Forcément les doors.....Strange days....People are strange.........
L’époque était géniale, un terreau formidable pour le rock,
qu’on appelait à l’époque la musique de la contre culture, et dont bien
de morceaux passaient sur les radios françaises.
Il en fallu du temps
pour que le public non averti ai droit aux originaux, et non aux pales
imitations déhanchées, de nos Cloclo, Johnny « Oh Johnny soit
bon.... ».
A vrai dire on n’en était pas faché. Le rock restait dans
l’underground, une musique de ralliement que la culture bourgeoise ne
devait pas récupérer. Une cravate vous accablait, des cheveux longs vous sauvait. Une époque bénie pour les démagogues aussi. Les filles devaient « être libérées », c’est à dire d’accepter de coucher sans faire de chichis....
Inutile de parler du pire, la complainte du sous marin jaune
des Beatles repeinte en vert par les compagnons de la chanson, annonant
leurs couplet comme des enfants de chœur un dimanche de patronage....la honte....On
était vraiment largué question rock n’roll....Ce pays du camembert et du
vin rouge restait la terre des beaufs jouant de l’accordéon.
Il en
faudra du temps pour que cet instrument, pour que cet instrument
retrouve son honorabilité
Les copains nous refilaient les disques de Jefferson airplane. On ne
pouvait tout acheter dans les boutiques d’import hors de prix. Pas de
téléchargement à l’époque, juste le saphir du teppaz a changer, ou a dépoussiérer.
La préhistoire....Je vous parle d’un
temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaitre....
Je me souviens de « mister tambourine man » joué par un copain d’alors sur un des grands bouddah de Bamyan, en Afghanistan.
Dylan, même sans aucun joint, nous faisait partir bien plus loin que la muraille de chine
Et les mamas
and the papas, Creedence, Chicago, Zappa, le grateful dead, tous ces
groupes venus de la côte californienne, et qui nous donnait envie
d’aller vivre la là bas, où tout était forcément plus cool, le ciel plus
haut, avec les ailes de voitures relevées qui vous donnaient envie de
faire du surf dessus.
Bien sûr le viet nam.
Mais la réponse des
jeunes, après les marches pour l’émancipation des noirs montraient que ce
pays avait l’avenir devant lui, et que les membres du KKK n’étaient que
des vieux cons, qui ne comprendraient jamais rien au rock. La musique de
la dissidence.
Il y a quelque chose qui s’est brouillé, insidieusement, au fil des années. Les postures, les attitudes, une certaine naïveté. Il fallait grandir. Les mots et les valeurs ont commencé à allonger, et puis les cheveux à raccourcir.
J’allais dire les chevaux.
Riders of the storm...