Merci de me répondre de manière exhaustive, malheureusement il se passe ce que je craignais.
Déjà sur l’emploi : parlez de renouvelables n’est-ce pas au sujet d’énergies (éolien, photovoltaïque entre autre) par définition intermittentes, qui nécessite que leur soient adjoints des énergies la plupart du temps d’origine fossile (centrales gaz ou charbon à démarrage rapide) pour pallier cette intermittence de production, est un abus de langage et une mystification. Premièrement.
Deuxio, vous savez combien coûte l’implantation d’un parc offshore de 600 éoliennes géantes de 5MW de puissance nominale* (150m de hauteur, offshore principalement pour question de nuisance), récemment attribuée à un consortium français au large de la Normandie/Bretagne ? 10 milliards d’euros d’investissement. Plus que pour le prototype EPR de Flamanville. Le tout pour une puissance installée nominale d’environ 3000MW.
*L’arnaque totale bien évidemment est dans le fait que la puissance dite nominale est à rapporter au facteur de charge lié à la technologie employée. Facteur de charge moyen du parc éolien en France en 2011 : 22%. Facteur de charge (ou coefficient de disponibilité) du parc nucléaire la même année : 81%. Ainsi donc le potentiel de production électrique de nos 600 éoliennes géantes à 10 milliards d€ sera tout au plus de 7,8TWh d’électricité produite sur une année, quand l’EPR produira lui, bien qu’ayant une puissance installée moindre (1600MW), environ 11,3 TWh d’électricité. C’est juste 50% à un coût d’investissement moindre !
Avec ce petit calcul sur un coin de table, calcul qui fixe néanmoins les échelles de grandeur de manière incontestable, vous rendez-vous compte de la gabegie entrainé par l’éolien ?
Et encore, comme il a été dit, faut-il rajouter à cela, EN PLUS des investissement déjà colossaux de départ qu’il représente, le fait qu’il faut égaliser la production en toute circonstance, et donc palier à l’intermittence de production éolien (et oui, l’éolien produit seulement quand souffle le vent, de manière totalement aléatoire, c’est à dire encore imprévisible) en surajoutant des capacités de production notamment par le biais de centrales thermiques grandes pourvoyeuses de CO2 (celui-là même que l’on prétend combattre...). Il convient donc de DOUBLER les investissements. Ce qui n’est nullement pris en compte dans les 10 milliards de départ (1 milliard d€ le coût d’une centrale à gaz actuelle) ! Une folie on vous dit !!
Pour le photovoltaïque, c’est tout pareil que l’éolien, mais en pire !
Non seulement cela coûte plus cher que l’éolien à puissance nominale (toujours) égale installée, mais de surcroit le coefficient de production (ou facteur de charge) est encore plus faible en moyenne. L’investissement serait encore théoriquement beaucoup plus important à réaliser que l’éolien, et incommensurablement plus important que pour le nucléaire. C’est pour cela que vos extrapolations relatives à une surface du territoire donnée sont, au mieux, simplistes. Pour ne pas dire totalement utopiques.
En conclusion de quoi il est à présent démontré l’incurie totale de nos élites auto-proclamés et de nos ayatollahs escrologistes (je ne vous inclus pas à dessein, pensant pouvoir vous convaincre) : car à chaque fois qu’ils pointent les investissement en effet important d’une centrale EPR (encore faut-il mettre ça en miroir de sa production effective, elle aussi colossale), ils oublient systématiquement et de manière fort commode de rappeler les coûts monstrueusement plus importants encore engendrés par l’implantations de leurs « solutions » d’avenir.
Je vous rejoins néanmoins sur la baisse souhaitable de la consommation obtenue notamment par économies tout azimut, elles-mêmes consécutives à une amélioration de l’isolation des bâtiments, saut qualitatif technologique, rationalisation ect...