Remarquable synthèse de ce que l’on appelle le legs de la Révolution Française à la postérité.
D’excellentes remarques concernant l’impossible « mariage » entre le système anglo-saxon et le système français : l’un privilégie le communautarisme, l’autre l’universalisme.
Certes, la « Grande Révolution » fut l’œuvre de la Bourgeoisie. Et alors ? Les classes moyennes furent (et sont encore ?) les seules à pouvoir enclencher, diriger et conclure les révolutions (violentes ou non). Marx et Engels n’étaient pas des prolétaires, que je sache ! ni même Lénine. Les grandes révoltes populaires, que ce soit les jacqueries au M.A ou grèves ouvrières au XIX°s. (émeutes des canuts lyonnais des années 1830-40) ont toutes échoué. On pourrait multiplier les exemples ...
Voltaire, parce qu’il a mené un inlassable combat contre l’Infâme, Rousseau, parce qu’il pressenti la soif de justice et d’égalité du peuple, Montesquieu, parce qu’il a magistralement théorisé la séparation des pouvoirs, tous les trois avec Diderot - et au-delà de leurs mérites privés - restent les figures phares du Siècle des Lumières, siècle qui a marqué l’incontestable prééiminence de la France dans le domaine de l’esprit dans le monde occidental.
Il est bien vrai que depuis la mainmise de la pieuvre ultra-libérale sur le monde, il est « ringard » de défendre l’admirable devise de la République Française : Liberté, Égalité, Fraternité - ajoutons encore Laïcité.
Une remarque : Ce qui est le plus regrettable aujourd’hui, c’est qu’il n’y a quasiment plus aucun politique ou intellectuel d’envergure qui réussisse à faire entendre sa voix pour défendre l’idéal républicain de la France. Regis Debray est trop isolé pour peser dans le débat.