MdeP @ viva
Vous avez raison : la question tourne autour de cela « comment faut-il faire ? ».
Car ce qui n’est pas négociable c’est le fait que tous les enfants ont le droit fondamental d’être éduqués voire instruits, lorsque c’est possible, avec une aide appropriée. Et il faut tout faire dans ce sens.
Je dois dire quand même qu’EgaliTED pose une bonne question autour de la scolarisation des enfants autistes. Et leur article m’a bien fait réfléchir. Finalement, je me demande si nous ne sommes pas dans l’erreur en pensant que l’autiste est indifférent au monde qui l’entoure. J’ai cité le cas de trois enfants autistes dans l’article précédent. Vincent était grabataire. Avec le programme américain de stimulation 24h/24 avec des groupes de personnes en relais, cet enfant est sorti de son lit. Je ne l’ai connu qu’à ce moment-là, vers 6/7ans. Sa maman m’avait dit qu’ils étaient arrivés à lui faire faire du tricycle. Et il était propre. Pas de miracle sinon une persévérance extraordinaire des parents. Mais Vincent ne semblait pas connaître sa mère et était non verbal. Caroline portait une couche et manifestait son affection à sa mère en lui mettant ses bras autour du cou. Elle me reconnaissait aussi et me témoignait de l’affection. Elle passait la main devant ses yeux et il lui arrivait de se taper la tête avec les mains en poussant de petits cris. Non verbale aussi. Enfin Sylvain qui avait été scolarisé en collège mais l’essai n’avait pas été concluant. Lui, bien sûr était moins isolé. Il savait lire, écrire et avait une vie sociale tout à fait acceptable et agréable pour lui.
Un internaute a dit plus haut que les autistes manifestaient en criant et en se tapant la tête avec les mains. Il est évident que c’est un message. Si ces enfants étaient pris plus tôt, il serait possible d’arriver à leur apprendre à s’exprimer autrement.
Il y a actuellement une méthode en vogue (si je puis dire car elle est extrêmement intéressante) qui consiste à apprendre à un bébé à exprimer ses besoins par des signes : ma belle-soeur l’a fait avec son bébé et ça marche. Un langage non verbal qui lui apprend à maîtriser ses émotions et à exprimer ses besoins.
Finalement, un diagnostic d’autisme étant posé plus tard, peut-être serait-il souhaitable de vulgariser cette méthode et d’inciter TOUTES les mamans à l’adopter.
Finalement, scolariser un enfant très tôt devrait être la règle car la frontière entre l’inné et l’acquis est extrêmement mince et un enfant ne fait que réapprendre des choses qu’il savait faire naturellement et qu’il a « oubliées » dans cette petite traversée du désert de la très petite enfance.
Il faut scolariser les enfants autistes mais PAS dans des établissements médicalisés. Qui mélangent toutes les pathologies. Le mimétisme qui semble ne pas faire partie de leurs aptitudes pourrait finalement en faire partie, plus qu’on ne le soupçonne. Les scolariser donc mais dans des maternelles avec un enseignement qui leur soit propre afin de leur faire apprendre les codes qui ne font pas partie de leur inné. Poursuivre si nécessaire en primaire idem avec passerelles obligatoires vers l’école « normale ».
A présent, un autre internaute a écrit que son fils régressait avec l’âge : mais bon, y’a pas que les autistes ou les handicapés qui régressent avec l’âge. il semblerait que ce soit plutôt la solitude qui soit la vraie responsable de cela, pour lui répondre.
Enfin, la maman de Caroline m’avait dit, très fière d’ailleurs : les mères des enfants autistes sont reconnues comme les plus méritantes.
Je n’en ai jamais douté et je n’en doute toujours pas.