Nous vaincrons le travail, vive le chômage !
Qu’on le veuille ou non, notre monde est condamné au chômage. Nombreux sont ceux qui- à droite comme à gauche- s’en effraient, mais cela devrait pourtant tous nous réjouir : car cela signifie que le progrès technique n’est pas mort, ce qui permet à l’homme d’espérer atteindre encore ce qui devrait être l’un de ses objectifs prioritaires, à savoir de se séparer, à terme, de la nécessité du travail dans nos sociétés.
Seulement le monde ne fonctionne plus, ne raisonne plus en terme de société, ni d’humain, ni même de progrès ou de besoin : nous en sommes arrivés à considérer le chômage comme une calamité, car le critère de référence universel est la rentabilité ; jusqu’aux décroissants qui raisonnent en termes économiques puisqu’ils veulent faire « mieux » avec « moins » (voir décroissance théorie économique bien trop sage).
Le paradoxe de cette situation réside dans le fait que le progrès technique favorise le chômage de masse et que le capitalisme favorise lui-même ce progrès (enfin jusqu’à il y a peu) ; mais aujourd’hui c’est que l’austérité engagée pour sauver le capitalisme conduit elle-aussi au chômage de masse, cette fois pour cause de « non-rentabilité ». Car si le capitalisme a besoin du travail de l’homme pour ses profits, il a également besoin du progrès technique, car les machines seront toujours, à terme en tous cas, plus rentables que l’être humain (24/24, 7 jours sur 7). Mais ce progrès technique, qui au départ était censé libérer les hommes de la contrainte du travail, est aujourd’hui un facteur de rentabilité privé qui s’oppose à l’économie « publique », en ce sens que les gains de productivité apportés par la technologie entraînent pour l’État un surplus de budget (les aides sociales : en 2009, plus de 30% du PIB, soit plus de 600 milliards) pour éponger les licenciements dus aux moindres besoins de main d’œuvre pour effectuer une même tâche (la « fameuse » privatisation des profits, socialisation des pertes). Mais comme aujourd’hui les investissements de production baissent -et qu’ils ne sont même pas compensés par l’obsolescence programmée (comment dans ces conditions la faire disparaître puisqu’elle contribue à « sauvegarder » l’emploi ?), nous arrivons à une situation « logique » d’un point de vue civilisationnel (il y a nécessairement besoin de moins en moins de travail), mais aberrant d’un point de vue économique (que l’on fasse de l’investissement ou de l’austérité, le chômage est en constante augmentation).
Sauf que nous les citoyens, nous sommes toujours contraints de subir ce qui devrait être une libération (le chômage, que le système capitaliste a transformé en fléau) car en dehors des prestations sociales seul l’argent que nous procure le travail nous permet de vivre- nous obligeant ainsi à trouver coûte que coûte cette denrée de plus en plus rare qu’est l’emploi : le résultat évident (enfin d’un point de vue capitaliste) est que le prix du travail (les salaires) est destiné à baisser au fur et à mesure que nous serons plus nombreux à vouloir en obtenir un. Et parallèlement les Etats se voient eux dans l’obligation -tout du moins s’ils se veulent démocratiques et ainsi éviter les contestations massives (des gens qui ne travaillent pas et n’ont aucun moyen de subsistance deviennent dangereux pour l’ordre public -en plus d’avoir du temps pour réfléchir à leur condition), de pourvoir au minimum vital. Et cela leur coûte cher, de plus en plus cher. A tel point qu’ils cherchent par tous les moyens de se soustraire à cette trop lourde dépense.
C’est ainsi que les pays dits « développés » en arrivent à des absurdités à la fois économiques et politiques comme celles que nous constatons aujourd’hui : ne pouvant décemment pas se résoudre à un changement de paradigme pourtant nécessaire et plutôt que d’engager des politiques de relance (déjà que nous gardons dans l’emploi de nombreux postes rendus inutiles dans de nombreuses administrations ou services publics pour ne pas augmenter le nombre de chômeurs), nos gouvernants préfèrent se soumettre à une politique d’austérité destinée à faire baisser le « coût du travail » (les salaires) ; évitant ainsi d’avoir à faire évoluer la technique qui accentuerait le chômage de masse. Déjà qu’il n’y a pas de travail pour tout le monde ! En définitive l’homme n’est un « outil » plus rentable que la machine que lorsqu’il travaille pour rien : l’esclavage est le seul idéal qui permet le plein emploi. A part peut-être la guerre ou une catastrophe naturelle de grande ampleur, une épidémie meurtrière ou que sais-je encore, la situation ne s’améliorera pas ; mais qui peut souhaiter ce genre « d’améliorations » ?
Donc on arrête d’investir, et ce même si de nombreux emplois ne sont pas pourvus (les métiers les plus pénibles ou considérés comme tels, ou tout simplement déconsidérés). Que peut-on faire pour tous ces gens ? On les indemnise un moment, et puis après ? Soit ils acceptent « n’importe quoi » (et on obtient ainsi de mauvais employés), soit ils vont au secours populaire, soit ils partent grossir les rangs des « émigrés », soit ils luttent contre le système qui ne les satisfait plus. Mais quoi qu’il en soit la situation n’est pas tenable à long terme, car même si tous acceptaient les travaux pénibles il en resterait un paquet sur le carreau.
Du coup on veut se séparer de cette charge, sans pour autant laisser les miséreux sans lien, sans dépendance avec l’Etat. C’est bien pour cela qu’on préfère leur faire creuser des trous qu’ils reboucheront plutôt que de les laisser sans activité ; et même si pour cela on doit recourir à la contrainte comme au travail gratuit ou même aux camps de travail (comme c’est parait-il prévu en Grèce- je n’ai pas trouvé autre chose, du moins en Français). Car ce à quoi nous ne pensons pas assez, c’est que lorsqu’un individu sort du cadre de l’assistance ou solidarité comme on voudra, il devient un anonyme sur lequel le pouvoir étatique n’a plus d’emprise. En quelque sorte il rentre dans la clandestinité et sort de la dépendance vis à vis de l’Etat ; et cela devient un danger potentiel pour le maintien de l’ordre public -en même temps qu’une preuve de l’incapacité de l’Etat à faire correspondre son modèle politique à la réalité sociale, comme on le voit ces derniers temps en Espagne ou en Grèce avec l’augmentation du travail au noir et la généralisation du « système D ».
On est même arrivés à un tel point de saturation -il faut se rendre compte de cet incroyable non-sens – que l’on préfère enterrer des innovations (même rentables d’un point de vue économique ou social caisses automatiques, informatisation) que d’avoir à supprimer encore des postes. Ne sachant plus que faire pour stopper les déficits on va jusqu’à couper les crédits de recherche et de développement, sans se rendre compte que nous sommes tous entrainés dans une spirale infernale qui nous conduira de toutes les manières au même résultat : il faudra bien un jour régler le problème du travail et de sa nécessaire obsolescence et admettre une bonne fois pour toutes que le temps du travail est révolu. Et que si nous voulons éviter les dérives autoritaires inhérentes au capitalisme nous devrons changer de paradigme.
Car si au lieu de nous inquiéter pour les retraites ou le chômage nous nous inquiétions pour notre bien-être ou notre santé, nous comprendrions très vite qu’il nous faut tout d’abord faire des enfants (et oui plutôt que de devoir travailler plus et plus longtemps pour mourir plus jeune sans avoir d’autre emploi que ce que le gouvernement nous autorise ou nous impose, nous n’avons qu’à faire des enfants !), car eux-seuls seront les garants de nos vieux jours, en plus de la promesse qu’ils représentent pour le futur.
Si nous cessions de viser la rentabilité nous comprendrions que le futur de l’homme est de se séparer de la contrainte du travail plutôt que de la désirer, avec des durées hebdomadaires allant sans cesse se réduisant, pour avoir plus de loisirs : « notre société sera une société de loisirs ou ne sera pas », disait un professeur d’économie que j’ai connu. Il avait raison : nous sommes condamnés à travailler de moins en moins. Pourquoi ne pas en faire un objectif avouable et positif , et se réjouir que même le cynisme et le calcul des capitalistes ne suffit pas à empêcher cette inéluctabilité ? Pour mettre en conformité les aspirations humaines avec la réalité sociale d’une société avancée et positive, nous devons changer les règles du jeu (voir) ; de toutes les manières les riches s’ennuient, tandis que les pauvres aimeraient bien s’ennuyer un peu plus, alors… Et même si nous devons tous « travailler » (on remplacera alors ce terme par un autre) pour notre propre bien -et celui des autres- nous devrions partager ce travail entre tous et dans des conditions équivalentes pour satisfaire chacun.
Et qu’on puisse un jour enfin crier tous ensemble « nous vaincrons le travail, vive le chômage » !
Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr
74 réactions à cet article
-
daniel paul 9 mai 2013 10:18Salut caleb
depuis que je suis petit on me dit que le profit c’est bien, c’est le seul sens de la vie ..alors j’en profite pour ne rien faire ,enfin rien faire pour le monsieur au gros cigare qui fait tout le temps la gueule..
on devrait le laisser seul car si on le croit il dit que sans lui on n’est rien...alors ça ne devrait pas être un probleme pour lui de se debrouiller tout seul...c’est ça l’avantage d’etre un genie....on sait tout faire tout seul.....
Alors comme tu dis : nous devrions partager ce travail entre tous et dans des conditions équivalentes pour satisfaire chacun.
c’est la seule issue sur deux possibilités.....mais là ça , ça être coton,car une majorité peut être de ceux qui gueulent en ce moment de ça ils ne veulent pas,ce qu’ils veulent c’est ..GAGNER !!!ce sont les losers qui ont joué ,qui ont perdu et qui font la gueule....et puis il y a ceux pour qui le partage est une chose spontanée et naturelle ,intelligente..
Va t’il falloir attendre le « grand soir » pour enfin, mais trop tard comme quelque seconde avant de mourir, pour enfin se rendre compte de l’erreur monumentale ? je n’en sais rien....mais bon je profite,c’est toujours ça de « »prix« »..
salutations..
-
Excellent ! Il faut le répéter : nous devons changer de paradigme.
C’est le seul moyen de mettre en place un monde où les habitants de cette terre pourront vivre plus heureux. Mais quel travail pour faire évoluer les mentalités et les mauvaises habitude.-
Quand 50% des habitants de la planète pourront vivre sans emploi,
les 50% restants, par principe d’égalité, voudront ne plus rien faire.et on mangera quoi ?
on s’équipera avec quoi ?bons rêves ! ! !
-
@ jef88
Dans le cas que vous évoquez, il suffit de diviser le temps de travail par 2 et tous les habitants de la planète travailleront autant, l’égalité sera donc respectée.C’est pas des rêves, c’est des maths. -
VRAI !
mais on lit très souvent que le travail c’est dépassé et que l’on doit avoir un salaire à vie ..... sans travailler !
j’ai donc enfoncé le clou ! -
daniel paul 9 mai 2013 11:55Quand ceux qui ne font que des métiers parasitaires qui sont ceux qui dirigent ,ce sont des gens qui ne travaillent JAMAIS au sens « noble » de réellement faire , ( un architecte n’a jamais construit de maison, d’ailleurs sans architecte une maison peut se construire bien sur)..ils pensent pour les « cons » que nous sommes sensés être disant a qui veut les entendre que sans eux nous ne serions pas là ce qui est une fois de plus un inversement total des faits...tout collectif survit très bien sans chef, l’intelligence globale est très nettement supérieure a l’intelligence personnelle ..., or le « con » est celui qui fait tout , le banquier s’arrête de banquer ,l’agent qui n’a jamais rien produit ne va pas nous empêcher de survivre..le manuel il arrête ,les humains disparaissent ...il faut juste arrêter de voler le groupe collectif qui produit tout.....sans collectif rien n’est fait..quand ceci sera réglé alors....nous nous dirigerons vers un autre paradigme ...mais l’appât du gain étant la seule valeur imposé d’un humain névrosé totalement en perdition qui ne pense qu’à......... s’équiper !! car une telle vie est totalement vide.....alors là oui, peut être pourrons nous arrêter la démence....
on mangera avec quoi ? incroyable que de ne même pas avoir l’idée de produire sa propre nourriture....sidérant !! et oui, le groupe là encore est indispensable, alors pourquoi le voler ? personne ne mérite plus ...
vous avez déjà entendu un atome de carbone dire à ses congénères : je mérite plus !
le jours ou ça se produirait alors la matière disparait....
nous sommes en train de créer les conditions de notre disparition prématuré....tout ça car on a peu de mourir....entre autre..
-
Bonjour Caleb,
je regrette de vous dire que je trouve très maladroite votre introduction, je cite la première phrase : ’’Qu’on le veuille ou non, notre monde est condamné au chômage’’
Le chômage n’existe que parce que le travail a été privatisé - les capitalistes appellent ça créer des emplois, en fait, c’est en détruire - tout en demeurant incontournable, sauf aménagements : on appelle ça la protection sociale.
J’aime provoquer régulièrement les Cassandre qui prédisent la fin du travail, à chaque fois que parait un article sur les souffrances au travail. Ce n’est pas le travail que nous devons éradiquer, mais ’’les propriétaires du travail.’’
Hier, il y avait cet article : Combien coûtent les jours fériés à l’économie française ?
J’y ai posté ce commentaire, sans penser à vous, naturellement : ’’Pendant ce temps, des crétins persistent à prendre prétexte qu’il n’y a plus de boulot pour nous vendre des rentes universelles ! Comme par hasard, ces mêmes crétins évitent soigneusement ce genre d’article. Et pourtant ce n’est pas faute de les y avoir ’invités’. ’’
J’aimerais connaitre votre avis sur ce sujet et mon commentaire.
-
Des crétins ?
L’argument bateau du crétin est d’assimiler son contradicteur à ce qu’il est lui-même.
-
Tiens, en voilà un qui me suit à la trace et se sent visé, dirait-on !
-
@ Caleb irri,
Il ne suffit pas de citer Orwell dans sa présentation : ’’ On n’établit pas une dictature pour sauver une révolution, on fait une révolution pour établir une dictature’’,
encore faut-il savoir le lire : la révolution à laquelle pensait Orwell n’est en rien définie une fois pour toute. Sauf erreur de ma part, ce que vous proposez est une révolution, non ? Par ailleurs il faut lire établir, rétablir, ou asseoir une dictature.
La dictature aujourd’hui, est celle d’une minorité de possédants qui s’appuient sur une foultitude de petits possédants, même miséreux, mais qui s’accrochent aux riches parce qu’il y a encore plus miséreux qu’eux : les travailleurs..
La révolution pour rétablir la dictature un instant menacée, c’est le thème de l’œuvre de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa, ’’Le Guépard’’, roman résumé par la célèbre formule largement connue maintenant : ’’il faut que tout change afin que rien ne change’’.
Voilà voilà !
-
Nos sommes bien d’accord avec ça.
La « valeur travail » a perdu le sens que lui avaient donné les capitalistes à l’apogée du développement industriel (IXXe siècle).
-
@ caleb irri
Etes vous au chomage ,au RSA ?
-
@ dura.leges.sedleges
Etes vous au chomage ou au RSA ?
-
-
tu es pas en train de bosser ?
le frere a dati ! -
Il y a une hypocrisie énorme : 1000 demandes pour un emploi ! Le pied pour le patron, ce boulot devrait être payé 1000euros ? On le donne à 500 ; celui qui l’obtient est si content qu’il s’en contente ; les autres le haïssent !
Eh bien non ! Boudons. Mais boudons tous ! Plus de quémandeurs d’emplois, plus de marchandage ! Et nos activités bénévoles ne sont pas forcément des loisirs ( c’est-à-dire, coûteux) ; ce peut être toutes sortes d’activités sociales, associatives, politiques. Là, je vous jure, la patronat aurait très grande peur ! Mais pour que le patronat ait peur, ils faut que les ouvriers, les employés au chômage n’aient plus peur. Renversement du rapport de force !-
Malheureusement, sur les 1000 qui attendent un emploi, il n’y en aura jamais 1000 qui seront prêts à refuser d’être payés 500 euros au lieu de 1000 (et même 10.000) s’il ne semble pas y avoir aux alentours d’autre source de nourriture. Il y en aura toujours un qui sera même prêt à prendre le travail pour 100 euros, contre toute dignité humaine.
La seule solution qui vaille à mon avis, c’est de reprendre le contrôle de l’Etat qui seul permet que cette situation inique soit possible. La propriété n’est rien d’autre que la possession d’un bien à laquelle l’ensemble d’un peuple consent, c’est-à-dire l’Etat. Si donc il y a puissance liée à la propriété d’un seul côté et dépendance de l’autre, c’est parce que l’Etat le veut.
Si le peuple se détourne de l’Etat, parce qu’on parvient à le convaincre que c’est trop compliqué, que de toutes façons il ne sert à rien, qu’il est impuissant ou encore que cela ne peut jamais être autre chose qu’un moyen de se faire escroquer, alors d’autres corps sociaux, comme la classe bourgeoise ou la classe politique, qui en connaissent la puissance ne manqueront pas d’en prendre le contrôle pour s’en servir à leurs fins et ainsi se constituer en corps distincts du corps civil.La seule organisation politique qui à ma connaissance propose au peuple de reprendre le contrôle de l’Etat, et donc de remettre en cause par la loi la répartition actuelle des richesses produites mais aussi naturelles, c’est le Front de gauche, notamment au moyen d’une nouvelle constitution. Tous les autres partis du FN et au PS en passant par EELV reconnaissent la légitimité de la répartition actuelle de la propriété dans la société (le pays et ses richesses possédés à 90% par 10% de la population). Le NPA croit semble-t-il que l’Etat est forcément mauvais et qu’il faut donc en réduire au maximum la puissance (peut-être parce qu’ils confondent Etat et pouvoir exécutif, souverain et prince).
Donc plutôt que d’attendre que sur 1000 travailleurs, 1000 deviennent solidaires, il vaut mieux voter et faire voter pour le FdG, mais aussi le faire vivre en contribuant à le faire exister tout veillant à ce qu’il reste sous contrôle collectif.
-
Henrique : je milite au PG ! Donc, je vous approuve, vous vous en doutez ; mais toutes les chances seront de notre côté si le courage nous prend !
-
@ Henrique Diaz, vous écrivez :
La seule organisation politique qui à ma connaissance propose au peuple de reprendre le contrôle de l’État, et donc de remettre en cause par la loi la répartition actuelle des richesses produites, mais aussi naturelles, c’est le Front de gauche, notamment au moyen d’une nouvelle constitution.
