Malheureusement, sur les 1000 qui attendent un emploi, il n’y en aura jamais 1000 qui seront prêts à refuser d’être payés 500 euros au lieu de 1000 (et même 10.000) s’il ne semble pas y avoir aux alentours d’autre source de nourriture. Il y en aura toujours un qui sera même prêt à prendre le travail pour 100 euros, contre toute dignité humaine.
La seule solution qui vaille à mon avis, c’est de reprendre le contrôle de l’Etat qui seul permet que cette situation inique soit possible. La propriété n’est rien d’autre que la possession d’un bien à laquelle l’ensemble d’un peuple consent, c’est-à-dire l’Etat. Si donc il y a puissance liée à la propriété d’un seul côté et dépendance de l’autre, c’est parce que l’Etat le veut.
Si le peuple se détourne de l’Etat, parce qu’on parvient à le convaincre que c’est trop compliqué, que de toutes façons il ne sert à rien, qu’il est impuissant ou encore que cela ne peut jamais être autre chose qu’un moyen de se faire escroquer, alors d’autres corps sociaux, comme la classe bourgeoise ou la classe politique, qui en connaissent la puissance ne manqueront pas d’en prendre le contrôle pour s’en servir à leurs fins et ainsi se constituer en corps distincts du corps civil.
La seule organisation politique qui à ma connaissance propose au peuple de reprendre le contrôle de l’Etat, et donc de remettre en cause par la loi la répartition actuelle des richesses produites mais aussi naturelles, c’est le Front de gauche, notamment au moyen d’une nouvelle constitution. Tous les autres partis du FN et au PS en passant par EELV reconnaissent la légitimité de la répartition actuelle de la propriété dans la société (le pays et ses richesses possédés à 90% par 10% de la population). Le NPA croit semble-t-il que l’Etat est forcément mauvais et qu’il faut donc en réduire au maximum la puissance (peut-être parce qu’ils confondent Etat et pouvoir exécutif, souverain et prince).
Donc plutôt que d’attendre que sur 1000 travailleurs, 1000 deviennent solidaires, il vaut mieux voter et faire voter pour le FdG, mais aussi le faire vivre en contribuant à le faire exister tout veillant à ce qu’il reste sous contrôle collectif.