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Commentaire de Dany-Jack Mercier

sur Evolution du programme de maths en terminale scientifique


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Dany-Jack Mercier Dany-Jack Mercier 7 mai 2013 13:56

Je suis d’accord avec votre analyse : on ne peut en vouloir aux parents ou aux élèves de se rassembler dans la voie qui leur est présentée comme une voie d’excellence leur permettant de choisir tout ce qu’ils voudront choisir une fois leur BAC en poche. Je suis aussi pleinement d’accord pour dire que beaucoup de citoyens n’auront pas besoin de savoir la définition rigoureuse d’une limite ou d’une dérivée. 


Mais ce qui me chagrine le plus, c’est de voir que l’on ne propose pas d’eau à qui peut boire. Un jeune élève de seconde peut déjà savoir qu’il a les moyens et l’envie de se diriger dans un domaine scientifique. A partir de là, on devrait pouvoir lui proposer un enseignement réaliste, mais non au rabais, qui lui donne effectivement les moyens de réussir rapidement dans le domaine qu’il a choisi. Ce n’est pas le cas : on le fera attendre trois ans, puis encore un semestre (ou une année) de L1 (première année de licence) où il révisera ce que l’on peut apprendre en méthodologie, puis il y aura les stages en entreprise... A quel moment pourra-t-il s’attaquer aux vraies avancées scientifiques ? A quel moment et à quel prix pourra-t-il apprendre à raisonner avec des moyens convenables, des définitions précises et des outils efficaces ? Il aura beaucoup à faire, et sans doute plus le temps de le faire.

Le problème n’est malheureusement pas circonscrit aux sciences, puisque le domaine littéraire autant que le domaine linguistique ont énormément souffert au cours de ces dernières réformes : un vrai désossement pour le premier, et des lubies impossibles à appliquer dans la réalité pour le second. On se positionne de travers.

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