• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Pourquoi les idées de 1789 sont-elles perpétuellement attaquées (...)

Pourquoi les idées de 1789 sont-elles perpétuellement attaquées ?

Nous assistons en ce moment à des attaques venant de tous horizons contre les idées qui ont présidé à la Révolution Française de 1789, attaques provenant également malheureusement de ceux se réclamant bruyamment des luttes sociales.

Pourquoi ces attaques aujourd'hui inhabituelles

 

Pourquoi les idées de 1789 sont-elles perpétuellement attaquées ?

Nous assistons en ce moment à des attaques venant de tous horizons contre les idées qui ont présidé à la Révolution Française de 1789, attaques provenant également malheureusement de ceux se réclamant bruyamment des luttes sociales.

Pourquoi ces attaques aujourd'hui inhabituelles ? La réponse se trouve dans l'accélération de la dégénérescence du système, dans l'accroissement des mécontentements et en corollaire de la multiplication des tentatives de détournement du mouvement social sur des voies de garage. Un certain nombre d'intellectuels se sont ainsi lancés dans la grande bataille du dénigrement de 1789 et de la période historique précédente dite « des lumières » contribuant ainsi à dénaturer l'idée républicaine et à freiner le nouveau processus émancipateur en émergence ; irresponsabilité, méconnaissance historique ou travail de commande ?

L'idée républicaine française avec l'apport de la laïcité est évidemment intolérable pour les puissances financières et militaires qui dominent le monde car elle assure la primauté de la nation sur le tyran et de la loi sur l'arbitraire. Pour ces puissances et leurs différentes marionnettes il convient d'une part, de vider ces idées fondatrices de notre nation de tout sens mais également d’œuvrer à leur déconsidération.

 

Le Réseau Voltaire France ou International possède pour objet, inscrit dans ses statuts, de défendre les principes qui ont présidé à la révolution française de 1789, principes résumés par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.

89 constitution1

La défense perpétuelle du concept républicain révolutionnaire français a conduit naturellement le Réseau Voltaire vers la lutte acharnée contre l'impérialisme. Ainsi, le Réseau Voltaire fut historiquement le premier mouvement dissident contestant la mainmise de l'impérialisme anglo-saxon sur le monde après l'effondrement de l'URSS et du mouvement communiste international.

Le Réseau Voltaire agit en défendant ce qui est issu des principes républicains français, c'est à dire le respect du droit international et de la souveraineté des nations acceptés par tous, mais violés par l'impérialisme au nom d'un pseudo droit d'ingérence qu'il s'est lui même attribué. Cependant, l'impérialisme est bien obligé de faire attention à ce que ce pseudo droit d'ingérence puisse avoir la couleur de la légalité.

La légalité.

JPEG - 143 ko
Montesquieu

La légalité est bien le maître mot, les principes légaux furent magistralement édictés par Montesquieu considéré à juste titre comme le père fondateur des idées qui seront reprises par les dirigeants révolutionnaires de 1789. L'autre corpus d'idées fondamentales provient de Jean Jacques Rousseau qui édicta lui un certain nombre de principes concernant la souveraineté du peuple et de la nation comme le rappelle l'article 3 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Quand à Voltaire, son héritage ne concerne que la liberté d'expression et il est moins fondamental que l'apport de Montesquieu et Rousseau.

La souveraineté et le contrat social.

rousseau

Rousseau.

Peut-on dire que cet apport révolutionnaire provient de la philosophie dite des « Lumières » ?http://fr.wikipedia.org/wiki/LumiC3%A8res_%28philosophie%29

D'abord ce que l'on appelle « les Lumières » n'est pas un mouvement philosophique typiquement français, il concerne l'ensemble du monde occidental de l'Europe et de l'Amérique, l'objectif de ce mouvement se voulant progressiste n'est pas à proprement parlé révolutionnaire. On attribue d'ailleurs à ce mouvement philosophique dit des lumières une vertu bien surdimensionnée par rapport aux différents mouvements intellectuels ayant marqué l'Europe occidentale et la France. Par exemple, le mouvement philosophique parisien du 12ème siècle dit scolastique initié par Pierre Abélard eu des conséquences historiques bien plus importantes et pourtant méconnues.

Les idées de Montesquieu et Rousseau peuvent-elles être rattachées à ce mouvement dit des "lumières" ?

Oui mais seulement en appendice, ces idées ne sont certainement pas le cœur des « lumières ».

Les idées de Montesquieu et Rousseau sont-elles à l'origine de la révolution française de 1789 ?

Certainement non, les parisiens qui ont pris la bastille n'avaient pas pour la plus part lu ces auteurs.

Cependant ces idées accaparées par un certain nombre de dirigeants révolutionnaires ont permis de donner une ossature statutaire à la révolution française notamment par la rédaction de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen mis en annexe des statuts et de l'association Réseau Voltaire France.

 

Le-peuple-en-1789.jpg

Le peuple supporte le clergé et la noblesse ;

 

On peut dire sans se tromper que ces idées de primauté de la loi, égale pour tous, et de souveraineté de la nation étaient largement dans l'air et que, si Montesquieu et Rousseau n'avaient pas existé, elles auraient vu le jour chez d'autres auteurs.

Le peuple français, à la fin du 18ème siècle était exaspéré ; la noblesse s'était largement déconsidérée depuis un siècle avec ses exorbitants privilèges n'étant justifiés par rien d'autre qu'une naissance, cela paraissait absurde pour la masse du peuple qui en plus souffrait de misère et de famines récurrentes.

Déjà Louis XIV à la fin de son règne était particulièrement impopulaire son catafalque allant de Paris à Saint Denis fut couvert de crachats et d’immondices. Les dragonnades particulières à ce règne c'est à dire les exactions de militaires tournées contre le peuple ont laissé des traces jusque dans le langage d'aujourd'hui. Puis ce 18ème siècle a vu se développer plusieurs scandales défrayant la chronique, la noblesse oisive et parasite n'était plus respectée et son pouvoir était injustifié.

