Bonjour Scual,
vous dites :
« être contre l’UE est effectivement une attitude de repli sur soi »
Je pensais comme vous il y a moins d’1 an.
Je crois plus aujourd’hui que c’est l’UE qui nous enchaîne dans un repli sur soi. Et un soi qui n’est même pas le nôtre.
Qui n’est pas celui des allemands ou des anglais, des espagnols, des italiens, des lettons et des irlandais, des slovaques et des portugais, des grecs, des polonais, etc, etc.
Tous ces « soi » niés et fondus dans un même « soi » de consommateur-producteur fabriqué de toute pièce dans une uniformisation culturelle de masse.
Somme nous vraiment plus ouverts sur le monde avec l’UE ?
Le fédéralisme est-il plus garant d’ouverture que l’internationalisme ?
Quid du reste du monde ? devons nous passer par le filtre UE pour partager et échanger avec le reste de la planète ?
n’est-ce pas plutôt un espace économique défendu par ceux qui le tiennent ?
une mise en coupe des peuples à l’échelle continentale ?
Vive l’europe ! disent-ils, et ils regardent les états unis dans leurs tv malaysiennes, et ils achètent des jouets chinois, ils mangent de l’huile de palme d’indonésie et d’afrique, du soja d’amérique du sud...
Vive l’europe ! et le reste du monde peut bien crever, c’est en somme ce que je vois plus maintenant dans cette « construction » européenne.
Vous dites plus bas :
"D’abord on doit essayer de réformer avant de vouloir faire sécession et
encore plus quand il est évident que nous somme largement en mesure de
le faire.«
Le fakir de ce trimestre se penche justement sur les tergiversations de Miterrand en 83.
Il avait pourtant lui aussi beaucoup en main pour pouvoir essayer de changer, ou à tout le moins s’opposer au dogme libéral de l’UE.
On sait tous ce qu’il en est 30ans plus tard.
On a essayé.
Et dans quelle mesure sommes nous largement en mesure de »le" faire plus aujourd’hui ?
En 2005, si beaucoup de peuples étaient contre le traité constitutionnel, peu se sont vu offrir le luxe du référendum. Ceux qui ont eu cet insigne honneur l’ont bafoué allègrement et qu’a-ton vu ?
Un mépris total de la parole du peuple. Ils se sont tout bonnement assis dessus il y a 8ans déjà...
Aujourd’hui les grecs crèvent dans la rue. L’UE les y a mis proprement et ne les aidera pas.
Va-t-on encore essayer de la changer pendant 30ans ?
Attendre gentiment notre tour ?
Je crois aujourd’hui qu’il faut sortir de cette entreprise mortifère qu’est la construction européenne et se rapprocher de tous les pays qui voudront travailler avec nous pour un autre monde, plus juste que celui là, dans l’intérêt des peuples et non des créanciers.