Sachant qu’un
journaliste, la plupart du temps, combine l’impéritie à la niaiserie, il n’est
pas étonnant qu’un « Journaliste professionnel à la retraite » entame
son article par une phrase digne de Véronique Genest : "alors qu’en
Afrique la mortalité n’atteignait pas trente ans". C’est l’espérance de
vie, pas « la mortalité » qui n’atteignait pas trente ans.
Concernant la
tribune en soi, je ne m’étendrais pas sur tous les points, certains sont
corrects dans l’absolu, mais la majorité est bien débile.
Il est étonnant
de remarquer l’aveuglement de certains qui s’obstinent, avec une mauvaise foi
qui force le respect, à ne pas remarquer que ce n’est pas tant l’esclavage qui
est sur la sellette que l’institution, la législation, la traite négrière somme
toute. Que les choses soient claires, toutes et tous se sont adonnés à l’esclavage,
mais seuls ceux que nous nommons « Occidentaux » ont institutionnalisé
la chose, créant un commerce international où les humains déplacés avaient une fonction
mobilière, fonction définie a priori du fait de leur couleur de peau.
Il y avait des
Codes (notamment le fameux « code noir »), des règles, des lois, des
droits et surtout des non-droits. Vous le précisez vous-mêmes, l’esclavage
avait en Europe, chez les Turcs et les Arabes, une fonction ponctuelle, voire
une raison pénitentiaire, parfois même ludique (harem), il n’empêche que c’est
bel et bien la traite Transatlantique qui est à l’origine d’une déportation
millimétrée et « légale » de millions de personnes qui, géographiquement,
n’avaient aucune chance de rentrer dans les territoires dont ils avaient été arrachés.
Que les monarques Africains se soient pliés aux règles du jeu ne change rien à
la donne. Ils ont répondu à une demande, et l’esclavage local n’était pas
source de dévastation, et ne reposait pas sur la simple couleur du derme des
intéressés.
J’ai sinon bien
aimé cette phrase : « Nourriture-logement-sanitaire-hygiène ! En les
privant d’une liberté qui les aurait sans doute vus mourir à vingt ans
l’esclavage leur a permis de survivre et de se multiplier ».
Je vous suppose
conséquent, vous ne verrez donc pas d’inconvénient à ce que je vous arrache de
votre maison, vous enchaîne dans ma cave, vous nourrisse tous les jours d’un
bon petit plat et de bons vins. Votre liberté ne vous importe que peu
apparemment, je vous ferai donc travailler dans mon jardin, en vous fouettant
de temps en temps bien sûr, il vous faudra produire, mais je vous soignerai et
vous donnerai un seau d’eau pour votre toilette.
Allez, monsieur
le journaliste retraité, sautez le pas et engagez-vous dans la servitude
volontaire ! Ils ont des cookies.