La révolution française ne fut-elle accomplie qu'au seul bénéfice des bourgeois, compris comme possesseurs de moyens de production. ?

Ici nous devons faire face à la critique marxiste de « révolution bourgeoise ».

La révolution française de 1789 fut accomplie par le peuple français ; bourgeois et prolétaires compris, l'objectif était avant tout l'abolition des privilèges, l'égalité devant la loi et la souveraineté de la nation remplaçant celle d'un monarque de droit divin.

Ces objectifs se suffisaient à eux seuls, ils étaient à cette époque révolutionnaires et le demeurent encore. L'abolition des privilèges la nuit du 4 août 1789 fut un moment crucial pour cette révolution.

La révolution française édicta un certain nombre de principes permettant à une nation de composer un intérêt général national c'est à dire un système ou s’élabore en permanence un compromis entre les intérêts divers, compromis scellant un contrat social, ce contrat social pouvant évoluer en permanence suivant en cela la lutte des classes.

La révolution française n'était en rien une révolution socialiste, les principes du socialisme suite aux travaux plus tard de Karl Marx, furent essentiellement édictés par Lénine, ces principes nient absolument qu'il puisse exister un intérêt général mais cherchent à établir la dictature d'une classe sur l'autre en l’occurrence celle du prolétariat sur la bourgeoisie afin d'éteindre à terme la lutte des classes et comme d'après la doxa marxiste la lutte des classe est le moteur de l'histoire on aboutirait à la fin de l'histoire.

Ceci est une formidable utopie d'ailleurs partagée aujourd'hui par l'impérialisme (Francis Fukuyama).

Les principes du socialisme dit « scientifiques » sont contradictoires d'avec les principes républicains. Ces principes appliqués en URSS et dans d'autres pays sous dépendance soviétique n'ont rien donné d'autre que de la misère en supprimant toute initiative et justement toute lutte de classe pouvant assurer un quelconque dynamisme social.

Révolution républicaine et révolution socialiste sont profondément contradictoires. La révolution française ne fut pas égalitariste, mais devait assurer l'égalité des citoyens devant la loi et organiser pour chacun la liberté. La liberté des uns s'arrête là ou commence celle des autres comme l'a écrit Jean Jacques Rousseau. Cette liberté doit s'organiser par le respect de la loi tout en laissant à chacun la liberté d'entreprendre et d'avoir une activité économique ou culturelle encadrée cette loi.

La révolution française fut-elle une révolution « Libérale » ?

Il faut d'abord s'entendre sur ce terme mis à toutes les sauces. Aujourd'hui les gauchistes ont réussi à faire accepter ce terme comme synonyme de capitalisme ce qui est étymologiquement faux et permet de brouiller le débat. Le capitalisme est l'action d'accumuler du capital, l'idéologie politique libérale est d'accorder le maximum de liberté au maximum d'individus, on voit que ces deux termes n'ont rien à voir entre eux. Le capitalisme qui tend naturellement vers le monopolisme, l'étatisme et l'impérialisme ne peut tendre qu'à restreindre les libertés et donc a être parfaitement contradictoire d'avec le libéralisme.

Les gauchistes adversaires résolus des libertés individuelles ont réussi avec cette confusion à prétendre que la liberté, valeur positive serait identique au capitalisme, valeur négative et qu'il conviendrait donc de restreindre les libertés individuelles pour assurer une égalité d'état entre les individus. Seule, une société totalitaire peut prétendre assurer une liberté d'état égalitaire entre les individus et on en revient à la grande utopie de la fin de l'histoire partagée à la fois par les marxistes et l'impérialisme.

La révolution républicaine s'oppose à ces deux monstruosités car elle permet à chaque individu d'avoir sa propre liberté de création, d'association, de coalition dans tous les domaines sociaux culturels et économiques assurant ainsi un progrès social. Ce dynamisme perpétuel, générant une enthalpie sociale ordonnatrice s'oppose à l'entropie dégénérative qui fut visible avec le socialisme réel soviétique et maintenant avec l'impérialisme en stade ultime.

Les idées de la révolution française définissent ainsi un libéralisme politique s'opposant au libéralisme économique anglo-saxon ou « free trade ». L'un le libéralisme économique établissant une pseudo loi naturelle entre offre et demande s'oppose à la loi formelle républicaine identique pour tous protégeant les libertés individuelles des citoyens et assurant le développement d'une économie au service de la nation et de l'intérêt général et non au service d'intérêts particuliers pouvant s'y opposer.

Encore une objection courante  ; certains auteurs reliés aux « Lumières » comme Voltaire et Rousseau furent des salauds dans leur vie privée, il est inutile de rentrer dans le détail car il y a à différencier trois choses bien distinctes : le jugement que chacun peut porter sur la vie privée de ces hommes d'après ses propres critères moraux, leurs écrits avec les concepts qu'ils ont pu générer et enfin ce qu'en ont fait les promoteurs de la révolution française après leur mort, ces auteurs n'ayant jamais été des dirigeants révolutionnaires.

Seul le troisième cas est intéressant pour les républicains, quand une idéologie devient une pratique sociales révolutionnaire les auteurs des écrits permettant l’émergence de cette idéologie ne peuvent que s'effacer, la révolution populaire qui en est issue ne leur appartenant pas.

Les idées de 1789 sont-elles maçonniques ?

La Franc-maçonnerie au 18ème siècle a permis à certains opposants à la tyrannie de droit divin de se rencontrer et d'échanger des idées clandestinement dans certaines loges maçonniques et ce à l’abri de la police royale. La franc-maçonnerie divisées en obédiences et loges diverses et variées a supporté de multiples idées très souvent contradictoires. Il est vrai que beaucoup des dirigeants révolutionnaires étaient franc-maçons, mais ou est le problème ? Il n'y a pas d'idéologie proprement maçonnique, les franc-maçons républicains français ne professant pas du tout les mêmes idées que les franc-maçons anglo-saxons.

