Il paraît évident que le monde scientifique a ses qualités et ses défauts, et qu’il fait partie de la société dans laquelle nous vivons.
La science incarne des valeurs positives fondamentales, et l’accès à la connaissance est une nécessité pour tous. Mais les scientifiques et leurs institutions ne forment pas un univers à part.
Depuis la découverte expérimentale formalisée des bosons vecteurs intermédiaires W et Z au CERN en 1983, il aura fallu vingt-neuf ans pour que la découverte d’un boson scalaire ressemblant à celui censé produire les masses des W et Z puisse être annoncée. C’est un exploit, mais les contribuables des pays membres du CERN avaient le droit de l’exiger.
Quant aux personnels du CERN, il y a les permanents fonctionnaires internationaux très bien rémunérés, mais aussi de plus en plus de précaires. L’association des personnels du CERN écrit :
http://staffassoc.web.cern.ch/staffassoc/Publications/Proton/PROTON_2/yoric sFr.htm
Le CERN, comme bon nombre d’organisations internationales, est durement
touché par les réductions budgétaires, qui ont bien
sûr des répercussions sociales. (...) les budgets diminuent et les salaires
avec. Aux nouveaux venus, le CERN ne peut que proposer des contrats précaires,
peu « porteurs d’avenir »