Intervention du président de la République à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et leurs abolitions
Monsieur le président du Sénat,
Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Mesdames et messieurs les ministres,
bla bla
Madame la présidente du Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage,
Mesdames et messieurs,
Nous sommes le 10 mai. Et le 10 mai, c’est la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Pourquoi cette date ? Parce que c’est ce jour-là que fut adoptée à l’unanimité par le Sénat en 2001 la loi TAUBIRA, dont je salue ici la présence.
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Au nom de la République, car la République est née avec le combat contre l’esclavage car la République c’est l’abolition. 1794-1848.
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A propos de cette république qui serait, selon la légende, née avec ce combat contre l’esclavage, permettez que je m’esclaffe. On nage en pleine réécriture de l’histoire, dans le fantasme absolu à moins qu’il ne s’agisse de mensonge. Ce qui ne serait guère étonnant de la part de notre présiflan, dont bon nombre de caciques du PS s’accordent à dire qu’il considère le mensonge comme un usage politique normal.
Remettons donc les pendules à l’heure.
Le 4 février 1776, Louis XVI abolit l’esclavage. 3 ans plus tard, par une ordonnance du 8 Mai 1779, Louis XVI abolit également le servage et le droit de suite en France, par cette même ordonnance, il affranchit tous les « mains mortables » des domaines royaux, ainsi que les hommes de corps, les « mortaillables » et les « taillables ».
Pour mémoire, je rappelle que l’Assemblée Nationale de 1790 a réaffirmé par deux fois, par les décrets du 8 Mars et du 12 Octobre 1790, la légalité de l’esclavage, revenant ainsi sur la réforme royale de 1776.
La république n’est donc pas née avec le combat contre l’esclavage, mais un de ses premiers actes a consisté à revenir sur l’abolition.
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