Ce qui importe ce sont les idées républicaines et non ceux qui les supportent ou font mine de les supporter.

 

Quel est le poids de la révolution française dans le monde ?

Ce poids est énorme et l'on peut parler d'idéologie française. Cette idéologie fondée sur la légalité, la nation ensemble exhaustif des citoyens, l'appartenance formelle et légale à une nation définissant une nationalité, un droit international fondé sur la reconnaissance mutuelle, l'esprit des lois formelles, tout ce qui n'est pas interdit par la loi est permis.

Toutes les nations aujourd'hui sans exclusives existent selon les principes français de la révolution de 1789. La Société des Nations puis Organisation des Nations Unies avec sa charte qui s'oppose à l'ingérence sont également issues de l'idéologie française.

Seuls aujourd'hui les anglo-saxons continuent à s'opposer à cette idéologie en définissant une nation en dehors de son aspect formel et en gardant l'ancienne définition anté-révolutionnaire de communauté de langue de culture et d'histoire. Cette définition archaïque de la nation permet toutes les interprétations sur l'appartenance puisque celles-ci sont particulièrement subjectives, elle permet ainsi de flatter de pseudo identités fondées sur des critères multiples et ridicules comme les tabous alimentaires ou la religion. Cette définition archaïque et anglo-saxonne de la nation permet à l'impérialisme de vouloir procéder à la balkanisation des états-nations en petites unités ethniques opposées les unes aux autres et que l'on peut aisément soumettre. L'état légal, l'état-nation avec son propre corpus de loi est bien une invention française celui-ci s'oppose à la mondialisation impérialiste sans autre loi que celle du plus fort.

L'idéologie française s'oppose bien à l'idéologie anglo-saxonne

La « ripoublique » actuelle répond-elle aux principes de 1789 ?

Il suffit de comparer l'article 3 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen pour répondre non.

Cet article 3 dit : « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément  ».


La souveraineté française appartient aujourd'hui aux USA par le pacte atlantique et à l'Union Européenne soumise aux USA par les différents traités scélérats de Maasstricht de Lisbonne et autres. La nation c'est à dire l'ensemble des citoyens français n'exerce plus la souveraineté alors que le point primordial de cette révolution de 1789 concernait justement l'exercice de cette souveraineté arrachée au despotisme.

Les politiciens qui « gouvernent » la France pour le compte de l'impérialisme anglo-saxon en se soumettant sans broncher au moindre de ses désires méritent effectivement le titre infamant de « ripoux » mais ce qu'ils donnent à voir n'a rien de républicain.

La révolution française de 1789 a édicté un certain nombre de principes qui au fil du temps furent édulcorés, abandonnés retournés, on peut constater que 1789 est inachevé et que ses principes fondamentaux restent encore à appliquer c'est la raison pour laquelle une nouvelle révolution française s'avère maintenant nécessaire.

 

Alors ceux qui s'attaquent aux principes de 1789 non seulement s'attaquent à la France et son idéologie historique véritable joyau donné au monde mais ils s'attaquent également aux intérêts des peuples ayant accaparé cette idéologie fondamentale permettant le « vivre ensemble » en bonne intelligence. Ce faisant ils désarment ces peuples face à l'impérialisme mondialiste.

 

NB. Pour bien assimiler et comprendre l'intérêt que représente l'idéologie française il convient de lire aussi les liens se rapportant à d'autres articles plus explicites sur des aspects particuliers.
La compréhension de l'histoire et de la politique est complexe et ne peut se résumer par des slogans ou des caricatures, il faut donc se donner la peine de puiser profondément dans la connaissance pour comprendre de manière à engager la lutte à bon escient.

 


Moyenne des avis sur cet article :  3.6/5   (40 votes)




Réagissez à l'article

31 réactions à cet article    


  • Daniel D. Daniel D. 23 mai 2013 14:57


    Ce qui est attaqué est plus la caractère franc maçon élitiste et affairiste et non pas l’ensemble de la Révolution. Le même élitisme et le même affairisme qui existent encore et toujours, et le nombre de franc maçons au gouvernement est toujours extrêmement élevé.

    Pour ce qui est des méthodes et idées qui ont conduit a 1789, il y as une superbe conférence, ou tout le long on peut faire le parallèle avec aujourd’hui : libéralisme, progrès, marchand, rôle des institution, transformation du sens des mots et du rôle des choses, commerce.

    Un peu d’Histoire post 1789 avec Marion Sigaut, et en la regardant essayez de voir le parallèle avec l’actualité :
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=eb4PZGOy9S4
    http://www.youtube.com/watch?v=sQPsm49IPJE

    Une autre Révolution ? Oui, mais pour en finir définitivement avec ces parasites du peuple, qui ne souhaitent que s’engraisser sur le dos du peuple et jouir sans entrave ! Que l’on créé, encore une fois, une nouvelle voie, une nouvelle façon de faire, mais qui soit démocratique cette fois ci !

    Les francs maçons disséqués :
    http://www.youtube.com/watch?v=1l_J0TmwwQk


    • Piere CHALORY Piere Chalory 23 mai 2013 15:02

      « Un certain nombre d’intellectuels se sont ainsi lancés dans la grande bataille du dénigrement de 1789 et de la période historique précédente dite « des lumières » contribuant ainsi à dénaturer l’idée républicaine et à freiner le nouveau processus émancipateur en émergence ; irresponsabilité, méconnaissance historique ou travail de commande ? »


      Je penche pour la deuxième hypothèse ; travail de commande, campagne jumelée à celle de l’éventuel "gouvernement d’union nationale’’, en prévision de révoltes réelles et non téléguidées par les épouvantails à moineaux habituels.

