), d’imposer à israel une paix juste, elle gesticule en irak, essaie de provoquer la chine, l’ iran, la syrie... ce qui a favorisé et favorisera encore plus, l’autonomie de l’europe, de la chine, et permettra le retour de la russie (retour prévisible et attendu) ainsi que leur union ce qui conduira à terme, à l’effrondrement du leader ship américain. le pendant d’hugtinton, brzezinski, en avait fait son »cauchemar-rêve" et c’est en cours de réalisation : l’eurasie cherche son équilibre sans les états-unis.

                              emmanuel todd est plus fouillé, plus explicite, plus clair et plus compétent, mais c’est ce qu’il écrivait il y a déjà quelques années.

                              brzezinski que l’on interrogeaut en 98 sur l’intégrisme islamiste répondait :

                              "Vous ne regrettez pas non plus d’avoir favorisé l’intégrisme islamiste, d’avoir donné des armes et des conseils à de futurs terroristes ?

                              Z Brz. : Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’histoire du monde ? Les talibans ou la chute de l’empire soviétique ? Quelques excités islamistes ou la libération de l’Europe centrale et la fin de la Guerre froide ? "

                              preuve s’il en est de l’implication réelle des américains et leur stratégie pour arriver à plomber le monde arabe avec « ses » terroristes et toutes les tensions qui s’ensuivirent depuis septembre 2001 et même avant. et dire qu’il y en a qui doutent du 11 septembre et de sa finalité et des véritables raisons de l’invasion en irak...

                              les américains ont pratiquement échoué au moyen orient, ont échoué dans leur tentative d’isoler la russie (d’autant plus qu’elle n’est pas dépendante comme l’amérique des matières premières) et de la séparer des européens. ils ont betement oublié qu’on ne joue pas impunément aux échecs avec les russes et qu’un basculement des alliances est toujours possible. au bout de quelques années de désordre, les russes reviennent et peuvent devenir un acteur de stabilité dans l’équilibre des puissances. et tant pis pour les états-unis... et que m’importe que poutine ne soit pas l’image qui corresponde le plus à l’humanisme... l’image du « bien » représenté par bush me débecte et m’a guéri des apparences

                              cependant les scénaris de GRL sont terriblement impressionnants...


                            • GRL (---.---.28.166) 13 février 2007 18:00

                              Et crois moi , je le regrette .


                            • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 13 février 2007 18:37

                              L’accord est intervenu après six jours de négociations à Pékin, entre les deux Corées, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Russie. Il prévoit un dégel entre Washington et la Corée du Nord, un Etat placé en 2002 par le président George W. Bush parmi les pays de l’« axe du mal », accusé de soutenir les réseaux terroristes, en compagnie de l’Iran et de l’Irak. Les Etats-Unis ont accepté de commencer, dans les deux mois, à retirer la Corée du Nord de la liste des Etats soutenant le terrorisme et à lever les sanctions commerciales. Les deux pays vont également commencer des discussions en vue d’établir des relations diplomatiques. La Corée du Nord recevra une aide énergétique équivalant à un million de tonnes de pétrole si elle respecte l’engagement pris mardi, selon l’accord dont les détails avaient d’abord été révélés de source sud-coréenne. La fourniture de 50.000 tonnes de pétrole sera effective si la Corée du Nord ferme son réacteur de Yongbyon, à une centaine de km au nord de Pyongyang, dans les deux mois. Le reste, soit 950.000 tonnes, sera livré dès que Pyongyang aura désactivé complètement le réacteur qui devra être inspecté par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans les deux mois après la signature de l’accord.

                              Pourquoi les États-Unis ont-ils accepté de participer à cette table de négociation régionale avec la Corée du Nord ? Le détenteur de l’arme atomatique n’était pas particulièrement ami et pouvait se révéler menaçant pour toute la région. Rappelons pour mémoire que GW Bush avait annoncé au monde un « Axe du mal » constitué entre autres de l’Iran, de l’Irak et de la Corée du Nord. Lire à ce propos ici même sur AgoraVox La géostratégie vu des USA

                              (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12052)

                              Tout s’est négocié si rapidement en Orient et tout se négocie si lentement au Moyen-Orient. Allez savoir pourquoi ! Une simple de table de négociation est venue à bout de la Corée du Nord (On ne peut prédire pour combien de temps, mais c’est un début).

                              Au Moyen-Orient, tous les efforts et déploiements diplomatiques (quartet et tutti quanti) ne suffisent pas à créer une zone de pacification régionale. Quelle est l’ampleur de la nucléarisation de la région si on prend en compte les velléités de l’Iran de s’armer et le fait que Israël est déjà armée ?

                              Pourquoi les États-Unis ont-ils donc rejeté d’emblée le rapport Baker Hamilton

                              (http://www.usip.org/isg/iraq_study_group_report/report/1206/index.html)

                              Véritable cauchemar pour la diplomatie israélienne, le rapport sur la situation en Irak a été accueilli plus que froidement en Israël. « On ne peut pas s’occuper efficacement de l’Irak en l’isolant des autres grands problèmes, intérêts et conflits non résolus dans la région », estiment les auteurs de ce document, qui proposent une refonte de la stratégie américaine au Proche-Orient.

                              En Orient, les États-Unis n’étaient pas les seuls à négocier. La Chine la Russie et le Japon participaient à la table des négociations. Au Moyen-Orient, les États-Unis se refusent à créer un forum régional de négociations, tel que proposé par Baker Hamilton. Ils ne remettront pas en cause leur stratégie aux Proche et Moyen-Orient en raison des alliances stratégiques qui les lient à Israël.

                              Il est vrai que la Corée du Nord n’a jamais menacé Israël. Il est vrai que l’Iran menace Israël. Comment se sortir alors de l’enfer régional ?

                              Est-ce que tout est si simple ? J’en doute.

                              Pierre R.


                            • ZeusIrae (---.---.209.130) 13 février 2007 18:08

                              # Que doit-on comprendre de cette colère de Poutine ? # Y a-t-il lieu de craindre l’émergence d’une nouvelle guerre froide ?

                              Colere ?Il me semble qu’il ne fait que repeter ce qu’il a dejà dit(l’histoire du loup....).

