nos relations sont encore si jeunes et si fraîches, même pas 24 heures, que je me dois de risquer le tout pour le tout, car si je n’aime pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, je dois aider un aveugle mendiant dans la rue, et cette situation me fait pitié, vraiment.
d’abord reconnaissons que la formation médicale, quelque soit son excellence, ne prépare pas vraiment les médecins à reconnaître et comprendre qu’un ministre de la santé est très exactement : rien.
il est encore plus loufoque de lire une oncologue ne reconnaissant pas sa tumeur, et employant des moyens si dérisoires à lutter.
or, ce n’est pas de la sorte qu’on vient à bout d’un cancer...
que se passera-t-il, à quoi servent les coups de gueule comme vous appelez ça ?
à rien, non plus ;
demain deux ou trois collègues féliciteront,
et dans 48h à 72heures tout sera oublié, voilà.
or le corps médical existe-t-il ? est-il entièrement accaparé ? est-il acéphale ?
mais en ce jour d’ascension faudrait-il encore rappeler que les marchands du temple ne se sortent jamais qu’à grands coups de fouet ?
comment se fabriquer un bon fouet avec un corps acéphale ?
il suffit de considérer qu’on aura écrit ce papier avec sa tête, ni plus ni moins, qu’il est partagé par la majorité, que si on le résume en deux ou trois points, ou quatre, bien clairs, tout le monde serait prêt à faire corps (médical) pour bouder... jusqu’à pas céder sur ces justes exigences, si élégamment habillées d’eau de javel, au tout départ...
entre temps bien sûr faudrait méditer « ne jetez pas vos perles aux pourceaux », et piger au passage que l’image de notre oncologue posant le talon sur la nuque même de sa ministre n’aurait rien d’injuste, ou de saugrenu...
car qu’est-ce que cette idiote gouvernementale, au regard du service médical, comparée à la femme qui lui écrit ?
et le pire, l’inqualifiable ! c’est qu’elle l’appelle « madame », mais ne rions pas...
mais elle ne se doute pas un instant du mépris de quelques secondes avec lequel son papier sera reçu par l’énarque de service, elle va évacuer des décennies d’expérience en un tour de main, poubelle, et comme notre oncologue est gentille, et n’a pas compris que l’autre mérite la guillotine (là très sérieux on est, très), eh bien elle n’ira nulle part, et cette immense tumeur continuera son voyage, jusqu’à ce que plus une cellule saine pour dire quoi que ce soit des souvenirs d’eau de javel, et de chaleur, jusqu’à la mort clinique, après la mort de la clinique.
condoléances.