@Philippe Vergnes
Vous donnez de nombreux exemples et liens dans votre article qui sont justes et intéressants (par exemple sur la langue de bois, sur la communication paradoxale). Nous serons nombreux à être d’accord avec cette partie de votre article.
C’est entendu : le langage est un pouvoir et la perversion du langage est un pouvoir de perversion. De même chacun admettra aisément qu’un groupe dominant utilise ce pouvoir pour préserver et développer sa domination.
Mais si l’on vous lit attentivement, on se pose une question :
- Quelle est votre thèse principale ? De quoi est-il finalement question ?
Il me semble que la réponse apparaît dans un phrase telle que celle-ci :
« Pour bien comprendre ce dont il est question, nous devons tout d’abord admettre que les psychopathes (ou pervers narcissiques) ne perçoivent pas le monde comme nous »
Or, ici vous tentez de faire entrer le lecteur dans une sphère complètement différente de celle des évidences exprimées dans la première partie de l’article. Ce qui provoque d’autres questionnements :
- Pourquoi devrions-nous admettre ce que vous nous demandez d’admettre ?
- Les « psychopathes » doivent-ils tous êtres désignés comme « pervers narcissiques » ?
- Que signifie le « nous » dans l’expression « ne perçoivent pas le monde comme nous » ?
- Voulez-vous dire qu’il existe essentiellement deux catégories d’être humains, ceux qui sont « comme nous » et ceux qui ne sont pas « comme nous » ?
- Comment le savez-vous ?
- Est-ce que tous les « psychopathes » perçoivent le monde de la même manière ?
- Comment le savez-vous ?
- Est-ce que « nous » percevons tous le monde de la même manière ?
- Comment le savez-vous ?