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Commentaire de Henrique Diaz

sur Les sortir, en sortir, s'en sortir


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Henrique Diaz Henrique Diaz 11 mai 2013 16:26

Globalement d’accord avec l’article mais d’une part, se poser aux yeux de la population en opposant absolu, ne transigeant sur rien, c’est montrer à la population qu’en fait on ne veut pas gouverner et qu’on préfère attendre les lendemains qui chantent tout en râlant jusqu’ici. Le fait pour Mélenchon de proposer de devenir premier ministre dans le cadre de la cinquième république est peut-être une erreur stratégique, mais ce n’est évidemment pas une offre pour devenir sociaux-libéraux, mais c’est prouver qu’on est prêt à gouverner, ce qui reviendrait à une forme de cohabitation comme on en a déjà connu.

Dans la 5ème donc, il faut pour exister et faire valoir des idées qui s’y opposent, accepter ses règles du jeu et exploiter ses failles pour pouvoir les changer. Ce régime est hyper-personnalisé, et avec en plus le fonctionnement des médias, il n’y a donc guère d’autre moyen que cette petite comédie pour attirer l’attention de la population sur l’existence d’une alternative au néolibéralisme.

Quant à l’UE, elle n’est pas un volcan, comme s’il s’agissait d’une réalité naturelle incontrôlable, c’est un artifice humain. Ce que l’homme a fait, l’homme peut le défaire mais il peut aussi se donner les moyens d’en reprendre le contrôle si cela part à la dérive plutôt que de quitter le navire alors qu’il est loin de couler. L’UE a été construite à l’initiative de la France, principalement dans le cadre d’une ambiance d’après guerre donnant lieu à une volonté d’union plutôt que de retour aux vieilles divisions.

Aujourd’hui, c’est un navire qui est devenu un vaste casino au service de quelques possédants. Il est loin de couler économiquement, mais il est orienté dans le sens des intérêts d’une petite classe dominante, c’est ça le problème. Mais au lieu de saborder le navire auquel on a consacré tant d’efforts, il est sain de chercher à la réorienter vers le bien commun. La France en a les moyens car elle en est un des plus gros co-propriétaire, à tel point que si elle se retire, là l’UE coule, d’où le poids réel de sa parole si un gouvernement FdG accédait au pouvoir.

De grâce, ne comparons pas ce qui est économique et politique et donc humain à des phénomènes naturels comme le font tous les libéraux et évitons de reprendre cette antienne libérale selon laquelle il n’y aurait pas d’alternative à l’Europe libérale en dehors de sa destruction et donc de la division des peuples européens.


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