      • Morpheus Morpheus 23 mai 2013 15:08

        Pour faire bref, la révolution de 1789 est une révolution bourgeoise, ou le peuple est utilisé et manipulé par les « riches sans pouvoir » : les banquiers, les affairistes, les marchands d’armes et d’équipement aux armées, comme cette crapule de Voltaire (désolé pour votre réseau, vous avez choisis un vendu comme porte bannière, c’est moche, surtout vu les principes que généralement vous défendez, et j’en suis bien désolé).

        1789 est un putch organisé par la richesse mobilière contre le pouvoir monarchiste (la richesse foncière). Ils ont délibérément provoqué la crise sur les matière premières (notamment le blé et les céréales, donc le pain), afin de pousser le peuple à la colère dans le but de renverser la monarchie. Les physiocrates (les premiers capitalistes) sont les figures intellectuelles de ce putch. les banquiers et les marchands d’armes ont donné des armes au peuple pour qu’ils attaquent la monarchie, puis lorsque l’affaire fut menée, ils ont racheté les armes 40 sous, parce qu’il ne fallait surtout pas que le peuple reste armé et qu’il lui vienne l’idée de renverser aussi la bourgeoisie.

        1789 n’a pas débouché sur les réformes démocratiques, mais sur des lois utiles à la bourgeoisie. Ce n’est qu’en 1792 qu’eut lieu la vrai Révolution et les vrais réformes. Mais dire cela et remettre les choses en place ne signifie pas non plus que l’on défende pour autant la monarchie. je ne défend pas la monarchie et je n’y suis pas favorable. Mais les fables des manuels d’histoire, par contre, c’est bon pour ceux et celles qui y trouvent leur intérêt. Un citoyen ne peut se contenter de ça, il se doit de chercher la vérité.

        Il ne s’agit donc pas d’attaquer les « valeurs » de la Révolution, bien au contraire, mais de rendre à l’Histoire les vérités trop longtemps occultées et manipulées par les vainqueurs de l’ombre. Les vérités qu’on aime le moins à entendre sont celles qu’on a le plus d’intérêt à savoir.

        Cordialement,
        Morpheus


        • Morpheus Morpheus 23 mai 2013 15:16

          Voltaire a très bien résumé sa pensée en un phrase qui exprime tout : « Un pays bien gouverné est un pays dans lequel le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourrit par lui et le gouverne. ».

          Autant dire que Voltaire fut le nervi des oligarques. En faire LA figure de la « Révolution démocratique » de 1789 relève d’une falsification de l’Histoire qui est le propre de tous les totalitarismes.

          Morpheus


        • marc berger marc berger 24 mai 2013 12:56

          Complétement d’accord avec Morpheus et si je pouvais conseiller une écoute ce serait celle-ci qui résume, à mon sens, toute la complexité de la révolution française https://www.youtube.com/watch?v=XiM74n8I2Gc


          C’est une conférence d’Henri Guillemin historien d’une rare intelligence, je vous le conseille vraiment.

          Marc


        • Yanick Toutain Yanick Toutain 24 mai 2013 13:38

          Votre point de départ est tout à fait juste.
          Mais il est nécessaire d’affiner en précisant les termes.
          L’expression « révolution de 1789 » est souvent utilisée pour indiquer la totalité du processus allant du 14 juillet (et même parfois incluant juin 89 et parfois encore la Journée des Tuiles en juin 1788) .... à la chute de Robespierre.
          Si l’on parle uniquement du 14 juillet et de la résistance armée du peuple de Paris aux menaces militaires du roi féodal, ce fut effectivement une révolution. Mais elle n’est pas « bourgeoise ».
          La caractéristique « bourgeoise » ne pourra être utilisée qu’après la DEFAITE DE ROBESPIERRE en Thermidor 1794.
          En effet, cette date du 14 juillet 1789 OUVRE UNE PERIODE D’INSTABILITE.
          Une période dans laquelle PLUS AUCUNE CLASSE SOCIALE n’a réussi à STABILISER SON POUVOIR....
          De la même façon la période ouverte en Tunisie par la Révolution Tunisienne du 14 janvier 2011 n’est pas CLOSE....Idem pour la Révolution Egyptienne du 11 février 2011.

          C’est une période de REVOLISATION qui s’est ouverte....
          (Si le pouvoir de Ennahda ou de Morsi ressemble à une CONTRE-REVOLUTION... ceux-là sont loin d’avoir réellement stoppé le processus : la révolisation est encore en cours en Tunisie et en Egypte. Les 1,4 millions présents aux obsèques de Chokri Belaïd en attestent)
          Cette période finira soit par l’abolition définitive de toutes les classes (et la fin de la lutte des strates), soit par une THERMIDORATION comme en 1794 où une CLASSE SPOLIATRICE VOLE la révolisation au peuple... ou encore par une CONTRE-REVOLUTION qui rend le pouvoir -et la stabilité- à l’ANCIENNE CLASSE au pouvoir...
          Pour que la Révolution soit une révolution bourgeoise il a donc fallu une thermidoration opérée contre Robespierre.
          On remarquera une sorte de pré-thermidoration quand Robespierre s’est tourné vers Hébert pour le réprimer.
          Le même processus s’était aussi produit contre Kollontai et Chliapnikov : ces deux-là avaient eu le mérite de tenter de résister à la prise du pouvoir par la nouvelle classe spoliatrice : la formoisie.


        • nicolas_d nicolas_d 24 mai 2013 14:00

          D’accord avec Morphéus à propos de Voltaire.

          D’ailleurs, cette « idée » de gestion par l’oligarchie est le principal problème, depuis le début.
          Et dont l’auteur nous dit « Quand à Voltaire, son héritage ne concerne que la liberté d’expression »

          J’ai dû louper le paragraphe sur la question démocratique dans cet article..

          Quand à la liberté d’expression, une autre phrase de Voltaire :
          « Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants [...] Ce n’est pas le manoeuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois... »
          Ca laisse rêveur sur la liberté d’expression...


        • Morpheus Morpheus 24 mai 2013 17:31

          Voltaire disait aussi qu’il voulait de la religion pour le petit peuple, afin de le maintenir docile par la morale, mais il ne voulait pas de la religion pour les bourgeois et les nantis. Intéressante conception des « Lumière »...

          Il faudra bien un jour revoir le mythe de la Révolution, car il souffre de graves lacunes. On voit bien qui furent les vainqueur de cette période : pas le peuple ni la démocratie, mais les voleurs de ressources et de pouvoir (qui sont aussi des voleurs de mots).

          Morpheus


        • fredleborgne fredleborgne 26 mai 2013 12:59

          @ Morpheus

          Voltaire est mort en 1778. Il n’a jamais été marchand d’armes. Il me semble en fait que vous confondiez avec une vraie crapule, nommée Beaumarchais, qui trône depuis trop longtemps sous les ors du Ministère de la Culture en raison de son « combat » pour les droits d’auteurs et l’abolition du privilège de publication (il a été aussi imprimeur).
          Ce Beaumarchais, trainant dans la cour de la Bastille, et volant des documents officiels (qu’il a dû restituer). Ce Beaumarchais vendeur d’armes, tout à fait, qui mérite d’être une bonne fois pour toute déboulonné ...


        • Morpheus Morpheus 27 mai 2013 15:58

          Voltaire était fournisseur aux armées. A sa mort, sa fortune a été évaluée à l’équivalent de 2 milliards de francs français de 1960. Sa fortune provenait de trois sources : 1) il collectionnait les pensions de toutes sortes ; 2) il spéculait - y compris sur des objets de spéculation interdits par les lois (donc il pratiquait la spéculation illégale) ; 3) il était fournisseur aux armées et pratiquait largement la corruption (il fournissait 10.000 paires de chaussures mais il en facturait 100.000).

          Voltaire était avide, vaniteux et malhonnête. Son rapport au pouvoir et à l’argent fait partie de tout ce qui est haïssable chez une personne lambda, plus encore chez un personnage public.

          La rouerie et la félonie de François-Marie Arouet, dit Voltaire, va jusqu’à essayer de faire tuer Jean-Jacques Rousseau par le Petit Conseil de Genève (ville natale de Rousseau). On voit bien que cet homme était dangereux et pas du tout ouvert à la liberté d’expression (contrairement à l’image d’Épinal qui est faite de lui par les historiens malhonnêtes et manipulateurs qui ont rédigés les manuels scolaires et autres livres d’ « histoires » (et sûrement pas d’Histoire).


        •  C BARRATIER C BARRATIER 23 mai 2013 15:23

          Excellent article, mais immédiatement pendant la Révolution ses principes furent combattus et cela ne s’est jamais arrêté, la liberté de conscience et l’égalité (en particulier hommes et femmes) ont leurs ennemis acharnés.
          En fait les revanchards de l’ombre se dévoilent à nouveau comme au temps rétrograde de PETAIN.
          voir en table des news :

          « République : Résister à la pieuvre libérale et intégriste » 
           
          http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=204


          • Soor soor 23 mai 2013 17:17

            Approximatif. Principes de 1789 ! grave erreur pour principes et 1789. figer temps et notions pour dire quoi ? Au delà de l’ethnocentrisme ( faudrait jeter un coup d’œil sur la Magna Carta) il ne reste de 1789 que la forme. Quant au fond je rejoins le gardien de la Matrice et me permets de rappeler que attaquer ( caricturalement ) des principes ( pseudo) sert bien entendu a les renforcer. rien de fait survivre une idee, que son voyage et le voyage c’est l air de la parole quelque soit son contenu.
            Cela me rappelle un certain regime aux aboies ( pas aux rugissement) qui se fait attaquer par les Israéliens : mais regardez moi ces specimens rares de samurais qui se dressent contre l impérialisme mondial.
            Un observateur avisé se serait demande mais ou etait passee cette résistance AVANT. mais un observateur avisé n’est pas monnaie courante. 


            • Richard Schneider Richard Schneider 23 mai 2013 17:42

              Remarquable synthèse de ce que l’on appelle le legs de la Révolution Française à la postérité.

              D’excellentes remarques concernant l’impossible « mariage » entre le système anglo-saxon et le système français : l’un privilégie le communautarisme, l’autre l’universalisme. 
              Certes, la « Grande Révolution » fut l’œuvre de la Bourgeoisie. Et alors ? Les classes moyennes furent (et sont encore ?) les seules à pouvoir enclencher, diriger et conclure les révolutions (violentes ou non). Marx et Engels n’étaient pas des prolétaires, que je sache ! ni même Lénine. Les grandes révoltes populaires, que ce soit les jacqueries au M.A ou grèves ouvrières au XIX°s. (émeutes des canuts lyonnais des années 1830-40) ont toutes échoué. On pourrait multiplier les exemples ...
              Voltaire, parce qu’il a mené un inlassable combat contre l’Infâme, Rousseau, parce qu’il pressenti la soif de justice et d’égalité du peuple, Montesquieu, parce qu’il a magistralement théorisé la séparation des pouvoirs, tous les trois avec Diderot - et au-delà de leurs mérites privés - restent les figures phares du Siècle des Lumières, siècle qui a marqué l’incontestable prééiminence de la France dans le domaine de l’esprit dans le monde occidental. 
              Il est bien vrai que depuis la mainmise de la pieuvre ultra-libérale sur le monde, il est « ringard » de défendre l’admirable devise de la République Française : Liberté, Égalité, Fraternité - ajoutons encore Laïcité.

              Une remarque  : Ce qui est le plus regrettable aujourd’hui, c’est qu’il n’y a quasiment plus aucun politique ou intellectuel d’envergure qui réussisse à faire entendre sa voix pour défendre l’idéal républicain de la France. Regis Debray est trop isolé pour peser dans le débat.




              •  C BARRATIER C BARRATIER 23 mai 2013 19:02

                D"accord. Le rebond républicain est flou mais j’espère en marche. Les citoyens ne badinent pas avec la liberté de pensée, ils aspirent à l’égalité. Peu de penseurs écoutés, je veux quand même citer Henri PENNA RUIZ.
                Ne sommes nous pas là aussi ? J’attends beaucoup de la communication multi médias dans laquelle nous baignons, qui devrait réveiller l’esprit critique.
                Ce que je crains le plus, c’est que notre peuple soit devenu paresseux...


              • Dwaabala Dwaabala 23 mai 2013 23:05

                Pourquoi les idées (et pas que les idées) de 1917 sont-elles perpétuellement attaquées, et pas que dans cet article ?


                • louphi 24 mai 2013 00:51

                  Réseau Voltaire France

                  « La révolution française de 1789 fut accomplie par le peuple français ; bourgeois et prolétaires compris, l’objectif était avant tout l’abolition des privilèges, l’égalité devant la loi et la souveraineté de la nation remplaçant celle d’un monarque de droit divin. »

                  Cette proclamation du Réseau Voltaire (RV) est un gros mensonge. La révolution n’est jamais accomplie par le peuple, le peuple tout entier. La révolution est toujours accomplie par une partie du peuple contre une autre partie du même peuple. La révolution est l’acte par lequel une partie du peuple s’empare du pouvoir politique et dicte ses idées et ses désirs matériels à l’autre partie du peuple par la force des baïonnettes, des fusils, bref des armes. La révolution de 1789 fut le renversement du régime de la féodalité et l’instauration du régime de la bourgeoisie.

                  « La révolution française de 1789 a édicté un certain nombre de principes qui au fil du temps furent édulcorés, abandonnés retournés, on peut constater que 1789 est inachevé et que ses principes fondamentaux restent encore à appliquer c’est la raison pour laquelle une nouvelle révolution française s’avère maintenant nécessaire. »

                  Les principes édictés par la révolution française de 1789 ne sont pas des principes désincarnés, planant dans le ciel au-dessus de la terre. Les principes ne sont que des idées qui n’ont d’intérêt que si elles permettent aux hommes de réaliser leurs aspirations, que si elles traduisent les préoccupations matérielles des gens. Ce ne sont pas les principes, codification des idées, qui déterminent la nécessité d’une révolution. Ce sont les conditions matérielles de vie quotidienne des diverses catégories de la population qui la déterminent.

                  A l’époque de 1789, sur le plan matériel, deux camps s’affrontaient face à face. D’un côté, la féodalité dirigeante organisée en monarchie absolue. De l’autre côté, la plèbe plus ou moins émancipée composée presqu’entièrement de petit-bourgeois et de bourgeois. Le prolétariat encore naissant était à la traine derrière la bourgeoisie.

                  Le résultat fondamental de la révolution de 1789 a été et demeure le renversement de la société féodale et son remplacement par la société bourgeoise. De sorte qu’aujourd’hui, depuis 1789, c’est la bourgeoisie qui, en exclusivité, gère le pouvoir non seulement politique, mais aussi économique. Dans ces conditions, proclamer qu’ « une nouvelle révolution française s’avère maintenant nécessaire » est une absurdité, une aberration, un non-sens absolu. C’est une manœuvre dilatoire pour tromper le peuple laborieux, le prolétariat en premier.

                  Aujourd’hui, la France ne se trouve plus dans la même configuration qu’en 1789 vu les forces sociales en présence. Aujourd’hui, les deux camps qui s’affrontent face à face, ce sont la bourgeoisie minoritaire au pouvoir d’un côté et, de l’autre côté, le prolétariat majoritaire exploité et opprimé. La bourgeoisie trône au pouvoir depuis tout ce temps éternel en exclusivité. Or, aujourd’hui, la bourgeoisie est une classe sociale du passé, qui freine l’émancipation de la société.

                  Les principes de 1789 appartiennent à la bourgeoisie qui en fait librement ce qu’elle veut. Mais, ces principes-là ont fait leur temps et sont aujourd’hui réactionnaires. Place maintenant aux principes du peuple laborieux élaborés par Marx et Engels, initiés par la Commune de Paris (1871), approfondis par Lénine, réédités par la révolution bolchevique d’Octobre 1917, mis en œuvre en URSS par Staline.

                  On se souvient que la bourgeoisie avait écarté du processus de la révolution de 1789 les représentants du prolétariat en leur coupant les têtes à la guillotine. Ce fut le cas de Baboeuf et de Robespierre par exemple. De sorte que la révolution de 1789 au final fut une révolution typiquement et entièrement bourgeoise. La bourgeoisie avait donc seule accompli sa révolution. Maintenant, c’est le tour du prolétariat de conduire la révolution, d’accomplir sa révolution. Le Réseau Voltaire s’est fixé la tâche de conjurer cette exigence historique absolue par le mensonge. L’appel du Réseau Voltaire est un appel bourgeois ! Quelle imposture envers le peuple laborieux !



                  • Dwaabala Dwaabala 26 mai 2013 14:01

                    D’accord sur le fond.
                    Pas sur l’évaluation des forces en présence, cependant.
                    S’il y a effectivement une très faible minorité de grands exploiteurs en France actuellement, il ne faut pas négliger l’importance des couches sociales qui en sont matériellement solidaires, jusques et y compris dans le prolétariat. Tout ce qui est extorqué au travail ne revient pas exclusivement aux têtes de liste, loin sans faut. Il y a longtemps que cet état de fait est établi, qui explique la longévité du régime à travers ses avatars.


                  • louphi 27 mai 2013 02:26

                    Dwaabala

                    « D’accord sur le fond. Pas sur l’évaluation des forces en présence, cependant. S’il y a effectivement une très faible minorité de grands exploiteurs en France actuellement, il ne faut pas négliger l’importance des couches sociales qui en sont matériellement solidaires, jusques et y compris dans le prolétariat. »

                    Voici à méditer une approche statistique de l’activité des personnes en France en 2008 il y a 5 ans :

                    « Selon l’Insee, le nombre de personnes actives en France s’élevait, en 2008, à 28 millions. 25, 9 millions étaient en emploi et 2, 1 millions au chômage. 89,5 % des travailleurs sont des salariés. L’immense majorité (86,8 %) dispose d’un CDI. » (1)

                    Donc, en France, sur un effectif global de 28 millions de personnes actives toutes catégories confondues (Salariés et patrons), les 89,5% sont des salariés, c’est-à-dire faisaient partie du prolétariat en 2008. Le reste, soit 10,5%, faisaient partie des employeurs en y incluant même les petits artisans, c’est-à-dire constituaient la bourgeoisie et la petite bourgeoisie. Si on tient compte de l’aggravation de la crise économique depuis 2008, il faut revoir ces pourcentages en hausse pour le prolétariat et en baisse pour la bourgeoisie et la petite bourgeoisie. On voit donc que la bourgeoisie et « les couches sociales qui lui sont matériellement solidaires » forment statistiquement une très faible minorité. Voilà la réalité objective des forces sociales en présence que j’ai voulu souligner.

                    Mais, sur le plan subjectif, c’est-à-dire sur le plan de la conscience politique, le prolétariat est ultra minoritaire voire inexistant. Le prolétariat est totalement submergé et sévèrement encadré par les idéologies bourgeoises allant de l’extrême gauche (anarchisme, trotskisme, humanisme, progressisme, social-démocratisme) jusqu’à l’extrême droite (lepenisme) en passant par le libéralisme. C’est peut-être ce qui vous a préoccupé.




                  • Guit'z Guit’z 24 mai 2013 08:05

                    @ tous :

                    Chouette, enfin un bon débat bien lancé d’idées générales ! Moult commentaires intéressants, savants, véhéments sur ce fil...
                    Je dois vous quitter mais je reviendrai, en espérant que la discussion se prolongera, s’étoffera, car je relève ça et là quelques critiques, nuances et éclaircissements à apporter.
                    Voilà bonjour et à plus les copains !

                     smiley


                    • Razzara Razzara 24 mai 2013 09:50

                      ’’Les politiciens qui « gouvernent » la France pour le compte de l’impérialisme anglo-saxon en se soumettant sans broncher au moindre de ses désires méritent effectivement le titre infamant de « ripoux »’’

                      Pas ’ripoux’, mais bien TRAÎTRES A LA NATION ! Et les traîtres tous le monde sait ce qu’il convient d’en faire ...

                      Razzara


                      • Réseau Voltaire France Réseau Voltaire France 24 mai 2013 12:40

                        Bon et intéressant débat pour une fois sans trolls sur un article du Réseau Voltaire France, Morice la police serait-il malade ?


                        • Morpheus Morpheus 24 mai 2013 17:39

                          Je suis d’accord, il est toujours préférable de pouvoir débattre (de tout) sans s’empailler. Je suis favorable au Réseau Voltaire (que je consulte régulièrement). Je me doute bien que le nom choisit fait référence à la figure proprement mythique de grand défenseur de la liberté d’expression traditionnellement accolée à Voltaire. Il se trouve que la réalité est hélas bien loin du mythe. Peut-être qu’un jour, le Réseau Voltaire saura « virer sa cuti » et adoptera un autre nom. par exemple « Réseau Rousseau ». Un bien meilleur défenseur de la pensée des lumières, de la liberté d’expression, du libre-arbitre (avant la lettre) et du peuple.

                          Cordialement,
                          Morpheus


                        • mario du 38 24 mai 2013 13:52

                          Effectivement, cette événement de la Révolution Française est perpétuellement attaqué car les puissants ont peur.
                          Malheureusement, je trouve votre article trop approximatif, même si je comprend parfaitement l’énorme difficulté de l’exercice.

                          Je me limiterais à souligner quelques notions importantes et indiqués des pistes de lecture au personnes qui souhaitent se cultiver sur ce moment de l’histoire.

                          1- La pensée philosophique du siècle des Lumières a été bien étudié dans cet ouvrage dispo en ligne ici :

                          Les origines intellectuelles de la Révolution française 1715-1787 (1933) - Daniel MORNET

                          http://classiques.uqac.ca/classiques/mornet_daniel/origines_intel_revol_fr/ origines_intel_revol_fr.html

                          Un peu indigeste car de nature plutôt scientifique, il parle aussi des loges Maçonnique (chapitre 9 de mémoire) et confirme vos propos.

                          2- Il n’y a pas une mais plusieurs révolutions Française sur cette période.

                          Jean-Clément MARTIN qui a publié récemment une nouvelle histoire révolution française fait le point avec les dernieres découverte scientifiques.
                          La présentation de son ouvrage est très parlante ici :
                          http://www.wat.tv/video/jean-clement-martin-nouvelle-5krtv_2iynl_.html

                          3-Il y avait bien différent acteurs dans cette révolution, à savoir :
                           - Le Roi
                           - La Noblesse
                           - Le Clergé
                           - La Noblesse
                           - et le Peuple, si si le vrai .. les paysans et premiers prolo ...

                          Si on parle moins des derniers, c’est que l’histoire raconté par les bourgeois a voulu masqué leur énormé impact sur la révolution et ce qui a changé complétement la nature de la Révolution Francaise par rapport aux autres de l’époque ...

