Cher L.F.,
C’est peut être la lassitude de voir des articles sur le sujet entrepreneurial sur AV qui fait que je ne suis pas forcément tendre avec les rédacteurs de ce type d’article (sans parler de certains commentateurs). Mais là j’ai été particulièrement soft.
Dans votre commentaire vous insinuez que le travail réalisé par un entrepreneur en prélude à son entreprise ne serait pas productif. Travail non productif qui permettra d’embaucher une personne chargée du travail administratif - travail non productif par excellence -. On est plus au 18ème siècle, quel sens cela a de parler de travail productif alors que la majorité des biens matériels sont produits de façon automatisée, et que les biens immatériels ne nécessitent par définition aucune matière autre que de la matière grise ?
Concernant la dépendance à double sens, vous faites une erreur magistrale : c’est un graphe orienté. Vous discutez de situations établies où un état d’équilibre a été atteint, c’est-à-dire qu’il y a un patron et des employés (note : patron ne signifie pas forcément entrepreneur, cf. le CAC 40).
Mon commentaire porte sur l’initiation du processus, il n’y a donc pas de bijection. L’impulsion initiale permettant la création d’une entreprise indépendante viable est un boulot considérable et le fait d’un entrepreneur. Ce n’est pas un héros, juste un gros bosseur qui a eu, en plus, pas mal de chance, mais au moins qu’on ne le confonde pas avec les dirigeants des multinationales et que l’on ne l’associe pas au MEDEF quand on parle vraiment d’entrepreneuriat.