                              Non,il n’y aura pas de nouvelle guerre froide.La russie ne pourra jamais redevenir aussi puissante que le fut l’URSS.Les temps ont changé,la Chine est encore plus presente qu’avant,l’Inde emerge,l’europe essaye tant bien que mal de batire une politique etrangere commune. Ce n’est pas l’interet des USA et de la russie de s’enfermer dans une confronation sans objet dans la mesure ou les ambitions mondiales de la russie ont disparues faute de moyens. Plutot que guerre froide,je vois plutot une alternance de tension et de cooperation entre les grandes puissances.Groupes dont la Russie fait naturellement partie.

                              « Que leur course jusqu’à la mer Caspienne n’est entravée que par deux écueils majeurs : L’Iran et la Russie , qui détient encore des droits territoriaux sur la Caspienne , les autres pays , Azerbaïdjan , khazakstan , turkmenistan , étant déjà sous égide américaine. »

                              je crois qu’il ne faut pas confondre rivalité strategique localisé et guerre froide.C’est sur une echelle de grandeur tout à fait differente.De plus à ce compte la la chine est aussi un rivaux de la Russie.Voir les relations entre grande puissance exclusivement sous l’angle de la confrontation est mauvais.Elles peuvent s’affronter puis cooperer voir les deux en meme temps suivant leur interet.


                              • ZeusIrae (---.---.209.130) 13 février 2007 19:01

                                « Le message est très clair il me semble : si vous attaquez l’Iran, vous aurez la guerre mondiale. Reste à voir s’il va suffire à calmer les ardeurs du vice président Cheney. Pour les européens, s’ils choisissent de continuer à bêtement accepter les excès US, ils devront se passer du gaz Russe. Depuis 2 ans, la Russie a lentement fait comprendre à l’Europe qu’elle dépend du gaz Russe. Poutine menace et il sait que ces menaces seront prises au sérieux. »

                                Laissez moi doucement rire,et avec quoi la russie s’opposera aux USA ?Les contrats iranien ne valent pas une guerre et Poutine le sait.Il desaprouve et le fait sentir mais il ne fera rien.Quel sont les interets russes en iran ?Posez vous cette question avant de crier à la 3eme guerre mondiale. La reponse : de tres juteux contrat nucléaires mais ça ne vaut certeinement pas un conflit generalisé,certainement pas de couper le gaze(et se priver de bon paquet de billet multicolore)au européen.Une guerre par proxy peut etre pour le plaisir de laisser les USA s’embourber au moyen-orient et augmenter l’influence russe.Mais une guerre ouverte ?laissez moi rire.


                              • Dominique Larchey-Wendling 13 février 2007 18:31

                                V.Poutine vient de signifier aux Etats-Unis que la Russie ne tolèrera pas une intervention militaire US contre l’Iran. Les responsables US semblent surpris et déçus mais ils viennent de se prendre une baffe en pleine figure. C’est la douche froide. Sur le fond Poutine est le premier à avoir le courage d’affirmer tout haut ce que beaucoup d’européens pensent tout bas : les USA ont dépassé les limites du tolérable.

                                Le message est très clair il me semble : si vous attaquez l’Iran, vous aurez la guerre mondiale. Reste à voir s’il va suffire à calmer les ardeurs du vice président Cheney. Pour les européens, s’ils choisissent de continuer à bêtement accepter les excès US, ils devront se passer du gaz Russe. Depuis 2 ans, la Russie a lentement fait comprendre à l’Europe qu’elle dépend du gaz Russe. Poutine menace et il sait que ces menaces seront prises au sérieux.

                                Ce grognement d’ours est bienvenu. Espérons qu’il parviendra à briser l’hystérie qui s’est emparée de la meute US, sous l’impulsion de son dangereux vice-président et des idéologues néoconservateurs qui le courtisent. D’une manière ou d’une autre, ça va secouer dans les mois qui viennent.

                                Après le rapport Baker et l’intervention de Z. Brzezinski il y a deux semaines, c’est le 3ième avertissement de l’establishment international au régime Bush/Cheney.


                                • (---.---.215.93) 13 février 2007 18:44

                                  @ dominique

                                  en quoi consiste l’intervention de brzezinski ?


                                • ZeusIrae (---.---.209.130) 13 février 2007 19:01

                                  Le message est très clair il me semble : si vous attaquez l’Iran, vous aurez la guerre mondiale. Reste à voir s’il va suffire à calmer les ardeurs du vice président Cheney. Pour les européens, s’ils choisissent de continuer à bêtement accepter les excès US, ils devront se passer du gaz Russe. Depuis 2 ans, la Russie a lentement fait comprendre à l’Europe qu’elle dépend du gaz Russe. Poutine menace et il sait que ces menaces seront prises au sérieux."

                                  Laissez moi doucement rire,et avec quoi la russie s’opposera aux USA ?Les contrats iranien ne valent pas une guerre et Poutine le sait.Il desaprouve et le fait sentir mais il ne fera rien.Quel sont les interets russes en iran ?Posez vous cette question avant de crier à la 3eme guerre mondiale. La reponse : de tres juteux contrat nucléaires mais ça ne vaut certeinement pas un conflit generalisé,certainement pas de couper le gaze(et se priver de bon paquet de billet multicolore)au européen.Une guerre par proxy peut etre pour le plaisir de laisser les USA s’embourber au moyen-orient et augmenter l’influence russe.Mais une guerre ouverte ?laissez moi rire.


                                • Dominique Larchey-Wendling 13 février 2007 19:11

                                  Un résumé. de son intervention. Je retiendrais :

                                  « Argumenter que les Etats-Unis sont déjà en guerre dans la région contre une menace islamique plus large, dont l’Iran est l’épicentre, consiste à faire la promotion d’une prophétie dont on provoque la réalisation. »

                                  Autrement dit, la propagande néoconservatrice visant à dépeindre l’Iran comme un danger mortel n’a d’autre but que de pousser à la guerre.

                                  Il a aussi dénoncé par avance la possibilité d’un attentat terroriste en Irak ou sur le sol américain qui serait attribué à l’Iran et utilisé comme prétexte pour déclencher la guerre.

                                  Un petit résumé des rebondissements de cette affaire.


                                • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 13 février 2007 19:14

                                  Pour bien comprendre la pensée de Zbigniew Brzezinsk, je vous recommande la lecture rapide de cette page :

                                  http://globalresearch.ca/articles/CHA406A.html

                                  Autre article intéressant : Zbigniew Brzezinsk déclare que Bush cherche un prétexte pour attaquer l’Iran

                                  http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=4711

                                  Pierre R.


                                • Dominique Larchey-Wendling 13 février 2007 19:20

                                  Les USA ne disposent pas d’armes stratégiques pour impressionner la Russie, cette dernière ayant les moyens d’une riposte nucléaire massive. Ils ne peuvent attaquer la Russie directement, ils sont déjà incapable de s’occuper dans pays sans défense comme l’Irak. La Russie dispose de l’arme du gaz et du pétrole : elle est le premier producteur mondial pour les deux. Elle peut choisir ses clients (Asie/Inde ou Europe). La Russie n’a plus de dette du tout, contrairement aux USA qui croulent sous les dettes envers les pays asiatiques en particulier : ils importent chaque jour plus de 2 milliards de dollar pour que leur économie ne s’écroule pas. La Russie est le plus grand pays du monde (en surface et en ressources naturelles) et elle est sous peuplée. L’arrogance Occidentale n’a d’égale que sa bêtise.


                                • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 13 février 2007 19:35

                                  Point de vue intéressant. En effet, de l’Union soviétique, la Russie avait hérité plus de 100 milliards de dollars de dettes. Après le remboursement de la dette envers le Club de Paris (groupe de 17 pays créanciers auprès de qui Moscou s’était endetté lors des difficultés économiques avant la fin de l’URSS en 1991) le volume global des dettes extérieures russes est de l’ordre de 50 milliards de dollars. La dette publique de la Russie, 146% du PIB en 1998, ne représente plus aujourd’hui que 9% du PIB (53 milliards de dollars), un des indices les plus bas du monde, alors que celui de la France atteint 66%, de l’Allemagne 68% et celui des Etats-Unis près de 53%.

                                  Pierre R.


                                • joahnn de puplinge (---.---.102.206) 13 février 2007 18:39

                                  Oui Wladimir Poutine à mille fois raison, il a compris que laisser le champs libre à un demeuré pouvait engendrer des situations de tensions épouvantables pour l’équilibre du monde, lui seul à la crédibilité naturelle pour s’opposer à l’idée dévastatrice des pseudos néoconservateurs qui veulent imposer aux peuples leur ordre nouveau. Un personnage de triste mémoire a essayé il a tenu 5 ans en dévastant l’Europe. Non Geoges W. nous ne voulons pas de ton nouvel ordre mondial messianique tu peux le garder et le proposer à tes joueurs de football pour autant qu’ils l’appliquent à eux même et te le font subir. Tu as réussi la gageure de faire détester les USA sur la planète, ton nom est associé au malheur et à la destruction de l’homme par l’homme au profit du dollars et de ton égo.« T’as vu Papa j’ai pas fait fait comme toi j’ai été jusqu’au bout !... » Encore bravo Wlad « you are the best !.. »


                                  • Ernest Rougé (---.---.202.195) 13 février 2007 21:32

                                    Excellent article...

                                    Mais comme je ne suis pas sérieux... Ne me condamnez pas, les minorités ont le droit de vivre ! Soyez tolérants ! Respectez les homosexuels, les politiciens et les gens pas sérieux !

                                    Je plaisante... Le texte qui suit n’est absolument pas sérieux, je confirme ! Je préfère avertir pour ne pas subir des critiques outrées de gens qui, eux, se croient sérieux et donc démocrates ! ...

                                    Sacré Poutine ! Je lui tire donc mon chapeau !

                                    Je ne le connais pas, mais il me parait de plus en plus sympathique ! Pour une ancien officier de la « CIA soviétique » (sic), il me laisse pantois ! La preuve vivante qu’il ne faut jamais désespérer des profondeurs de la nature humaine ou des possibiltés de miracles, même en dehors de Lourdes !

                                    Sacré Poutine ! Un dingue ! Un excentrique ! Un anarchiste ! Un iconoclaste !

                                    Il « ose » critiquer la politique américaine ! Impensable ! Inconcevable ! Il « ose » franchir un tabou de l’« Occident » bien pensant, de l’« Occident » journalistique-sérieux et bourgeois antiagoravoxiens et des intellectuels médiatisés ! Mais ce n’est pas possible ! C’est un anarchiste agoravoxien, ce Poutine, comme l’abbé Pierre (mais quand même sur un autre plan !) ! Il ose défendre les états-voyous et attaquer les vraies belles démocraties angéliques dans leur croisade désintéressée pour le bonheur des peuples opprimés !

                                    Sacré Poutine ! Sans complexe, ce diable d’homme ! Il se prend pour Kroutchev peut-être ? ou pour Georges Washington ?

                                    Il va donc falloir le condamner par l’intermédiaire des journalistes-sérieux et des intellecuels médiatisés style Bernard-Henry Lévy ! Au travail, tas de fainéants ! Qu’est-ce que vous attendez pour fustiger dans « le Figaro » et dans « le Monde » ?

                                    Mais, au fait, que font les démocraties européennes ?

                                    Que fait la France ? Avons-nous même un ministre des affaires étrangères digne de ce nom ? Où est-il ? Qui est-il ? Où se cache-t-il ?

                                    L’Europe a-t-elle un soupçon de politique étrangère à part l’asservicement (asservissement) à l’OTAN et aux saints néocons états-uniens, à leurs préchi-précha bibliques et à leurs nouvelles croisades contre le Mal et le démon réunis ?

                                    Que disent nos candidats à l’élection présidentielle sur le sujet ? ... puisque la politique étrangère relève du chef de l’état !

                                    Que voilà une bonne question qui risque de les réveiller ! J’ai toujours été optimiste...

                                     smiley


                                  • Marie Pierre 13 février 2007 19:22

                                    Merci pour cet article.

                                    Malheureusement, Poutine est en train de vendre des armes à tous les pays en voie de développement. C’est en ce moment le « grand marché ». D’où probablement son grand coup de gueule.

                                    Ne vous méprenez surtout pas, les américains font de même, les français sont également présents. Ce qui est ecoeurant, c’est de voir des pays dits civilisés appauvrir encore plus d’autres pays émergents. Ces derniers sont tout autant à blamer, préférant la puissance au bien être de leur peuple.


                                    • citadelle (---.---.223.142) 13 février 2007 19:26

                                      Le President Poutine a voulu par son discours remarqué prévenir les EU qu’il faudra compter un risque en plus s’ils s’engageaient à faire une nouvelle guerre. Les américains ne peuvent pas se retirer de l’Irak au risque de se ridiculisé, se discrédité à la face du monde et c’est un peu la meme chose avec l’Iran. Si demain ils disent que c’est le tout dernier avertissement avant une attaque a l’Iran, ils ne pourront pas faire marche arrière. Poutine leur demande entre autres de réfléchir plus.


                                      • La mouche du coche La mouche du coche 13 février 2007 20:13

                                        @ l’auteur,

                                        Votre article écrase celui de Demian West sur le même sujet. Vous montrez les tenants de l’histoire et éviter d’entrer dans les clichés. Vous êtes de plus, informé. Félicitations. smiley


                                        • Guilhem (---.---.237.20) 13 février 2007 20:45

                                          @GRL

                                          La ‘gaffe’ de Chirac pour moi, visait à minimiser les risques d’un Iran nucléarisé, en disant ils vont en faire quoi ?

                                          Dés qu’un missile décollera d’Iran, Téhéran sera vitrifié.

                                          Donc de ne pas participer à l’hystérie Anglo-Saxonne et israélienne.

                                          Par contre il montre du doigt le risque, l’envie des voisins Arabie saoudite et Egypte qui trouveraient là prétexte à s’équiper.

                                          Bravo pour l’article et pour les commentaires ça relève le niveau d’AV.

                                          Juste un truc qui me fait toujours sourire, c’est quand nos médias dénoncent l’utilisation de l’arme énergétique en parlant de l’approvisionnement des ex-satellites de l’URSS.

                                          Avant ils étaient ‘amis’ les élites allaient faire leur formation à Moscou et ils bénéficiaient d’un prix d’ami...

                                          Aujourd’hui les élites vont faire leurs études à Harvard et la Russie leur fait le prix du marché.

                                          Et les mêmes qui nous expliquent le marché c’est bon mangez en (ce qui est vrai sur le papier mais est un oligopole de fait) hurlent au loup.

                                          Moi qui croyais bêtement que chez nous nous étions pour le marché !!!!

                                           smiley


                                          • Eric 13 février 2007 21:35

                                            Vu de Moscou, il me semble que

                                            Il n’y a pas lieu de craindre une nouvelle guerre froide. Les élites post soviétiques veulent jouir en paix de leur argent. Mais elles ne tiennent pas à partager plus que nécessaire avec leur population.

                                            Pour ce faire, elles rendent sans cesse plus étroit le contrôle social et fournissent clef en main une idéologie de rechange au communisme

                                            Une sorte de nationalisme étroit et assez agressif. Sous entendu, le pays est riche, vous etes pauvre mais la Russie est grande et de toute façon, c’est la faute de l’occident

                                            Ce type de discours a d’abord une vocation interne. Il relaye ceux que l’on entend en permanence à la télévision.

                                            Dans ce contexte et de loin en loin, le régime sacrifie un oligarche, de préférence juif, trouve quelques terroristes en tchétchènie, envoie un volée de bois vert a l’occident en général et a l’Amérique en particulier.

                                            Il s’agit également de dire aux occidentaux qui seraient tentés de croire qu’ils peuvent se permettre d’avoir des avis sur la politique intérieure Russe, allez vous faire voir et si vous n’etes pas content vous allez voir. Il s’agit bien sur surtout des américains car les européens sont en pratique assez indifférents aux manquements démocratiques de la Russie poutinienne

                                            Accessoirement L’URSS a perdu la guerre froide et les gens comme Poutine qui était au coeur du combat en garde une certaine rancœur Ils ont une culture d’entreprise faite de brutalité, de malhonnêtetés intellectuelles et d’habitude de l’impunité. Pendant les élections ukrainiennes par exemple ils dénonçaient les interventions étrangères tout en intervenant massivement par tous les moyens.

                                            Cependant, les thèses de poutine épousent étroitement celle d’Emmanuel Todd sur l’agitation américaine (Apres l’empire ( ?)). On conçoit que certaines initiatives américaines puissent parfois inquiéter une Russie qui se trouve au cœur de diverses instabilités internes et externes. D’autant que les diplomates russes sont convaincus que l’Amérique ne comprend pas le monde.

                                            Sur l’Ukraine, les interventions russes étaient aussi antidémocratiques que possible, mais les interventions visant à éloigner l’Ukraine de la Russie, même démocratiquement, étaient clairement une agression maladroite.

                                            Il est légitime et intelligent pour un pays comme la Russie de jouer la multipolarité face à la puissance américaine. La France ne fait pas autre chose à la marge.

                                            Cependant au bout du compte, il y a un moment ou il faut savoir si le réalisme politique doit réellement conduire a s’allier sur le fond avec des pays comme la Chine, l’inde, l’Iran etc... ou si il existe bien un camp des démocraties.

                                            Il me semble que le discourt de Poutine reflète l’incertitude de la classe dirigeante post soviétique qui voudrait bien vivre a l’occidental a condition que cela ne remette pas en cause son pouvoir sur sa propre société.

                                            Du coup ils ont un comportement de fermeture a tous ce qui semblerait une influence extérieure, visa plus difficile a obtenir, financement de feuilletons patriotiques pour faire pièce aux productions américaines, surveillance étroite de toutes les ONG (il a ete question d’interdire les soupes de l’armée du salut au motif, pas d’armée étrangère en Russie... !)

                                            Personnellement il me semble que ce n’est qu’un combat d’arrière garde et que la Russie se retrouvera tôt ou tard au rangs des grandes démocraties. Pour qu’il en aille autrement, il faudrait que le régime interdise à nouveau à sa population d’aller voir par elle même ce qui se passe à l’étranger.

                                            Emmanuel Todd a nouveau dans la chute finale avait très bien décrit la classe au pouvoir sa conscience de classe et son dilemme : profiter de ses privilèges sans que le système n’explose. Ces gens sont toujours au pouvoir et ont trouve une solution, Poutine.

                                            Et puis, vu l’état dans lequel était le pays, on ne peut exclure que cette phase d’autoritarisme ne soit un passage obligé.

                                            Alors ponctuellement, oui la Russie de Poutine peut contribuer à faire contrepoids à l’Amérique dans certains cas, mais sur le fond, avec ou sans Bush, l’Amérique est une grande démocratie amie avec laquelle les règles du jeu sont claires jusque dans les rapports de force. La Russie reste un pays autoritaire, corrompu et qui tente chaque fois que faire se peut de s’affranchir des principes communs.


