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Accueil du site > Actualités > Société > Autisme et école : yes we can !

Autisme et école : yes we can !

Nous avons détaillé dans un récent article les difficultés rencontrées par les enfants autistes pour simplement aller à l'école comme les autres. Les familles de ces enfants se heurtent régulièrement à des murailles administratives ou tout simplement à du rejet de l'école. Pour beaucoup de gens, un autiste ne peut réussir à l'école et « il sera bien mieux en milieu spécialisé ». Pour beaucoup d'enseignants, un autiste est avant tout un fardeau supplémentaire qu'il a peur de ne pas savoir gérer. Pour beaucoup de pédopsychiatres et de psychologues, « un autiste a avant tout besoin de soins et il n'est pas prêt pour l'école »...

Aussi nous vous proposons aujourd'hui de découvrir le parcours de quelques enfants autistes qui ont réussi leur scolarité en milieu ordinaire. Parce que leur famille les a soutenus envers et contre tous, parce que des enseignants ont cru en leurs capacités au lieu de baisser les bras. Ces enfants nous démontrent qu'au dela des préjugés, même les cas jugés « lourds » doivent avoir leur chance. Ils nous prouvent que leur place était bien à l'école ordinaire, et que c'est aussi la place des autres enfants qui vivent le même handicap. Il nous prouvent que les seuls « soins » dont les autistes aient vraiment besoin sont éducatifs. L'école ordinaire pour les autistes, « yes we can » !

(Les prénoms des enfants ont été changés.)

 

Antoine

Commençons par le petit Antoine. Il est diagnostiqué autiste sévère vers ses 3 ans. A l'époque il ne parle pas du tout et n'est pas propre. Malgré cela ses parents décident de le scolariser en maternelle à plein temps. Cela se passe avant la loi de 2005, on mesure donc le courage de ces parents à une époque où l'institution est un évidence solidement ancrée dans les esprits. Ils obtiennent l'aide d'une ATSEM de l'école pour accompagner leur fils, travail qui aujourd'hui serait confié à une Auxiliaire de Vie Scolaire.

A l'âge de 7 ans, la Commission Départementale de l'Education Spéciale préconise une orientation de d'Antoine en Institut Médico-Educatif. Ses parents refusent et obtiennent à la place sa scolarisation en Classe d'Intégration Scolaire (CLIS). Il y restera jusqu'à ses 11 ans, tout en suivant progressivement certaines matières en classe ordinaire. Il y bénéficie par ailleurs d'un enseignement structuré selon le programme TEACCH, qui figure dans les recommandations de prise en charge de la HAS parues en... 2012.

Il poursuit sa scolarité au collège ordinaire, au sein d'un UPI (Unité Pédagogique d'Intégration). Il suit certains cours en classe ordinaire avec ses camarades « neurotypiques », en particulier les matières qui lui plaisent : Français, SVT, technologie, et EPS. Au fil des années, Antoine est devenu propre. Il a parlé vers 7 ans. Il est devenu sociable au contact des autres enfants, et très respectueux des règles de vie à l'école. Il a appris à lire, écrire, compter, il a acquis une bonne culture générale et il a réussi son premier stage en médiathèque.

Aujourd'hui le diagnostic d'Antoine est passé d'« autiste sévère » à « autiste sans déficience intellectuelle ». Il a choisi de travailler plus tard dans une médiathèque. Pour ses parents, il est évident que sans cette scolarisation en milieu ordinaire, jamais Antoine n'aurait eu la possibilité de développer tout son potentiel. Où serait Antoine aujourd'hui, s'ils avaient suivi l'avis de la CDES et l'avaient placé en IME à 7 ans ?

Loïc

Poursuivons avec Loïc. Il a reçu un diagnostic de syndrome Asperger, il a aujourd'hui 11 ans. Jusqu'en 2012, il était suivi au CMPP de sa ville. Selon ses parents, « la prise en charge était épouvantable à tel point que Loïc en a fait une grave dépression ». Le pédopsychiatre du CMPP propose alors l'IME ou l'Hopital de Jour ; ses parents refusent et décident de quitter le CMPP.

Ils mettent alors en place une prise en charge psycho-éducative conforme aux recommandations de la HAS et Loïc passe en CM2 avec une AVS (auxiliaire de vie scolaire) pour l'aider, pendant environ la moitié de son temps d'école. Ses parents prennent l'initiative d'expliquer aux enseignants ainsi qu'à ses camarades ce qu'est l'autisme et quelles sont les difficultés spécifiques de leur fils. Résultat : « Cette année de CM2 a été exceptionnelle pour mon fils », nous dit sa mère. « Il s'est fait des amis et tous les adultes qui l'entourent sont enfin bienveillants. Mon fils va bien, et a fait des progrès incroyables ! »

L'année prochaine, Loïc passera en 6ème « ordinaire » au collège, toujours avec son AVS. Il sera le premier autiste scolarisé dans ce collège. Ses parents aimeraient qu'il ouvre la voie à beaucoup d'autres après lui, maintenant qu'il a prouvé que c'était possible et surtout bénéfique. Ils ont rencontré le principal du collège afin de préparer au mieux la rentrée de Loïc, « pour que tout se passe bien pour lui ». Sa mère nous confie pour conclure : « Je suis fière de lui et de sa capacité a se battre ».

Théo

On dit que « la vie est faite de rencontres ». C'est particulièrement vrai pour Théo, qui a 5 ans cette année. A 3 ans, il ne parlait pas, criait, se frappait, n'écoutait rien de ce qu'on lui disait, et n'était pas propre. Ses parents avaient consulté le CAMSP de leur secteur, qui ne donnait pas cher de sa peau à l’école. Le pédopsychiatre parlait de CLIS avant même son entrée en maternelle. Ses parents décident de ne pas l'écouter et l'inscrivent malgré tout à la maternelle de leur quartier.

La directrice de l'école les reçoit : « Il n'est pas propre ? Vous savez madame, il est interdit de refuser un enfant pour un probleme de continence, l’ ATSEM et la maitresse feront avec, ne vous inquiétez pas ». Puis lors la réunion de rentrée, la mère de Théo apprend que son enseignante a un neveu autiste sévère en IME. Personne à l'école n'est formé, aucune AVS attribuée pour aider Théo, mais tout le monde répond présent pour l'aider au quotidien, avec bonne volonté et pragmatisme.

La premiere année fut laborieuse. Théo manque d'autonomie et rentre peu dans l'échange avec les autres enfants. Mais il aime apprendre et il est très motivé. Il termine l'année avec un niveau scolaire assez moyen – mais comparé au début, ses progrès sont énormes. Cette année, Théo est en moyenne section. Toujours pas d'AVS... Théo rentre plus dans l'échange. La maîtresse le prend sous son aile. Elle se renseigne sur l'autisme, lit et regarde des reportages, puis adapte son enseignement à Théo pour tirer parti de son mode d'apprentissage basé sur le visuel. Théo part en classe de découverte comme tous ses camarades.

Tout le monde s'adapte. Théo ne sait pas découper ? On prend le temps de lui apprendre. Parfois il progresse, parfois il n'y arrive pas, souvent c'est compliqué, mais Théo avance. Aujourd'hui il parle, il est propre, il participe en classe et interagit avec ses copains. Il va rentrer en grande section l'année prochaine, ses parents envisagent déjà le CP et préparent la demande d'AVS. « On se sait pas ce qui va se passer en CP » nous dit sa mère, « alors on prépare le terrain au maximum ».

Quand on l'interroge sur les bénéfices de l'école pour son fils, elle ne tarit pas d'éloges. « L’école lui a permis d’être comme les autres, le plus possible, ça lui a permit d’être autonome, structuré, d’apprendre à être avec les enfants de son age, d’apprendre ce qu’ils font. C’est fatiguant pour lui, il a encore besoin de pauses, de siestes, alors on lui permet de souffler quand c'est nécessaire. Il va a la piscine, fait de la cuisine, du jardinage. Bref il a une scolarité de rêve, une école de rêve. Nous avons beaucoup de chance. »

Lors de son inscription à l'école, personne ne croyait en l'avenir scolaire de Théo, sauf ses parents. Aujourd'hui tout le monde y croit. L'enfant que l'on disait « déficient intellectuel » n'est plus le même : aujourd'hui il apprend à ses petits camarades à lire ! « C'est un enfant très attachant qu’on a envie d’aider. Il a ses particularités bien sûr, mais il a la volonté de se battre pour y arriver et faire comme les autres. »

Max

A sa rentrée en première année de maternelle, Max n'était pas propre, ne parlait pas, ne supportait pas qu'on le touche. La directrice, mise au courant par les parents, leur répond : “Il n'est pas propre ? Faites ce que vous pouvez, on gérera le reste. Il ne parle pas ? Nous arriverons bien à communiquer. Il ne supporte pas qu'on le touche : on va y aller progressivement.” La petite section fut calamiteuse : un diagnostic d'autisme moyen à lourd en cours d'année scolaire, pas d'AVS ; heureusement, une ATSEM particulièrement investie sauve sa scolarité. Personne ne voulait de lui à l'école, sauf la directrice qui criait haut et fort que sa place n'était pas en hôpital psychiatrique mais avec ses pairs.

La deuxième année, les parents apprennent que leur enfant va avoir "la Rolls" des enseignantes, et une ATSEM merveilleuse. Ce n'était pas exagéré. Comme pour Théo, si Max ne savait pas découper ou colorier correctement, “on prend le temps”. L'enseignante adaptait ses méthodes de fonctionnement en mettant en place un planning visuel de la journée, puis de la semaine. Et rapidement, les parents ont l'heureuse surprise d'entendre l'enseignante dire : “Je pensais ne pouvoir travailler que le social et apprendre à Max à être élève, mais nous allons pouvoir faire beaucoup plus, beaucoup beaucoup plus.” Max se révèle être un petit garçon très intelligent, comprenant rapidement, pourvu qu'on lui explique correctement et pas trop vite.

La maman de Max a une expression imagée : "En petite section, Max était un petit animal sauvage, qui grognait et tapait tout le monde à coup de doudou. Aujourd'hui, en CP, il a plein de copains, qui viennent en nombre à son anniversaire ainsi qu'à la fête de fin d'année que nous ne manquons pas d'organiser : certains demandent d'ailleurs dès le mois de mai quand la fête aura lieu.”

En petite section, les parents de ses camarades de classe demandaient ce que Max avait et s'il était toujours ainsi. Aujourd'hui, si sa mère répond qu'il est autiste, la réponse est sous la forme "AAAAAAhhhh bon ! Tu es sûre ? Mais c'est quoi qui te fait dire cela ?”

Ses enseignantes ont su exploiter au mieux le mode d'apprentissage “visuel” de Max pour favoriser ses acquisitions. Si l'enseignante de petite section s'est contentée du service minimum (et de dire que jamais Max n'aurait une scolarisation normale), l'enseignante de moyenne section et son ATSEM se sont investies de manière incroyable : à elles deux, elles compensaient largement une AVS inapte à gérer un enfant autiste. Il a appris tout le programme de moyenne section avec bonheur. Puis, en grande section, encore une enseignante de grande qualité, qui a su s'adapter à Max. Elle lui donne des responsabilités, il prend confiance en lui, et apprend à être un élève. Dans la droite lignée de la précédente enseignante, elle l'a parfaitement préparé à l'entrée en CP.

A trois ans, il avait un score de CARS à 38. A six ans, le score a baissé à 21. Même s'il reste autiste, il parvient à surmonter ses difficultés et à vivre avec, parmi les autres. Pour sa mère, il est évident que l'école a joué un rôle considérable et irremplaçable dans son évolution particulièrement favorable.

Anne-Valérie Delaplace

Anne-Valérie Delaplace n'est pas autiste mais elle connaît bien les enfants, autistes ou pas... Elle a fait carrière en tant qu'enseignante, d'abord « ordinaire », puis spécialisée. Elle a publié un livre en 2012, « Moments de Vie - Enseigner en Clis avec des Enfants Autistes, le Champ des Possibles ».

L'autisme, elle l'a découvert en même temps qu'elle faisait connaissance avec ses élèves, lors de sa prise de fonction en tant qu'enseignante "ordinaire" en institution puis en Clis. Elle s'est formée grâce à ses lectures et recherches, et aussi comme elle le dit « grâce à mes élèves, qui m'ont permis d'entrapercevoir leur monde et grâce à leurs parents, par l'écoute et les échanges. »

« Les jeunes enfants autistes que j'ai rencontrés dans ma classe arrivaient de la maternelle, parfois sans langage, certains avec des troubles majeurs du comportement. Pour autant en quelques mois, chacun est devenu un élève part entière, capable d'apprendre en classe ordinaire avec le soutien d'une AVSi, d'être considéré par ses pairs comme un un camarade de classe, s'intégrant dans les différents lieux de vie de l'école, que ce soit en sport, à la cantine, en voyage scolaire... »

Elle raconte ainsi le parcours d'un petit, arrivé sans langage en Clis avec de très grosses crises et beaucoup d'auto mutilation. Au bout de 3 ans, il passait 3 matinées complètes en CM1 avec son AVSi et parfois sans elle. Il avait d'excellentes moyennes en français et en maths. « Inutile de dire que sans la bataille menée à la sortie de la maternelle, il serait en IME ! Fort heureusement, les parents avaient le soutien de la psychologue scolaire ! »

Pour elle, tout enseignant se doit de bâtir sa pédagogie en créant des liens nécessaires aux avancées individuelles des élèves. « Il ne faut jamais perdre de vue que l'acte d'enseigner est soumis à l'humilité, aux doutes et ne se conçoit que dans la place qu'a chacun dans un rôle de « passeur d'espoir ». C'est un principe essentiel pour une bonne pratique auprès de ces enfants. Reconnaître l'importance de tous les acteurs impliqués dans le processus éducatif et les projets propres à chaque enfant permet de concevoir l'essentialité du travail en réseau, enfant, parents, enseignant, équipe de soins. Bienveillance et optimisme sont les premiers piliers de la voie vers l'éveil cognitif.

Il faut envisager tous les possibles pour favoriser l'inclusion réelle de ces enfants, car il faut lever le voile sur toutes les peurs, les angoisses dûes à la méconnaissance de cet enfant autiste, dont le handicap ne se voit pas, de ces enfants pas comme les autres de prime abord, mais qui ont toute leur place dans l'école de la République, citoyens de demain dans notre société. »


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78 réactions à cet article    


  • cecile92 4 mai 2013 09:05

    article superbe. maman d enfants autiste et ted je reconnais mes enfants dans ce témoignage... merci egalited ..  smiley


    • asterix asterix 4 mai 2013 10:17

      Je suis papa d’un autiste de 38 ans.
      ...et totalement en désaccord avec l’auteur de cet article ! Voilà encore une fois quelqu’un qui idéalise à partir d’exemples soigneusement choisis ou donne des solutions pratiques via le prisme de sa seule position. S’il existe des autistes « supérieurs » capables de revenir dans le monde de la globalisation, c’est parce qu’ils n’étaient pas autistes mais réfugiés dans leur bulle, là d’accord. Un autiste, un vrai, n’est pas capable de cette démarche. Peut-être sera t’il moins troublé dans ses contacts avec les autres. Mais c’est sans compter l’inverse. Un prof a t-il le devoir de se préoccuper plus d’un élève que de l’autre ? A t’on le droit de lui imposer cette charge pour laquelle il n’est pas formé ? Ses petits condisciples deviennent-ils meilleurs, ne fut-ce que moralement, au contact de plus faibles qu’eux ?
      Enfants autistes, MON enfant autiste... Je suis passé par là, merci beaucoup.
      Et ce fut très dur, restera indélébile.
      Qu’en est-il du sort des adultes ? 
      Vous vivez encore le rêve, l’impossible rêve de l’intégration. En fait, la réalité ne vous a pas encore rattrapé. Bon courage !


      • olivier 4 mai 2013 10:26

        Bonjour Asterix,


        Mon fils est autiste de type sévère, Adir et Ados a 2ans dans le privé, confirmé par le CRA de marseille a l’age de 3ans, puis, suite a un demenagement, par un autre CRA.
        Je pense qu’avec 3 avis d’équipes de professionnels différents, tu vas avoir du mal a dire que mon fils n’est pas autiste non ?
        Bon, tout ça pour te dire qu’il passe en CE2 en ayant les résultats scolaire le permettant. Il sait lire, ecrire, compter, il est en train d’apprendre ses tables de multiplications, il apprend ses récitations et il les récitent.
        Pourtant, il est toujours bien autiste, il a plein de troubles, il a besoin de son AVS continuellement, mais pour rejoindre l’article dont l’exemple de mon fils ne fait par parti, je dirais en parlant de mon fils : l’école, yes he can

      • tf1Goupie 4 mai 2013 13:23

        Tout-à-fait d’accord avec Asterix : le rêve ici n’est pas une bonne chose.

        Il y a des enseignant(e)s qui aiment se valoriser en s’investissant énormément sur UN cas puis se gargariser de leur réussite en prétendant qu’il est possible de généraliser en quantités, pour tous les établissements, tous les enseignants. Alors que derrière il n’y a pas de processus, pas de cadre, on fait du bricolage.

        Y a qu’à, faut qu’on.

        Viendront ensuite les désillusions...

        Pas de budget pour les AVS, les enseignants référents qui se déchargent sur les établissements, les problèmes qui ne remontent pas pour ne pas déranger. Le chef d’établissement dit « tout va bien » pour cacher la misère.
        On voit déjà ça sur des cas plus « faciles » (dyslexiques par exemple).


      • asterix asterix 4 mai 2013 14:43

        Olivier, Olivier....
        Ecrire noir sur blanc que ton fils est un autiste sévère qui sait lire et calculer me navre.
        Pas pour toi, pas pour moi, pour la simple notion d’autiste.
        Je me souviens quand Nicolas était petit. Je lui lisais des histoires des Schtroumps. Plus tard dans la journée, le lendemain, huit jours plus tard, il pouvait prendre l’histoire où il le voulait et répéter exactement tout ce qui était dans les bulles.
        Tu vois Alain ( il ne m’a jamais appellé papa ) je sais lire !
        Mais c’est bien Nicolas. Et qu’est-ce qu’il est marqué là sur le journal ?
        Euh, je ne sais pas...

        La plupart des intervenants ne jugent l’autisme qu’à travers leur propre expérience, leur vécu. Je leur répondrais qu’il y a autant d’autismes que d’autistes et, pour le grand public, que les autistes ne sont pas des bêtes de cirque comme exprimé dans le film Rain Men.
        L’autisme est une terrible souffrance pour celui qui en est atteint et pour tout son environnement. Que cela plaise ou non, tant mon fils que moi n’avons retrouvé une vie tolérable que lorsqu’il est enfin allé en institution.
        Après 17 ans d’attente...
        Il fallut ensuite que je comprenne que je ne servais à rien, sinon à me rendre malheureux moi-même. Depuis tout va mieux tant pour lui que pour les autres. J’ai connu 20 ans de taule sans jamais avoir rien fait pour cela.
        Et Nicolas qui n’a rien fait non plus sera prisonnier toute sa vie.
        Parce que c’est un autiste sévère, vous comprenez ?
         


      • Delaplace AV Delaplace AV 4 mai 2013 14:58

        Pour répondre à votre commentaire Astérix, les divers enfants présentés n’ont pas été choisis. Ce sont des enfants autistes, comme il en existe bien d’autres qui vont à l’école, que ce soit en classe ordinaire ou en classe spécialisée.

        Cet article tient justement à démontrer que oui l’école est bénéfique pour tous, enfants autistes ou non avec les mêmes droits
        Trop peu d’intégration, oui c’est sûr et il serait temps que les choses évoluent... Et effectivement la réalité est au loin d’être un rêve ! 
        En tant qu’enseignante, je n’ai jamais eu le sentiment de m’occuper TROP d’un élève ! Chacun a ses particularités et ses besoins, l’enseignante que j’étais s’est ajustée en fonction de chacun et pour l’avancée de tous au sein de la collectivité qu’est la classe. J’ai fait de mon mieux tout simplement, tout comme je le faisais lorsque j’étais enseignante « ordinaire », mais en n’oubliant ni l’enfant, ni ses parents ceux qui le connaissent le plus, ni l’entourage éducatif et pédagogique.



      • EgaliTED EgaliTED 4 mai 2013 20:48

        Meme un autiste sevère est capable d’apprendre, y compris a lire et calculer - et comprendre ce qu’il lit. Devons nous rappeler une fois de plus, l’exemple du fils de Francis Perrin ?


        http://www.dailymotion.com/video/x770ub_evoye-special-francis-perrin-part-1_news#.UYVX22thiK0



      • asterix asterix 4 mai 2013 20:49

        Chère Madame,
        Si un enfant autiste peut aller à l’école en s’immergeant dans une classe normale, c’est qu’il n’est que légèrement autiste. Peut-être même pas du tout ou alors avec certaines difficultés de communication. Je ne vous reproche rien mais estime que sur base de ce qui est présenté par l’auteur, il s’agit d’un handicap - je m’excuse du terme - « léger ».
        La vérité est tout à fait différente, c’est tout.


      • EgaliTED EgaliTED 5 mai 2013 09:00

        Non, c’est peut etre juste qu’il a la chance d’avoir bénéficié d’une prise en charge educative precoce et intensive. Rappelons une fois de plus qu’aux USA, en Italie, en Espagne, on scolarise en classe « normale » 80 a 90% des autistes. Sont ils tous « legerement atteints » ?


      • olivier 5 mai 2013 09:16

        @Asterix


        Et oui, il est bien autiste de type sévère, la seule difference, c’est que très jeune, il a bénéficié d’un accompagnement éducatif de type A.B.A. a raison de 15h/semaine plus nous a la maison.

        Maintenant, si tu te sens autorisé a remettre en question le diagnostic de 3 équipes professionnelles différentes, c’est ton choix.
        C’est sur qu’a 3 ans, quand on nous a dit qu’il fallait mieux l’oublier pour penser à sa soeur, peu de gens pensaient que ça serait possible.

      • appoline appoline 5 mai 2013 11:58

        Sous prétexte de « normalité », vous êtes prêts à jeter dans la fosse aux lions votre enfant. N’avez vous pas remarquer que les enfants ne se font pas de cadeaux entre eux ? Ne croyez vous pas que votre gamin va se sentir déstabilisé sous les quolibets des petits copains ? 


        Allons allons, vous confiez vos enfants à des personnes qui n’y connaissent rien à l’autisme (terme fourre-tout, tout comme Alzeimer dans lequel on regroupe tout ce qui nous échappe et qui pourtant ressemble à), vous n’avez pas peur surtout que le système s’effondre et créee depuis pas mal d’années de beaux analphabètes. Mais non, il faut absolument qu’il intègre une structure normale, ça rassure oui mais que les parents qui pensent à leur devenir quand ils ne seront plus là. Mais ça ne se passe pas comme ça

      • Famillia 6 mai 2013 06:39

        Je suis maman d un ados autiste même si aujourd’hui hui son autisme est moindre mais toujours la,il est autiste .a quatre ans il a reçu par le cra le diag d autiste sévère.

        Petit il se tapais la tête sur les murs,les sols,il hurlais,il nous lançais tout ce qu il trouvais a la figures,il pouvait passer des heures a se faire passer une petite voiture devant ses yeux et j en passe.il était autiste,avec beaucoup de travail,de levez au coucher pendant des année il est peu a peu sorti de sa bulle,lui a qui les psy prédisait l hôpital ,va au collège et va même commencer un apprentissage.l autisme ne disparaît pas,il est la quand il est ennerver et qu on est obliger de lui donner des calman,il est la quand il passe des heures encore a se faire passer des petites voitures devant les yeux,il est la encore car il ne m a jamais regarder dans les yeux.oui y a eu des génération d enfants sacrifier dans ce pays,mon fils en aurais fait parti si j avais écouter les psy.l autisme est un handicap qui peut évoluer si on s en occupe.

      • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 6 mai 2013 09:07

        Il faut toujours un commentaire à la con dans un fil. C’est une fatalité statistique.
        Comme ça c’est fait. Merci Appoline.


      • legrind legrind 6 mai 2013 10:12

        Vous avez raison astérix , la réalité de l’école c’est rarement celle des gentilles petites écoles de province de TF1 , quand j’étais assistant d’éducation j’ai vu un enfant déficient plusieurs mêmes avec leurs avs larguées, ils étaient incontrôlables criaient insultaient , essayaient de partir de l’école aux récréations on était obligé de courir après , les instits étaient sur les rotules et en plus culpabilisés de ne pas en faire plus pour ces enfants , les parents des autres élèves gueulaient ..


      • L'enfoiré L’enfoiré 6 mai 2013 17:45

        A revoir, puisque Arte nous en donne l’occasion.

        Voyez-vous des autistes dans cette classe ?


      • chanterelle chanterelle 14 mai 2013 12:08

        Et si votre grand enfant de 38 ans avait bénéficié de ce que je qualifierai de prise en charge de qualité, et suffisante en quantité ?

        Je sais, et si, et si... vous ne le saurez jamais. Rendez vous dans 15 ans, mon enfant aura près de 22 ans... et si et si... ?

        Il ne sera jamais comme les autres, mais il a une chance, une vraie, d’intégrer la société comme il intègre l’école.


      • cecile92 4 mai 2013 10:34

        asterix. je comprend . je sais parfaitement la chance d avoir des enfants dont le handicapt est léger. comme j ai lu une fois , une personne atteinte d une pathologie peu l avoir plus ou moins marqué. esceque ca en fait d elle une personne moins malade ? ou a moins soigné ou a moins considéré .

        j ai travaillé en essat, citl, mas et foyer handas. je sais la réalité. esceque pour autant que nous devons nous taires parceque nos enfants ont des pathologies moins lourde ? n avons nous pas aussi le droit de nous plaindre, d avoir des reve pour eux ?

        il y as plusieurs degres d autismes c est un fait. en gros nos enfants ne sont pas de « vrai autistes parceque moins atteint ? » pour vous du moins ?

        votre souffrance et celle de votre fils et famille ne dois pas non plus vous rendre aveugle a la vie et l espoir des autres

        je comprend votre souffrance vraiment


        • asterix asterix 4 mai 2013 14:52

          Bonjour Cécile,

          Loin de moi l’idée de noircir les autres ou de minimiser leur douleur par rapport à la mienne. J’ai simplement écrit que les parents n’ont tendance à comprendre, analyser, le phénomène autisme que par rapport au cas qu’ils vivent.
          En fait, les psy se préoccupent plus des dégâts collatéraux dans les familles que des autistes eux-mêmes. En fait, ils n’en ont pas besoin mais simplement d’être occupés pour ne pas être confrontés au mur qu’ils ont dans la tête.
          Ben à toi.


        • kemilein 4 mai 2013 10:53

          j’en ai eu un... violent comme pas deux...
          on fait quoi d’un cas pareil ?
          on le laisse taper tout le monde parce qu’il est malade dedans sa tête ?
          ca beugle en classe tout d’un coup, on fait quoi d’un cas pareil ?
          rien on le laisse, pour faire croire qu’il est comme tout le monde.

          les handicapés rêvent d’être « normaux » pourtant on doit toujours se mettre a leur niveau, être super révérencieux, faire des structures exprès pour eux....
          les autistes ils sont « normaux » ou « handicapés » (on parle pas des légers là)  ??


          • EgaliTED EgaliTED 4 mai 2013 11:02

            Il n’est pas « malade dedans sa tete », il ne comprend pas le monde parce que personne n’a pris la peine de lui expliquer. Si cet autiste avait pu bénéficier d’une prise en charge conforme aux recommandations de la HAS et non des stupidités que la France maintient dans son système psychiatrique contre vents et marées, sans doute cet enfant aurait il eu un comportement différent. Là où votre position se comprend, c’est qu’on ne peut pas demander tout à l’école, et surtout pas de subir les carences des autres. Ces exemples réussis sont là pour démontrer qu’avec une prise en charge adaptée (c’est à dire éducative, comportementale ou développementale comme TEACCH et ABA), la plupart des autistes trouvent leur place à l’école.

            Rappelons une fois encore qu’en Italie, en Espagne ou aux USA, la proportion d’autistes à l’école ordinaire est de 80%, contre 20% en France. Le système français est malade, pas les autistes qui le subissent.


          • cecile92 4 mai 2013 11:09

            c est effectivement un fait que l école n est pas fait pour tout les enfants handicapé , mais pareil pour les non handicapé . mon grand a eue en 1 ans et demie de collége 3 agression dont une fini aux urgence et je suis persuadé que si une dame n était pas venue la je serais a pleuré mon gosse ( devant le collége) par un gamin mis dans une segpas parceque violent au milieux d enfants avec des handicap legé

            d autre seront violent et la aussi ca posera probléme

            moi le mien son tord est d etre trop doux comme quoi

            c est tout le systéme qui est a revoir . ne plus ce servir de classe comme la segpas comme poubelles ou on mets agneaux et loups

            pourquoi ca fonctionne dans d autre pays ??

            moi c est le « normal comme vous dites » qui a defonce la tete de mon fils

            pourquoi mon fils aurais pas sa place alors qu un délinquant recidiviste, qui en plus fait de la boxe en a une ?

            on est parfaitement conscient que tout les enfants handicapé ne peuvent pas suivre une école classique. mais les autres ceux qui peuvent

            mon petit c est pareil 4.5 ans et dejas brimé par les autres dans sa classes . il a pas le droit lui non plus a l école ?


          • tf1Goupie 4 mai 2013 13:25

            exact, faudrait déjà que ça se passe bien pour les élèves « ordinaires »


          • asterix asterix 5 mai 2013 12:01

            Egalited...
            D’où sortez-vous vos chiffres de 80 et 20 % ? Un autiste sévère est totalement incapable d’aller à l’école avec des condisciples ne souffrant pas du même mal. Ce n’est ni bon pour lui, ni bon pour les autres élèves. Pire, si le prof n’intervient pas ( et là en effet la solution peut s’avérer bonne dans le respect de plus faible que soi ) le pauvre servira de punching ball aux autres.
            Autistes légers, ok ! Et encore, cela va dépendre du prof.
            Autistes graves, jamais !
            Je respecte votre conception de l’intégration et de votre implication, mais je doute du bien-fondé de votre interprétation. Relisez ce qu’en dit Gaspard, il a raison.
            Il n’y a qu’un point sur lequel nous nous rejoignons tous. Deux même :
            - notre volonté de vouloir sortir nos petits de cela
            - le courage de prendre le problème à bras le corps.
            C’est bien plus important que tout ce qui nous divise.
            EN MATIéRE D’AUTISME, IL N’Y A PAS DE SOLUTION TOUTE FAITE.


          • appoline appoline 5 mai 2013 12:04

            Ben voyons, l’autiste pas malade, n’a pas de défaillance, pire l’autiste n’est pas autisme puisqu’on ne lui a pas expliqué. 

            Avec des théories comme ça, vous n’avez pas fini de tomber de l’armoire. Et que faites vous quand ils se tapent la tête contre les murs, qu’ils vous agrippent avec une violence inouie, vous leur expliquez que le monde est fou et qu’ils faut bien qu’ils fassent ressortir leur colère (si il y a) car nous ne savons toujours pas ce qu’il se passe dans la tête d’un autiste, malgré nos théories, ce ne sont que des supputations.

          • EgaliTED EgaliTED 5 mai 2013 13:22

            Formez vous a l’ABA, Appolline, ca vous sera utile, manifestement.


          • EgaliTED EgaliTED 5 mai 2013 19:56

            Ah si, Apolline, un conseil pratique quand un autiste « se tape la tête contre les murs, vous agrippe avec une violence inouie » :

            1) faites lui vérifier les dents : une rage de dents, quand on ne sait pas le dire, ça peut rendre dingue
            2) continuez avec un bilan somatique complet, incluant une visite chez un gastro-entérologue : un mal de ventre, quand on ne sait pas le dire...
            3) ensuite, mettez en place un moyen de communication alternatif comme le PECS par exemple, et apprenez lui à vous dire où il a mal.

            Ca devrait déjà résoudre pas mal de choses. Sinon vérifiez aussi une éventuelle hypersensibilité (auditive, tactile, visuelle).

          • guitoune guitoune 6 mai 2013 01:03

            parce que vous appoline, vous savez ce qui se passe dans la tête des non-autistes ..... dans ce cas, il faut le dire, ça éviterait quelques morts ......


          • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 6 mai 2013 09:39

            En fait, en lisant Appoline, il me vient une définition qui siérait pas trop mal à l’autiste dans notre société :
            « seul contre la connerie ».

            Ceci étant dit : ma compagne est instit. Bien qu’adhérent totalement à l’esprit de l’article, et sachant ce qu’elle endure dans sa classe à 3 niveaux dont 1 de maternelle (GS), seule sans atsem bien évidemment, la dernière chose que je lui souhaite est un elève autiste dans sa classe. De toutes façon c’est simple elle est déjà à bout et craque régulièrement.
            Ceci en touchant moins par mois après 15 ans d’enseignement que le chauffeur du ramassage scolaire qui a la même ancienneté.

            Il ne faut pas se tromper de combat. C’est l’école en entier qu’il faut revoir. Mais quand on voit le niveau des commentaires qu’a suscité la réforme de Peillon et la façon dont elle a en général été reçue (en partie pour la même raison que celle évoquée au paragraphe précédent), on a le droit de désespérer.

            Bon courage et hommage aux parents concernés par cette lutte dont l’injustice est exacerbée par l’hypocrisie sociétale en cours et son contingent de connerie (relire les commentaires d’Appoline pour illustration).


          • kemilein 7 mai 2013 18:13

            théréza est une italienne trisomique de 45 ans
            elle travail (oui oui) dans un hopital elle a pourtant vécu toute sa vie chez ses parents jusqu’a leur mort
            elle a un comportement possessive qui tend a la violence quand on contrarie ses caprices.

            elle n’est pas autiste.

            ma question n’en demeure pas moins
            un handicapé est un handicapé ou une personne normale ?
            si vous me dites normal, je vous répond alors qu’elles va devoir vivre comme tout le monde.
            on supprime les rampes d’accès, on supprimes les aides et on va enfin voir si elles sont comme tout le monde « normal »

            je dis une chose simple pourtant : c’est pas une honte d’être handicapé, faut seulement l’accepter, et accepter aussi que certaine handicapé ne peuvent pas vivre avec les autres (sans surveillance) car ils sont dangereux (et en plus irresponsable devant la loi)

            ca fait appel a trop de chose ici (detection des maladies / qui dit que c’est une maladie / société panoptique / etc)


          • chantecler chantecler 4 mai 2013 16:48

            La propagande de cette association qui mélange tout m’écoeure .


            • EgaliTED EgaliTED 4 mai 2013 20:53

              Il ne s’agit pas de propagande mais d’exemples d’enfants, y compris sévèrement atteints par l’autisme, qui réussissent leur scolarité inclusive en milieu ordinaire. En quoi ces belles réussites humaines sont-elles écoeurantes ?


              Sinon allez visiter Gautena, l’Espagne n’est pas très loin - vous risquez évidemment d’en revenir écoeurés encore plus par leurs résultats, qui nous montrent par contraste l’ampleur du scandale français.

            • chantecler chantecler 5 mai 2013 09:45

              C’est ça !
              Laissez moi votre CCP que je vous envoie un chèque .


            • EgaliTED EgaliTED 5 mai 2013 13:24

              Vous n’avez rien trouvé d’autre ? Gardez votre argent pour l’ECF et l’ALI, ils en auront besoin quand ils auront perdu pour de bon leur vache a lait.


            • guitoune guitoune 4 mai 2013 17:12

              merci pour l’article
              Le parcours de mon fils est semblable ... diagnostiqué à 3 ans autiste sévère, une pédopsy qui voyait son avenir en hdj et en ime (qui a même fait un courrier à l’école pour augmenter les jours en hdj) et cette pédopsy qui ne faisait rien pour l’aider (refus d’orthophonie, d’école, de méthode de communications alternatives comme le pecs) ... nous, parents, avons bataillé et mis en place tout ce que le cmpea refusait. Notre grande chance est d’avoir rencontré une orthophoniste exemplaire, qui s’est formée, et des instits très volontaires avec qui nous avons travaillé main dans la main (sauf 1 année) et une éducatrice de sessad formidable. Le travail a payé .. mon fils est aujourd’hui en 4è, avec une avs à temps plein ... Tout n’est pas merveilleux mais mon fils aura certainement plus de chance d’avoir une vie autonome et on ne le doit pas aux institutions psychiatriques de notre pays ....


              • appoline appoline 5 mai 2013 12:09

                C’est vous qui payez l’avs ? Ou l’argent du contribuable ? Oui je sais, je suis sévère à voir même ignoble pour certains mais dîtes vous bien que si, chacun, dans son coin, prend une avs au lieu de grouper les autistes dans une structure adaptée, le système ne pourra pas perdurer, car il ne reste que 5 pays qui accepte de nous prêter les fonds pour les dépenses de l’état, nous sommes sur la corde raide, prenez vos dispositions.


              • EgaliTED EgaliTED 5 mai 2013 13:31

                Vous racontez n’importe quoi, Appolline... Un autiste scolarisé coute beaucoup moins cher qu’un autiste en IME ou en Hopital de Jour psychiatrique, qui facture ses journées a 700€ a la sécu.

                Et vous négligez le fait qu’un autiste adulte ayant pu accéder a l’autonomie coute moins cher a la societe et au budget de l’Etat, qu’un autiste interné a vie dans nos belles institutions infichues de leur apprendre quoi que ce soit.

                Alors oui, vos propos sont ignobles (vous proposez quoi sinon, l’euthanaise ?) mais aussi idiots et erronés...

              • Tess92 5 mai 2013 23:05

                Punaise, Appoline est de retour avec ses théories à la noix et ses conneries habituelles ! Désespérant !


              • guitoune guitoune 6 mai 2013 00:52

                Le troll, l’ime ou l’hdj, vous croyez que c’est moi qui paye de ma poche ou le contribuable ??? Mon fils coute moins cher à la société avec son avs que tous les pauvre gosses que l’on envoit dans les institutions ... allez pourrir d’autres articles ...

                asterix, comment pouvez vous connaitre l’évolution d’un enfant diagnostiqué à 3 ans ? Comment peut-on le condamner à l’institution à vie dès 3 ans sans avoir mis en place des choses qui vont le faire évoluer ? 


              • guitoune guitoune 6 mai 2013 01:08

                autre chose appoline, les enfants en fauteuil, vous les regroupez pour qu’ils utilisent un fauteuil pour 5 ... allez hop, chacun son heure de fauteuil .... pour les lunettes, idem, chacun son tour ... et toi, tu n’entends pas, ah ben tant pis, tu entendras quand ton tour viendra, tu dois attendre encore 3 heures pour que ce soit ton tour pour l’appareil auditif ...


              • cecile92 6 mai 2013 08:37

                appoline  :

                1 enfant sur 150 !! priez pour que ca tombe pas sur vous ou votre descendance .................


              • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 4 mai 2013 21:56

                J’ai l’impression que les désaccords qui s’expriment ici sont essentiellement dus à une difficulté sémantique : la définition de l’autisme. 


                Si par définition l’autisme n’est pas curable, alors tout ce qui est curable chez un autiste est... ce qui ne relève pas de l’autisme. 

                Mais comme on ne sait pas ce qu’est l’autisme et que le mot désigne seulement un ensemble de symptômes comportementaux (avec des degrés de gravité différents), l’enfermement dans un diagnostic (et dans un protocole) peut être tragique. Il y a quelques dizaines d’années, un enfant sourd pouvait tout simplement être classé dans la catégorie des débiles mentaux, et le diagnostic ne tardait pas à se vérifier puisque l’enfant n’apprenait pas à parler ni à écrire.  smiley

                • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 5 mai 2013 07:19

                  La réalité est plus nuancée que les formules générales.  smiley


                • EgaliTED EgaliTED 5 mai 2013 09:02

                  Etonnant, comment font ils donc dans les autres pays pour scolariser 80% des autistes sans sacrifier la qualité de leur systeme scolaire ? Comment font les Suedois, les Américains ?


                  Avez vous lu l’article, ou pas ? Etes vous capable de réfléchir plus loin que vos préjugés discriminatoires ?

                • chantecler chantecler 5 mai 2013 09:47

                  Bruno Bettelheim avait encore de meilleurs résultats que ceux que vous présentez .

                  Mais il choisissait bien les « autistes » accueillis à l’école orthogénique .


                • EgaliTED EgaliTED 5 mai 2013 13:26

                  Bravo, belle référence ! Bizarre que ces soit-disant résultats de cet imposteur n’aient jamais été scientifiquement validés.

                  Laissez Bettelheim la ou il est, il a fait assez de mal comme ça.

                • MdeP MdeP 5 mai 2013 01:31

                  Ce n’est possible que parce que l’enfant autiste bénéficie d’une AVS pour certains, que parce l’enseignant adapte l’enseignement de la classe pour lui, que parce que les autres enfants sont mis à contribution. 

                  Arrêtons la sensiblerie : une classe d’école n’est pas un patronage.
                  Ouvrir des écoles maternelles, primaires publiques pour les enfants autistes dans les villes (1 par « grande » ville) avec un enseignement genre méthode Montessori pour les « dégrossir » et mettre en place des passerelles pour leur inclusion dès que possible dans les classes ordinaires serait préférable pour un vrai plan autiste ambitieux
                  Ce que vous faites n’est que du bricolage.

                  • Captain Marlo Pilou Camomille 5 mai 2013 06:37

                    Les enseignants ne sont même pas formés pour les enfants sans handicap, c’est vous dire si tout est fait pour que rien ne fonctionne... Les enseignants qui ont des connaissances dans les apprentissages et les pathologies des apprentissages se sont formés par eux mêmes.

                    En France, on considère au nom d’une pseudo égalité, que tous les enfants sont pareils... Les dyslexiques ou les dyspraxiques en savent quelque chose....

                    Que les autistes soient scolarisés ou en institutions demande de la formation, du temps, des personnels spécialisés et donc tout cela coûte de l’argent.

                    Les restrictions budgétaires dans l’Education nationale ont atteint un seuil où plus rien ne fonctionne normalement.

                    Chaque cas d’autisme est différent, je ne comprends pas vos disputes. Certains autistes trouveraient leur place dans le système scolaire, d’autres pas. Les témoignages le montrent, il faut les deux, l’école pour certains, les Institutions pour d’autres.

                    Le point commun de sont les moyens budgétaires, la formation des personnels, et le nombre d’élèves par classe, les AVS et des Institutions pour les autres.


                    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 5 mai 2013 07:24

                      « Certains autistes trouveraient leur place dans le système scolaire, d’autres pas. »


                      Voilà ! On peut d’ailleurs dire également cela pour tous les autres handicaps. Et il est inutile d’opposer des solutions générales qui ne correspondent pas à la réalité. 



                    • MdeP MdeP 5 mai 2013 10:29

                      On ne peut pas continuer à flouter la frontière entre éducation et instruction. L’école publique dispense l’instruction. Un enfant autiste a, d’abord, besoin d’être éduqué. Et l’on ne peut pas rompre l’égalité dans l’accès à l’instruction des enfants d’une classe en la détournant pour le « bénéfice » d’un seul. L’école publique rencontre actuellement d’énormes difficultés déjà avec son lot de « sauvageons » qui ont aussi besoin d’être éduqués en priorité pour pouvoir recevoir l’instruction qu’ils refusent. 

                      Concernant l’autisme, on parle de la 29 ème semaine du foetus, de neurones miroirs, d’asymétrie du cerveau qui n’y est pas. L’autiste fonctionne sur un autre cerveau. Et tous les autistes ne sont pas atteints au même degré. Il faut « juste » mettre en place un enseignement qui leur soit spécifique. L’école publique dispense l’instruction par classe d’âge. L’école pour les enfants autistes pourrait dispenser une éducation par degré d’appréhension. Il aurait l’avantage de n’en laisser aucun sur le bord de la route : un enfant autiste n’est pas handicapé, il fonctionne autrement.

                    • Folacha Folacha 5 mai 2013 11:15

                      Autistes légers non diagnostiqués, enfants surdoués, enfants souffrant de handicaps divers, tous doivent rentrer dans le mule de l’Education Nationale ! 

                      Quel gâchis pour eux et pour nous !

                      • Folacha Folacha 5 mai 2013 11:16

                        le moule bien sur !


                        • MdeP MdeP 5 mai 2013 11:56

                          Pour les autistes, ce n’est pas le même moule. Ils n’ont pas le même mode de fonctionnement que nous.


                        • davideduardo davideduardo 5 mai 2013 18:18

                          de toute maniere, 


                          avec le prochain dépistage des genes de l autisme des la formation du foetus et le « droit des femmes a disposer d elles meme », 

                          il n y aura surement bientot plus de « probleme d autisme »

                          • Tess92 6 mai 2013 00:18

                            C’est ignoble ce que vous dites.


                            Il n’existe pas un « problème de l’autisme », mais un problème de société en France où depuis longtemps on préfère cacher les malades mentaux (au sens large) en les parquant dans des institutions où ils végètent et régressent. 
                            Diriez-vous la même chose pour les porteurs de la trisomie 21 ? Non, parce qu’un test de dépistage existe et pourtant y en a encore parmi nous. Alors qu’est-ce qu’on en fait ? 
                            C’est ça votre vision des choses ?
                            Je lis dans le fil des commentaires des opinions des certains qui me font froid dans le dos :
                             
                             1 - « s’il y a des frères et sœurs, garder un malade dans la famille revient à sacrifier les enfants normaux pour le seul malade.

                            C’est une aberration totale de vouloir insérer à tout prix des malades à l’école »

                            Alors on s’en débarrasse du petit autiste perturbateur et on le renvoie à l’expéditeur, tel un article défectueux, au lieu de le prendre en charge le plus tôt possible avec des méthodes éducatives pour qu’il apprenne à communiquer et puisse exprimer ses désirs et besoins ?

                            La fratrie (et j’en parle en toute connaissance de cause) et même les copains d’école font souvent preuve de plus d’empathie et de compréhension envers un gamin autiste que vous n’en faites  durae.leges.sed.leges.

                            2 - « C’est vous qui payez l’avs ? Ou l’argent du contribuable ? Oui je sais, je suis sévère à voir même ignoble pour certains mais dîtes vous bien que si, chacun, dans son coin, prend une avs au lieu de grouper les autistes dans une structure adaptée, le système ne pourra pas perdurer »

                            Que dire  appoline : il semblerait que vous atteignez les sommets de la bêtise en parlant des sujets dont vous n’avez pas la moindre idée. Une AVS par mois coûte la même chose qu’une journée par enfant autiste en Hôpital de Jour (institution psychiatrique pour enfants) à la Sécurité Sociale. Je précise que les HDJ qui appliquent des méthodes éducatives qui pourraient aider ces enfants à progresser et à s’ouvrir vers le monde sont extrêmement rares en France car dans leur grande majorité ils pratiquent encore une approche psychanalytique, totalement inefficace voire néfaste. Où sont des économies, puisque nous parlons d’aspect purement financier ? Et ça, peu de contribuables le savent.

                            Et pour répondre à votre question : c’est moi qui paie l’AVS de mon enfant car l’Education Nationale n’a pas jugé bon de nous en assurer une, alors même qu’ils étaient dans l’obligation de le faire. C’est un exemple de plus de non respect de la loi de la part des institutions publiques. Alors, si je voulais que mon enfant continue à être scolarisé il m’a fallu « me démerder », peu importe mes moyens financiers. Et je paie les impôts !

                            Alors please, arrêtez de débiter des idioties.

                            Nous on vit avec une double peine tous les jours dans ce pays : on a un enfant avec un autre fonctionnement cérébral qui n’est souvent pas plus con que les autres, pour parler de manière imagée (afin que esprits simples puissent comprendre) : c’est comme pour les ordinateurs, le cerveau autiste c’est un autre système d’exploitation, ni pire, ni meilleur que d’autres.

                            Sauf qu’à cela s’ajoute un manque de compréhension de la part de la société et des théories d’un autre âge (voire un autre régime totalitaire) qui nous fatiguent inutilement et font nous sentir encore plus en apartheid comme si on n’avait pas déjà assez de problèmes comme cela.

                            Certains commentaires que j’ai lus sur cette page sont désespérants et me font perdre la foi que j’avais en êtres humains. 


                          • davideduardo davideduardo 6 mai 2013 21:27

                            désolé de vous avoir choqué, mon message était ironique


                            je suis contre l avortement de confort et le futur avortement eugénique, qui n éxiste pas vraiment encore, car les tests de dépistage de trisomie 21 ne se font qu entre la 11eme et la 13eme semaine de grossesse, ce qui ne laisse pas le temps a la mere de prévoire un avortement pour cette raison.
                            Mais ces dépistages de trisomie et d autisme vont se prefectionner et je suis pret a parier que le nombre d enfant atteind va considérablement diminuer....

                            D ou le paradoxe des bobos :
                            Ils font du sentimentalisme sur l éducation des autistes d un coté et autorise leur extinction de l autre.

                          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2013 05:19

                            Pourquoi accueillir un malade (non contagieux et non dangereux) ou un handicapé dans une classe serait-il un scandale ?
                            En quoi les élèves « normaux » seraient-ils sacrifiés ?
                            Expliquez-nous !

                            Pour autant que je sache l’« inclusion » (comme on dit) est une expérience très formatrice pour tous.
                            Les soi-disants normaux ayant ainsi l’occasion de faire cette prise de conscience essentielle qu’à l’évidence vous n’avez pas faite : au-delà de nos différences nous sommes tous semblables. Pour apprendre à vivre en société, il n’y a rien de plus formateur.

                            Ce que proposez aurait parfaitement convenu aux idéologues nazis.
                            En disant cela je ne vous rejette pas dans la catégorie des monstres.
                            Les nazis étaient humains, trop humains.
                            Je vous invite simplement à noter que si on devait appliquer votre logique à vous-mêmes, vous seriez immédiatement mis hors d’état de nous nuire par la violence de vos propos. Vous seriez mis à l’écart. Ostracisé. Eliminé du cercle des penseurs « normaux ». Quelle paix nous aurions !
                            Aimeriez-vous ça ?

                            Or, le fait est que nous allons continuer à vous accueillir ici sur AV comme si de rien n’’était.

                            Alors qu’en pensez-vous ? Elle est pas belle la vie quand on ne fait pas une fixette sur normal / pas normal ?

                            A bientôt de vous lire smiley


                          • Ruut Ruut 6 mai 2013 07:51

                            Pendant que le prof s’occupe de l’autiste, les autres n’apprennent rien où ne disposent pas du professeur pour répondre a leurs questions légitimes et donc ne disposent plus des clefs pour comprendre.


                            Tous les élèves apprennent différemment.
                            C’est pour ça que des classes avec peut d’élèves sont bénéfiques car le professeur as officiellement plus de temps a consacrer a chacun pour répondre a leur questions afin qu’ils comprennent le cour.

                            Si 1 élève sur 35 prend 90 % du temps du prof, c’est mort pour tous les autres.


                            • Tess92 6 mai 2013 10:07

                              Ruut et  durae.leges.sed.leges

                              Visiblement vous n’avez rien compris.
                              Alors je prends la peine de vous l’expliquer encore une fois (et la dernière car tant de connerie de votre part me fatigue) :

                              1 - « Pendant que le prof s’occupe de l’autiste, les autres n’apprennent rien où ne disposent pas du professeur pour répondre a leurs questions légitimes et donc ne disposent plus des clefs pour comprendre. »

                              Le prof n’a pas à être monopolisé par un enfant handicapé car à priori cet enfant devrait pouvoir bénéficier d’aide d’une AVS : c’est cette personne qui sert d’intermédiaire, qui aide à comprendre et décortiquer les consignes, qui aide à gérer des comportements inadaptés, à se concentrer etc
                              Alors non, un prof n’a pas pour vocation de délaisser le reste de la classe pour se consacrer exclusivement à un enfant autiste. Dans une classe, d’ailleurs, il y a des profils différents : de bons élèves qui se débrouillent parfaitement tout seuls et d’autres qui ont plus de difficultés et demandent une attention accrue de la part d’un instituteur. Si je suis votre logique, il faudrait virer les cancres aussi ? Ben quoi, ils monopolisent le prof ! Et que dire des teignes, certes « neurotypiques » mais qui vous bousillent votre cours par des remarques désobligeantes ou carrément violentes envers le prof en question ou ses camarades ? Eux, curieusement on les maintient dans le système coûte que coûte sans prendre en compte les autres élèves.
                              Avoir un enfant handicapé en classe apprend la différence, l’empathie, la solidarité et ceci dès le plus jeune âge. Ainsi, une fois adultes, ses enfants-là auront moins peur de la différence, seront probablement plus compréhensifs envers des gens handicapés, plus tolérants aussi. Ils auront compris parfaitement le concept de « vivre ensemble » chose que vous ne maîtrisez pas du tout. Est-ce parce que vous n’avez jamais côtoyé un enfant handicapé étant jeune ? 

                              2 - « Les Romains ne se posaient pas de questions, eux, les enfants mal formés étaient jetés du haut de l’Acropole sans complexe : c’était mille fois plus juste car personne ne souffrait, ni le malade ni les citoyens obligés de se les traîner comme des boulets. »
                              « En infligeant des présences insupportables à tous, on augmente la souffrance globale puisque tout le monde souffre pour le confort supposé d’un seul. »

                              Là, j’avoue, les bras m’en tombent smiley
                              Heureusement que la société a évoluée depuis, bien que certains n’ont visiblement pas suivi le chemin de la civilisation. Se seraient-ils perdus en cours de route ?
                              Je vous signale au passage que certains handicaps mentaux se déclarent tardivement, vers2-3 ans, voire à la rentrée à l’école. Alors qui se porte volontaire pour exterminer tous ces petits êtres défectueux ? Vous ? 
                              J’ose juste espérer que vous êtes un troll bête et méchant et que ça vous amuse de dire des insanités juste pour voir ce que ça va provoquer comme réaction. Personnellement, je pense qu’il faudrait descendre au 3ème sous-sol pour se mettre à votre niveau.

                              Elle est belle la France ! Tous ces slogans creux « Liberté, Egalité, Fraternité » sonnent faux et ne veulent plus rien dire smiley
                              Sur ce, bonne journée à tout le monde.



                            • Ruut Ruut 6 mai 2013 12:19

                              Le prof n’a pas à être monopolisé par un enfant handicapé car à priori cet enfant devrait pouvoir bénéficier d’aide d’une AVS :


                              Sauf que ce n’est pas toujours le cas.
                              Et sans AVS, le prof n’est plus disponible pour sa classe.

                              De plus même sans autistes, les professeurs ont du mal a finir le programme, mais c’est un autre débat.


                            • seleine 6 mai 2013 08:20

                              Quoi dire :


                              1- il existe des recommandations HAS de mars 2012 qui stipule bien que la scolarité classique pour les enfants porteurs d’ Autisme et autres TED est faite et même priviligiée pour ces enfants, suivis par le Plan Autisme 3 de mme Carlotti et son équipe.

                              Comment pouvez-vous nier ces documents officiels ?

                              2- Dans l’un des exemples, c’est de mon fils qu’il est question, donc je réponderais pour ce petit bonhomme.

                              - Pré-diagnostic à l’âge de 17 mois (c’est qu’il y avait quand même pas mal de soucis.
                              - Ne parlais pas du tout à l’âge de 3 ans et demi (même pas les babillage courant)
                              - Ne jouait pas du tout du tout (pas un jouet, pas une peluche)
                              - N’étant pas continent ... il acquis la propreté à la fin de sa petite section ... de plus il a encore des soucis ... encoprésique
                              - Il se fichait pertinemment de ses camarades en PS ... aujourd’hui en moyenne section, intéragit, c’est pas parfait loin de là , il y a des « brimades » oui ... mais il faut expliquer la différence aux autres enfants aussi ... c’est le rôle des PARENTS tout autant des ENSEIGNANTS ... l’apprentissage du respect et de l’acceptation de la différence.
                               - L’apprentissage, tout se qui est abstrait est non compréhensible pour lui, il a un très bon vocabulaire (meme si soucis de syntaxe, mélange les mots, les rallongent) mais il a aussi un probleme de compréhension du langage, sur le versant receptif, donc difficulté d’échange , de maintenir l’intéraction avec les autres (et c’est valable pour tout le monde) , d’où support visuel : emploi du temps visuel à l’école, étiquettes du jour, emploi du temps toujours préparé à l’avance, des jours assez « stricts » à l’école ... il a des angoisses, c’est pas facile pour lui.

                              Il a pas d’ AVS, car on estime et l’école aussi que tant qu’il peut s’en passer il s’en passera, nous savons tous cependant que les soucis vont commencer à arriver en GS et le saut CP sera problématique ... il lui faudra une AVS meme des l’année prochaine (le soucis c’est que la MDPH refuse tant qu’il y a pas catastrophe) donc on compense énormement

                              Il a une scolarité de 24h/ semaine, plus ortho, psychomot, educ et bientot psy TCC en attente d’une intégration SESSAD AUTISME (et oui quoique vous disiez il est autiste, diagnostiqué par l’un des plus importants CRA )

                              Oui il est pas sévère , pour le mien oui, mais les soucis existent quand même.

                              Ici je suis atteinte de TDAH , je n’ai été diagnostiquée qu’à l’age adulte, je ne vous dit pas la catastrophe à l’école, dans ma vie de tous les jours, du relationnel, des rituels, routines (et oui meme les TDAH ont des soucis ... et pas des moindres et pourtant je n’ai pas eu autant de soucis que mon fils)

                              Ma fille est TDAH, elle a 4 ans, elle a moins de soucis que mon fils, mais elle en a énormement ... et il lui faudra aussi une AVS ... il lui faudra aussi une structure SESSAD ... 

                              A vous entendre ces enfants n’ont rien du tout , mais si ils ont et l’école est fait pour eux !!! c’est leur bouée de sauvetage et apprentissage de la vie.

                              Il faut les protéger , ont le fait et je dirais meme plus les protégés des autres en les enfermant en structure, en les mélangeant pas avec les autres : EST UNE MALTRAITANCE

                              Le monde est ainsi fait, il est fait de personnes méchantes, jugeants, n’acceptant pas, il faut qu’ils s’y adaptent , il faut qu’ils apprennent à vivre avec NOTRE SOCIETE ! : ! 

                              le travail est immense, mais les resultats vont donner des enfants qui pourront acheter une baguette de pain, appeller a l’aide si besoin, de pouvoir se controler aussi, ils ne seront jamais comme les autres (comme je ne le suis pas non plus), mais pourront vivre dans ce monde fait de différences ...

                              Quand je partirais , il sera autonome mon loulou (enfin je l’espere) , j’aurais pas forcement à m’inquieter de mon deces, et je n’aurais pas a me dire c’est sa soeur qui s’occupera de lui.

                              • cecile92 6 mai 2013 08:33

                                waouuuuuu c est profond ca !! c est de vous comme pensée ? donc pour vous un enfant avec un autisme legé devrais allez au milieux d enfants plus lourdement handicapé ( donc tiré vers le bas) pour etre un bon parent ?

                                mon fils va faire un apprentissage et je suis sur qu il aura autant de valeur, paiera comme les autres des charges sociale, j espéres des impots etc...... et il faudrais le mettre en ime ????

                                je le piques si vous preférez ca ira plus vite


                                • cecile92 6 mai 2013 08:41

                                  je répondait a apolinne


                                  • chanel 6 mai 2013 12:22

                                    ah ! comme j’aurais aimé pouvoir témoigner moi aussi d’une belle réussite.
                                    « Notre » petit, lui, a 6 ans, il restera en maternelle l’an prochain. Pas question de CP, ni même de CLIS pour lui. Pourquoi ?

                                    parce que :

                                    - il n’est pas verbal,

                                    - il n’est pas « entré dans les apprentissages »

                                    mais aussi :
                                    - il n’a pu bénéficier d’aucune méthode psycho-éducative jusqu’à sa prise en charge en SESSAD il y a 4 mois (seulement 5h/semaine, alors que la HAS en préconise 25 !) . Et cela parce que dans notre département c’est le grand désert, et la MDPH est complétement obtuse à toute innovation qui demanderait à traverser la frontière du département.

                                    - la seule CLIS autisme du département n’accueille que 9 enfants (et encore à tour de rôle, pas tous en même temps !)

                                    Et encore, il a eu 2 chances :

                                    - c’est un « calme », qui ne pose pas de problème de comportement majeur dans sa classe

                                    - la directrice de son école dans un quartier très populaire a toujours été très volontariste et encouragé sa scolarisation à plein temps, AVS ou pas.

                                    Mais que deviendra-t’il lorsqu’il devra quitter ce cocon bienveillant ?

                                    Une chose est sûre : on se battra jusqu’au bout pour qu’il ait les même droits que les autres à l’enseignement, car nous sommes sûrs d’une chose : non-verbal et refus de tenir un crayon à 6 ans ne l’epêche absolument de nous démontrer tous les jours qu’il est aussi intelligent et malin que les autres. Il faut simplement trouver les professionnels qui sauront adapter l’enseignement académique.


                                    • chanel 6 mai 2013 12:30

                                      sinon, c’est comme dans tous les forums, des crétins se cachant derrière un pseudo en profitent pour distiller leurs thèses fascistes (en évoquant un argument pseudo-culturel : la Rome antique).

                                      Et toujours l’affligente Appoline, qui ne peut s’empêcher d’étaler son indigence de pensée sur chaque article d’Egalited (tiens, elle me fait penser à un ou 2 autres pseudos, rencontrés sur un autre forum, à tous les coups c’est la même (ou alors ce genre de pro bas du front pullule dans les structures sanitaires et médico-sociales, ce qui incite à les fuir à toutes jambes).


                                      • chanel 6 mai 2013 12:45

                                        Asterix : vous l’avez écrit plusieurs fois : "les parents n’ont tendance à comprendre, analyser, le phénomène autisme que par rapport au cas qu’ils vivent.« 
                                         Malgré tout le respect que m’inspire votre histoire personnelle ; je crois que vous devez appliquer à vous-même cette maxime.

                                        En effet, votre enfant a été sacrifié par une génération de pros incompétents et idéologues. Pour les mêmes enfants, aujourd’hui (pour ceux qui la chance d’accéder à une prise en charge correcte et précoce), le pronostic est totalement opposé.

                                        c’est trop simpliste de dire » ceux qui peuvent aller à l’école ne sont pas des autistes authentiques" et de penser que ces témoignages seraient biaisés par des diagnsotics erronés.
                                        il faut être humble et accueillir le progrès. Si ça se trouve, si votre fils adulte tombait aujourd’hui sur des pros compétents, vous seriez étonné de voir ce dont il a toujours été capable.


                                        • asterix asterix 6 mai 2013 14:47

                                          Chanef bonjour ;

                                          Il y a évidemment du vrai dans ce que vous m’écrivez. Pour rappel, je suis d’une génération où l’autisme était considéré comme une résultante du manque d’amour des parents envers leur enfant. J’vous dis pas les dégâts que cela a causé

                                          Sur ce, je n’ai pas parlé d’autistes authentiques mais d’autistes légers par rapport aux cas lourds, cela a dû vous échapper.
                                          Quant aux pros compétents, laissez-moi rire... Vous me traitez comme si je n’avais rien fait, pas remué ciel et terre pour faire face à tout cela. D’autant qu’en Belgique, nous avons au moins 10 ans d’avance sur vous en la matière. L’autisme, vous le déterminez par rapport à des enfants. Moi je suis confronté au cas d’un adulte. Le jour où votre petit en deviendra un, vous comprendrez que la compétence que vous mettez en avant ne résoud les choses qu’à moitié, qu’au quart, puis au dixième. Un autiste adulte, un vrai, ne se retrouvera que dans la rassurance, un programme régulé pour lui. Il aura appris certaines choses, mais plus rien ne l’intéressera à partir d’un certain âge.
                                          Même entre les mains de pros compétents, votre enfant restera limité, deviendra de plus en plus limité dans ce qu’il sera capable de faire et même dans l’expression de ses émotions.
                                          Mieux vaut vous prévenir qu’entretenir un rêve qui n’existe pas. Ce message, les « pros » dont vous parlez ne vous le donneront pas. Excusez-moi d’avoir été sans concession, j’ai aussi cru que la foi pouvait déplacer des montagnes.
                                          Je vous souhaite tous les bonheurs du monde. 


                                        • L'enfoiré L’enfoiré 6 mai 2013 17:53

                                          Après avoir lu tout cela, qu’en tirer ?

                                          En fait, la même chose que pour la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaque... et d’autres maladie dites orphelines qui ont pour origine soit une erreur dans l’ADN du génome humain, soit une dégénérescence dans l’organisation du cerveau.
                                          Obtenir le génome humain pour chacun ne coûte presque plus rien (1000 euros et quelques).
                                          Quand à l’étude du cerveau, là, on a mis le paquet car les intérêts financiers sont bien présents.
                                          A suivre... 

                                          • asterix asterix 7 mai 2013 09:44

                                            Bonjour l’enfoiré
                                            Tu as bien raison d’écrire que l’étude du cerveau humain ( une des clés du XXIème siècle, c’est prévu ) ne se développe qu’en fonction des intérêts financiers.
                                            Honnêtement, je crois même que l’Etat se fout des autistes puisqu’il s’agit de créatures qui ne rapportent pas. Tout au plus se donne t-il bonne conscience en reportant le problème sur des spécialistes. Des spécialistes qui s’entrechoquent car évidemment la solution, c’est chacun qui l’a et non les autres.
                                             
                                            Or, il faut distinguer deux choses :
                                            - les troubles du comportement qui empèchent un « enfant » ( c’était le sujet car l’article ne parle pas d’adultes ) de s’exprimer sur le monde qui l’entoure
                                            - l’autisme, LE VRAI, qui résulte du manque ou de l’atrophie de la partie numéro 7 du cervelet qui est la faculté de globalisation.
                                            La France, cette partie de la France qui sait toujours tout, est très en retard dans l’étude de ce problème et il n’existe aucune institution de dimension adaptée aux autistes, ce qui fait que les références sont fumeuses, les solutions variées, les confusions fréquentes et les diagnostics tout au plus à l’emporte-pièce.
                                            Mais même le dire est de trop pour certains. Nous parents, nous avons besoin de certitudes. Il suffit qu’on nous dise que telle ou telle interprétation est la vraie vérité que nous plongeons dedans. C’est humain et s’appelle l’espoir..
                                            N’en revient pas moins que le vrai problème des autistes, c’est demain. Que va-t’on faire d’eux, qui va s’occuper d’eux lorsque nous ne serons plus là ?
                                            En Belgique, nous avons la réponse.
                                            Une réponse partielle our un sur deux seulement, elle s’appelle le Village numéro un.


                                          • L'enfoiré L’enfoiré 7 mai 2013 10:36

                                            Bonjour asterix,


                                            « N’en revient pas moins que le vrai problème des autistes, c’est demain. Que va-t’on faire d’eux, qui va s’occuper d’eux lorsque nous ne serons plus là ?  »

                                            Cette phrase me fait remonter bien loin dans ma mémoire.
                                            J’ai connu une dame seule, d’un certain âge ou plutôt d’un âge certain qui a eu exactement la même phrase en pensant à son fils trisomique.
                                            Je ne me souviens pas de l’endroit où il résidait.
                                            Le « Village numéro un » existait-il déjà ?
                                            Cette histoire remonte déjà à plus de 40 ans.

                                          • asterix asterix 8 mai 2013 18:10

                                            Non, le Village existe depuis un peu plus de 30 ans et doit sa création à une initiative de la Reine Fabiola, relayée à la radio publique par Jean-Claude Ménessier qui ensuite... n’est pas resté aussi noble qu’il eut dû l’être..
                                            Exemple cité dans toute la francophonie, le Village numéro un a pu se développer par des actions de grande envergure du genre du Télévie ou des campagnes de sensibilisation financière des médias qui, en leur temps, nous ont beaucoup aidé..
                                            Malheureusement, certains dirigeants de l’ASBL qui chapeaute cette magnifique organisation se sont servis au passage et ont détourné une partie de l’argent public versé par la population. S’en est suivi une perte d’image de marque et l’assèchement des donations du grand public. Son Président qui était également celui du Standard de Liège et père d’un autiste ( Jean Wauters ) , a détourné des sommes colossales qu’il a si subtilement géré que rien n’est revenu à l’association.
                                             
                                            Mon petit Nicolas ( 38 ans ) reçoit une allocation qui couvre ses besoins et est entièrement reversée au Village. Je lui ai offert les revenus locatifs d’un appartement et en ai parlé dans un article de Chalot sur le droit au logement pour tous parce que deux locataires sont partis sans lui payer un an de loyer. Parfois, les victimes se trouvent aussi du côté des propriétaires lui ai-je souligné et, dans son cas, ce fut dramatique. Je reste néanmoins d’accord avec ses conceptions en ce qui concerne ce fameux droit pour tous d’être logé décemment..
                                            Vous lecteurs d’AGORAVOX qui me connaissez tous pour mes diatribes anti-flamingantes, je dois néanmoins préciser que c’est la Communauté flamande qui le subventionne ( il est domicilié dans la partie flamande du pays ) et la Communauté française qui le prend en charge. Je sais que la Flandre est ultra-nationaliste, mais dans le cas présent, elle s’est avérée correcte car, si on suivait les fers de lance de l’extrême-droite flamingante, il aurait dû aller dans une institution où on ne parlait pas sa langue.

                                            Je clôture ici car, qu’on le veuille ou non, un tel article m’a fait mal. Non pas dans ses conclusions qui ne sont pas les miennes, mais parce qu’il a fait ressurgir un passé qui me marquera jusqu’à la fin de mon existence.
                                            Parents d’autistes, nous savons tous la souffrance que cela représente.
                                            Je m’excuse envers ceux envers qui j’ai été sans concessions mais il fallait qu’ils sachent qu’il n’y a pas de miracle.
                                            Seulement de l’amour, beaucoup d’amour.


                                          • L'enfoiré L’enfoiré 9 mai 2013 10:01
                                            Que de souvenirs en peu de mots. Je retourne en courte culote là.

                                            Jean-Claude, l’opération 48.81.00. Pas aussi noble... La noblesse n’est pas la rançon de la gloire, malheureusement.
                                            Le Télévie continue sa vie, comme je l’ai mentionné dans un billet. 8,7 millions d’euros, récemment.

                                             
                                            L’opposition propriétaire-locataire, encore un souvenir bien chaud (le mot est bien choisi, mais je ne vais pas raconter ici, hors sujet).

                                            Les diatribes franco-flamando-belges, je les connais tous les jours à lire la presse et sur le terrain des opérations.
                                            Bruxelles étant entre le marteau et l’enclume. Les fleurs du mal belge comme le disait ce weekend Vincent de Corbyter du Crisp qui disait dans un interview-testament que la l’étincelle séparatiste pourrait aussi venir du camp francophone.

                                            Comme quoi, tout passe, tout lasse...
                                            C’est ça qui fait partie de l’évolution.

                                            @+ 

                                          • viva 6 mai 2013 21:49

                                            Comment faut il faire ?


                                            Finalement c’est la seule question valable, c’est forcément une décision politique en lien avec les spécialistes. 

                                            Il y aussi des questions juridiques et pas des moindres. 
                                            Que ce passe t il en cas d’incident grave ou même moins grave dans une classe ? Si l’enfant est reconnu comme étant apte à être scolarisé, l’enseignant est censé contrôler tout ces actes, il est donc juridiquement responsable de ce que fait l’enfant ...

                                            Je vais profiter de cet article pour évoquer la condition des AVS, des personnes diplomées du supérieur qui travaillent dans la précarité, sans perspective d’évolution de carrière, des personnes qui sont virés de toute façon au bout de cinq ans. Cerise sur le gateau, comme ils travaillent à temps partiel, leur salaire est en dessous du Smic.

                                            • MdeP MdeP 6 mai 2013 23:20

                                              MdeP @ viva

                                              Vous avez raison : la question tourne autour de cela « comment faut-il faire ? ».
                                              Car ce qui n’est pas négociable c’est le fait que tous les enfants ont le droit fondamental d’être éduqués voire instruits, lorsque c’est possible, avec une aide appropriée. Et il faut tout faire dans ce sens.
                                              Je dois dire quand même qu’EgaliTED pose une bonne question autour de la scolarisation des enfants autistes. Et leur article m’a bien fait réfléchir. Finalement, je me demande si nous ne sommes pas dans l’erreur en pensant que l’autiste est indifférent au monde qui l’entoure. J’ai cité le cas de trois enfants autistes dans l’article précédent. Vincent était grabataire. Avec le programme américain de stimulation 24h/24 avec des groupes de personnes en relais, cet enfant est sorti de son lit. Je ne l’ai connu qu’à ce moment-là, vers 6/7ans. Sa maman m’avait dit qu’ils étaient arrivés à lui faire faire du tricycle. Et il était propre. Pas de miracle sinon une persévérance extraordinaire des parents. Mais Vincent ne semblait pas connaître sa mère et était non verbal. Caroline portait une couche et manifestait son affection à sa mère en lui mettant ses bras autour du cou. Elle me reconnaissait aussi et me témoignait de l’affection. Elle passait la main devant ses yeux et il lui arrivait de se taper la tête avec les mains en poussant de petits cris. Non verbale aussi. Enfin Sylvain qui avait été scolarisé en collège mais l’essai n’avait pas été concluant. Lui, bien sûr était moins isolé. Il savait lire, écrire et avait une vie sociale tout à fait acceptable et agréable pour lui.
                                              Un internaute a dit plus haut que les autistes manifestaient en criant et en se tapant la tête avec les mains. Il est évident que c’est un message. Si ces enfants étaient pris plus tôt, il serait possible d’arriver à leur apprendre à s’exprimer autrement. 
                                              Il y a actuellement une méthode en vogue (si je puis dire car elle est extrêmement intéressante) qui consiste à apprendre à un bébé à exprimer ses besoins par des signes : ma belle-soeur l’a fait avec son bébé et ça marche. Un langage non verbal qui lui apprend à maîtriser ses émotions et à exprimer ses besoins.
                                              Finalement, un diagnostic d’autisme étant posé plus tard, peut-être serait-il souhaitable de vulgariser cette méthode et d’inciter TOUTES les mamans à l’adopter. 
                                              Finalement, scolariser un enfant très tôt devrait être la règle car la frontière entre l’inné et l’acquis est extrêmement mince et un enfant ne fait que réapprendre des choses qu’il savait faire naturellement et qu’il a « oubliées » dans cette petite traversée du désert de la très petite enfance. 
                                              Il faut scolariser les enfants autistes mais PAS dans des établissements médicalisés. Qui mélangent toutes les pathologies. Le mimétisme qui semble ne pas faire partie de leurs aptitudes pourrait finalement en faire partie, plus qu’on ne le soupçonne. Les scolariser donc mais dans des maternelles avec un enseignement qui leur soit propre afin de leur faire apprendre les codes qui ne font pas partie de leur inné. Poursuivre si nécessaire en primaire idem avec passerelles obligatoires vers l’école « normale ».
                                              A présent, un autre internaute a écrit que son fils régressait avec l’âge : mais bon, y’a pas que les autistes ou les handicapés qui régressent avec l’âge. il semblerait que ce soit plutôt la solitude qui soit la vraie responsable de cela, pour lui répondre.
                                              Enfin, la maman de Caroline m’avait dit, très fière d’ailleurs : les mères des enfants autistes sont reconnues comme les plus méritantes. 
                                              Je n’en ai jamais douté et je n’en doute toujours pas.

                                            • asterix asterix 7 mai 2013 09:51

                                              Vous m’avez mal lu, Monsieur. Je n’ai pas écrit que mon fils régressait avec l’âge mais que TOUS les autistes régressaient avec l’âge. Quoiqu’en disent la plupart des intervenants, l’autisme, le vrai est TOTALEMENT incurable.
                                              Ceci dit, je ne remets pas en cause, loin de là, l’implication des parents qui pensent l’inverse ou sont persuadés que le grand point d’interrogation qu’est leur enfant est de l’autisme. Le débat ne peut avancer avec des intervenants qui pensent tous la même chose.
                                              Le seul point commun, tant chez les victimes que chez leurs proches, c’est la souffrance.


                                            • MdeP MdeP 7 mai 2013 14:07

                                              MdeP @ asterix

                                              Par la voix d’EgaliTED, les parents d’enfants autistes sont venus nous dire qu’il est possible de repousser les frontières de l’autisme. Ce qui est vrai : je l’ai vu sur le terrain pendant plusieurs années.
                                              Qu’ils ont acquis des compétences par l’expérience sur leurs propres enfants, ce qui est vrai parce que je l’ai constaté sur le terrain.
                                              Je me demande jusqu’à quel point ce n’est pas nous qui posons les limites du handicap. 
                                              Je m’explique. J’ai, un jour, sévèrement et très poliment grondé un enfant de 10 ans lourdement handicapé mais pas autiste (âge mental de 9 MOIS : seule activité consistant à mettre ses mains et des objets dans la bouche, incontinent, non verbal, nourriture mixée, chambre insonorisée, marchant avec des difficultés, dentition détruite par les médicaments). Il a tourné la tête vers moi avec son sourire viré au jaune : jamais son visage n’avait changé d’expression alors. Avec une lucidité soudaine dans le regard qui me disait : « eh ho, tu vas pas m’engueuler quand même. Si on peut plus rigoler ». J’ai enfoncé le clou en haussant le ton pour lui dire encore plus sèchement que « le cirque était terminé ». Et ça été fini : jamais plus il n’a recommencé.
                                              Je pense que c’est nous qui fixons les limites du handicap.
                                              Quand EgaliTED vient nous dire que leurs enfants doivent être scolarisés, ils ont raison.
                                              Quand vous dites que l’autisme est totalement incurable, je vous confirme que je pense le contraire. 
                                              A défaut de certitudes dont tous les parents ont besoin sur l’avenir de leurs enfants, continuer « avec une équipe qui ne gagne pas souvent » n’est pas une solution. L’avenir se construit aujourd’hui. Et c’est valable pour nous tous.
                                              Vous me direz que c’est facile de parler et que c’est même particulièrement malhonnête de ma part : vous avez raison. Je sais que c’est plus facile de parler que d’agir et que le conseilleur n’est pas le payeur, vous en l’occurrence, père d’un enfant autiste devenu adulte.
                                              La médecine avance plusieurs hypothèses mais de solution.Pour l’instant. 


                                              • olivier 7 mai 2013 20:55

                                                @MDP


                                                Merci de votre prise de conscience, le but n’est pas que nos enfant fassent l’ENA, le but est qu’ils progressent parmi les leurs. Et avec un peu de recul maintenant, ça fait 5 enseignants qui me disent que ça a aussi servit a ses camarades.
                                                Des enseignants non formés, mais qui ont eu l’envie d’éssayer, et nous, nous avons amené les professionnels pour aider


                                              • MdeP MdeP 8 mai 2013 00:12

                                                La seule prise de conscience se situe maintenant en 2013 où, en lisant les témoignages de vos articles EgaliTED, je m’aperçois que depuis plus de 20 ans les lignes pour les autistes n’ont pas bougé.

                                                Pendant plus de 10 ans, j’ai vu le côté « soignants » - et je n’en ferai pas de commentaires - et vu le côté « parents » et entendu, surtout, leurs commentaires que je ne commenterai pas non plus.
                                                Ne me remerciez, ce n’est pas vous, les parents, que je viens soutenir. 
                                                Ce sont vos enfants que je viens défendre. Car ils font partie des rares êtres humains qui m’ont apporté réellement du bonheur dans ma vie. 
                                                Entre l’établissement médicalisé et l’école publique, vous vous devez de leur donner une véritable éducation, une véritable place qu’ils ne trouveront pas là : je ne les trahirais pas.

                                              • Autisme Autisme 15 septembre 2014 15:09

                                                Au sujet des crises...
                                                L’une des méthodes pour les éviter :

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