Dany-Jack Mercier
Je vois après vous avoir répondu que je n’ai fait aucun sort à votre argument touchant à l’inutilité des sciences et des techniques pour le bonheur de l’homme. C’est qu’il ne me paraît pas du tout sérieux. Il m’est arrivé assez souvent, sur ce forum, d’expliquer que tous les malheurs de l’homme naissent il y a un demi-million d’années avec la domestication du feu, et qu’il ne faudrait pas se contenter de renoncer au nucléaire, mais même à la taille du silex et au feu. Mais c’est que je réponds ironiquement à des écologistes, c’est-à-dire à des crétins inconséquents. Quand les mathématiques ne serviraient à rien, quand elles ne seraient là, pour reprendre un titre de Jean Dieudonné, que « pour l’honneur de l’esprit humain », elles n’en seraient pas moins tout à fait essentielles, et bien plus que le bifteck et le ciel bleu. Evidemment, le monde pourrait bien ne pas exister, et l’homme encore moins, mais introduire un questionnement de métaphysique pyrrhonienne dans le terre-à-terre bien empirique des questions sociales et politiques, c’est carrément vouloir brouiller les types logiques.