La résolution magistrale du chômage vue par l’un des
plus grands spécialistes mondiaux de l’économie : @Gauche Normale :
« …Pour fabriquer une voiture ou une
télé vous avez besoin d’un certain temps. Cela ne prend pas 10 minutes comme
cela ne prend pas 100 ans. Une fois que le temps de travail nescessaire à la
fabriquation du produit est évalué il faut le partager entre tous les bras
disponibles qui ne rêvent que d’une chose : rentrer !
Exemple : d’un côté, vous avez envie de fabriquer une voiture et vous vous
apercevez qu’il faut 100 heures (au pif) de travail pour le faire. De l’autre
vous avez à la porte de l’usine 2000 chômeurs qui ont les compétences,
l’enthousiasme, l’énergie bref tout ce que vous recherchez et qui vous disent
« embauchez-nous ! … ».
Donc, j’ai envie de fabriquer une voiture !
Tel que la chose est présentée c’est nécessairement un caprice personnel que je
finance de A jusqu’à Z…
J’en déduis 100 heures de travail à réaliser (totalement à mes frais) !
Je dispose de 2.000 chômeurs prêts à s’y mettre…
Bien évidemment, il ne s’agit pas de 2.000 experts de la grasse matinée, de
2.000 techniciens de la sieste, de 2.000 spécialistes des doigts bien enfoncés
dans le cul ou de 2.000 professionnels de la bouche grande ouverte dans leur
lit pour y recevoir plus commodément leurs allocs…
Non ! Absolument pas ! Ce sont 2.000 chômeurs compétents et ayant vraiment
envie de travailler (le rêve pour les milliers d’entreprises qui recherchent
des candidats intéressés par autre chose que de faire signer une attestation
afin de pouvoir percevoir leurs allocs…).
Donc j’ai 100 heures de travail à diviser
par 2.000 chômeurs, soit 3 minutes de travail attribuable à chaque chômeur !
La question se pose évidemment de l’efficacité du résultat avec 2.000 ouvriers
se succédant, toutes les trois minutes, sur la fabrication de la voiture…
Pourrait-elle devenir autre chose qu’une brouette branlante, et encore ?
Les 2.000 chômeurs en question ne seraient-ils pas plus utiles à balayer les
feuilles mortes avec une brosse à dents sur le champ de mars un jour de grande
bourrasque, trois minutes chacun ?
AH ! AH !
AH ! AH ! AH ! AH ! AH !
AH !