                          Il y a l’ouvrage de Pierre Kropotkrine qui le montre très bien , ici :
                          http://www.marxists.org/francais/general/kropotkine/1909/03/kropo.htm

                          Pour votre infos, on trouve aussi l’histoire parlementaire de la révolution Française 1789-1815 par Buchez et Roux ici :
                          http://archive.org/details/histoireparlemen01buchuoft

                          On y trouve la retranscription des discours et l’explication détaillée séance par séance, les écris du Roi , de la commune de Paris,etc ... On se prend pour un député dans l’assemblé !

                          Ma ptit contribution ... Bonne lecture à tous.


                          • Réseau Voltaire France Réseau Voltaire France 24 mai 2013 14:46

                            Nous ne cherchions certainement pas à faire une étude exhaustive sur la révolution française mais de parler de quelques principes que cette révolution a édicté comme la souveraineté de la nation, principe oublié par les pouvoirs qui se sont succédés en France.
                            Ceux qui attaquent ces principes forts attaquent aussi celui la, car le fond de l’affaire était bien un problème de souveraineté qui devait passer du monarque de droit divin au peuple.
                            Cet article a pour but de mettre nos « dirigeants » face à leurs contradictions. Ils ne sont pas républicains et la présence de la France dans l’UE est anticonstitutionnelle.


                          • Morpheus Morpheus 24 mai 2013 17:50

                            Parler de la souveraineté est un vrai sujet, en cela nous sommes d’accord. Je vous invite à ne pas faire de généralisation. Nous sommes nombreux à réétudier cette période et remettre en cause la version officielle de ce mythe (tout comme certains ont su remettre en cause le mythe du 11 septembre). Je découvre des choses vraiment passionnantes, mais surtout déterminantes quand à ce que sont devenus nos gouvernements prétendument démocratiques (ce pense que ce n’est pas Thierry Meyssan qui contredirait l’idée que nous ne sommes pas en démocratie).

                            Dans la foulée, je questionne aussi la notion de souveraineté. Quelle souveraineté ? Celle des États ? Ou celle des peuples qui les constituent ? Si nous étions en démocratie, la souveraineté serait entre les mains du peuple, un peuple de citoyens (et non un peuple de vulgaires électeurs) qui voterait lui-même ses lois et resterait détenteur de ce pouvoir déterminant.

                            Le vrai suffrage universel ne consiste évidemment pas dans le fait de désigner des maîtres politiques qui décident de tout à notre place sans le moindre contrôle : c’est de voter nous-mêmes les lois. Et là, nous pouvons parler de souveraineté de la nation, car une nation démocratique se caractérise par un peuple votant ses lois.

                            Maintenant, je suis d’accord que certains intellectuels et militants mettent en cause la révolution de 1789 en ayant une autre approche (notamment des personnes proches du FN), et que ceux-ci ont une autre interprétation de la souveraineté. Mais s’il vous plait, ne faites pas de généralisation car cela risque juste de créer des clivages stériles.

                            Cordialement,
                            Morpheus


                          • Ruut Ruut 24 mai 2013 14:38

                            Le génocide vendéen est le premier crime de la république contre le peuple Français.



                            • Morpheus Morpheus 24 mai 2013 17:52

                              Le disque est rayé. Instruisez-vous ailleurs que dans les manuels d’histoire écrits sur commande de la bourgeoisie bien pensante.


                            • Morpheus Morpheus 24 mai 2013 18:00

                              « Il faut d’abord s’entendre sur ce terme mis à toutes les sauces. Aujourd’hui les gauchistes ont réussi à faire accepter ce terme comme synonyme de capitalisme ce qui est étymologiquement faux et permet de brouiller le débat. Le capitalisme est l’action d’accumuler du capital, l’idéologie politique libérale est d’accorder le maximum de liberté au maximum d’individus, on voit que ces deux termes n’ont rien à voir entre eux. Le capitalisme qui tend naturellement vers le monopolisme, l’étatisme et l’impérialisme ne peut tendre qu’à restreindre les libertés et donc a être parfaitement contradictoire d’avec le libéralisme. »

                              C’est à la fois vrai et faux. En fait, le capitalisme n’existait pas encore au sens ou on l’entends aujourd’hui, ni au XIXe siècle. Mais il était déjà bel et bien là, en germe, dans les idées des physiocrates du XVIIIe siècle. Et ce qui est certain c’est que bon nombre de réformes qui furent adoptées grâce à la révolution sont directement issues de la pensée des physiocrates, qui constitue le germe du capitalisme. Utiliser le terme « capitalisme » est sans doute un raccourcit, mais sur le fond, son usage n’est pas intellectuellement malhonnête, tant la filiation entre les théorie physiocratiques et capitalistes est évidente.

                              Cordialement,
                              Morpheus


                              • Dwaabala Dwaabala 26 mai 2013 14:11

                                Certes, le Siècle de Lumières...
                                Pourquoi donc aucune appellation pour la dix-neuvième et le début du vingtième siècles qui, en matière de lumières, prolongent en l’enrichissant considérablement celui de la Révolution ?
                                Et dont les idées, mais pas seulement les idées, ont été et sont encore attaquées ?
                                Avec pour couronnement la Commune de Paris, défaite certes, et surtout la Révolution d’octobre ?


                                • petitprince petitprince 27 mai 2013 23:15

                                  si les « idées » de 1789 sont remises en cause, c’est tout simplement parce que certains français commencent à se réveiller : 1789 est une escroquerie absolue, on nous a fait prendre des vessies pour des lanternes, on nous a vendu une révolution du peuple alors qu’il s’agit d’une révolution capitaliste et franc-maçonnique.

                                  quand vous écrivez « L’idée républicaine française avec l’apport de la laïcité est évidemment intolérable pour les puissances financières et militaires », vous êtes complètement à côté de la plaque. La République et la laïcité sont au contraire des instruments des puissances financières pour garder le peuple sous contrôle, en lui laissant croire qu’il est libre.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès