L’intérêt général ne pourrait bien être que celui, particulier, d’un Président qui n’a jamais eu grand chose à dire depuis 12 ans, et encore moins en ce moment. Il jouerait enfin un rôle, celuyi « d’arbitre ». Dominique de Villepin pourrait fort bien démissionner demain, compte-tenu du lapsus qu’il vient de faire à l’Assemblée, et se voir remplacé, le CPE retiré, bien sûr.
Qui lui succèderait pour cette fin de règne ? Mystère, un homme amené à régler les affaires courantes peut-être. Sarkozy, politiquement, devrait « prendre de la hauteur ». Je ne vois pas Jacques Chirac se retirer, ni dissoudre une nouvelle fois l’Assemblée en mettant son poste en balance (ce qui serait gaullien, prendrait tout le monde de court, mais nécessiterait pour lui de se représenter).
Le problème - proprement politique - est qu’on n’engage pas de réforme majeure en fin de mandat, sauf si elle a été soigneusement préparée avant, et avec sa majorité. De Gaulle a échoué sur la réforme du Sénat en 69, à 3 ans de la fin du septennat. Aujourd’hui, c’est la quasi impasse. Est-ce tactique ? Est-ce maladroit ? Est-ce ivresse du pouvoir et mauvaises infos ? Saura-t-on jamais ?
Cela n’arrange en rien les affaires du pays en tout cas. Pas de CPE probablement, donc des stages et des CDD toujours. Et pas plus d’emplois : qui voudrait en créer dans ces conditions-là ?