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Commentaire de Archibald

sur Les élites et la trahison de la démocratie


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Archibald 3 mai 2013 09:03

Les alternatives au système actuel ne sont pas légions. En outre, elles ne correspondent pas à un bouleversement, et encore moins une révolution.


Il existe la version italienne. Beppe Grillo a construit un parti dont la transparence est absente. L’éloignement des canaux de communication traditionnels est justifiée par le « tous pourris ». Cependant il est impossible de savoir ce qui prospère dans les rangs de ce parti. En outre les compétences pour diriger un pays ne naissent pas de la bonne volonté et de l’envie de faire quelque chose. Ou alors, une crise de régime explosera l’architecture publique en place, et les conséquences de ce genre d’événement n’a jamais, dans l’histoire, conduit qu’à une période plus ou moins longue de chaos dont les perdants sont toujours les mêmes, les plus pauvres, les plus faibles, les moins avertis, les moins éduqués. Après les guerres du XXe siècle, risquer l’existence de nos semblables est d’une inconscience inadmissible. 

Cette envie de bien faire va se heurter aux difficultés techniques de gestion publique. Un commentateur mentionnait Jacques Ellul. Le théoricien de la Technique qu’il était a trouvé un écho dans le constat de Jacques Le Goff à propos des maires dans son livre « La fin du village », à savoir que le temps d’action des élus est consumé par les réglementations administratives et ce qui les entoure. 

Donc il faudrait à la fois une réforme structurelle de l’administration pour alléger son fonctionnement et rendre à ses acteurs la souplesse nécessaire à l’action (un autre effet pervers de l’administratif est d’éloigner les élites du peuple). Il faudrait également un moyen d’impliquer davantage ce peuple. Mais ce peuple ne pourra l’être quand s’affranchissant des carcans de contrôle traditionnels : contrôle par les syndicats, contrôle par les partis politiques, contrôle par l’information.

Un des exemples les plus encourageants est né de l’initiative citoyenne d’Islande. L’histoire est fort bien écrite ici : http://www.laviedesidees.fr/La-revolution-du-tirage-au-sort.html

Néanmoins, l’impatience des inégalités est l’étincelle dont on ne sait jamais à l’avance quand elle va s’enflammer, qui et comment. Les récents scandales, le chômage, la morosité, les mensonges, sont des éléments qui conduisent à douter de plus en plus d’une possibilité de sortie de crise sans rien casser.



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