Pas tout à fait. La démocratie directe ou de la démocratie participative ne sont pas des inventions du Merluchon. Lui ne fait que reprendre les idées développées par les promoteurs de ces types de démocratie :
Pierre Rosanvallon (Wikipédia)
Théorie générale de la démocratie (1)
Théorie générale de la démocratie (2)
La démocratie participative (avec Yves Sintomer)
Le projet d’Étienne Chouard :Discussions pour une constitution
-
Cher Bur K,
Je ne crois qu’il soit possible de voter pour MM. Sintomer et Chouard aux élections.
Or aujourd’hui, il n’y a que deux façons de modifier le mouvement général de la société et donc ses règles fondamentales si on les juge injustes ou inefficaces : la révolution par les armes, nécessairement difficile à justifier comme légitime, et la révolution par les urnes en vue notamment d’une nouvelle constitution.Pour éviter que le parlement et à plus forte raison l’exécutif ne confisquent au peuple sa souveraineté, il faut dit justement Rousseau dans le Contrat social (source principale de la révolution française), soit qu’il n’y ait pas de parti (rêve de Chouard) ce qu’il appelle des « associations partielles », soit, si on est un peu réaliste et donc conscient que les partis ne vont pas s’autodissoudre, permettre leur multiplication pour qu’ils soient contraints de s’allier pour permettre des décisions communes tout en ayant à se surveiller mutuellement afin que l’intérêt de la république prévale sur leur propre intérêt.
C’est justement ce que permettraient des élections à la proportionnelle comme le préconise le programme l’Humain d’abord. Je suis aussi favorable à une dose de tirage au sort dans toutes les assemblées, mais puisqu’il faut des représentants dans une société où coexistent des millions, et donc de fait une forme d’aristocratie, que ce soit par élection ou tirage au sort, la possibilité de choisir directement les idées qu’on veut voir favorisées reste essentielle, sinon il n’y a plus de volonté générale mais seulement règne du hasard.
Ce qu’il faut, c’est surtout faire en sorte que les représentants soient effectivement des serviteurs du peuple souverain et non ses maîtres : il y a là à s’inspirer (pour une fois) du rapport entre une assemblée d’actionnaires et les dirigeants d’une grande entreprise, ces derniers sont les ministres et non les maîtres des actionnaires car ceux-ci ont le pouvoir en assemblée annuelle ou bisannuelle, c’est-à-dire le jour du vote, de mettre à l’ordre du jour la révocation des dirigeants ou non. La seule organisation, elle-même composée de plusieurs partis, à proposer cela à des élections réelles, c’est le Front de gauche.
ils restent redevables devant leurs électeurs des choix qu’ils font pour eux, ce que permettrait -
A l’auteur,
Article qui donne à réfléchir mais qui me semble reposer sur certaines erreurs.Que le progrès technique rende le travail plus facile et même réduise le temps qui y est nécessaire, certes, mais cela n’empêche pas qu’il y ait alors d’autres choses à faire ailleurs.
Mais pour commencer, l’aspiration fondamentale de l’être humain n’est pas de se reposer de ne rien avoir fait. Depuis qu’il a conscience d’être mortel, il cherche ce qu’il pourra bien faire pendant qu’il est vivant pour donner un sens à son existence limitée. Pascal l’avait bien vu : les hommes ne supportent pas de rester tranquilles chez eux, cela leur rappelle trop qu’ils sont mortels. Alors ils cherchent à se divertir de l’idée de ce vide infini qui les attend. Le travail fait partie de ces divertissements. Alors qu’avec notre intelligence, nous aurions pu en effet satisfaire nos besoins depuis le néolithique par une tranquille activité d’une ou deux heures par jour et nous reposer le reste du temps, nous cherchons l’aventure, l’échange, l’augmentation indéfinie de notre puissance.
Mais encore, si on ne croit pas comme Pascal que le vrai sens de l’existence se situe après la mort, alors ce que nous faisons pour « nous occuper » en attendant la mort est plus qu’un divertissement, c’est le seul moyen que nous avons de donner sens à notre existence. D’où aussi ce besoin de reconnaissance sociale qui nous tient tellement au corps : si personne ne perçoit ce que je fais pour qu’être humain signifie autre chose qu’être né pour mourir, alors cela devient très difficile d’y trouver du sens. Marx lui-même considérait que le travail était ce qui constitue la dignité humaine : tandis que l’araignée ou le castor produisent de façon instinctive les instruments de leur subsistance, l’homme part d’un projet, qui est bien souvent un rêve, et en concrétisant ce projet avec toutes les difficultés que cela représente, il se réconcilie avec le monde, il n’est plus une conscience hors de la vie mais dans la vie. Mais bien sûr ce type de travail, qui est par exemple celui de Marx en écrivant le Capital n’est pas le travail exploité et deshumanisant, tel qu’il devient avec l’avènement du capitalisme.
C’est aussi par l’échange que nous nous épanouissons en tant qu’être sociaux, non ? Comment avoir quelque chose à échanger si tout le monde vit dans le loisir ? Echanger, c’est avoir en surplus un bien que je cède à un autre contre un autre bien qui me manque ou me fait envie. Sans même parler de biens matériels, quel intérêt y aura-t-il à échanger des biens intellectuels si on n’a pas travaillé à les acquérir ? Si on n’y a pas travaillé, ils sont déjà accessibles à tous sans effort. Personne ne pourra donc s’intéresser à ce que je pourrais apporter si je n’y ai pas travaillé.
Ensuite, il me paraît inexact de dire que le progrès technique fait disparaître la nécessité de travailler. Fait disparaître les tâches répétitives et mécaniques oui, mais par définition, il ne peut faire disparaître tout ce qui relève de la création en général et tout ce qui concerne le charme du « fait à la main » : quand bien même j’aurais un robot pour faire mes tartes aux pommes, je préfèrerai encore celles qui sont faites à la main. Dans une société idéale (dans laquelle toutefois l’homme reste mortel et vieillissant), il n’y a pas disparition du travail, en tant que concrétisation par l’homme du désir humain, mais disparition du travail forcé, exploité et aliéné c’est-à-dire disparition des classes sociales, domination de l’homme par l’homme.
En attendant, et si on veut faire passer le bien humain avant le profit monétaire à tout prix, il y a des tas de choses à faire qui relèvent bel et bien du travail mais non de l’intérêt capitalistique : non pas creuser des trous à remplir ensuite - ce qui certes ne demande pas d’investissement important - mais développer des énergies propres, conquérir l’espace maritime dans le respect de son écologie (cf. ici Mélenchon), renforcer en personnel tous ces services publics en général qui n’intéressent le capital que s’il y a du profit à faire : tripler les crédits donc les postes dans la recherche fondamentale, faire des classes à 12 élèves au lieu de 35, permettre un vrai tutorat ; doubler, tripler le personnel soignant dans les hôpitaux pour permettre des conditions de travail humaines et un meilleur confort pour les patients, faire des prisons qui puisse enfin être des lieux de rééducation à la civilité et non d’éducation au banditisme etc. On est loin de manquer de semaines de 35 heures.
Le plein emploi tel qu’il a existé dans les années 50-60 en France (pas plus de 3% réels de chômage et donc grande facilité de retrouver du travail quand on a en perdu un, situation favorable au travail par rapport au capital) est parfaitement accessible. Il suffirait pour l’essentiel de revenir sur un peu plus de 40 ans de désétatisation du pays. L’Etat, c’est-à-dire l’union des volontés particulières en une volonté générale assez ferme (-> des conditions de vie dignes pour tous, la liberté, l’égalité...) est le seul moyen dont un peuple peut disposer pour réaliser l’égalité sociale et donc la liberté pour tous. Certes il peut être perverti pour servir en réalité non pas le peuple mais ceux qui veulent l’exploiter mais cela n’arrive que parce que le peuple se laisse tromper en abandonnant à une classe sociale donnée le contrôle de l’instrument politique. Le plus gros obstacle pour arriver au plein emploi autant donc qu’à la cessation du travail exploité, c’est la croyance populaire solidement ancrée que sans nos maîtres financiers, qui eux ont intérêt au chômage, nous ne pouvons plus vivre ; qu’eux seuls disposent des moyens de nous permettre de vivre correctement.
-
daniel paul 9 mai 2013 15:58Ola enrique ,que tal ?
tu dis : Alors ils cherchent à se divertir de l’idée de ce vide infini qui les attend..
oui mais ça ne marche pas du tout..c’est même ça qui rends l’homme mauvais et pire, cette douleur sournoise, toujours présente du matin au soir, jamais prise en main jamais comprsie et rarement sublimée..
tu dis aussi : Echanger, c’est avoir en surplus un bien que je cède à un autre contre un autre bien qui me manque ou me fait envie....
pas nécessairement et pas seulement plutôt, il est possible d’échanger des info sur : si tu le veux, je peux te dis comment le faire..
tu dis aussi : Le plein emploi tel qu’il a existé dans les années 50-60 en France (pas plus de 3% réels de chômage et donc grande facilité de retrouver du travail quand on a en perdu un, situation favorable au travail par rapport au capital) est parfaitement accessible. Il suffirait pour l’essentiel de revenir sur un peu plus de 40 ans de désétatisation du pays.
OUI bien sur.
quand a ta conclusion : Le plus gros obstacle pour arriver au plein emploi autant donc qu’à la cessation du travail exploité, c’est la croyance populaire solidement ancrée que sans nos maîtres financiers, qui eux ont intérêt au chômage, nous ne pouvons plus vivre ; qu’eux seuls disposent des moyens de nous permettre de vivre correctement.
encore juste je trouve.
Merci pour ce « travail » d’écriture..
Salutations -
Hello Daniel,
oui mais ça ne marche pas du tout..c’est même ça qui rends l’homme mauvais et pireça ne marche pas le plus souvent dans le sens de la justice et du bien commun, certes, mais ça marche quand même très bien pour pousser les gens hors de leur hamac.
Certes, il y a quelques sub-conscients qui n’ayant presqu’aucune idée de la mort et les moyens de subsister sans rien faire peuvent réellement passer des semaines et des mois sur leur hamac, juste à attendre que la mort arrive, mais ils sont rares.
Il y a aussi quelques sur-conscients, qui à la façon de Gaston Lagaffe, sont prêts à dépenser une énergie folle pour ne pas accomplir les tâches qu’on essaye de leur imposer, mais ce sont justement de grands créateurs et non des inactifs.
pas seulement plutôt, il est possible d’échanger des info
Une info est aussi un bien, non pas matériel mais immatériel (quoiqu’il serait préférable d’opposer hard et soft, dur et fluide). Cela n’empêche pas d’ailleurs que les informations soient monnayables bien souvent, comme celles de Mediapart par exemple, qui demandent des enquêtes sur le terrain qui peuvent difficilement se faire à titre bénévole. Et quand on échange des coups dans un combat ou des arguments pour triompher dans un débat, on ne le fait que parce qu’on y trouve un intérêt : on offre en fait sa figure à frapper contre le droit de frapper celle de l’adversaire.
Donc en échangeant des infos et même des idées, que ce soit dans un but hostile ou bienveillant, j’échange des biensMerci pour ce « travail » d’écriture..
Et merci à toi pour ce travail de lecture et de compréhension de ta part ! -
C’est selon moi le vrai défi auquel nous devons faire face au lieu du chômage de masse ou de la désindustrialisation qui ne sont que des conséquences .
Malheureusement notre avenir n’est pas entre nos mains car l’heure n’est pas à la rémunération en fonction de la hausse de productivité , ça aurait du être le cas depuis bien longtemps .Bien au contraire , puisque les femmes veulent plus de travail , les handicapés le réclament afin d’être intégrés socialement et nous devrions y consacrer encore plus de temps pour un salaire moindre .Pire , j’entendais encore il y a peu l’argument qui consiste à nous faire croire qu’une nouvelle technologie , je ne sais plus laquelle , nous épargnera un travail arasant , ce qui est vrai dans l’absolue , encore faut-il qu’il y en ait d’autres ailleurs et tout aussi rémunérateurs.Exemple de nouvelle technologie qui va bouleverser le monde du travail .On peut aussi se pencher sur le graphène ou tout simplement regarder son smartphone et songer à tous les objets qu’il intègre , pas toujours utiles , certes , mais ils sont des dizaines .Autrement le mot chômage est mal employé , lui aussi , car il exprime une volonté de travailler dans sa définition.-
Je ne crois pas que financiariser l’être humain puisse être une solution à quoi que ce soit, tiut au mieux un pis allé. J’ai donc du mal avec le revenu universel.
Le principe de la monnaie est de pouvoir échanger, donner de l’argent en échange de rien pose la question de la création de cet argent. Deux solutions soit on le prend sur le travail de quelqu’un, soit on le fabrique.J’ai écris plus haut l’expression financiarisation de l’être humain, c’est une expression qui fait peur tant elle se rapproche de la marchandisation de l’être humain.Celui qui reçois cet argent devient le débiteur de celui qui distribue l’argent, lui donnant ainsi un pouvoir énorme.La liberté c’est d’être le plus indépendant possible des autres, ce sont les esclaves qui sont totalement ou presque dépendant de celui qui les nourris.Bref, rien n’est gratuit sur cette planète, le prix à payer sera donc nécessairement supérieur à ce qui sera perçu. Les sociétés humaines, même les plus égalitaires et les plus simple fonctionne ainsi.Le jour ou une institution me proposera de l’argent contre rien, surtout si le système est généralisé je serais plus méfiant qu’étonné, je regarderais à deux fois avant d’accepter .....Même si l’idée peut paraitre bonne, mème si elle est financée, je la rejèterais par principe, tout simplement parce que la vie ce n’est pas cela. La vie c’est naître, se nourrir , se loger, se reproduire et mourir. Rien, de cela n’est obtenu sans un minimun d’effort sauf peut être au paradis ...Et le paradis des hommes il convient de s’en méfier.-
Bonjour Viva,
On pourrait dire que celui qui n’a pas d’emploi rémunéré n’en est pas moins utile à tous tant qu’il n’est pas délinquant, du simple fait qu’il montre qu’on peut être pauvre et respectueux des lois.D’autre part, le sans emploi contribue à l’économie globale en consommant et au bien social, souvent par des services qu’il rend autour de lui, par le biais d’associations ou d’Internet. Ainsi il y a des gens qui s’occupent de leurs parents, des mères au foyer et toutes sortes d’activités non rémunérables qui de loin en loin sont utiles à tous.
Enfin, ce n’est nullement servitude que de recevoir de la société de quoi vivre dignement : c’est le fondement même de toute société. On en est tous de là en effet, sans la société et les échanges qu’elle permet, il n’y a ni baguette de boulanger ni disque de Johnny Haliday. A quoi bon faire société, c’est-à-dire respecter les lois communes, si on n’y trouve moins d’avantage que dans la barbarie ? Comme le disait déjà Rousseau, en me soumettant à tous, par le contrat social, je ne me soumets à personne.
On passe de la liberté naturelle à la liberté civile. Dans la liberté naturelle, c’est-à-dire hors la loi, on est son propre souverain mais sans pouvoir compter sur autre chose que ses petites forces pour subsister et se développer. Dans la liberté civile on n’est plus souverain mais où on est en droit de pouvoir compter sur toute la force commune pour subsister et se développer. Si donc je veux tuer mon voisin je n’ai plus le droit de le faire par rapport à l’état de nature, mais si je veux être protégé contre la volonté de mon voisin de me tuer, c’est beaucoup plus sûr dans l’état civil que l’état de nature. Cette liberté civile suppose l’interdépendance : c’est ce que ne veulent pas comprendre les libéraux qui croient en l’autosuffisance de l’individu comme si la vie sociale ne faisait pas que le boulanger comme le juge et la mère au foyer sont tous interdépendants.
Toutefois l’idée d’un revenu universel est une idée d’origine libérale (cf. Hayek : il faut avoir quelque chose à perdre pour ne pas devenir ennemi de la société) qui éveille aussi ma méfiance. Ce qu’il faut, ce n’est pas qu’une minorité produise pendant que la majorité serait improductive mais que chacun puisse produire des biens susceptibles d’être échangés contre ce qui lui permettra de vivre et de s’épanouir. Ce n’est pas possible dans une économie où l’argent est une fin en soi plutôt que l’épanouissement humain.
Comme je l’indique dans un autre post, il y a des tas de gisements d’emploi inexploités parce qu’ils ne sont pas source de profits monétaires, alors qu’ils seraient utiles socialement et donc source de richesse pour tous (et c’est là que le bas blesse, les profiteurs en place n’ayant aucun intérêt pour ce qui profite à tous).
-
Chômage ?
Alors pourquoi y-a-t il en France tant de gens qui « arrondissent leurs fins de mois » au black, pour « augmenter leur pouvoir d’achat » (sic), s’il n’y a pas de travail (re-sic) ?
Pourquoi parler du travail individuel dissimulé est-il tabou en France ?
Quand on parle du travail « au noir », aussitôt, on faut référence aux vilaines entreprises ne déclarant pas leurs salariés ; alors que le travail individuel non déclaré est devenu massif, notamment grâce à l’internet.Pourquoi voit-on tant de personnes avec un emploi à plein temps rémunéré convenablement ou gagnant bien leur vie chercher à cumuler, à avoir plus encore et encore ?
Voir le forum des auto-entrepreneurs : http://www.auto-entrepreneur.fr/forum/Pourquoi près de la moitié des auto-entrepreneurs déclarent ZERO et que tout le monde encense ce statut ? (si ce n’est pour frauder...)
La France est record de fraudes et de détournements en Europe.
Éradiquons les fraudeurs, les voleurs, du plus bas au plus haut de l’échelle.
-
-
Bien sûr que vous avez raison, l’auteur. Cette évidence s’impose de plus en plus à l’intelligence commune et au bon sens.
Dans les années 50 il fallait 15 à 20 ouvriers agricoles pour nourrir 100 personnes (en France).
Aujourd’hui il n’en faut plus qu’un.
Pour 60 millions de Français à nourrir, on est passé de 10 millions d’ouvriers agricoles à moins d’un million.
Soit plus de 9 millions de travailleurs à recycler dans d’autres activités.
Dans tous les secteurs où les machines ont remplacé la main-d’œuvre humaine, on retrouve à peu près le même ratio. Soit (à la louche) 15 à 20 millions de travailleurs (Travaux publics, bâtiment, industrie lourde, etc.).
Si on ajoute à ça les délocalisations, il est clair qu’il est totalement illusoire de compter sur une improbable croissance pour éradiquer le chômage. Nous allons donc bien devoir trouver un nouveau paradigme pour partager les fruits de la production entre tous. Le modèle actuel est obsolète.
-
Dans les années 50, contrairement à la légende, il n’y avait pas le plein emploi : dans les années 50 les femmes étaient très minoritaires sur le marché du travail.
Un salaire d’ouvrier suffisait à nourrir une famille. Aujourd’hui, il faut deux salaires.Cela veut dire que les gains de productivité ont servi à produire plus de biens - aujourd’hui, pour éviter les surproctions, il y les phénomènes de mode ou d’obsolescence accélérée -, et naturellement plus de profit.
Dans les services, les gains de productivité sont négligeables.
Les seules considérations recevables en matière de limite à la croissance sont les considérations écologiques. Les services sont des activités soutenables : pas de ruine de la planète, pas de pollution. L’enseignement en est un excellent exemple.
La seule cause du chômage, je l’ai indiquée dans mon premier post, c’est la privatisation des emplois.
L’intervenant ci-dessus déclare benoitement : le modèle actuel est obsolète.
Les projets de rentes universelles ont deix fonctions :
- empêcher les classes laborieuse de remettre en cause le Système
- proposer un leurre qui aura la vertu de faire croire que ’tout change afin que rien ne change’.Les Services publics seront tous privatisés et tout l’emploi sera privatisé et les gens sans patrimoine ni rentes convenables seront obligés de travailler tout pareil que maintenant.
-
Vous répétez sans cesse que ce que vous lisez sur AgV pour proposer des solutions au chaumage et à la pauvreté qui en découle est nul, mais vous ne proposez jamais de solution.
Dans l’attente de votre prochain billet sur le sujet pour parler de vos idées sur les solutions que vous proposez. Ce serait en tout cas plus productif que de dénigrer sans cesse les auteurs et commentateurs qui exposent leur point de vue. Depuis le temps, on a compris. Inutile de vous/nous fatiguer à rabâcher.
-
Mais si je propose une solution : réduction du temps de travail salarié et réduction des profits de sorte que les salaires seront maintenus, et la consommation aussi.
C’est clair non ? Même un enfant comprendrait ça.
nb.Chez moi, on écrit chômage, et Mélenchon ; pas Merluchon.
-
Mes articles sur le sujet ?
En voici un publié le 1er mars 2007 et des tas de commentaires et liens de ma part, et qui n’ont ni l’un ni les autres, pas pris une ride.
-
-
Bur K,
pour moi c’est vous qui rabâchez et qui nous fatiguez, vous et vos pareils, puisque vous êtres de dizaines à revenir sans cesse à la charge, avec les même pauvres arguments qui ne convainquent que ceux qui y voient un possible supplément de revenu pesronnel sans avoir se bouger le cul.
-
JL en a pas besoin avec sa grosse retraite de ploutocrate
ni son fiston et son boulot fournit par proglio -
« Mais si je propose une solution : réduction du temps de travail salarié »
-
Dans les années 50, contrairement à la légende, il n’y avait pas le plein emploi : dans les années 50 les femmes étaient très minoritaires sur le marché du travail.
Un salaire d’ouvrier suffisait à nourrir une famille. Aujourd’hui, il faut deux salaires.Cela veut dire que les gains de productivité ont servi à produire plus de biens - aujourd’hui, pour éviter les surproductions, il y les phénomènes de mode ou d’obsolescence accélérée -, et naturellement plus de profit.
Dans les services, les gains de productivité sont négligeables.
Les seules considérations recevables en matière de limite à la croissance sont les considérations écologiques. Les services sont des activités soutenables : pas de ruine de la planète, pas de pollution. L’enseignement en est un excellent exemple.
La seule cause du chômage, je l’ai indiquée dans mon premier post, c’est la privatisation des emplois.
Les projets de rentes universelles ont deux fonctions :
- empêcher les classes laborieuses de remettre en cause le Système
- proposer un leurre qui aura la vertu de faire croire que ’tout change afin que rien ne change’.Les Services publics seront tous privatisés et tout l’emploi sera privatisé et les gens sans patrimoine ni rentes convenables seront obligés de travailler tout pareil que maintenant.
-
Bur K,
vous dites : ’’La réduction du temps de travail a fait la preuve de sa malfaisance. ’’
Ce n’est pas à moi d’infirmer vos affirmations gratuites - je sais que vous êtes incapable de contredire mes arguments quand j’en présente - mais à vous d’argumenter vos affirmations provocatrices.
Vous ne faites que répéter ici bêtement ce que les ’experts’ inféodés au capital et les politiques de droite répètent sur toutes les antennes. Vous seriez incapable de prouver la moindre chose. ’
Vous avez quel âge ? Vous faites quoi dans la vie ? Vous travaillez ? Vous parlez d’où ? Du haut de votre ignorance, ou bien d’une officine du Medef ?
Sachez que les arguments d’autorité sont ridicules quand l’autorité en question n’est même pas mentionnée.
Bref, vos interventions sont celles d’un petit coq prétentieux.
-
@ J L’inquisiteur :Vous avez quel âge ? Vous faites quoi dans la vie ? Vous travaillez ? Vous parlez d’où ? Du haut de votre ignorance, ou bien d’une officine du Medef ?Dans votre inquisition vous avez oublié quelques questions essentielles :Êtes-vous un homme, une femme, homo, hétéro, catho, musulman(e), athée, infirme sur un fauteuil, etc..Je vais vous donner deux indices :Les inconnus qui m’approchent me surnomment parfois Rain-Man, et j’avoue que cela m’amuse.Quand ils se moquent gentiment, mes proches qui me connaissent bien me disent que je suis un Caméléon.Pour l’alcoolisme de l’ex-ministre que j’ai cité, toute censure serait une mascarade, attendu que :Par jugement en date du 17 octobre 2011, la 17ème Chambre Civile du Tribunal de Grande Instance de Paris a jugé que l’imputation d’alcoolisme faite à l’endroit de Martine AUBRY n’était pas diffamatoire. Les passages poursuivis imputaient à Martine AUBRY « d’avoir effectué trois cures de désintoxication par sevrage dans un établissement psychiatrique spécialisé dans le traitement des addictions. », l’auteur du blog précisant que « tous les médias sont au courant de ses problèmes d’alcoolisme et en ont copieusement parlé ».Vos appels répétés à la modération pour censurer mes commentaires ne font qu’apporter une preuve supplémentaire de votre intolérance. -
Martine Aubry c’est Martine Aubry. Jacques Delors c’est Jacques Delors. L’argument invoqué pour l’une n’excuse pas l’atteinte à sa vie privée ni la diffamation à l’encontre de son père dont vous vous êtes rendu coupable ici.
Pour le reste, comme à votre habitude, vous bottez en touche.
-
Dans un arrêt du 7 novembre 2012, la cour d’appel de Paris a estimé que « les problèmes d’alcoolisme et les trois cures de désintoxication que le blogueur impute à la maire de Lille ne relèvent pas de la diffamation ». Pour ses allusions à l’homosexualité de la première secrétaire du PS, la cour a prononcé une lourde condamnation à l’encontre du blogueur pour atteinte à la vie privée : 1 €uro de dommages et intérêts...
Jusqu’à preuve du contraire, la réduction du temps de travail n’a apporté à ce jour qu’un accroissement des problèmes liés au chômage. Si cette solution proposée par la ministre en 1998 – dont il est avéré par ailleurs qu’elle a subi trois cures de désintoxications pour alcoolisme – était efficace, on se demande pourquoi personne ne l’applique dans aucun endroit du monde. -
Bur K,
Bien entendu, à part la stigmatisation de celle qui a porté la loi sur les 35 heures, et les mantras ânonnés par les ’experts’ chargés de nous dire ce qu’il faut penser, vous n’avez aucun argument à présenter. J’ai l’habitude avec vous.
Les gens qui n’ont pas vécu professionnellement cet épisode des 35 heures n’ont pas à parler de ce qu’ils ne connaissent pas : La loi sur les 35 heures a été combattue par tout le patronat pour préserver les profits.
Mais là comme partout et toujours quand il s’agit de ménager leurs adversaires politiques, les socialistes ne font les choses qu’à moitié : on dirait que c’est pour prouver ce qu’il ne faut pas faire. ’’éhé’’, dit la marionnette : c’est bien vu !
Ma solution au problème, je l’ai écrit : réduction massive du temps de travail ET des profits, afin de sauvegarder les salaires, les seuls revenus qui reviennent dans l’économie par le biais de la consommation et qui ne vont pas dans les paradis fiscaux comme c’est le cas des sur-profits.
On n’a pas le droit de se plaindre que les salariés ne travaillent pas assez quand on prétend gérer une machine économiques qui laisse sur le carreau des millions de demandeurs d’emplois pendant que ceux qui y sont employés sont sur-exploités par des cadences et des horaires indignes d’une économie moderne et si largement automatisée.
-
Encore et toujours ce totalitarisme égotique persistant et permanent :Les gens qui n’ont pas vécu professionnellement cet épisode des 35 heures n’ont pas à parler de ce qu’ils ne connaissent pasAvec ce type de raisonnement, il faut tout de suite brûler les livres d’histoire... Comme d’habitude, vos arguments sont infantiles, dans le genre : les gens qui n’ont pas vécu la Shoah n’ont pas à parler de ce qu’ils ne connaissent pas.Sans compter que vous ne savez pas si je fais partie ou non des « gens qui », comme vous dites. Dommage, les gros sabots s’entendent de loin.J’en connais un qui a dit que les 35 heures allaient se terminer par « travailler 40 heures et être payé 35 ». Je ne vous précise pas l’auteur, car vous le connaissez aussi bien que moi, et la réalité est en train d’aller au-delà de ses prédictions ; merci Martine Aubry.Pour vous plagier, je dirais qu’un retraité n’a pas le droit de se mêler de ce qui ne le concerne plus. -
Burk,
vous ne connaissez rien à rien.
Oui, un retraité a le droit de se mêler du travail : ce n’est pas en payant des rentes à ceux qui ne veulent pas travailler que les malheureux travailleurs obligés pourront en plus se constituer une retraire méritée, et donc ils refuseront avec raison de payer aussi les retraites des anciens.
Bon, j’en ai assez lu de vos propos imbéciles. Rideau !
-
Les arguments creux finissent toujours par pousser les gens qui s’y cramponnent à baisser les bras... et le rideau.
-
burq,
Ce ne sont pas mes arguments qui sont creux, c’est votre petite boîte crânienne.
-
C’est votre dernier mot... creux et méchant, comme à votre habitude.
-
Voyons bur k,
je me cite : ’’Un retraité a le droit de se mêler de ce qui concerne le travail : ce n’est pas en payant des rentes à ceux qui ne veulent pas travailler que les malheureux travailleurs obligés pourront en plus se constituer une retraire méritée, et donc ils refuseront avec raison de payer aussi les retraites des anciens’’
si ce n’est pas faire preuve de nullité intellectuelle, que de déclarer creux cet argument, alors c’est quoi, selon vous ? De la provocation ?
Pfff !
Mais je note une fois de plus qu’à défaut de pouvoir invalider un argument qui vous défrise, vous cherchez à en discréditer l’auteur : ça vous renvoie direct à la pensée bicamérale, pour employer ici un mot que vous semblez bien connaitre.
-
preuve de nullité intellectuelle...un argument qui vous défrise...Toujours les mêmes litanies du méchant qui n’a d’autre quête de jouissance que celle d’humilier.Et un ego qui observe son nombril plus crasseux que la roue du paon qui se croit sublime... Je vous cite : je me cite : blabla blabla...Encore votre dernier mot, toujours votre dernier mot, tel le taureau dans l’arène qui se donne en spectacle en s’acharnant sur la cape rouge dont s’amuse le matador. -
Oui oui,
c’est bien connu, le taureau est là pour humilier le matador !
Pfff ! Mais continuez comme ça : la contradiction c’est comme le ridicule, ça ne tue pas.
-
J’ai trouvé un miroir pour vous contempler et nourrir votre haine d’Étienne Chouard.
-
Si j’étais ce que vous vous plaisez à dire, alors vous seriez masochiste, petit monsieur.
Ainsi donc, vous vous voyez comme une victime fascinée et aveuglée ? Pfff !
Et vous n’avez donc pas lu ce conseil sur le lien que vous êtes allé chercher ? Face à un PN, fuir est la seule solution à adopter pour sauver ce qui peut l’être.
On ne peut pas se plaindre d’un troll ou d’un PN et le provoquer régulièrement, voyons. Et dire d’un argument qu’il est creux, ça va une fois, mais au delà, on devient l’arroseur arrosé.
-
Vous suivez scrupuleusement mes instructions à ce que je vois. Et vous ne parvenez plus à baisser le rideau après vous l’être promis et l’avoir annoncé publiquement. Retournez devant le miroir ; quelque chose vous aura échappé : quand le manipulateur devient le manipulé pour ne pas lâcher sa proie lorsqu’elle prend le dessus...Philippe Vergnes avait raison quand il vous disait : pour quelqu’un qui dit ne pas parler aux cons [...] dois-je en déduire qu’à vos yeux je suis digne de votre enseignement ?Ce à quoi j’ajoute : Dois-je en déduire qu’à vos yeux je suis digne de vous enseigner ? -
beurk écrit :
’’quand le manipulateur devient le manipulé pour ne pas lâcher sa proie lorsqu’elle prend le dessus... ’’
Ah, c’est amusant, c’est la première fois que j’entends ça ! Il devrait en parler à son gourou Vergnes.
Nb. Ses amis le surnomment le caméléon, mais je comprends bien pourquoi : il dit tout et son contraire.
-
Parler du chômage sans citer quelques chiffres semble bien hasardeux..
Chômage dans les 27 pays de l’ Union européenne en ce début d’année : 10,9%
Chiffes officiels, bien en dessous de la réalité, certes, mais tous calculés suivant la même méthode, donnés par Eurostat et l’Insee.Comparons avec les 17 pays de la zone euro : 12,1%
Puis comparons avec les 10 pays de l’ UE qui ne sont pas dans l’euro : 8,8%
On remarque déjà qu’il vaut mieux ne pas avoir l’euro comme monnaie..
Et si vous êtes d’un naturel curieux, quel est le chômage dans les pays qui sont autour de l’ UE, et qui ont leur propre monnaie ? Et dont les zeurophiles ni les médias ne vous donnent jamais les chiffres ?
* Suisse : 3,4%
* Norvège : 3%
* Islande : 5,1%
* Turquie : 8%
* Russie : 6%
* Ukraine : 8,5%On constate donc que pour trouver du boulot, il vaut mieux être hors de l’ UE, et hors de l’ euro...
Voir la vidéo de François Asselineau sur la question du chômage dans la zone euro, sur le site de l’ UPR.
-
@ tous
désolé de n’avoir pas pu répondre en direct, je n’ai pas eu le temps de répondre encore. De très bonnes interventions ici qui prouvent une fois de plus qu’Agoravox n’est pas la foire d’empoigne que certains veulent bien décrire parfois, mais bien un lieu de réflexion collective !
Je ne sais pas encore si je dois faire un autre article pour expliciter et préciser certains points de débats ou répondre ici par commentaires, mais de toutes les manières j’y reviendrai, aujourd’hui si je peux et demain certainement.
merci !
Caleb Irri
-
Bon dimanche,
une remarque :
Et qu’on puisse un jour enfin crier tous ensemble « nous vaincrons le travail, vive le chômage » !
Difficile de sortir du conditionnement dans lequel on baigne. La phrase exacte serait plutôt de s’écrier « nous vaincrons le travail, vive l’activité choisi » Car il n’y a rien de pire pour la vie que de ne rien faire du tout.
Voici une citation :
"L’argent est la mesure de la valeur du temps travaillé et non la mesure de la valeur des biens. Ceux qui croient l’inverse, sont les esclaves ou les serviteurs inconscients des autres.«
Ce qui signifie que dans un monde où la machine remplace l’humain dans le travail, l’argent perd sa valeur de la mesure du temps travaillé attaché à l’humain. Dès lors, l’argent n’est plus qu’un outil de régulation d’accès aux biens. Il devient donc la mesure de la valeur des biens où ceux qui n’en disposent pas se retrouve exclu de la société.
Le raisonnement consiste alors à dire, »donnons l’argent gratuitement !" Deux problèmes se posent alors. Dans l’état actuel, une majorité de l’humanité est encore soumise à l’esclavage pour fournir à l’autre des biens à moindre coût. Ensuite, vient la question de la répartition des biens rares ! Cette répartition se ferait elle sur tirage au sort comme la loterie ? Par votation ? Ou bien pour ce qui resterait de l’activité humaine qu’est l’art, la création, la recherche scientifique, l’action civique ? D’autant qu’il est difficile d’imaginer et même souhaitable d’éliminer totalement le travail. Ne serais ce que pour son utilité éducationnelle, formatrice de la responsabilité des individus quant à la valeur des choses...
Avant d’écrire votre prochain article sur le sujet, je vous invite à lire celui ci pour vous donner des idées...
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/les-bal-citoyens-126665-
Billet plein de bon sens.
Le troll habituel n’a malheureusement pas pu s’empêcher de déverser sa bile haineuse contre ceux qui proposent d’autres solutions que celle de son idole pour lutter contre la pauvreté.
Le comble de ce troll – mais ça, tout le monde l’a compris – c’est qu’en s’attaquant aux personnes qui sont engagées dans la lutte contre le système qu’il dénonce il se transformez en un idiot utile au système qu’il combat.
-
Loup Rebel,
vous avez appris la psychanalyse dans un ’La psychanalyse pour les nuls’’. Mais ça, c’est votre affaire.
Plus sérieusement, vous croyez vraiment que le revenu universel que vous appelez de vos vœux serait susceptible de détruire le système que je combats ? Distribuer de l’argent est un vieux fantasme néolibéral, vous devriez le savoir.
Le FMI distribue de l’argent gratuitement -
Milton Friedmann proposait déjà de distribuer de l’argent par hélicoptère.
Un vieux concept qui revient à la mode, chez les économistes du Système :
Helicopter money : la nouvelle solution des banques centrales ? -
N’avez-vous rien trouvé, qui vous rendrait plus heureux que de vous intéresser à un psychanalyste que vous jugez nul ?
Ou bien est-ce un transfert que vous dirigez contre ce psy ?
Avez-vous été battu par votre père quand vous étiez enfant ?
Avez-vous été victime d’humiliation à l’école ?
Votre femme vous a-t-elle quitté ?
Vos amis se sont-ils détournés de vous ?
Quelle est cette souffrance qui vous habite, vous rend si méchant et vous fait aboyer comme un chien battu ?Détendez-vous.
Prenez soin de vous,
faites-vous plaisir,
tournez le dos aux sources de vos tourments plutôt que de vous y accrocher.
Cessez d’alimenter vos révoltes,
changez de lectures,
oubliez les phrases assassines.
Abandonnez les forums qui défendent des points de vue hostiles aux vôtres,
fuyez ceux qui vous haïssent plutôt que vous épuiser à les combattre,
laissez tomber votre compulsion à parser les petites phrases qui vous chagrinent (un être humain n’est pas un ordinateur).Faites l’amour, pas la guerre.
-
Bonjour Loup Rebel,
« Billet plein de bon sens ! »
Absolument de votre avis.
Je n’avais pas osé commenter cet article que j’avais plussé afin de ne pas le « polluer » dès lors qu’un certain troll, qui ne me pardonne décidément pas de mettre à jours ses stratégies perverses tout au long de mes articles, me suit à la trace. Mais puisque le sus-dit se permet de m’évoquer sans même que je ne le « provoque », je me permets de mettre mon grain de sel et pardon à l’auteur pour cette intervention, mais protéger sa dignité est le seul garant pour échapper à l’emprise tortionnaire de nos gouvernants dont l’état d’esprit est un copié/collé du cas d’école qui sévit sur ce site.
Vous dîtes : "Le comble de ce troll – mais ça, tout le monde l’a compris – c’est qu’en s’attaquant aux personnes qui sont engagées dans la lutte contre le système qu’il dénonce il se transformez en un idiot utile au système qu’il combat."
Ce qui correspond à la définition de la perversité dans toute sa splendeur : se revendiquer de la morale pour mieux l’attaquer et la corrompre, on a pas inventer de meilleure tactique depuis l’art de la guerre de SUN TZU ou celui des 36 stratagèmes (pour une première approche, je vous conseillerais plutôt ce dernier que le traité de SUN TZU) dont je vous livre ici la philosophie directive :
« Le subterfuge qui traverse toute la réflexion chinoise de la stratégie s’avère n’être en fin de compte que le corollaire de l’axiome selon lequel la guerre repose sur le mensonge – mieux qu’elle est mensonge “ping, kouei tao ye”, ce qui, traduit littéralement, donnerait : “La guerre est la voie du mensonge”, art qui requiert justement de paraître le contraire de ce qu’on est et d’être le contraire de ce qu’on paraît : “Capable, passez pour incapable ; prêt au combat, ne le laissez pas voir, proche semblez donc loin ; loin semblez donc proche. Attirez l’adversaire par la promesse d’un avantage ; prenez-le au piège en feignant le désordre ; s’il se concentre, défendez-vous ; s’il est fort évitez-le ». (« Les 36 stratagèmes, manuel secret de l’art de la guerre », traduit du chinois, présenté et commenté par Jean LEVI, éditions Petite Bibliothèque Payot, 2007, page 219).« L’art de la guerre se définit comme un art du mensonge… Dans le contexte de la duperie généralisée, la proclamation de la vérité est encore un mensonge. En raison du mécanisme pervers du renversement enclenché par le postulat de base : “Ceci est un mensonge”, tout énoncé véridique devient, du fait même de sa véracité, mensonger, de même que tout acte prétendument trompeur, du fait même de son caractère trompeur ne peut excéder ce qu’il est littéralement, c’est-à-dire l’énonciation pure et simple de la vérité, mais, pour cette raison même, il se renverse en son contraire à cause de cette transparence qui, grâce à l’effet de miroir par la répétition de principe que tout est mensonger, se voit affectée d’un signe contraire. » (ibidem, page 259)
Cependant, si l’application d’un tel principe ne fait plus aucun doute chez notre « opposant » (que l’on ne peut même pas qualifier de « contradicteur » du fait même de la pauvreté de son argumentation et de ses affirmations péremptoires qui n’importent son adhésion ou celle de ceux qui ne veulent pas se donner la peine d’analyser sa rhétorique), je dois concéder que sa « conscience » en ses agissements me laisse quelque peu dubitatif dans la mesure où il ne semble effectivement pas, ou du moins pas tout le temps, conscient de ses propres exactions.
Là, j’avoue, pour avoir étudié nombre de cas similaires, cet handicap de « conscience » me laisse encore perplexe.
Bonne journée,
-
@ Loup Rebel,
Nous rédigions notre commentaire apparemment au même moment : « Faîtes l’amour, pas la guerre ! » C’est exactement ça oui !
Mais dès lors, et c’est là la le fil rouge de ma pensée : pourquoi une certaine catégorie de gens ont développé un « amour de la haine » à tel point qu’ils ne peuvent pas inhiber chez eux leurs pulsions destructrices ?
(Je sais, je suis loin d’être le seul à m’être posée cette question, mais à ma petite échelle, je participe à la recherche d’une hypothèse et donc à y répondre... et je suis loin d’avoir tout dit sur le sujet, je n’ai pour l’heure produit que mon « introduction » en 7 articles tout de même).
-
@ Philippe Vergnes,
pourquoi une certaine catégorie de gens ont développé un « amour de la haine » à tel point qu’ils ne peuvent pas inhiber chez eux leurs pulsions destructrices ?
La cause la plus probable est généralement le sentiment de jalousie. À défaut de pouvoir contrôler l’objet d’amour* qui échappe et aime ailleurs*, le détruire apporte un sentiment de délivrance ou de soulagement (=jouissance).
* ou ce qui est attendu, désiré en exclusivité, venant de l’autre. L’empreinte typique est celle de la mère accaparée par un nouveau-né, et le sentiment d’abandon que cela induit chez l’ainé(e). D’où apparition du désir de meurtre, contre le nouveau venu, ou la mère, ou retourné contre le sujet lui-même s’il y a refoulement psychique (=suicide).
Peut-être trouverez-vous à suivre le fil rouge de votre pensée dans les textes traitant des fonctions de la psychanalyse en criminologie... (Lacan, Cénac, Lebovici, Lagach, Assoun, et quelques autres.)
-
On peut réduire la pauvreté en accroissant les inégalités. C’est même cela l’astuce. En effet, réduire la pauvreté, c’est une nécessité pour les riches, puisque « ventre affamé n’a pas d’oreilles ». Et les pauvres, au bout du compte, ça coûte cher ! Et comment réduire la pauvreté sans réduire la richesse ? En sacrifiant les classes moyennes. Celui qui a compris ça a tout compris de la nuance droite vs gauche. Si un gouvernement qui se dit de gauche ne réduit pas les inégalités, alors, il n’est pas de gauche, c’est clair.
Le RU que préconisent certains en prétendant lutter contre le Système ne ferait que le conforter puisque ce RU n’a pas pour objet de réduire les inégalités, bien au contraire.
Le RU relève clairement de ce que j’appelle l’égalitarisme libéral. C’est comme si on abaissant le niveau du sol de 10 cm et que pour ’compenser’ on donne à chacun, petits et grands, des talonnettes de 10 cm. C’est ça l’égalitarisme libéral.
Ainsi, moi je lutte pour un système qui promeut les classes moyennes dont je fais partie.
Mes opposants promeuvent le système inverse qui détruit les classes moyennes. Comme ils ne sont ni riches ni pauvres, ils soutiennent un système qui les détruit.
L’idiot utile ici, ce n’est pas moi, ce sont eux.
CQFD.
Nb. Mes posts ont tous pour objet, une idée. Les leurs n’ont pour objet que ma personne sur laquelle ils projettent ad nauseam leurs fantasmes, dans le seul but de détruire celui dont ils sont incapables de combattre loyalement les idées.
-
* Ainsi, moi je lutte pour un système qui promeut les classes moyennes dont je fais partie. *
OK, je comprends et je compatis pour votre égo.Finalement, vous défendez vos intérêts comme tout électeur qui dépose son bulletin dans l’urne au moment de choisir son idole.
Mais... il y a un problème : comment promouvoir LA classe dont vous faites partie sans compromettre l’impératif de lutte contre les inégalités que vous prétendez défendre ?
Et là, vous allez me rétorquer qu’il faut confisquer les profits des plus riches que vous. Et les plus riches de se défendre en faisant valoir qu’ils ont mérité leur richesse autant que ceux des classes moyennes qui les jalousent, mais n’ont pas aussi bien réussi.À quel moment décide-t-on de couper la tête de qui ?Défendre une classe plus aisée qu’une autre me semble contradictoire avec l’impératif de lutte contre les inégalités. Soit on aligne tout, soit on ne supprime pas les inégalités. La juste égalité qui ne divise pas les êtres humains en les dressant les uns contre les autres n’est pas celle des socialistes et leurs théories hégémoniques, autocratiques et despotiques (théorie du genre, mariages pour tous, etc.).
Vous venez de nous révéler que vous adhérez à la gauche caviar, celle de la classe moyenne, composée de blaireaux* concentrés sur leur nombril, jaloux des plus fortunés qu’eux et méprisants les miséreux.
Ce que vous refusez de voir, c’est que de tous les prétendants au pouvoir, de quelques bords qu’ils soient, aucun n’appartient à la classe que vous défendez. Ils sont une classe au-dessus, celle des oligarques. Et comme vous vous obstinez dans vos adhérences idéologiques obsolètes, vous êtes comme Don Quichotte contre ses moulins à vent.Attendez-vous (et préparez-vous) à être la cible des révoltés qui, tôt ou tard, prendront les armes, poussés à bout par l’injustice sociale dont vous faites partie des complices.* blaireau dans le sens : parvenu qui tente de démontrer qu’il est au courant. -
@ Bur K, si chacun défendait son intérêt véritable, la société verrait le triomphe de la classe moyenne sur les autres.
Quel est l’intérêt pour une personne de la classe laborieuse, pauvre ? D’évoluer vers la classe moyenne
Quel est l’intérêt pour une personne de la classe moyenne ? Au moins de s’y maintenir et accessoirement d’accéder à la classe supérieure. Mais surtout pas de descendre plus bas.
Quel est l’intérêt pour une personne de la classe supérieure, riche ? De conserver sa position dominante.
Si on considère que la classe supérieure représente au plus 20 % de la population, cela donne 80 % de la population globale qui devrait défendre l’intérêt de la classe moyenne, soit par aspiration, soit par maintien de celle ci.
Résultat, au regard de la démocratie, c’est la classe supérieure à qui il devrait être « coupé la tête ».
Quand à leur mérite, c’est une question de philosophie éthique. Celle des riche repose sur l’idée que leur mérite consiste à pouvoir exploiter la force d’autrui. Celle des classes moyennes à penser que le mérite repose sur son apport propre (physique ou intellectuel). Celle des pauvres (d’esprit), est de... Gagner à la loterie nationale pour pouvoir passer de l’exploité à l’exploiteur.
Voilà pourquoi les pauvres d’esprits sont si utiles aux riches !!!
-
Hervé Hum,
vous avez raison, mais à un détail près. Vous écrivez : ’’Si on considère que la classe supérieure représente au plus 20 % de la population’’
Non : 20% de la population c’est ce que représentent les classes moyennes supérieures. Nuance.
De mon point de vue on est riche quand on paie l’impôt sur la fortune ou que l’on perçoit plusieurs centaines de milliers d’euros par an. C’est moins de 1 % de la population.
-
@ JL, je suis d’accord avec vous, mais j’ai préféré l’inclure dans la classe des riches pour étoffer celle ci ! Pour la simple raison que cela ne change rien à l’affaire sur le rapport de force démocratique.
Mais si vous voulez, disons alors que 97% de la population tend naturellement vers la classe moyenne. Car s’il y a 1% de la classe la plus riche, il faut aussi soustraire 1% de la classe la plus pauvre et 1% de la classe moyenne !
Suivant le principe universel de « l’exception confirme la règle »
(C’est d’ailleurs l’exception à cette règle, le fait que rien n’échappe à cette règle !!!)
-
Comme cela est indiqué en détail ici, la classe moyenne selon les critères du Crédoc repris par l’observatoire des inégalités représente 50 % de la population française.
Ce qui correspond grosso modo aux électeurs socialistes, moins quelques exceptions compensées par quelques autres exceptions de papillonneurs.Si je puis me permettre une remarque, j’ai observé à maintes reprises que les plus ardents lutteurs contre les inégalités sont souvent les plus ignares sur la réalité des inégalités en France. Quand ils ne sont pas dans une totale imposture... j’ai connu dans les années 80 des communistes qui vivaient grassement des biens hérités de papa-maman, sans aucun complexe ! Et même un pilote d’Air-France communiste marié à une riche héritière ; salaire pilote Air-France = 240 à 350 mille €/an. On est plus dans la classe moyenne...@ Hervé Hum :Prendre la parole du point de vue de son ego est la plus mauvaise façon d’aborder les grandes questions sociétales. C’est le lot du lobbyisme que je suis loin d’être le seul à dénoncer.Ce qui suit n’est donc en rien l’expression de mon propre ego, tant s’en faut.Je ne défends pas la cause des héritiers à qui il reste de quoi vivre confortablement des rentes issues du solde net après confiscation par l’État de la part qu’il s’autorise à prélever. Je ne plaide aucune cause dans un sens ni dans un autre.Mais de là à nourrir des sentiments de jalousie à l’encontre d’un ouvrier qui termine sa carrière à la tête de l’entreprise qu’il a créée, fournissant un salaire à plusieurs milliers de Français, je me garde bien de franchir ce pas. Le mépris des blaireaux de la classe moyenne à l’égard de cet ouvrier, puis du patron qu’il est devenu, me débecte ; désolé, je ne trouve pas d’autres mots.Et si je compare les richesses apportées à son pays – la France – par cet entrepreneur avec ce qu’a coûté un fonctionnaire dont la principale préoccupation de sa carrière a été de compter ses RTT et autres conneries du genre 35 heures mises en place par une ministre qui a fait 3 séjours en hôpital psychiatrique pour des cures de désintoxication, là je vois rouge. Surtout quand ledit fonctionnaire crache sur ledit patron.Cela dit, bien sûr que c’est la classe moyenne qui se plaindra le plus de ce qui est en train d’arriver en France. La classe qui prétend lutter contre les inégalités. La classe la plus réac, peuplée de bobo bien pensants donneurs de leçons qui croient pouvoir arbitrer dans la non-violence le sort des 30 % plus pauvres contre celui des 20 % plus riches... des lynchages en perspectives, à n’en pas douter.Si vous voulez suivre la logique de l’auteur du billet, prenez en compte la citation d’Orwell sur sa fiche auteur : « on n’établit pas une dictature pour sauver une révolution, on fait une révolution pour établir une dictature ». Ce qui s’est parfaitement vérifié avec le couronnement de Napoléon Bonaparte dans la foulée de la Révolution de 1789.Le gouvernement socialiste en place tente d’établir une dictature pour sauver une révolution de plus en plus probable.Faire de la politique sans prendre en compte l’histoire, c’est sortir sous l’orage sans prendre en compte la météo. -
J’ajoute pour ceux qui s’intéresseraient aux inégalités qu’une formation organisée par le laboratoire des inégalités aura lieu le mardi 11 juin 2013 à l’AGECA (177 rue de Charonne Paris XVe).
Thème de la formation : « Comprendre les inégalités » -
@ Bur K, pour faire court, on fait une révolution pour changer le pouvoir en place et on fait la guerre pour le conserver !
Et on ne fait pas une révolution sans promettre l’égalité et la justice sociale, mais on établi une dictature pour les faire oublier.
Autrement dit, on fait une révolution pour combattre une dictature et on établit une dictature pour arrêter une révolution !
Du moins, c’est ainsi que se passe les choses jusqu’à aujourd’hui, mais la vie est faites d’évolutions et de mutations. Au niveau politique on appelle cela le progrès social.
Faire de la politique sans prendre en compte l’histoire, c’est sortir sous l’orage sans prendre en compte la météo.
Hum, l’histoire vous enseigne des dangers d’un orage, mais pas quand va arriver le prochain, pour cela il vous faut un bon bulletin météo. Et à ce jeu là, je suis pas trop mauvais !!!
Maintenant j’aimerai que vous m’expliquiez cette phrase qui pour moi est un mystère :
Le gouvernement socialiste en place tente d’établir une dictature pour sauver une révolution de plus en plus probable.De quelle révolution vous parlez ? Celle de 1789 ???
Pour finir, traiter la classe moyenne de bobos et de fonctionnaires, montre surtout votre partialité car c’est oublier qu’une partie non négligeable sont des ouvriers, artisans et employés de bureau du secteur privé. Bref, autant votre avatar avec le drapeau français écrit « démocratie directe » que votre profession de foi commençant votre commentaire à mon égard parPrendre la parole du point de vue de son ego est la plus mauvaise façon d’aborder les grandes questions sociétales. C’est le lot du lobbyisme que je suis loin d’être le seul à dénoncer.
"Ce qui suit n’est donc en rien l’expression de mon propre ego, tant s’en faut.Je ne défends pas la cause des héritiers à qui il reste de quoi vivre confortablement des rentes issues du solde net après confiscation par l’État de la part qu’il s’autorise à prélever. Je ne plaide aucune cause dans un sens ni dans un autre." paraît quelque peu contradictoire !!!Un conseil en vaut un autre, faites attention à ne pas confondre l’exception avec la règle.
-
Voilà une bonne base de discussion, qui ouvre à l’auteur du billet la voi(e/x) pour en écrire d’autres comme il le laisse entendre.
De quelle révolution je parle : celle qui couve et dont l’éclosion ne devrait pas tarder (les prémisses sont déjà visibles avec les réponses violentes aux provocations des nababs qui étalent leur opulence sur les champs Élysée, au Trocadéro, ou ailleurs. Je n’ai pas entendu de question sur le pourquoi ces montées de violence, et encore moins pourquoi maintenant ; les Français roupillent tranquillement, les deux yeux fermés et les oreilles bouchées. Normal pour des bobos...
Comme je ne tiens pas à faire un amphi d’histoire ici je ne m’étends pas sur le sujet, sauf à citer la révolution russe de 1905, avec l’établissement de la « dictature démocratique* du prolétariat et de la paysannerie » par Lénine suivie plus tard des génocides perpétrés par Staline et son pouvoir hégémonique. Tiens, citons aussi la révolution de l’Iran en 1979 qui a instauré (avec le soutien de la France...) une république islamique qui n’est autre qu’une théocratie pire que l’ancien régime du Chat. Et le printemps arabe est en train de reproduire le scénario iranien.
La vie est faite d’évolutions, dites-vous ? Moi je trouve que la vie est surtout faite de répétitions. Quoique... avec internet, l’évolution se situera peut-être dans la rapidité de propagation et le mode de mise en réseau des révolutionnaires.
Merci pour le conseil, mais de quelle règle parlez-vous ?
* Vous qui êtes attentif aux contradictions, la dictature démocratique devrait vous réveiller, non ?
Je finis mon commentaire par une boutade bien connue, sur la différence entre la dictature démocratique de gauche et celle de droite : la première est l’exploitation de l’homme par l’homme, la deuxième c’est le contraire.
Bonne fin de journée.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON