Plateforme pour l’égalité des droits (25 mars 2004, élaborée sous la direction de Daniel Borrillo et Didier Éribon )
"L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : égalité des droits
1 La modification de l’article premier de la Constitution, assurant l’égalité des
citoyen(ne)s sans distinction d’origine, de race ou de religion, pour y
ajouter la notion d’égalité sans distinction de sexe, d’orientation
sexuelle, d’identité de genre.
2 La condamnation
des
discriminations basées sur le sexe, l’orientation sexuelle ou
l’identité de genre [version moderne du « troisième sexe »] de la victime
au même titre que le sont celles liées au racisme ou à
l’antisémitisme.[obtenu pour l’identité sexuelle par l’article 4 de la
loi 2012-954 du 6 août 2012]
3 La pénalisation
des
propos discriminatoires (injures, diffamation, incitation à la haine)
sexistes, homophobes, lesbophobes et transphobes, au même titre que le
sont les propos racistes ou antisémites. [Obtenu par la
loi Halde du 30 décembre 2004]
4 La
mise en place d’une politique efficace de prévention de l’homophobie,
de la lesbophobie, de la transphobie et du sexisme, notamment en milieu
scolaire et dans les organismes accueillant du public (OFPRA,
institution pénitentiaire, CNAM, Police Nationale...).
5 Le droit au mariage civil pour les couples de même sexe ; l’extension aux couples homosexuels de l’ensemble
des avantages (sociaux, fiscaux, séjour...) dont bénéficient les couples hétérosexuels ; l’égalité
des droits entre les différents statuts civils et fiscaux : PACS, mariage, concubinage et célibat. [Obtenu par la
loi 2013-404 du 17 mai 2013].
6 L’accès à la procréation médicalement assistée et à l’adoption
quelles que soient l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou le
statut marital du/de la ou des demandeur(e)s.
8 La simplification de la procédure de changement d’état civil
pour les trans (transsexuel(le)s et transgenres) qu’elles ou ils soient
opéré(e)s ou non, et l’accès à une prise en charge médicale choisie,
rapide et efficace.
9 La suppression de toute mention relative au sexe sur les papiers d’identité et documents administratifs.
Ces
exigences sont un pré-requis pour lutter contre les discriminations,
dans la loi, dans les faits, dans les têtes. Nous invitons les
structures associatives et politiques et les individu(e)s dont la lutte
contre les discriminations fait partie du combat politique, à
rejoindre le Collectif pour l’égalité des droits et à soutenir cette plate-forme de revendications."