Ah oui c’est vrai, les énergies renouvelables n’amèneront jamais LA solution, au sens des nucléocrates, c’est-à-dire la quantité illimitée d’électricité (comme si c’était le cas avec l’énergie nucléaire !!!).
On parle des dépenses de R&D chez nos « malheureux » voisins allemands qui ont abandonné le nucléaire ? Eh bien on trouve quand même chez eux :
- quelques quartiers sans voitures ou presque (à Fribourg)
- des transports en commun qui marche, quelques pistes cyclables
- des maisons très bien isolées, incomparablement avec ce qui se construit en France
- des matériaux performants et pas trop coûteux : fenêtres à triple vitrage, capteurs solaires thermiques, cellules photovoltaïques (ça c’est encore assez cher quand même), éoliennes de grande taille mais également à échelle humaine...
C’est déjà pas mal, non ?
Alors que ITER, ça sert à quoi ?
Le projet ITER ne cherche pas à résoudre les points blocants :
- l’impossibilité à maintenir la réaction plus d’une seconde (ensuite, les impuretés font rayonner le plasma et abaissent la température, et ça s’arrête)
- l’inconnue sur la méthode de récupération de l’énergie produite par un plasma en lévitation
- la radioactivité produite par les neutrons de la réaction utilisée (tritium + deutérium => hélium + neutron)
- la grande toxicité du tritium, dont de gros volumes seraient manipulés, et qui est fort difficile à contenir
- l’impossibilité de faire la réaction (propre et bien plus intéressante du point de vue énergétique et des réserves d’énergie) deutérium+deutérium => hélium
Quand on promet que le prototype va marcher « dans 50 ans », et que ce proto n’apporte même pas de solution aux vrais problèmes, c’est qu’on se moque du monde. La réalité, c’est qu’on ne pense avoir aucune solution.
Il y a certes des points positifs :
1) ITER fait de l’activité en France (des chercheurs étrangers viendront probablement)
2) si ITER pompe des sous à la recherche destinée au nucléaire, peut-être que ça en fera moins pour les centrales nucléaires classiques.
Et des points négatifs :
1) le danger, surtout à cause du tritium (pour les déchets radioactifs, ce sera pas moins pire qu’une centrale normale)
2) la vitrine médiatique que ça apportera aux nucléocrates.