                                            • moebius (---.---.216.189) 13 février 2007 21:51

                                              Poutine le fin diplomate à la hache, demandez à ses voisins. Poutine a peu de crédibilité au niveau international et surtout aucune leçon de démocratie à nous donner. Plus il aura d’influence sur la scéne international plus il gagnera de l’assurance et de la légitimité pour écraser davantage ses concitoyens.


                                              • moebius (---.---.216.189) 13 février 2007 21:53

                                                Poutine un petit Bush et notre Sarko nationale un tout petit Poutine (on va pas se géner !)


                                              • Jules Lebenet (---.---.145.216) 13 février 2007 21:54

                                                Dans ce monde ou tout le monde cherche des matières premières, même en dezinguant notre zingueie pour fournir les pays émergeant, il suffit de regarder une carte du monde pour se rendre compte que le continent inexploré et sans doute inexploité, c’est la RUSSIE.

                                                L’endiguement de ce pays par l’intermédiaire de l’OTAN d’une part, des islamistes au moyen-orient en asie d’autre part s’ajoutant au chaos engendré par la politique de BUSH ne peut qu’entrainer une telle réaction de notre voisin RUSSE.

                                                Ne pas perdre de vue que les opposants à l’aventurisme Anglo-Saxon au Moyen-Orient ont été l’Allemagne de Schroder, la Russie de Poutine et la France de Chirac.

                                                Concernant l’Allemagne la chancellière MERKEL à régler la question de son réalignement, pour la France réponse dans quelques semaines. Cela mérite bien une petite piqure de rappel de la part de Poutine.

                                                Ne pas oublier que sur la plaque continentale, les Russes ne sont pas les voisins, ni des anglais, ni des américains.

                                                Et l’histoire repasse parfois des plats qui ont déjà profité à certain. Pourquoi s’en privé si la méthode a déjà fonctionné. smiley


                                                • Jean (---.---.217.165) 14 février 2007 00:17

                                                  Un grand merci a l’auteur,

                                                  Je soupçone depuis longtemps nos amis du Canada, d’etre beaucoup plus clairvoyant sur la situation geopolitique que nous ne le sommes ici meme en Europe.

                                                  Vous vous demandez dans une de vos interventions, ci dessus, la chose suivante :

                                                  « Si l’Europe veut bien jouer son role... »

                                                  Et en une interrogation vous posez tout le probleme de la multipolarité. Que pouvons nous attendre de nos instances européennes, c’est simple : rien du tout ! L’atlantisme béat des dirigeants européens est tellement inscrit dans le moule de la pensée unique européenne, qu’aucun dirigeant actuel ne pourra esperer « jouer son role » face aux USA. P.Grasset parle a ce propos du sentiments de « midinette » qu’ont nos dirigeants vis a vis des USA, il est au plus proche de la verité...car que l’on aille des « prisons de la CIA » aux pressions sur le gouvernement Polonais pour faire capoter les projets sur le gaz, ou encore avec la Pologne sur l’implantation de missile balistique (US) sur son sol.

                                                  Tout les comportements de nos « dirigeants Européens » ne sont que soumissions, veuleries et lachetées à tout les etages. Qu’historiquement nous soyons proches des USA cela va de soi, mais qu’advienne une administration aussi corompue, aussi inneficace dans ses actions geostrategiques, que celle de G.W.Bush et pas un seul de nos dirigeants n’est pret a mettre en doute sa foi dans le systeme Americaniste.

                                                  Meme notre « anti guerre » J.Chirac, n’a pas hesité un instant à faire rentrer l’armée française dans l’OTAN, qui chaque jour prouve son savoir faire en matiere de construction de la haine anti occidentale, comme en Afghanistan actuellement.

                                                  La pensée unique des grands medias européens reprend mot pour mot les arguments de l’OTAN dès qu’il s’agit de s’offusquer de Mr Poutine, meme quand cela va contre nos propres interrets, et que je te sort la democratie, l’humanisme et tout le barnum, oubliant par la meme occasion ce que nous faisons les uns et les autres au quatres coins de la planetes.

                                                  Cette administration a systematiquement raté tout ce qu’elle a entreprie au niveau international, que ce soit l’Afghanistan, l’Irak, les soit disante « special relationship » de l’ami Anglais, et tout les peuples qui jusqu’a present regardais les USA de façon bienveillante, ils ont brulés tout le capital de sympathie qu’ils avaient accumulés depuis la fin de la seconde guerre mondiale...un énorme gachis en fait !

                                                  Mr Poutine a raison tant dans son analyse que dans sa position, mais l’administration Bush a encore un espoir : les dirigeants Européens ! Car quoi qu’ils fassent ils seront assurés d’etre suivis, pas a pas, par les Baroso et consors.

                                                  Malheureusement je ne partage pas vos espoirs sur la capacité que pourrait un jour avoir l’Europe a parler d’une seule voie, dans le sens que vous souhaitez...

                                                  Pour finir Je vous invites à jetter un oeil au site de P.Grasset : www.dedefensa.org

                                                  et encore merci pour votre article !


                                                  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 14 février 2007 03:18

                                                    Merci pour vos bons commentaires. Je garde bien au chaud l’espoir de voir un jour l’Europe se positionner en contrepoids important sur l’échiquier politique international. Encore faudrait-elle qu’elle finisse par s’entendre sur une charte ou une constitution, c’est selon.

                                                    J’ai visité le site proposé : defensa.org. Je ne connaissais pas. Inutile de vous préciser qu’il est inscrit dans mes signets importants. Le site nous proposait un lien avec The Guardian qui reproduit dans son entier le discours du président Poutine. J’ai parcouru les réactions. Il y en avait de toutes sortes. Il va sans dire. Mais j’en ai choisi une qui me plaît bien :

                                                    The article should be read in disregard of its author - and all of the sudden this speech actually makes a lot of sense. That’s probably also the reason why the answer of the high rank politicians in Munich was very soft. I think Putin is right with most point of his criticism and it would be far more interesting to have a discussion about the possible sensible answers to it.

                                                    Ne nous attardons pas à la personnalité du conférencier mais regardons plutôt le message. Et dans cette perspective, l’interlocuteur propose de répondre lucidement et calmement à ce message.

                                                    Très intéressant.

                                                    Lien à consulter : The Guardian - http://www.guardian.co.uk/commentisfree/story/0,,2011858,00.html

                                                    Pierre R.


                                                  • Dominique Larchey-Wendling 14 février 2007 12:17

                                                    « Encore faudrait-elle qu’elle finisse par s’entendre sur une charte ou une constitution, c’est selon. »

                                                    L’un des problèmes de la constitution qui a été proposée est justement qu’elle subordonnait l’Europe aux dictats des Etats-Unis. Sur la dépendance à l’OTAN, sur son « ultra-libéralisme » (synonyme de globalisation du modèle américain), sur la toute puissance de la commission, dirigée par les élites très atlantistes.

                                                    Ces problèmes existent déjà en plus de la dilution de la capacité d’action dans un élargissement sans bornes et ils devront être traité d’une manière ou d’une autre si l’Europe veut se construire en puissance, forcément opposée aux USA car la vocation d’une puissance est de se confronter aux autres puissances.

                                                    Les intérêts de peuples Européens divergent de ceux de leurs dirigeants qui espèrent un profit personnel de leur allégeance à l’Empire US. Seuls les peuples peuvent aujourd’hui construire l’Europe. Le veulent-ils ? Et qui sont-ils ?

                                                    Il y a de fortes chances qu’elle se construise par opposition à un ennemi commun. Saura-t-elle identifier correctement son inévitable ennemi à long terme ? A moins que ce dernier ne s’écroule avant ...


                                                  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 14 février 2007 03:50

                                                    Pour informations

                                                    RIA Novosti, l’agence russe, cite un article de la Nezavissimaïa gazeta selon laquelle les États-Unis réintroduisent la Russie dans la liste de leurs ennemis potentiels. Le patron du Pentagone, Robert Gates, a réclamé au Congrès une augmentation des effectifs des Forces armées des États-Unis du fait de « l’indétermination » de la situation en Russie ainsi que dans d’autres pays. Moscou et Pékin figurent aux côtés de Pyongyang et de Téhéran sur la liste des ennemis potentiels imprévisibles. Cela voudrait-il dire que les États-Unis se préparent à en découdre avec la Russie et la Chine, deux immenses pays possédant un armement nucléaire ? En désignant les ennemis potentiels de l’Amérique, Robert Gates exhorte ouvertement à la confrontation", estime le général de corps d’armée en retraite Edouard Vorobiov. Cet ancien commandant en chef adjoint des troupes terrestres de Russie met en garde que cette intervention du secrétaire à la Défense reflète à coup sûr la position officielle de l’administration américaine.

                                                    L’intérêt de cette citation est qu’elle a précédé d’un jour le discours du président Poutine à Munich. Voici maintenant une autre réaction de l’agence après le discours :

                                                    RIA Novosti cite Vedomosti qui commente en ces termes le discours de Poutine : le Kremlin comprend bien que la politique d’hégémonie mondiale appliquée par les Etats-Unis a objectivement échoué, que ni l’Amérique ni l’Europe, leaders mondiaux traditionnels, ne savent comment endiguer les conflits régionaux en cours, et que Moscou aurait tort de ne pas le mettre à profit. Le profit s’annonce avant tout économique : ces derniers temps, la Russie a conclu des marchés avantageux avec l’Algérie et l’Inde, elle tente de soutenir l’Iran en y défendant ses intérêts énergétiques, et elle livre des armes au Proche-Orient. omprend tout aussi bien que la politique d’hégémonie mondiale appliquée par les Etats-Unis a objectivement échoué, que ni l’Amérique ni l’Europe, leaders mondiaux traditionnels, ne savent comment endiguer les conflits régionaux en cours, et que Moscou aurait tort de ne pas le mettre à profit. Le profit s’annonce avant tout économique : ces derniers temps, la Russie a conclu des marchés avantageux avec l’Algérie et l’Inde, elle tente de soutenir l’Iran en y défendant ses intérêts énergétiques, et elle livre des armes au Proche-Orient.

                                                    (http://fr.rian.ru/russia/20070212/60576595.html)

                                                    Pierre R.


                                                    • (---.---.215.93) 14 février 2007 10:33

                                                      merci dominique et pierre.

                                                      personne ne croit à l’humanisme béat des russes. et personne ne le lui demande de l’être. être seulement présente et contrebalancer l’hégémonie barbare américaine actuelle est plus que suffisant. pendant qu’elle vend des armes au moyen orient, la cia s’active énergiquement en tchétchénie et dans le caucasse. la tragédie tchétchéne n’est pas du seul fait russe. bush devra aussi rendre compte.

                                                      jean, todd pense aussi que l’europe est consciente des problèmes que lui pose l’amérique et qu’elle devient, malgré elle, une puissance autonome surtout depuis l’euro qui menace directement l’économie us. que malgré les alliés fidèles américains (turquie, pologne, angleterre) ces derniers se trouvent dans la zone d’influence de l’euro et en europe et que tot ou tard, ils la rallieront. car en cas de conflit économique, la pologne et la turquie y perdraient trop. meme l’angleterre qui voit l’euro d’un oeil répulsif ne pourra faire autrement que se rapprocher plus de l’europe. le facteur territorial de continuité de ces pays est un facteur important qui fait peur aux américains car ce sont des ogres de consommation qui importent de façon gigantesque. et l’amérique a compris que les effets les plus profonds de la globalisation déplacent vers l’eurasie le centre de gravité économique et tend à l’isoler. le développement de la russie, de l’europe orientale, de la turquie, de l’iran, et demain d’autres pays du bassin méditerrannéen tend vers un pole de puissance et sa proximité avec le golfe persique est la menace la plus dramatique pour les états unis. la france la première a fait l’expérience dune politique de déstabilisation par la politique américano-israelienne, nourrie par les structures inégalitaires des sociétés européennes. l’europe le sait (l’allemagne a adopté le droit du sol) et ne veut pas de ce désordre américain, autant interne qu’international.

                                                      si demain, la turquie s’aligne sur l’europe, et que cette dernière fasse pression pour qu’elle n’autorise plus l’armée américaine à utiliser ses bases, c’est la chute dramatique de tout le potentiel militaire us au moyen orient . todd dit que ce scénario n’est pas pensé par les européens aujourd’hui, mais que l’amérique l’étudie depuis longtemps avec la plus grande attention, car son intérêt stratégique à long terme n’est pas la paix, au contraire de l’europe qui produit suffisamment et qui paie ses importations avec ses revenus exportés. donc que les objectifs stratégiques européens sont de plus en plus en opposition radicale avec les choix américains. la réalité économique fait que le moyen orient, vendeur de pétrole, étant plus proche de l’europe, finisse par être une sphère de coopération importante avec elle ce qui exclurait les américains et l’iran l’a parfaitement compris, ainsi que la turquie qui « joue » son entrée dans la communauté européenne. l’antagonisme entre l’europe et l’amérique est depuis longtemps une réalité et il deviendra inévitable avec le temps.


                                                      • NM (---.---.207.132) 14 février 2007 10:33

                                                        pour ceux que ça intéresse il faut lire l’intervention intégrale de Poutine lors de la conférence de Munich sur la sécurité. C’est plein de bon sens et de vérités : http://www.voltairenet.org/article145320.html


                                                        • tomadakin (---.---.167.161) 17 février 2007 01:25

                                                          LA CREATION DE LA FRACTURE NORD/ SUD AU XIII EME SIECLE

                                                          « A Saint Thomas d’Aquin, un Théologien d’une étonnante modernité »

                                                          Notre Histoire Euro Orientale a quittée son lit lorsqu’ en Europe, et en France, en 1314, ont été exterminés les Templiers, Moines Soldats du Christ, qui étaient porteurs d’une véritable politique de rapprochement entre l’Europe et l’Orient ......

                                                          Cette politique de rupture avait été préparé par l’excommunication de Saint Thomas d’Aquin, Grand Théologien du Christianisme au XIII ème siècle, qui commentait à la Sorbonne à Paris, la pensée d’Avicenne, d’Averroès, les interprétations de la pensée d’Aristote et celles de grands penseurs Musulmans comme Al Farabi, Al Ghazali, Al Kindi. Saint Thomas d’Aquin, dans sa réflexion Théologique, était en train de construire une passerelle conceptuelle entre la Bible et le Coran, passerelle dont on mesure aujourd’hui combien elle était nécessaire pour dépasser la logique conflictuelle de deux Mondes faits pour vivre ensemble, de deux Mondes prêts à fusionner ....de deux Mondes qui commençaient à se connaître, à s’estimer..... Cependant, certains politiques et religieux avaient appris, au début du XIII eme, qu’un Nouveau Monde se trouvait à l’Ouest. Cette connaissance venait des cartes de géographes arabes, synthèses de cartographies grecques et romaines, que les Templiers avaient ramenées d’Orient et traduit de l’Arabe. Dans ces cartographies était fait mention d’un « Monde » à l’Ouest, gorgé d’or et de richesses. Certains, pour se réserver la « Découverte » puis ensuite la Conquête de cet El Dorado, ont alors décidé de briser les ponts que les Templiers, Moines Soldats du Christ construisaient entre l’Europe et l’Orient, conformément au Message Evangélique. La décision est prise d’exterminer les Templiers avec l’accusation « d’hérétiques » ; ce qui était une injure faite à ces Moines Soldats du Christ à l’éthique parfaite, dont les valeurs morales et chevaleresques étaient conformes à l’enseignement de Jésus et avaient suscitées un grand respect des Musulmans de Palestine.

                                                          La naissance des Temps Modernes commence, donc, le jour de l’extermination des Templiers en 1314 et de la confiscation de leur Savoir dont l’existence du Nouveau Monde faisait parti. La préparation pendant 150 ans de la « Découverte » du Nouveau Monde est, d’ailleurs la première grande manipulation de l’Histoire des Temps Modernes.

                                                          Ce jour là, nous sommes entrés dans une période ou l’Histoire est, depuis, en arrêt sur image. La fracture Euro Orientale est, depuis, la pierre angulaire de toute notre réalité ; le lieu des conflits, la Palestine, toujours le même ..... la Pensée, la Philosophie, la problématique qui rythment notre actualité ont pris naissance ce jour là. La cassure Occident/Orient, la notion même d’« Occident " est née ce jour là, en 1314.......

                                                          L’Atlantisme, en politique, est l’expression actuelle de ces Vieux Concepts Fossiles, dépassés, obsolètes qui remontent à ce choix fait au XIII eme siècle .....

                                                          Les Etats-Unis, actuellement, sont les plus ardents défenseurs de ces Vieux Concepts. Les Etats-Unis ont été, hier, le fruit de la rupture « Euro Orientale » au XIII eme siècle, et sont, aujourd’hui les plus fervents défenseurs de son maintien ; cela se comprend, car leur leader cheap est directement lié à ce Vieux Concept de la Fracture Nord Sud. Toute leur stratégie, depuis plus d’un siècle, vise à maintenir et à alimenter cette Fracture Nord/Sud dont ils sont issus ; le « Choc des Civilisations » est la dernière expression de ce concept....

                                                          Les Etats-Unis sont le fruit d’une Histoire biaisée ; d’une Histoire parallèle ou une partie du Monde ( l’Orient ) a été artificiellement écarté des veines naturelles de l’Histoire, ou l’Europe a été artificiellement séparée de son prolongement Oriental. Cela nous a donné ces 5 siècles (de 1500 à 2000) ou l’Histoire parallèle, biaisée, s’est heurtée avec la pulsion naturelle de l’Histoire qui, inévitablement resurgira pour épanouir un monde multipolaire ou Europe, Orient, Laïcité, Religions, Amériques, Extrême Orient, Afrique pourront se conjuguer, fusionner.... Dans l’attente de cette résurgence inévitable, les tenants des Vieux Concepts Atlantistes (de la fracture Nord/Sud ) continuent à vouloir régenter le Monde , à donner des leçons à l’Europe en distribuant leurs jugements « Vieille Europe, Jeune Europe », à l’Orient en leur jouant le scénario catastrophe du « Choc des Civilisations .. » et son 1er Acte en Irak, , aux Amériques avec le soutien de putchistes et autres marionnettes, aux Amérindiens en leur faisant un sort indigne, aux Extrêmes Orientaux en prétendant leur faire des leçons d’humanisme ( ex Corée du Nord )..

                                                          Tous ces discours, toutes ces stratégies, tous ces concepts sont dépassés........

                                                          L’Europe, quoiqu’on en dise, regarde de nouveau vers l’Orient, l’Amérique Latine se libère de la tutelle des Etats-Unis, les Américains ( et Etats-Uniens ) ouvrent les yeux et rejètent ces stratégies unilatérales, les Amérindiens ( cf Hugo Chavez ) reviennent au cœur de l’Histoire.....

                                                          Du X eme et XIII eme siecle, la France a été à la pointe de ce dialogue Nord Sud par les possessions Franques en Palestine, et sa culture en porte encore les traces ; le Gaullisme, quelque part, en est l’héritier ; le Gaullisme est, quelque part l’expression de cette mentalité Templière de la France, de cette mentalité ouverte vers l’Orient, vers cette Palestine mythique, vers ces Orientaux raffinés ... C’est aujourd’hui, de façon étonnante, la Russie qui semble faire le choix déterminé de cette Renaissance Euro Orientale et qui recueille les fruits de sa politique novatrice. La Russie a, actuellement, une politique plus Euro Orientale que la France.

                                                          C’est tout à son honneur.....

                                                          Huit siècles après, l’Histoire, têtue, veut reprendre son lit .........Et on ne sortira de cette impasse, de cette fracture Nord-Sud qu’en créant les conditions d’une renaissance Euro Orientale, d’une Renaissance Théologique, Philosophique, Economique, Morale........

                                                          Pendants 5 siècles, l’or des Amériques, la cupidité, les richesses, les territoires nouveaux immenses ont exercé une force d’attraction sur les veines de l’Histoire ; mais aujourd’hui, l’Histoire frappe à la porte Euro Orientale ...elle veut reprendre son lit ; aujourd’hui, l’Histoire s’offre, de nouveau, belle et attirante, en plein coeur de l’Europe et de l’Orient ...........

                                                          Le massacre des Templiers marquait l’avènement des Temps Modernes.....

                                                          Il faut aujourd’hui militer pour la reprise de l’Histoire commune Euro Orientale .......Cette reprise suspendrait cet arrêt sur image dans laquelle nous vivons depuis 8 siècles et permettrait un départ nouveau de l’Histoire dont l’épicentre Euro Oriental serait une nouvelle source de progrès pour le Monde.

                                                          Ce serait l’avènement des Temps Nouveaux ! !

                                                          N’est ce pas cela qu’annonce Poutine dans son discours de Munich ?


                                                          • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 17 février 2007 03:42

                                                            Votre exposé est passionnant. Je vous remercie. Vous nous livrez là un excellent rappel de la relation qui prévalait au XIIIe siècle entre religion et politique et de son évolution postérieure. Quot scripsit articulos, tot miracula fecit, disait-on de Thomas d’Aquin en raison de la luminosité de ses écrits. Il est exact que Thomas d’Aquin a réintroduit en Europe la théorie proprement politique, distincte de la théologie. Ce qui est le plus inhabituel dans la pensée thomiste est le fait que la science politique moderne est entrée en rupture avec la tradition thomiste précisément par une réintroduction de la théologie. Je crois que beaucoup des conflits actuels sont une réincarnation de ces vieilles croisades où le bien combattait le mal (vision manichéenne).

                                                            Au lendemain de son élection, Georges W. déclarait à la nation : « Nous partageons un grand objectif : travailler pour qu’un jour, chaque enfant soit le bienvenu dans la vie et protégé par la loi. (...) Cet objectif nous rassemble : construire une culture de la vie, affirmant que chaque personne à chaque stade ou saison de la vie, est créée à l’image de Dieu ». Puis Georges W. Bush fit de John Ashcroft le dépositaire de sa foi profonde. Selon le magazine de gauche The Nation, « c’est un homme qui à la veille de prêter serment comme sénateur du Missouri s’est oint d’huile végétale, soi-disant à la manière des rois Hébreux. (...). John Ashcroft n’est pas seulement un conservateur. Il est à la convergence des catholiques fanatiques, des anti-avortement, des miliciens, des allumés de la gachette et de ceux qui croient en la suprématie de la race blanche ».

                                                            Encore une fois, la science politique moderne était écartée de la tradition thomiste précisément par une réintroduction de la théologie.

                                                            Une excellente fort enrichissante.

                                                            Pierre R.


                                                          • Hibernatus (---.---.68.239) 17 février 2007 01:53

                                                            si Poutine vous propose d’aller cueillir des champignons, méfiez vous un peu quand même ^^

                                                            sinon à part la Tchétchénie, la chasse et le tuage normalisé du fascies pas assez « européen », les « dérives » (pour ne pas dire les crimes") au sein de l’armée, le muselage des ONG pas assez pro Gouvernmentales, et maintenant le chantage à l’énergie... A part ça tout va bien tavaric Putin, on se sent super à l’aise avec toi ^^


                                                            • gnarf (---.---.17.122) 24 février 2007 10:18

                                                              Trois elements extremement importants qui donnent du recul sur la situation :

                                                              - La Russie est le premier marchand d’arme au monde aux pays en voie de developpement en 2006 devant la France puis les USA en troisieme position. Curieusement, on n’entend jamais que la Russie est un pays qui repand les armes...

                                                              - La Russie a fourni a l’Iran pour 700 millions de dollars un bouclier anti-missiles afin de proteger les installations nucleaires Iraniennes. De l’autre cote, en Pologne ou en Allemagne il n’y a quasiment rien pour empecher le passage de missiles provenant de pays arabes...personne ne s’offusque des boucliers installes par la Russie hors de son territoire, qui plus est chez des pays extremement instables.

                                                              - Les articles qui traitent de cette nouvelle « crise des missiles » ne parlent pas non plus de Kaliningrad, cette minuscule enclave Russe contre la Baltique, au coeur meme de l’Union Europeenne. Kaliningrad est majoritairement peuplee de militaires Russes, et bardee de missiles. En resume, les Russes ont DEJA des missiles pointes vers les pays Europeens, de l’interieur meme de l’UE, et leurs menaces sont deja realisees depuis longtemps. Ils sont absolument hypocrites, puisqu’ils reprochent a la Pologne de vouloir les menacer...alors que l’installation de missiles en Pologne serait au contraire un retablissement de l’equilibre dans la region, car pour le moment ce sont eux qui menacent energetiquement, et militairement.


                                                              • Dornach Dornach 18 février 2012 11:05

                                                                Et pour causes, Poutine est mécontent :

                                                                Les marionnettes de Rothschild’s déstabilisent la Syrie : http://wp.me/p1WnGr-8p

                                                                Poutine a lancé un mandat international contre G. Soros pour terrorisme international : http://wp.me/p1WnGr-9e

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès