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Commentaire de Hervé Hum

sur La « novlangue » des psychopathes


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Hervé Hum Hervé Hum 14 mai 2013 14:03

Merci à vous Philippe Vergnes pour le soin que vous apportez dans vos réponses à chacun de vos interlocuteurs.

Pour commencer, bien évidemment il faut voir là un trait d’humour, lié au sujet même de votre article.
Maintenant je m’en vais vous expliquer la chose.

quand vous écrivez d’une part "le transcripteur d’une telle pensée pourra ensuite nier avoir laissé entendre que les chrétiens ont des vertus et une moralité«  et d’autre part »tout comme il pourra très bien soutenir le fait qu’il avait bien dit que les chrétiens n’ont effectivement pas de vertus et de moralité en fonction de l’interlocuteur qui lui en fera la remarque, cela veut dire la même chose. C’est un trait de mon cerveau qui parfois se bloque.

Alors, soit je considère que c’est délibéré de votre part, soit que c’est une erreur. Votre réponse me confirme que c’est délibéré, alors je dois en chercher la cause et je la vois uniquement dans votre volonté d’utiliser la « pragmatique » du psychopathe que vous décrivez. Mais j’avoue avoir du mal à le voir.

Revenons maintenant sur votre analyse de l’extrait de texte soit :

« (1) Les chrétiens peuvent être authentiquement moraux et vertueux, mais ils ne peuvent pas revendiquer leur indifférence vis-à-vis des évangiles, et donc leur liberté(2) “il pourrait leur en cuire” est une formule performative (3) qui les dépossède de cette liberté, et donc de leurs vertus et moralité. (4) Comprenez bien : quand je dis déposséder je désigne l’action de leur prendre quelque chose qu’ils auraient volontiers donné, si vous voyez ce que je veux dire. »

Je trouve votre manière d’analyse trop compliqué à mon goût. Voilà comment j’expliquerai la chose.

Sur la partie (1) une première manipulation apparaît déjà, en effet, il part du postulat que la liberté d’être ou non chrétien n’existe pas alors que c’est au fond la seule vrai liberté qui détermine tout le reste !

Pour la partie (2), l’incohérence ne vient pas de la « formule performative » qui pour un chrétien s’entend par le châtiment divin sur lequel s’appuie ladite formule. C’est à dire qu’un chrétien manquant à son devoir de vertu et de moralité encours la colère divine. Non, la manipulation vient (en 3) du fait de dire qu’ils sont dépossédés de leur vertus et moralités en utilisant le mot « liberté » alors même que celle ci est acquise, soit naturellement, soit par soumission, soit les deux, mais volontairement. Par opposition, la liberté ne peut alors que consister à renoncer et s’affranchir de ses vertus et moralités. Autrement dit, la phrase dit explicitement que la liberté consiste à renoncer à ses vertus et moralités mais de telle manière qu’elle laisse penser le contraire à celui qui ne prend pas la peine de réfléchir. 

La meilleure preuve est la dernière phrase (4) où l’auteur utilise le conditionnel alors même que le temps utilisé en (1) est le présent pour parler de la même action.

Et là nous nous rejoignons !


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