Cher Robert,
« Privatiser la vie publique ? »
Elle s’est privatisé, elle-même.
Les « bijoux de famille » ont souvent été vendus pour équilibrer un budget.
Il y a un accord tacite entre les deux acteurs de la vie en société que vous semblez ignorer.
Reprenons vos points :
- décentralisation des responsabilités.
Exact. Nous en arrivons à ce que les responsabilités en cascades, font perdre le fil d’elles-mêmes. Si vous n’avez pas encore vu ce qui se passe en justice lorsqu’il y a un accident industriel, vous comprendrez. L’un rejette la faute sur l’autre et les procès durent des années.
- « l’Etat de se doter d’une capacité d’expertise autonome, c’est précisément pour qu’il ne soit plus à la remorque des entreprises. »
Oui, mais, les Etats ne voient pas d’où viennent le vent. Avez-vous tellement d’Etats qui ont investi dans l’informatique à ses débuts ?
Non, ils ont gentiment décidés de laisser faire. Les Etats ont seulement essayer de trouver des contre-parties en emplois. Manque de compétences, pas autant payé que dans le privé.
- C’est à l’Etat de se doter des moyens pour définir une politique et la faire appliquer... le plus souvent à l’échelon européen
YES, of course
La démocratie de l’UE reste trop dépendante du bon vouloir des nationalisations et de mandats avec budgets étriqués.
- construire des « ponts » entre des entreprises localisées dans les pays méditerranéens et chez nous pour tirer parti des dynamismes complémentaires.
Ne vous souvenez-vous pas de cette tentative pendant le mandat de Sarkozy et de ce qu’il en est advenu ?